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Lu sur les conseils d'une bibliothécaire. La SF c'est pas trop mon truc, je ne pense pas que je l'aurais emprunté sans son avis très positif.
Et j'avoue avoir été bluffée.
Au travers d'une anticipation très sombre, l'histoire pose des questions sur nos choix actuels pour réduire la pollution : les solutions mises en place sont elles meilleures que les technologies qu'elles remplacent ?
Et ça fait froid dans le dos.
J'aime bien le dessin, assez épuré. Quelques détails mais pas trop : juste ce qu'il faut. Chaque personnage est aussi tout à fait particulier. Par contre je trouve un peu dommage de s'obstiner à rendre laids les personnages en marge du système, alors que ceux qui sont dans le système sont très beaux.
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Etes vous plutôt métro ou téléportation ? Dans un Paris que le futur n'a pas épargné, entre des quartiers délabrés et un espace plus ou moins préservé au bénéfice des touristes, Tristan privilégie encore les transports souterrains pour retrouver Kloé, elle adepte du « Ttranscore ». Mais des choses bien étranges arrivent dans cette ville déshumanisée où les drones set les hologrammes pullulent pour mieux contrôler. Et que se cache-t-il derrière la conception du moyen de transport ultra rapide ?
Paris 2119 joue sur le registre de la science-fiction ou de la dystopie et fait parfois un clin d'oeil à un grand prédécesseur (Kloé a déniché un « livre de papier » comme Winston Smith dans 1984). La vision du monde qu'il propose est glaçante et peut-être pas si éloigné de nous, au niveau du traçage des individus par exemple.
Zep décrit un futur glaçant grâce à un scénario précis et implacable, même si les dernières pages apportent une petite lueur d'espoir. Dominique Bertail (qui est depuis longtemps pour moi un des plus grands) excelle à décrire Paris sous toutes ses facettes et son dessin est parfait, qu'il illustre les grands monuments préservés (le Trocadéro, la Seine sous le Pont Alexandre III), les quartiers populaires (le marché aux puces de Saint-Ouen, les gares ou ce qu'il en reste (à Paris et à Londres) ou des lieux plus nostalgiques (extraordinaire dessin de la rue Ravignan). Avec en plus quelques beaux hommages à François Schuiten (Les cités obscures).
Paris 2119 est une des (rares) merveilles de la production BD de ce début d'année. La version luxe en grand format et avec ses bleus au lavis, complétée par un cahier graphique, est une splendeur.
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Paris 2119. Depuis la mise en place d'un programme de désinfection de l'atmosphère, il pleut tout le temps. Des sécuridrones surveillent les gens. Les gens (riches) se déplacent en cabine de téléportation Transcore. le reste de la société (sdf, religieux, toxicos, rebelles), lui, prend le métro. Comme Tristan Keys, matricule 01 102 087, nostalgique du monde d'avant. Un soir, il est témoin du meurtre par désintégration de sa cheffe. Il recontacte alors son ancien prof de sciences, ex chercheur chez Transcore : Lyneth Kayne.

C'est par le bras d'honneur de Tristan en direction de la reconnaissance faciale que s'ouvre cette excellente bd, vibrant plaidoyer pour la planète.

Excellente car elle m'a remué les tripes tout du long  : ce futur dans une société complètement aseptisée (sauf dans le métro mais chuttt), sous contrôle permanent (connect-implant dans le doigt : youpi), où il faut un visa de reproduction (le contrôle des naissances : on y viendra donc !) fait réfléchir. Surtout maintenant.

Flippante aussi car le progrès (ici la téléportation) a un coût non financier mais...humain !

Le personnage de Tristan, beau gosse au regard bleu acier, fou amoureux de la belle et longiligne Kloé, m'a plu d'emblée : émane en lui l'énergie folle du désespoir.

La colorisation est incroyable. le décor futuriste mis en valeur par un jeu de couleurs épurées tranche avec les nuances ternes de bleu métallique/gris du monde refusant le progrès.

J'espère une suite car plusieurs questions restent sans réponse : qui se cache derrière cette invention ? Que va-t-il advenir de Tristan ? Comment en est-on arrivé à un tel degré de déshumanisation ?

Une bd coup de poing avec du suspense !
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B.D anticipative, j'aime bien ce Paris futuriste qu'à créer ZEP. Peu de gens ont besoin de se déplacer, il pleut en sans arrêt depuis la désinfection de l'atmosphère, quelques gadgets qu'il nous reste à inventer mais il reste toujours le vieux Paris avec ses panneaux « Métropolitain » et ses immeubles haussmannien.
Tristan et Kloé, nos protagonistes, sont aussi dans cette opposition. Elle vit totalement avec cette modernité quand lui semble nostalgique d'une époque qu'il n'a pas connu, et pourtant les deux se marient bien, ils ont su trouver la juste harmonie pour être en couple.

Le décor est posé, l'intrigue se lance par un meurtre, enfin c'est un peu la question, je n'en dirais pas plus. C'est bien amené et original, le tout dans un univers graphique magnifique, autant les dessins que les couleurs.
Mon seul reproche est la fin brutale, qui me fait espérer une suite.
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Ambiance futuriste sur fond d'anticipation, Paris 2119 est un pari osé pour Zep à mon goût. Ce dernier démontre depuis quelques années maintenant qu'il peut être plus que l'auteur de Titeuf. Cela avait fonctionné avec The End pour moi, pour celui-ci, ça tombe à côté.

Que cela soit sur le scénario comme pour les dessins, le tout démarre très bien. Des pages superbes, notamment la couleur qui renforce l'ambiance installée par l'auteur. Mais plus les pages passent, plus le scénario perd en clarté et devient brouillon (entre enquête, complot, idéologie,...). La construction du récit et son découpage scénaristique n'a pas fonctionné sur moi, j'ai eu le sentiment de me perdre dans des bulles répétitives et des situations plus ou moins incongrues.

Pour les dessins, j'ai le même sentiment. Une alternance entre des pages superbes et des pages moins claires, moins maitrisées. J'ai notamment eu du mal avec le côté très statique des personnages qui semblent à chaque fois figés dans le décor, et cela casse le rythme par moment.
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A Paris en 2119 le métro n'est plus utilisé que par la plus basse classe, les SDF, petits voyous et nostalgiques. C'est désormais le Transcore qui fait office de moyen de transport, il s'agit d'une cabine de téléportation qui peut vous emmener où bon vous semble. Tristan se refuse à utiliser ces machines et préfère le métro au grand dam de sa petite amie Kloé qui le trouve bien trop dangereux.
Pour Kloé, Tristan est un homme plutôt à part, qui préfère utiliser un vocabulaire dépassé, qui aime tout ce qui touche au temps où la robotique n'était pas aussi présente et où marcher dans le rue n'était pas si suspect.
C'est justement en se baladant que Tristan remarque quelque chose de louche qui confirme ses soupçons et surtout ses inquiétudes vis à vis de ce Transcore mais à vouloir trop en savoir il risque fort de s'attirer des problèmes. le Transcore n'est pas ce qu'il semble être!

N'étant pas très fan de récit futuriste notamment lorsqu'il est question de dystopie, dans cet album où le changement climatique y est abordé dès les premières pages je suis surprise de voir que les reliquats d'un passé ne sont pas "vénérés" comme actuellement (ex: vieux train à vapeur) mais plutôt comme des débris d'un temps qui n'a plus lieu d'être et tout juste bon à être utilisé par la déchéance de la société. Une société où l'Homme n'a plus véritablement de sens et ne devient en définitive qu'une illusion.
Les dessins montrent un Paris complètement transformé qui m'ont sérieusement alarmé sur notre futur.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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L'idée est bonne, mais le scénario et le dessin ne m'ont pas fait rêver… C'est dommage...
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A Paris, en 2119, quand ils ne sont pas chez eux pour s'adonner aux plaisirs de la réalité virtuelle, bien plus attractive que le monde les entourant, abonné aux pluies dépolluantes, les gens « normaux » ne se déplacent plus que grâce à Transcore, une société qui a rendu la téléportation largement accessible. Thomas est un jeune homme atypique, réfractaire à ces innovations pourtant entrées dans les moeurs, contrairement à son amie, la belle Kloé. Aussi, lorsqu'il constate des phénomènes inquiétants liés à Transcore, ce n'est pas seulement son aversion pour cette entreprise qui le met en alerte, mais aussi la volonté de protéger celle qu'il aime …

J'ai déjà eu l'occasion de découvrir ZEP lorsqu'il fait autre chose que Titeuf, avec « Un bruit étrange et beau », qui m'avait emballée et « The End », qui ne m'avait pas convaincue. Dans « Paris 2119 », l'auteur s'adonne à nouveau aux joies du récit d'anticipation, ce qui ne pouvait manquer de susciter ma curiosité, et comme le dessin était séduisant, j'étais preneuse.

Malheureusement on est ici, du côté de l'histoire, en mode light. le contexte n'est qu'évoqué, alors que j'attendais davantage d'éléments concernant cette toile de fond. Quant à l'intrigue proprement dite, j'ai trouvé qu'elle reposait sur un argument assez rudimentaire. Il reste que la BD se lit facilement et rapidement, sans déplaisir mais sans guère de surprise. La fin est en mode ouvert, avec une petite éclaircie d'espoir. « Paris 2119 » est un bel objet graphique, mais le récit qu'il illustre m'a laissée sur ma faim, pas assez dense à mon goût.
Lien : https://surmesbrizees.wordpr..
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Très joli livre chez un éditeur, Rue de Sèvres, qui soigne ses productions. Une biblio des auteurs est présente en fin d'album et la citation de quatrième reflète parfaitement l'intrigue… au contraire de la couverture, plutôt réussie mais complètement à côté du sujet. Enfin bon, l'objet d'une couverture est d'attirer le lecteur et sur ce plan c'est efficace, la technique de Bertail faisant des étincelles. le titre en revanche me laisse sans voix, je croyais que seuls les séries Z SF des années 70 utilisaient encore cela… pourquoi ne pas l'avoir tout simplement appelé Transcore? Une version luxe est éditée, avec un cahier graphique de 8 pages et une colorisation différente de l'album « normal », au lavis bleu habituelle de Bertail.

En 2119 l'humanité a tenté de solutionner la surpopulation et le problème climatique par l'invention de la téléportation. Désormais chacun peut se déplacer instantanément n'importe où sur Terre. Tristan, lui est un nostalgique du XXI° siècle et se méfie de Transcore. Lorsqu'il est témoin d'un meurtre la réalité de son monde semble se dérober sous ses pieds…

J'ai découvert Dominique Bertail sur Ghost Money, sa formidable série d'anticipation avec Thierry Smolderen (déjà au scénario de la fabuleuse série Gipsy avec Marini). J'y avait beaucoup aimé son trait, alliance d'hyperprécision SF et d'artisanat parfois tremblotant. Surtout sa technique de colorisation en lavis bleuté donne une atmosphère unique à ses planches, d'un professionnalisme redoutable. Sur cette dernière on retrouvait également comme point commun avec Paris 2119 l'esprit de l'Anticipation: la transposition de thèmes hyper-actuels dans un futur pas si éloigné et qui laisse loin le romantisme du Space-Opera. Comme sur les albums de Fred Duval on a affaire à un monde à la fois utopique (par les formidables outils technologiques utilisés aussi quotidiennement que nos smartphones ou enceintes Bluetooth) et dystopique dans la situation catastrophique d'Etats policiers utilisant les réseaux omniprésents pour maintenir un ordre social où les laissés pour compte pourrissent dans les bas-fonds des Cités alors que la situation climatique est apocalyptique.

L'intrigue est assez proche de celle de Klon que j'ai chroniqué l'an dernier, dans une filiation K.Dickienne évidente. La grande difficulté de la SF est qu'elle pose souvent de passionnants pitch sans savoir les résoudre. C'était un peu le problème de Klon, que réussit à éviter le scénario de Zep que je n'attendais pas à ce niveau de finesse. On retrouve dans Paris 2119 la subtilité de l'approche de Minority Report: proposer autant une intrigue paranoïaque rondement menée qu'un univers formidablement décrit et poussé. le nombre de détails et éléments de contexte donnent véritablement corps à ce monde réaliste en s'appuyant sur un paysage parisien corrigé par le siècle mais très reconnaissable et qui aide à rapprocher ce temps du notre. Je dirais que c'est Bilal qui a ces dernières années présenté le plus de propositions de ce type mais avec ses mêmes autour du terrorisme que l'on ne retrouve pas ici. Zep a l'intelligence de se concentrer sur son unique sujet en se focalisant sur son personnage principal, très réussi dans son archétype. Cela grâce au trait de Bertail qui se passionne pour les designs futuristes, costumes et personnages toujours très différents.

C'est l'autre force de cet album, le design. L'élégance des concepts, dans un thème littéraire qui pousse au crime du mauvais goût, est permanente et contrairement à Klon donc qui virait par moments dans le kitsch, c'est bien le dessinateur qui donne vie à ces rues et couloirs de métro. On se passionne comme jamais à parcourir ces endroits connus et habillés à la mode de 2119, à transposer nos visions de 2019 dans cette extrapolation fascinante pour qui aime la Science-fiction. Tous les éléments visuels ne sont pas expliqués, laissant un peu de poésie graphique agrémentée de quelques citations (la casquette du chevaucheur d'Arzach).

Tout se lit avec grande facilité, malgré quelques rebondissements exactement placés dans le déroulé et les quelques séquences d'action sont très pêchues, tout cela étant la marque de deux auteurs en maîtrise totale de leur art. Et si la chute fera débat je la trouve personnellement très réussie, à la fois intelligente, logique et pleine d'espoir (… avec encore, une citation à Blade Runner cette fois). Paris 2119 est au final une vraie réussite que je n'attendais pas et qui me donne bien envie d'aller rattraper mon retard sur les albums de Zep-scénariste. Mon premier coup de coeur de ce début d'année, qui frôle les cinq Calvin!
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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À Paris, en 2119, les voyages se font aisément grâce à transcore, un appareil qui vous téléporte instantanément d'un lieu à l'autre de la Terre. Mais Tristan Keys découvre que ce mode de transport n'est pas sans conséquences...
Pour une fois, le futur est très ressemblant à notre présent, seul le moyen de transport par téléportation sort de l'ordinaire (on découvre d'autres éléments futuristes mais c'est très vite survolé). Un choix de l'auteur sûrement qui ne développe pas son univers pour se concentrer uniquement sur cet outil au coeur de l'intrigue.
C'est plutôt bien mené mais malheureusement, .
À part ça, l'album est esthétiquement épuré, plutôt sombre et sert bien la description d'un monde futuriste sans fioriture et sans éclat.
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