Bien que les premiers textes de théâtre connus sur le territoire de la Roumanie remontent au dix-huitième siècle, la dramaturgie roumaine est pratiquement née avec les quatre comédies de Ion Luca Caragiale (1852–1912), écrites dans les années 1879–1885. Ce sont des pièces réalistes, généralement désignées comme satires de mœurs et ayant pour objet une société en transition, entre une féodalité prolongée de manière anachronique, et un capitalisme encore hésitant.
(Alice Georgescu, p. 3)
Décor unique pour les trois actes. Plan de fond, gauche, une structure métallique ; en haut, à droite, un tissu blanc comme toile de fond. Statues, trépieds, vases grecs, une amphore. Un miroir. Des sièges. À l’entrée du public le chœur est en scène. D’un mouvement très lent et chaotique les choreutes semblent chercher quelque chose. Ce mouvement va s’accentuant à mesure que le public s’installe. Les répliques du chœur sont dites par les choreutes individuellement (sauf mention explicite : « en chœur »). À cette première apparition du chœur, on croirait assister à la répétition avec des improvisations d’une troupe de théâtre.
(p. 15)
À l’asile, Zeus !
(Œdipe, p. 55)