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4,36

sur 4743 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Très beau roman sur les non dits de la guerre d Algérie a travers une saga familiale..
Une oeuvre qui fait voyager et réfléchir
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C'est un livre dont le thème est similaire à Désorientale de Negar Djavadi. le personnage principal est Naïma, une jeune parisienne en quête de son identité (de femme) et de ses racines algériennes. Nous suivons ainsi son grand-père lors de sa réussite sociale en Algérie, de son départ précipité en 62, puis de son installation en métropole. Dans la dernière partie, Naïma retournera dans le village natal de son père en Kabylie. Mais y trouvera t'elle ce qu'elle cherche ? Un livre instructif pour ma part en ce qui concerne la condition des Harkis et l'histoire de l'Algérie.
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Dommage que l'auteur ait voulu traiter trois périodes : elle semble s'essouffler sur le long terme. Alors que certaines parties du roman sont plaisantes à découvrir, d'autres peinent à sortir des clichés habituels et n'apportent rien de nouveau.

Un adjectif à la mode que je ne supporte plus et que l'auteur utilise volontiers dans ses romans : "improbable" ... Quant à l'horreur absolue (est-ce bien une Normalienne qui écrit ?) : "pour ne pas que"....
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Une fresque historique et familiale ambitieuse qui ne m'a pas vraiment séduite.
Il m'a été difficile d'entrer dans l'histoire en raison d'un style alambiqué parfois distant et un peu trop documentaire, et de personnages qui semblent lointains.
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Livre très bien écrit !
Les personnes sont attachants et on apprend beaucoup sur cette période de l’histoire.
Un bon moment lecture !
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Alice Zeniter signe un livre fort sur la famille, la quête d'identité, sur l'exil et la perte de son pays.

Nous suivons trois générations : d'abord, Ali le patriarche, l'ancien combattant de 39-45, qui est obligé de fuir l'Algérie quand vient l'indépendance, un harki.
Puis, c'est au tour de Hamid, l'aîné d'Ali, de nous embarquer en France, dans la campagne normande, entre les barres HLM construites à la va-vite, c'est la rupture avec la génération précédente, le racisme, la place à prendre. Enfin, Naïma, la fille d'Hamid, jeune française indépendante, ignorante de son passé algérien, inquiète par la tension post-attentats, par la défiance vis-à-vis des musulmans, des arabes, et à qui on renvoie en pleine face ses origines maghrébines, alors qu'elle-même ne les connait pas. Dans sa quête de ses origines, de son héritage, elle va dénouer l'histoire de sa famille et partir en Algérie.

Alors, ce roman est très, TRÈS intéressant. Une période noire, tabou de l'histoire française, entre lâcheté et indépendance, les harkis, les camps de réfugiés… Je ne savais rien de tout cela, sauf le peu que j'en ai appris dans les livres d'histoire (comme vous, j'imagine) et les vaincus souvent redorent leur blason.
La force d'Alice Zeniter réside dans la première partie, où elle met le lecteur à la place d'Ali, plein de doutes, d'hésitation. La position des harkis est très bien expliquée et éclaire ces pauvres hommes, déclarés traitres à leur patrie, alors qu'entre la peste et le choléra, ils ont choisi ce qu'ils pensaient être le moins pire.

Voilà ce qui m'a plu dans le livre. Ensuite, j'ai eu du mal. Il y a des longueurs, beaucoup de longueurs. Parfois je lisais en diagonale sans avoir (malheureusement) le sentiment de rater quelque chose. La partie d'Hamid est morne, ennuyeuse, elle manque de rythme. Elle m'a perdue. Après, cela a été très difficile de revenir et de s'intéresser à Naïma et de la suivre dans sa quête d'identité.
Sans oublier l'écriture et le style qui n'aident pas. Cela n'a pas été une lecture aisée. Les phrases sont alambiquées, avec plein de fioritures, avec des sujets à la fin de la phrase après d'innombrables virgules. À se donner du style, à vouloir faire compliqué (voire intellectuel), on perd le fil, le lecteur et la force des émotions.

Une déception donc. Même si cela reste un témoignage fort.
Lien : https://brontedivine.com/201..
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Nominé pour le Prix Goncourt et le Prix Renaudot, lauréat du Prix du Journal le Monde et du Prix des librairies de Nancy et des journalistes … N'en jetez plus ! L'art de perdre d'Alice Zeniter est le roman de cette rentrée littéraire, celui qui est dans tous les esprits. Un énième roman sur la Guerre d'Algérie au sein de cette rentrée des lettres, un énième roman sur la quête des racines et la recherche de son identité. LE livre de la rentrée littéraire ? Lettres it be vous donne son avis.


# La bande-annonce

L'Algérie dont est originaire sa famille n'a longtemps été pour Naïma qu'une toile de fond sans grand intérêt. Pourtant, dans une société française traversée par les questions identitaires, tout semble vouloir la renvoyer à ses origines. Mais quel lien pourrait-elle avoir avec une histoire familiale qui jamais ne lui a été racontée ?

Son grand-père Ali, un montagnard kabyle, est mort avant qu'elle ait pu lui demander pourquoi l'Histoire avait fait de lui un « harki ». Yema, sa grand-mère, pourrait peut-être répondre mais pas dans une langue que Naïma comprenne. Quant à Hamid, son père, arrivé en France à l'été 1962 dans les camps de transit hâtivement mis en place, il ne parle plus depuis longtemps de l'Algérie de son enfance.

Comment faire resurgir un pays du silence ?

Dans une fresque romanesque puissante et audacieuse, Alice Zeniter raconte le destin, entre la France et l'Algérie, des générations successives d'une famille prisonnière d'un passé tenace. Mais ce livre est aussi un grand roman sur la liberté d'être soi, au-delà des héritages et des injonctions intimes ou sociales.

// « de la vie d'Ali, elle n'a connu qu'un silence dont elle n'a jamais pensé qu'il constituait un manque mais qui lui apparaît maintenant comme un trou à l'intérieur de son corps. » //


# L'avis de Lettres it be


Après Sombre Dimanche (prix du Livre Inter en 2013) et Juste avant l'oubli (prix Renaudot des lycéens en 2015), Alice Zeniter fait son grand retour dans les librairies, cette fois avec L'art de perdre publié chez Flammarion. Jusqu'à présent, celle qui fut professeur de lettres en Hongrie nous avait habitués à des romans où le « moi » était assez présent, quoique plus ou moins discrètement tapi dans l'ombre. L'art de perdre n'échappe pas à cette introspection récurrente dans l'oeuvre d'Alice Zeniter mais aussi, et de façon parfois regrettable, dans le roman français contemporain, comme nous le disions déjà dans la chronique pour le livre Les Peaux rouges d'Emmanuel Brault.

Le roman se découpe en trois parties distinctes, trois parties qui auraient tout à fait pu faire l'objet de trois tomes d'un même triptyque. L'auteure née à Alençon en 1986 ayant fait le choix de tout regrouper dans un seul et même ouvrage. La première partie ouvre la voie à un grand roman. le rythme, une plume alerte quoique très sobre, un contexte bien posé sur les cimes de cette intouchable montagne kabyle, un premier chapitre coup de poing. Tout y est. Mais c'est malheureusement plus tard que le bât commence à blesser.

La suite de la critique sur le blog de Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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Il est des romans qui demeurent en tête de gondoles des librairies et qui méritent que l'on s'y intéresse. Étrangement avec l'art de perdre, le succès étalé sur la place public m'effrayait un peu. J'avais un peu peur de ne pas réussir à rejoindre la liesse collective à la fin de ma lecture. Néanmoins devant la persistance de ce roman à occuper ma pile à lire, je me suis résolu, presque résigné, à m'y plonger.

Cet état d'esprit à peut être joué sur ma perception globale de l'oeuvre mais force est de constater que la lecture fut longue. Cette saga familiale ne m'a pas particulièrement émue. J'ai trouvé que les partis manquaient de liens, se montraient trop distinctes les unes des autres pour créer un sentiment d'intimité.

Chaque personnage à son histoire, son vécu, et sa honte. le cycle se répète immuable et ne semble jamais s'interrompre, peu importe les générations. J'ai trouvé ça un peu poussif sur la fin.

Toutefois je me suis finalement laissé emporté dans L Histoire à travers cette histoire et c'est sûrement ce que je retiendrai de ce roman, qui offre un éclaircissement sur une période qui peut sembler lointaine mais dont on ressent encore les stigmates aujourd'hui.


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Alice Zeniter nous invite à réviser l'Histoire de l'indépendance de l'Algérie à travers l'histoire d'une famille kabyle : L'art de perdre.
Une famille qui ressemble sans doute beaucoup à celle de l'auteure : c'est le grand-père qui fuira l'Algérie avec femme et enfants, dont le père de la narratrice.
L'auteure met en scène les "événements" de manière un peu artificielle mais didactique : c'est pour ça qu'on est là, la répression sanglante de Sétif, les attentats du FLN, celui du Milk Bar, les discours de Mitterrand (pratique cruelle mais nécessaire !), ...
La partie la plus intéressante est sans doute celle où Ali et sa famille fuient l'Algérie, se retrouvent parqués au camp de Rivesaltes, puis dans un village de l'ONF à l'écart des villages français et enfin dans une nouvelle cité HLM de Normandie près d'une usine qui manque de main d'oeuvre : un parcours standard pour ces plus ou moins harkis rejetés de tous bords, par les français comme par les algériens, trop "arabes" pour les uns, pas assez pour les autres.
La seconde moitié de ce gros pavé (500 pages) est moins passionnante : on y suit l'intégration de Hamid, l'aîné des enfants d'Ali, un beau et jeune kabyle chargé d'un passé trop lourd qui accède douloureusement au statut d'homme adulte, nous sommes dans les années 70.
Et le lecteur abandonnera peut-être cette trop longue saga familiale lorsque l'une des filles d'Hamid, double ou miroir de l'auteure, montera sur le devant de la scène : une jeunesse contemporaine et parisienne bien trop loin de l'Algérie d'origine.
Un petit désenchantement donc : Alice Zeniter préfère nous raconter sa famille plutôt que ses terres et histoires d'origine.
Pour celles et ceux qui aiment L Histoire.
Lien : https://bmr-mam.blogspot.com..
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Sujet très intéressant, car la détresse de harkis ne peut que nous touchée, pour cette pollution déracinée et à peine reconnue...Par contre suis je le seul à avoir vu quelques légers anachronismes, comme parler le skin heads début 70 ou encore d'echographie prénatale systématique au milieu des années 70. Et que dire de la place de la télévision durant cette période sachant que seulement 70% des gens la possédaient au début de la décennie et que les programmes étaient moins importants qu'aujourd'hui. On imagine mal une famille de harkis désoeuvrés s'abrutissant devant la télévision en 1972 comme l'indique Ali en parlant de télévision comme échappatoire..
De même la description du bled manque de consistance et on a du mal à croire qu' Ali fasse régulièrement en charrette les 30 km séparant les villages "des crétes" avec celui de Palestro un peu plus bas dans la vallée comme le laisse entendre la narratrice.
Mais pour une fois il faut l'avouer il est sujet d'algériens possédant des terres, avec une place d' "aisés" dans la société rurale, et non de pieds noirs détenant toutes les richesses du pays. C'est assez rare pour le souligner.
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