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Une lecture en dent de scie, malheureusement.
J'ai été complètement insensible à toutes les nouvelles mythologiques mais follement passionné par les interludes de l'auteure et de ses réflexions sur le sentiment amoureux.
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Feux qui m'avait été conseillé parce que j'ai le goût des antiques & des figures mythologiques.

Feux se compose comme un recueil, des bribes de bravoure amoureuse, de la prose poétique à vif qui raconte l'amour comme à la fois un appel irrésistible et une malédiction, une maladie incurable. Toujours racontées du point de vue de l'écorché, « je » est à la fois protéiforme, mais constamment lyrique voire élégiaque.

Si vous avez envie d'amour absolu, celui qui fait rougir honteusement d'y avoir cru, si inaccessible et si beau, Feux est pour vous, dans la droite lignée de la poétesse Sapphô qui est d'ailleurs une des figures antiques évoquées dans ce recueil, comme Achille, Antigone, Marie Madeleine, ou encore Phèdre et Léna qui m'ont particulièrement touchée.

J'ai d'ailleurs vu en Feux, par son lyrisme, ses figures mythologiques et le point de vue choisi, une sorte de réécriture inavouée des Héroïdes d'Ovide (recueil de lettres fictives des femmes abandonnées des héros de la mythologie).
« Je » peut en même temps, bien caché au milieu de ce kaléidoscope, s'adonner à l'abandon de soi et oser l'écorchure amoureuse, bien loin de la posture érudite et débonnaire de la figure de l'écrivain.

C'est dans ces aphorismes incandescents, entre chaque portrait d'amoureux éperdu qu'il m'a semblé percevoir Marguerite poétesse, impression encouragée par des incursions modernes dans un cadre antique comme des réminiscences du réel biographique au milieu de ces transes brûlantes et passionnées.

« Brûlé de plus de feux... Bête fatiguée, un fouet de flammes me cingle les reins. J'ai retrouvé le vrai sens des métaphores de poètes. Je m'éveille chaque nuit dans l'incendie de mon propre sang. »

Des amours déçues, bafouées, abîmées, abandonnées, trahies, assassinées, tues, voilà ce que vous lirez.
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La plus classique, la plus virile de nos écrivains n'a pas écrit que des chefs-d'oeuvre. Feux, qu'elle décrit comme des poèmes d'amour et dédicace à Hermès (oui, le messager, dieu des voyageurs et des voleurs) est un livre décoratif, désordonné, à mi-chemin du décadentisme et du surréalisme, jouant sur le baroque et l'anachronie : « Antigone seule supporte les flèches décochées par la lampe à arc d'Apollon, comme si la douleur lui servait de lunettes noires » « Elle marche sur les morts comme Jésus sur la mer ». Quelques trouvailles aussi : « Un coeur, c'est peut-être malpropre. C'est de l'ordre de la table d'anatomie et de l'étal de boucher. Je préfère ton corps ».
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Feux est un ouvrage admirable. Lors d'un "Midi de la poésie", en 1980, j'ai écouté l'intégralité de la nouvelle "Clytemnestre ou le crime" lu par Suzanne Philippe, qui fut professeur au Conservatoire de Bruxelles.
C'était une de mes premières rencontres avec Marguerite Yourcenar, après Alexis ou le traité du vain combat. C'était peu avant l'entrée de Marguerite Yourcenar à l'Académie française, ce sont de beaux souvenirs. Un Apostrophes où elle était invitée avec Jean d'Ormesson, une conversation brillante... un régal. Puis il y eut son discours sur Roger Caillois, l'homme qui aimait les pierres.
Feux, né d'une déception sentimentale, d'après les termes mêmes de Yourcenar, alterne des nouvelles (comme Clytemnestre et le crime) et des réflexions, de courtes proses et des aphorismes sur l'amour.
C'est sans doute un de ses livres que je préfère, avec son extraordinaire trilogie de souvenirs. Ses romans sont exceptionnels, ses essais brillants... mais Feux a vraiment une résonance tout à fait particulière...
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"L'amour est un châtiment. Nous sommes punis de n'avoir pu rester seuls."

"Série de proses lyriques reliées entre elles par une certaine notion de l'amour.", Feux -même si Yourcenar s'en défend- s'apparente à de touchants juvenilia.

Intenses sont les neuf blocs poétiques -turgides, denses, serrés, sévèrement justifiés, sans l'haleine des alinéas- que la romancière dédie à ses saturniennes muses d'élection. du désespoir au suicide, notre Marguerite dépouille son coeur comme elle déchiquèterait un mouchoir de linon infusé de larmes. Elle fouille la vase de ses passions en les rattachant à d'illustres figures du passé. Toujours le goût de l'antique.

Prudente à l'ébauche du recueil (Phèdre, Achille, Patrocle ou Antigone), Yourcenar petit à petit s'enhardit, lâche la bonde à son inspiration (Léna) jusqu'à s'autoriser le "je" ; elle revit alors les affres de Marie-Madeleine (l'un des textes les plus brûlants), de Phédon ou de Clytemnestre avant de s'absenter dans un troublant effet de miroir avec Sappho.

Ce florilège dont la préciosité porte aux nerfs éblouit cependant : la prose y est superbe qui charrie munificence du vocabulaire et audace des images. Yourcenar y joue discrètement avec les anachronismes : les effets de ces archétypes de la passion amoureuse sur le lecteur ne devant pas être transitoires et gâtés mais pérennes et brûlants.

Griffures échappées à l'autodafé patent de quelque journal intime, de sentencieuses sentences qui tentent d'excorier l'amour et ses objets, enchatonnent ce bouquet. On y retrouve surtout les ardeurs maladroites d'une jeune amante qui s'éprend, se rend ou se déprend.

"Solitude... Je ne crois pas comme ils croient, je ne vis pas comme ils vivent, je n'aime pas comme ils aiment... Je mourrai comme ils meurent."

En effeuillant la Marguerite... Je l'aime, un peu.
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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Ecrit suite à une rupture amoureuse, le livre alterne citations de journal intime et portraits de personnages mythologiques en proie au tourment amoureux. La langue est belle, entre prose poétique et poème en prose, les mythes choisis ont tous en commun la passion malheureuse, que les fragments de journal et pensées de l'auteure viennent éclairer.
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Recueil poétique écrit par Marguerite Yourcenar afin d'exorciser sa passion dévorante de femme éconduite pour le bel écrivain fasciste, et bientôt national-socialiste, André Fraigneau qui - malheureusement pour Mademoiselle Cleenewerck de Crayencour - avait d'autres goûts bicoze des moeurs que la "morale"... ne réprouve plus.
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Le livre est un recueil de prose lyrique. le chagrin amoureux y est exprimé à travers plusieurs grandes figures mythiques (Phèdre, Antigone, Marie-Madeleine, Sappho...)
Quelques brefs poèmes de l'auteur se font entendre de loin en loin. Leur beauté est renversante. Je découvre un autre versant de Marguerite Yourcenar, et celui-là est sublime.
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C'est un recueil de nouvelles dans lequel l'auteure alterne des nouvelles avec des petits textes, citations, pensées ..
J'ai très peu accroché. Une seule nouvelle a trouvé grâce à mes yeux Clymnestre ou le crime , les autres je ne les ais pas comprises..
Je n'avais jamais lu de #livres de cette auteure et ça ne me donne pas envie de renouveler l'expérience. .
Bref, à oublier pour moi!!
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Assez déçu par ce livre qui s'efface très vite. L'écriture est certes élégante mais cela n'a pas suffit pour me passionner.
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