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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce recueil se compose de deux nouvelles.
Les deux soeurs (ou Les deux jumelles selon les éditions) et Une histoire du crépuscule (ou Conte crépusculaire).

Les deux soeurs sont jumelles, d'une grande beauté mais orgueilleuses. Durant toute leur vie, elles seront rivales.
Une histoire du crépuscule raconte les premiers émois d'un jeune garçon dans les bras d'une jeune femme mystérieuse.

La belle écriture de Stefan Zweig, découverte avec La pitié dangereuse, est bien présente. Je le lis toujours avec plaisir et le livre que je préfère, Lettre d'une inconnue, est une merveille.

Des émotions, la subtilité des sentiments, les doutes, tout un panel de sensibilités qui sont retranscrites avec brio et puissance, surtout dans Une histoire du crépuscule.
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Un formant court chez Folio, pas cher et pratique pour emporter dans la valise réunit deux nouvelles de Stéphan Zweig : une histoire au crépuscule et les deux soeurs.
Toujours de la belle écriture, des subtilités de sentiments, de la poésie et notre attente du dénouement.
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Amour et morale sont-ils toujours aux antipodes?

Deux nouvelles très différentes, mais toutes deux sur le ton si spécifique du conte. Dans Une histoire au crépuscule, cette morale est douce-amère. L'amour et l'imagination sont mêlés, les personnages en pleine confusion et ils se brisent un peu plus à chaque page.


Les Deux soeurs sont quant à elle une seule est même pièce, une face représente le plaisir tandis que l'autre illustre la moralité. Mais ces deux antipodes ont le même visage. Comment déterminer le bien du mal?


Ce livre fut une très jolie pause, à la fois romantique, philosophique et déroutante.

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Deux récits courts, écrits en miroirs, pour faire de la gémellité le terrain contrasté de passions contraires. le lecteur est emporté dans la magie d'une langue virtuose, qui réussit à mettre en relief tout autant les couleurs des paysages que le mystère des sentiments. A quoi tient l'amour, à quoi tient la séduction? l'auteur parvient dans une économie de mots à nous plonger dans les questions qui touchent à l'essence de l'humanité.
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Depuis que j'ai redécouvert la plume de Stefan Zweig avec le joueur d'échecs, je n'en finis plus de lire et relire ses nouvelles, ces textes où il fait encore plus exploser son talent de conteur à la plume acérée.

Ce mois-ci, c'est avec le très court recueil Les Deux Soeurs que je reviens. Celui-ci contient deux textes écrits dans les années 1930 qui mettent en scène à chaque fois des soeurs dans des situations très différentes. Les textes, comme toujours avec Zweig, sont écrits avec virtuosité. Il a une plume que je trouve magique, très évocatrice, avec le chic pour mettre en mots de manière poétique des ambiances banales pour nous mais qui se révèlent magiques sous sa plume.

Ainsi, le premier texte : Une histoire au crépuscule, débute dans une ambiance fantastique à la Théophile Gautier avec un jeune garçon qui découvre les affres de l'amour et de la passion dans une lumière crépusculaire, lui empêchant de savoir qui est son amante. le récit qui suit est fascinant, porté par ce jeune garçon à la recherche de l'identité son aimée. Dans un univers ressemblant un peu aux parties de campagne des romances victoriennes, on le voit chercher parmi les invitées des indices pour savoir laquelle se cache derrière cette robe blanche qui l'assaille dès que le soleil est couché. C'est charmant tout plein, avec une belle dose de romantisme à la sauce XIXe. L'auteur croque encore comme personne les sentiments perplexes qui ravagent le jeune coeur de ce garçon. La chute est comme toujours sans concession, ce que j'apprécie aussi chez lui.

Le second texte, qui a donné son nom au recueil, est lui aussi sans concession. Plus court, il met en scène deux soeurs jumelles qui n'ont pas eu de chance à leur naissance, leur mère ayant connu une ascension sociale fulgurante que pour mieux chuter tout aussi subitement. Un peu à la façon des contes de Perrault, nous suivons l'enfance et l'adolescence de ces deux soeurs toujours en compétition qui se ressemblent énormément et font tout pour être les meilleures, ce qu'elles peuvent se permettre malgré leur déchéance sociale. Cependant, l'une d'elle ne va pas s'en contenter et c'est un terrible conte cruel qui nous est alors conté avec un réalisme saisissant sur le rôle qu'on attribue alors aux belles femmes rêvant d'ascension mais n'en n'ayant pas les moyens. Ce récit se déroule, chose surprenante, en Aquitaine. J'y ai plutôt vu un décor italien pour ma part, avec ces palais vénitiens et ses courtisanes. J'ai beaucoup aimé le terrible jeu qui se noue entre les deux soeurs, la réalité cruelle qui s'en mêle et les rattrape. C'était comme d'assister au déraillement d'un train, on en connait la final inéluctable mais on ne peut s'empêcher de regarder, fasciné. Un très beau texte, fin et puissant.

Même si ce ne fut pas un coup de coeur, j'ai encore adoré découvrir la plume de Zweig dans deux textes différents des précédents que j'avais lus (Le joueur d'échecs, La Confusion des sentiments, Lettre d'une inconnue...). Il y a toujours un charme puissant dans ses mots et surtout il ose capturer des émotions pas toujours jolies jolies pour nous en offrir le portrait le plus juste. J'aime vraiment énormément son univers.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Une histoire au crépuscule et Les Deux Soeurs – également titrée Les Deux Jumelles dans d'autres éditions – ne sont pas les histoires les plus émouvantes et les plus exceptionnelles que j'ai pu lire de Stefan Zweig. Néanmoins, elles réussissent à créer leur propre identité de manière très différente.

L'esprit de la jeunesse est bien retranscrit, avec une naïveté romantique et passionnelle pour la première et une compétition de la chair et de l'esprit pour la seconde. L'auteur réussit parfaitement à rendre ses histoires immersives dans ce jeu d'ombres et de lumières séduisant.
Lien : https://entournantlespages.w..
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Un petit livre du grand maître de la littérature mondiale sous le signe du chiffre "deux" :
2 soeurs ; 2 nouvelles, car à côté de la nouvelle des 2 soeurs (45 pages) il y a une autre nouvelle "Une histoire au crépuscule" (58 pages) et le tout (103 pages effectives de lecture) vendu par Gallimard dans sa populaire collection "Folio" pour ... 2 euros !

Je risque donc une bévue en ajoutant mon modeste billet aux 2 critiques déjà parues sur Babelio, mais tant pis, "ne tirez pas sur le pianiste" !
Je me demande d'ailleurs comment un de mes auteurs préférés, le légendaire Stefan Zweig, aurait réagi à ce coup publicitaire de la respectable Maison Gallimard ?

Femmes d'abord et donc place au "conte drolatique" des deux soeurs. le qualificatif drolatique ne vient pas de moi, mais se trouve en toutes lettres tout de suite après le titre de la nouvelle.

Dans une petite ville du sud, que Zweig préfère ne pas nommer, le puissant guerrier lombard Herilunt tombe fou amoureux de la belle épicière du coin. Un amour qui se traduit en une sacrée passion et un beau mariage. Peu après, pendant que le guerrier au service du roi est allé combattre l'ennemi, naissent Helena et Sophia. Des splendides jumelles authentiques qui réunissent la beauté éclatante et fougueuse de leur mère, avec l'ambition quelque peu démesurée de leur père.
Des atouts combinés pas particulièrement simples à gérer ......

Dans la première nouvelle l'auteur nous raconte le rêve survenu à un homme seul. Il voit dans la nuit d'été "à la transparence opaline d'une cire blanche" un château écossais et un jeune homme de 15 ans d'une surprenante beauté. Trop jeune pour joindre les hommes à leurs jeux au salon et à un moment où les femmes ont retrouvé leur chambre, le jeune adonis s'aventure seul dans la forêt proche du château.
C'est alors que tout à coup "une chose inouïe se produit" : il sent, effrayé les bras d'une femme se refermer sur lui et le corps chaud et tendre se presser contre lui. "Sa pensée est annihilée", lorsque en un éclair la silhouette étrangère disparaît.

La vie du jeune homme "semble avoir progressé de mille heures d'un seul coup". Mais qui est cette magnifique apparition nocturne ?
C'est dans une prose exceptionnellement poétique que le grand auteur autrichien nous raconte le reste de cette rencontre magique.

Un ouvrage minuscule par sa taille, mais de l'incomparable raconteur qu'a été Stefan Zweig et qui vous offre 2 bonnes heures de lecture. Et à 1 euro/l'heure, il ne faut donc pas hésiter.
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C'est bien écrit, comme toujours avec Stefan Zweig, et le ton m'a semblé plus léger, plus moqueur que dans ses précédents textes.
En effet, il s'agit ici d'une fable non dénuée d'ironie. C'est en même temps le portrait d'une ville ou d'une communauté à l'image des deux soeurs, partagées entre raison et plaisirs, basculant à chaque fois dans l'excès.
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Deux petites nouvelles inédites qui se lisent très vite et, à mon avis, pas parmi les meilleures de l'auteur. Pour découvrir Stefan Zweig, il vaut mieux commencer par "le joueur d'échec", "La confusion des sentiments", ou l'une des ses fantastiques biographies historiques.
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Un très joli et court conte. Comme toujours le langage de Zweig est beau, les descriptions des psychologies est fine et les chutes sont bien amenées.

L'histoire a un côté vieillot, quoi qu'on sent l'ironie de Zweig en dessous des jugements un peu faciles (opposition vice / vertue), qui pourra charmer ou agacer.
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