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4,36

sur 4743 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
un bon sujet ... mais pas un bon roman, pas un roman du tout d'ailleurs, plutôt un récit, un reportage, un documentaire sur un sujet encore sensible à notre époque, la guerre d'Algérie et les harkis.
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Ce livre est bien documenté, malheureusement il manque d'émotions. Au début de cette lecture, j'ai eu l'impression de lire un documentaire, l'histoire a tardé à s'installer.
La première partie n'a pas attirée mon attention, j'ai commencé à m'intéresser à cette lecture qu'à partir de la seconde.
Je ne sais pas trop comment me placer vis à vis de cette lecture. Je ne l'ai pas aimé mais pas détesté non plus… Je l'ai trouvé assez longue à certains moments.
La quête de soi de Naïma m'a quand même touchée et bouleversée.
Ce roman m'attirait car j'aime beaucoup les romans historiques et je dirais qu'il est important de le lire, on y apprend beaucoup de choses.
C'est intéressant d'avoir le point de vue de chaque personnage, leur ressenti à chacun sur l'histoire qu'a connu leur famille.
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Naïma est le fil conducteur du roman. Française d'origine algérienne, la trentaine, elle ressent le désir de découvrir ses racines. C'est sans doute un peu Alice Zeniter elle-même.
Dans la première partie, elle intervient peu et c'est tant mieux. Elle laisse parler son grand-père Ali, qu'elle n'a jamais connu, et sa nombreuse famille. On les voit vivre de l'intérieur cette période troublée que fut la « guerre d'Algérie ». Ali était riche. C'est sans doute pour cela qu'il a choisi le camp de la France. Mais après l'indépendance, les anciens maquisards veulent se venger de ces « collabos » nommés harkis. Ali et sa famille doivent fuir et se retrouvent en France. L'image idyllique de ce pays s'écroule quand ils se voient parqués dans des camps pendant longtemps avant de loger dans un HLM assez sinistre. C'est agréable à lire, intéressant aussi vu le contexte historique.
La seconde partie braque les spots sur Hamid, fils aîné d'Ali et père de Naïma. Hamid est arrivé en France vers l'âge de 8 ans. C'est un francophile convaincu qui refuse de penser à l'Algérie. Il a du mal à assumer son rôle d'aîné (un second père pour ses frères et soeurs) et celui de secrétaire, de traducteur car c'est l'intellectuel de la famille. Il en ressent parfois de la culpabilité. Tout cela c'est Naïma qui le raconte et c'est bien dommage car à aucun moment on ne se retrouve dans la peau d'Hamid. Ce chapitre ressemble à une longue étude de psy sur Hamid. De plus, le style est assez froid, les phrases trop longues.
Dans la troisième partie, Naïma se raconte elle-même. C'est donc plus naturel même si son introspection reste un peu trop théorique. Son boulot lui donne l'occasion de partir en Algérie. Elle hésite longuement mais finit par y aller, retrouve le village d'Ali et les membres de la famille qui y sont restés. Elle s'y sent bien un jour ou deux, mais comprend qu'elle est française et qu'il ne faut pas espérer trouver davantage de sens à la vie par un retour aux sources.
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Le risque de lire le nouveau roman d'un auteur qu'on aime, c'est d'être déçu ... Mais je l'ai pris, encouragée par les nombreuses critiques positives, lues ici et entendues là, et convaincue que la plume de Zeniter me charmerait une fois de plus. Mais voilà, il faut être honnête, avec les auteurs qu'on aime aussi, et peut-être même plus encore, et j'avoue que je n'ai pas trouvé dans « cet art de perdre » la fluidité de Zeniter, son talent à camper une ambiance en peu de phrases, à amener les émotions du bout des doigts, à me tenir en haleine.

Non, au début, j'ai surtout trouvé un discours froid, un style embrouillé, des phrases lourdes (je devrais même dire pesantes) et denses, … Les extraits de cessez-le-feu, de déclaration d'indépendance, perdus au milieu du récit, n'avaient selon moi pas leur place sous la forme que l'auteur leur a donnés. Et cette histoire de meule descendue de la rivière sur laquelle se construit toute la fortune du grand-père de Naïma m'a parue trop invraisemblable. Je ne suis pas contre un peu de fantastique, et dans ce sens, j'avais apprécié « Désorientale » de Négar Djavadi, où là aussi le fantastique est appelé à la rescousse pour (re)construire l'histoire familiale d'une exilée, en recherche de ses racines, réelles ou rêvées. J'ai deviné l'auteur mal à l'aise avec cette partie de l'histoire, comme si elle voulait rester objective, garder une certaine distance, pour peut-être ne pas heurter ou ne pas se laisser emporter par je ne sais quoi, un chagrin, une colère, … et cela ne m'a pas plu.

La deuxième partie, l'arrivée en France, est déjà un peu plus réussie. Plus libre, plus inspirée peut-être aussi. Zeniter respire enfin, comme si elle était soulagée d'un poids. Et j'ai beaucoup aimé le portait du père de Naïma, ce garçon qui, à onze ans, apprend à lire et à écrire, qui s'échappera de la cité d'HLM, tombera amoureux de Paris et épousera une Française.

Mais il faut attendre la troisième partie, pour retrouver la plume vivante de Zeniter. Avec des thèmes chers à tous les exilés du monde, la quête de l'identité, le poids des stéréotypes, le piège des statistiques, la difficulté d'appartenir à deux pays, deux communautés, … Et quelques belles réflexions sur la création et sa (f)utilité, la fragilité de l'oeuvre artistique face au temps et à l'argent.

Un petit Zeniter malgré tout ….
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Lecture en demi-teinte.

J'ai apprécié le côté "histoire dans L Histoire".
Mon beau-père est pied-noir, et il me parle très souvent de son enfance en Algérie, et du déchirement qu'il a connu lors du départ précipité de sa famille pour la France lors des évènements liés à l'indépendance. J'ai très souvent pensé à lui durant ma lecture.
Je trouve que l'auteure a bien su retranscrire la douleur liée au déracinement, à la perte de repères, aux difficultés d'intégration, à la recherche d' (une nouvelle ?) identité.

J'ai trouvé le personnage de Hamid (enfant puis adolescent) très intéressant. Ce petit garçon qui doit montrer l'exemple à ses frères et soeurs en toutes circonstances, faire l'interprète pour ses parents, aider les voisins, collègues et amis de la famille dans toutes leurs démarches administratives...et surtout, surtout, toujours faire mieux que les autres à l'école afin de trouver une meilleure place que celle occupée par ses parents dans une société dans laquelle ils ne savent pas de quelle manière évoluer, et une culture dont ils ne maitrisent pas les codes.
Quel courage et quelle abnégation pour un enfant de cet âge.

La question de l'héritage familial est également omniprésente, et très prenante : comment faire pour avancer dans la vie lorsque l'on sent peser sur son dos le poids d'un héritage familial lié à une histoire que l'on ne connaît pas, et dont personne ne souhaite vous parler ?
Naïma va entreprendre (contrainte et forcée dans un premier temps) une véritable quête qui lui permettra de trouver certaines réponses aux questions qu'elle se pose, et l'aidera à "trouver sa place" dans sa recherche identitaire.

En revanche, et de manière plus globale, j'ai été très peu touchée par la vie de la famille Zekkar.
Le seul moment qui m'a presque arraché une larme : c'est celui des retrouvailles de Naïma avec sa famille lors de son voyage en Algérie. Au regard de la thématique choisie par l'auteur, je m'attendais à être un peu plus "saisie" par cette lecture.

Je n'ai pas apprécié la manière dont on passe d'une partie à une autre. Sans transition, j'ai eu l'impression que l'auteure jetait le protagoniste principal (Ali tout d'abord, puis Hamid dans un second temps) après l'avoir vidé de sa substance, après avoir tiré de lui tout ce qu'il pouvait apporter pour le déroulé de l'histoire.

De la même manière, j'ai trouvé les personnages trop nombreux et difficiles à identifier au regard du rôle qui leur était attribué pour certains.
A l'inverse, j'aurai aimé en apprendre un peu plus sur les frères et soeurs d'Hamid, ainsi que sur les soeurs de Naïma.

Pour finir : le recours perpétuel à l'ellipse narrative a fini par me lasser.
Cela n'entrave pas la compréhension globale de l'histoire, mais le choix de l'auteure de "passer sous silence" certaines périodes ou évènements à répétition m'a dérangé.
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Naïma est française, son père, Hamid est né en Algérie et est arrivé en France en 1962, date hautement symbolique.
De ses origines algériennes elle ne sait pas grand chose, Hamid est un taiseux qui n'a pas souhaité élever ses quatre filles selon les coutumes de son pays de naissance mais une fois adulte, alors que certains amalgames touchent Naïma en plein coeur, elle désire comprendre d'où vient son père et pourquoi il fait silence sur tout un pan de son existence et de fait de leur histoire familiale.
"L'art de perdre" est ainsi le récit de la recherche des origines de Naïma qui tente d'appréhender l'histoire de son père et de ces immigrés algériens coupés entre deux pays.
Naïma parviendra t elle à remonter le fil de l'histoire ? Réussira t elle à faire parler son père ?
Alice Zeniter nous propose ici un roman dense qui tente de rendre compte de la complexité que constitue pour de nombreux descendants d'immigrés de connaître leur histoire et de trouver une place dans celle de leurs pays.
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Un livre très dense, qui est une mine d'information.

J'ai mis du temps à vraiment me plonger dans l'histoire et à apprécier ma lecture.

Le rythme est lent, sans action et très descriptif. Ce qui a fini par me plaire, c'est le contexte historique et toutes les informations que l'on apprend durant notre lecture.

Je le recommande, même s'il faut savoir que c'est une lecture qui demande du temps et beaucoup d'attention.
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Pas toujours facile de savoir d'où l'on vient et de connaître l'histoire de sa famille ! « L'art de perdre » se construit autour de trois histoires.
Celle d'Ali, grand-père Kabyle qui est arrivé en France avec femme et enfants en 1962.
Vient ensuite l'histoire de Hamid, fils d'Ali qui a grandi dans ce nouveau pays en essayant d'oublier ses origines. La troisième histoire est celle de Naïma, petite fille d'Ali qui elle cherche à retracer l'histoire familiale et à connaître ses racines.
Il est ici question d'intégration, de chocs des cultures, du poids des héritages… Des questions qui sont toujours au coeur de l'actualité.


Cette lecture me tentait beaucoup car j'en avais lu beaucoup de bien. Et puis forcément les récompenses ça attire !
Toutefois chez moi pas de coup de coeur pour cette lecture.
J'ai mis beaucoup de temps à m'imprégner de l'histoire. Les premières pages consacrées à Ali m'ont semblées très longues. J'ai été toutefois plus captivée par les récits de Hamid et Naïma.
Une lecture instructive mais pas suffisamment émotive à mon goût.
Lien : https://orlaneandbooks.wordp..
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En ce qui me concerne découverte d'une période de l'histoire peu connue.
Le roman aurait pu être plus intéressant, mais je n'ai pas aimé le style : trop de longueur, manque de sentiment, et pas assez de détails historiques
Bref, trop superficiel
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Ce livre, remarquablement écrit, trace l'histoire, à travers trois générations, d'une famille algérienne obligée de fuir l'Algérie à cause de la révolution, d'un homme chassé de son pays pour avoir combattu pour la France lors de la guerre 39-45, honoré tout d'abord par ces faits d'arme en Algérie et conduit à fuir pour ces mêmes faits lors de la révolution. C'est aussi l'histoire d'une famille, que l'on nommera « Harkis » à son arrivée en France et qui n'est donc plus algérienne et pas encore française. Ce livre montre donc à travers trois générations cette difficulté à s'intégrer sans pouvoir se sentir complètement français et ne pouvant plus se sentir algérien. Doivent-ils oublier complètement l'Algérie ou tenter d'y retourner ? Peuvent-ils prendre de façon ostensible le choix de se considérer comme apatride ? Là est le choix devant lequel les membres de cette famille se trouvent donc confrontés et auquel chacun y répond individuellement de façon différente.
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