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Ce pays dont je meurs" de
Fawzia Zouari (189p)
Ed. Ramsay
Bonjour les fous de lectures.....
Suite à un fait divers, l'auteure essaye de remonter le long chemin parcouru par cette famille maghrébine et se penche sur le parcours du combattant des immigrés.
Paris, 1988, deux jeunes femmes sont découvertes dans un appartement. L'une est morte, elle avait 26 ans, , l'autre en train de mourir de faim sera sauvée de justesse.
Ils venaient d'Algerie.. ils y ont cru à l'Eldorado.
D'abord le père qui s'est épuisé en usine pour des salaires de misère.
La famille ensuite, qu'il a fait venir à contre coeur, leur ayant toujours caché la dureté de son existance et ses déceptions.
Commence alors la longue descente aux enfers...
Les difficultés d'intégration
La mort du père
Les difficultés financières
La mère qui perd pied petit à petit
Ces retours au Bled où rien n'est dit, où il faut paraitre.
Une soeur qui sombre dans l'anorexie, l'autre qui baisse les bras.
Une mère qui s'en va.
Les voisins qui voient et ne disent rien, ne bougent pas.
Un susaut d'orgueil qui les empêche de demander de l'aide, une non connaissance de leurs droits et... tout bascule.
Combien de familles d'immigrés se retrouvent et se retrouveront dans ce court récit?
Combien sont noyés dans la misère dans ces pays vantés comme des pays mirecles où tout est possible?
Combien renoncent? se noient dans l'acool, les drogues, s'enfoncent de plus en plus jusqu'à un non retour?
Voici ce que nous raconte
Fawzia Zouari de façon simple, nette, précise .. quasi chirugicale.
Mourir pour un pays perdu
Mourir pour un pays jamais trouvé
Glaçant !