Les 3 étoiles sont purement subjectives. Car, je dois bien avouer que je n'ai pas tout compris, certains passages, avec force réflexion et l'absence quasi totale de virgules a été à l'origine de difficultés de lecture et de compréhension.
Mais, il faut bien remettre à César ce qui est à César : cet ouvrage constitue une étude rare et poussée sur un trait de caractère de l'Homme : l'arrogance.
De l'adolescent à l'homme politique, du chef d'entreprise au criminel, c'est avec nombres d'exemples concrets que l'auteur nous dévoile les liens entre l'arrogant et "les autres", le pourquoi, le comment de cet aspect de l'être humain, ainsi que les conséquences pouvant être désastreuses.
Un grand chapitre est consacré à Hitler dont sa personnalité est ici décortiquée.
Ce sont tous ces passages faisant référence à des personnages de romans, de films, ou personnages historiques qui m'ont incité à poursuivre la lecture et, en fin de compte, ce livre m'a permis d'apprendre sur la nature humaine, ou simplement m'a conforté dans certaines opinions.
Livre très intéressant mais où certains chapitres demandent une grande réflexion pour le commun des mortels.
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La constatation que le pouvoir peut "rendre fou" recouvre une réalité, qui tient à la surprise des proches de celui qui a l'acquis lorsqu'ils s'avisent la distance entre ce qu'il est maintenant devenu et la personne qu'il a été lorsqu'il était tendu vers la réussite de ses objectifs et donc, par là même, contraint d'un certain réalisme voire à une certaine modestie au moins en apparence.
L'arrogance est l'auto justification de la cruauté qui n'est pas le plaisir de faire souffrir mais le mépris de la souffrance de l'autre doublé du déni de la violence ainsi manifesté.
Le fait que l'adolescent se sente incompris est en partie exact, mais il le vit en l'accompagnant d'un sentiment de supériorité. Il n'est pas rejeté, se dit-il, c'est lui qui s'est brusquement élevé si haut qu'on ne peut plus le comprendre. C'est l'âge de l'idéal et c'est aussi celui du mépris à commencer par le mépris de la vie qui va se trouver mise en danger dans le risque recherché comme tel.
C'est la raison pour laquelle la configuration qui va lui offrir simultanément un idéal sous la forme d'un leader charismatique et la certitude d'une place grâce à l'action qu'il peut avoir au sein du groupe entourant le leader constitue une issue héroïque particulièrement efficace contre la solitude arrogante jamais loin du désespoir.
Aujourd'hui un homme d'affaires qui réussit singe les politiques. Il adopte le côté éclatant et tonitruant du candidat en campagne. Il assiste chaque année à des dîners qui mêlent allègrement les discours, les drapeaux, la grandiloquence et la solennité, une pseudo-démocratie assaisonnée d'un soupçon de paternalisme. A l'occasion il distribue parcimonieusement des récompenses à ses employés comme la république de l'âge classique distinguait ses concitoyens méritants.
Arrogance naïve mais aussi écrasement des valeurs. Il est par exemple difficile aujourd'hui d'approcher la Joconde au Louvre parce qu'elle est environnée de visiteurs qui lui tournent le dos de manière à se photographier avec l'oeuvre de Vinci en toile de fond !
Le besoin de croire par Sophie de Mijolla-Mellor .Cours : parce que, née d'un travail solitaire, la philosophie débat en public et qu'on apprend à philosopher ; méthodique : parce que la philosophie tient tout entière dans la démarche qu'elle met en ?uvre pour forger son questionnement - en constant renouvellement ; populaire : parce que cet exercice de la raison s'adresse à tous, pense la vie immédiate et participe de plein droit à la Cité. Ces "cours méthodiques et populaires" permettront donc à un large public de se familiariser avec la philosophie, ses grands auteurs et ses thématiques incontournables.
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