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4,27

sur 3444 notes
Avec Mémoires d'Hadrien, j'achève mon premier roman de Marguerite Yourcenar. Autant dire que la découverte de la prose de la première Académicienne a été extrêmement agréable ; je renouvellerai prochainement l'expérience avec l'Oeuvre au noir.
Cette lecture fut intéressante encore plus qu'agréable. La vie d'Hadrien, empereur pacifiste, est relatée de façon passionnante ; le personnage m'a beaucoup plu.
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Ça fait depuis le début de l'été que j'ai commencé Mémoires d'Hadien, et un mois qu'il est posé au même endroit.
Je crois bien que je ne finirai pas ce livre et vous me direz tous, que c'est dommage. La dessus, vous aurez raison, parce que j'ai bien aimé ce que j'en ai lu mais la sauce n'a pas pris. Ça arrive parfois.
Ce n'est que partie remise, Marguerite, je le promets.
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J'ai lu les premières pages il y a une dizaine d'années, puis abandonné : j'ai mis cela sur le compte de la lecture précédente qui m'avait beaucoup plu, et qui n'avait absolument rien à voir (Caresser le velours de Sarah Waters).
A force d'en entendre du bien partout, je me suis dit que je n'avais pas essayé de le lire au bon moment et j'ai réessayé cet été : même sensation dès les premières pages, sauf que je m'accroche, cette fois-ci.
L'écriture n'est pas du tout difficile à suivre, c'est bien écrit, très classique. La première partie m'ennuie à mourir si bien que je manque de laisser tomber plusieurs fois. Mais si je laisse cette fois-ci, je ne reprendrai jamais, et je veux l'avoir lu. Je me donne jusqu'à la centième page pour voir si le livre m'intéresse plus.
Pourtant, tous les ingrédients sont là : une auteur que j'aime a priori pour ce qu'elle est (rien que son engagement pour la cause animale et ses poèmes de Sapphô traduits dans La Couronne et la Lyre), l'empereur lui-même, l'antiquité romaine, le goût de la Grèce...) Eh non, ça ne prend pas. Pourquoi?
Ce serait pédant de dire que le style me déçoit car il n'y a rien à reprocher à son écriture maîtrisée. Elle n'est pas dense, elle est simple et académique. Je relève d'ailleurs plusieurs passages que je trouve jolis. Mais il me manque le souffle personnel, la poésie attendue, la fantaisie...

Les voyages et travaux de construction ne parviennent pas à capter mon attention, j'attends sans doute de l'anecdote, j'en veux plus sur les personnages féminins (mais Hadrien n'est pas l'homme qu'il me faut pour cela). Je m'attache à Plotine que j'aurais aimé voir plus. Je saute quand même pas mal de passages. Enfin arrive la rencontre avec Antinoüs: c'est la partie que je préfère, elle m'intéresse davantage sans me passionner non plus, certains passages sont encore longs à mon goût. Je n'ai pas encore terminé, mais "Saeculum aureum" est peut-être la seule partie à lire pour aimer ce livre : la rencontre, puis le deuil sont de beaux passages.

De la littérature, certes, mais qui m'a ennuyée souvent...
"Disciplina augusta" était assez intéressante, sur la révolte juive et sa répression. "Patientia" raconte le choix d'un successeur et les derniers instants de la vie : ceux-ci m'ont fait le même effet que les pensées du début, assez longs et ennuyeux. Mais j'ai bien aimé les moments où Hadrien choisit un successeur, ancien amant deux fois moins âgé que lui, et qu'il doit se résoudre à en désigner un autre puisqu'il meurt.

Les dernières lignes sont belles ; elle reprennent un poème d'Hadrien :

"Petite âme, âme tendre et flottante, compagne de mon corps, qui fut ton hôte, tu vas descendre dans ces lieux pâles, durs et nus, où tu devras renoncer aux jeux d'autrefois. Un instant encore, regardons ensemble les rives familières, les objets que sans doute nous ne reverrons plus... Tâchons d'entrer dans la mort les yeux ouverts..."

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J'ai fini à grand peine ce livre dont j'avais entendu tant de bien.
C'est long, on s'ennuie. le fond de l'histoire d'Hadrien est intéressant, mais il m'a été gâché par les successions de réflexions sans importance que l'auteure lui prête.
J'ai été réellement décue et je me demande si toutes les personnes qui ont ensencé ce livre l'ont bien lu.
La syntaxe et le vocabulaire peuvent être complexes parfois: cela démontre pour moi une certaine prétention de l'auteure.
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Mémoires d'Hadrien est une autobiographie imaginaire du célèbre empereur romain. A la fois roman historique et roman philosophique, il prend la forme d'une méditation épistolaire de l'empereur à la fin de sa vie (il a 60 ans et mourra à 62 ans) et à destination du futur Marc Aurèle qui a alors une quinzaine d'années. Il retrace ainsi les principaux événements de sa vie pour dresser un bilan sans concession de son existence.

Marguerite YOURCENAR écrit dans un style dense, souvent à la limite de la poésie, qui témoigne de sa parfaite connaissance de l'Histoire et de ses sources. Mais elle a aussi le sens du romanesque et parvient dès les premières pages à tenir captif le lecteur de cette longue lettre. Il est vrai que le personnage d'Hadrien est particulièrement charismatique et que sa vie d'empereur humaniste est passionnante.

Passionnants aussi sont les carnets de notes de l'auteure qui complètent cette édition et qui viennent éclairer la genèse d'une oeuvre qui fait désormais partie du patrimoine de la littérature française, voire internationale.
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Ma découverte de Yourcenaer. Ma découverte de cette écriture magique, belle, qui vous emporte, sème le doute avec ses points-virgules. Ma découverte aussi de cet empereur romain moins connu même si j'avais déjà visité les ruines de son palais. Même si la littérature française de facture classique rebute, c'est un livre à avoir lu. Absolument.
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En imaginant les mémoires d'un grand empereur, Yourcenar a voulu"refaire du dedans ce que les archéologues du XIXème siècle ont fait du dehors". Ce roman a valu à son auteur la notoriété...........
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Il est une phrase de Flaubert qui retint l'attention de Marguerite Yourcenar et est sans doute la meilleure introduction possible à cette oeuvre : « Les dieux n'étant plus, et le Christ n'étant pas encore, il y a eu, de Cicéron à Marc-Aurèle, un moment unique où l'homme seul a été. » Cet homme, ce sera Hadrien. Issu d'une famille de patriciens hispaniques, Hadrien régna entre 117 et 138, entre Trajan et Antonin, à une époque où l'empire romain atteignait son apogée, sinon culturelle et artistique, du moins politique et territoriale. Après le long règne de conquêtes de Trajan, Hadrien s'efforça de pacifier l'empire et de l'organiser pour une paix durable.

L'auteur nous fait entrer dans les mémoires de cet homme par le biais d'une lettre, qu'il écrit au jeune Marc-Aurèle, promis à la succession impériale après Antonin. Au seuil de la mort, Hadrien se remémore ce que fut sa vie, ses passions, ses doutes, ses rêves et ses espoirs. Les premières pages, mélange de pudeur et de lucidité, sont un témoignage bouleversant sur la vieillesse. Hadrien nous parle tour à tour de son corps et de la maladie, du sommeil, de l'amour, de ce fragile équilibre qu'est devenue sa vie en ces derniers jours. On entre dans une conscience par ce qu'elle a de plus intime : son rapport à la mort. L'occasion pour Marguerite Yourcenar de nous inviter à découvrir ce caractère riche et complexe, cet homme secret, d'une grande intelligence, dont toutes les idées et les décisions sont pesées à l'aune de ses convictions. Convictions qu'il s'est forgé étant jeune officier, à l'école du pouvoir auprès de Trajan, et qu'il tenta de respecter durant tout son règne. Mais pour cela, il fallait une discipline de fer, une volonté puissante.

Une fois ce premier portrait tracé, la vie d'Hadrien est ensuite racontée par grandes périodes, comme de larges coups de pinceaux sur une immense toile. L'auteur ne s'encombre ni de dates ni de l'exactitude chronologique que demanderait une biographie. La forme même des Mémoires autorise cette liberté, propre à celui qui évoque ses souvenirs, pouvant ainsi reconstituer dans le détail une veillée de bataille ou évoquer en quelques mots des années de voyage et de labeur. Né en Espagne, Hadrien rejoignit rapidement Rome, où il exerça plusieurs fonctions administratives, notamment en écrivant les discours de l'empereur, avant d'accompagner Trajan en campagne. Il prouva sa valeur au combat lors des guerres contre les Daces puis les Sarmates. Il découvre ensuite l'Asie mineure où Trajan continue sa politique de conquêtes. Adopté par Trajan, il lui succède à sa mort. Dès lors commence un règne de vingt ans auquel Hadrien dit s'être préparé toute sa vie. Sa première action d'empereur, qui avait été l'un de ses premiers rêves, fut de mettre fin à la guerre orientale et d'établir les frontières durables de l'empire. Il s'efforça ensuite de bâtir pour l'avenir. Sa propre gloire lui importait peu.

Au gré de ces souvenirs, on suit tour à tour les actions audacieuses de l'officier dans les plaines hongroises, les rêves d'Orient du gouverneur de Syrie, la soif de mystères et de culture de l'homme lettré, la vision du monde ambitieuse de l'empereur, mais aussi la recherche de l'amour et les blessures secrètes de l'homme. On suit les extases d'une nuit syrienne, les rigueurs de l'hiver londonien, l'initiation sacrée aux mystères d'Éleusis et aux secrets des astres, les chaleurs étouffantes des palais d'Alexandrie, et la beauté d'une aube sur l'Etna. Puis le retour à Athènes : Hadrien fut le plus grec des empereurs romains. Au lourd encens des fêtes romaines et à l'académisme impérial, Hadrien préféra toujours la douceur et la poésie hellène. Cette double culture lui valut des moqueries mais elle fut sa force, car elle guida ses choix et sa philosophie de vie. Pendant tout son règne, il n'a cessé de voyager d'un bout à l'autre de l'empire, de réformer les lois et les gouvernements des provinces, de conclure des alliances, d'édifier des villes, de pacifier enfin cet immense territoire afin d'y laisser se développer le commerce et les arts. Il réglementa le sort des femmes et celui des esclaves, il renvoya les fonctionnaires corrompus, il incita les paysans à acheter leurs terres, il introduisit plus de discipline dans l'armée et récompensa les vétérans. Il se voulait le souverain idéal.

Difficile bien sûr de faire la part des choses entre le roman et la vérité historique, mais on se laisse emporter avec délices et frissons dans le sillage de cet homme qui régnait sur la moitié de l'Europe et la Méditerranée et pouvait édifier une cité en levant la main. L'évocation de ce monde glorieux reconstruit sous nos yeux les palais et les temples aujourd'hui enfouis sous les ruines. Hadrien est-il le premier à avoir rêvé de la Rome éternelle ? le portrait peut sembler complaisant, car l'homme qui a des défauts mais les admet et s'en excuse sera souvent sympathique aux yeux du lecteur. Il n'en reste pas moins que ce texte est tout à la fois un portrait psychologique d'une grande finesse, un merveilleux roman historique (appellation que ne refusait pas l'auteur), un tour de force littéraire et une impeccable leçon de classicisme. On dit que Marguerite Yourcenar mit beaucoup d'elle-même dans ce portrait… Un roman magnifique, plein de poésie et de majesté, un chef-d'oeuvre.
Lien : http://passionlectures.wordp..
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Autobiographie imaginaire d'un empereur romain. J'ai beaucoup aimé et le relis, parfois.
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Attention chef d'oeuvre !

Rédigé à la première personne ce livre nous fait pénétrer dans l'intimité de l'empereur Hadrien. Celui-ci se sachant condamné écrit ses mémoires sous la forme de lettres dans les quelles il se livre sans tabou ! L'écriture puissante de Marguerite Yourcenar nous fait découvrir au fil des pages un Hadrien plus vrai que nature. L'empereur aurait tout aussi bien rédiger ce livre qui n'ai pas autobiographique mais aurait pu l'être, ses écrits étant perdus pour l'humanité ! du grand art ! Exceptionnel !
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