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EAN : 9782265116900
256 pages
Fleuve Editions (08/03/2018)
3.31/5   8 notes
Résumé :
Vienne : ville admirée pour Mozart, la valse et les pâtisseries ; moins admirée par Julia, une jeune Suédoise abandonnée par un fiancé quelque peu versatile.
Julia passe ses journées à enseigner l'anglais aux Autrichiens au chômage et ses soirées à regarder Netflix en compagnie de son chat. Sa vie ne ressemble guère à un conte de fées mais, optimiste en toutes circonstances, Julia continue à penser que le meilleur reste à venir. Le meilleur, ce sera écrire u... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Roman suédois très léger qui, sans être désagréable à lire, n'est pas particulièrement palpitant. Je n'ai pas vraiment réussi à m'attacher au personnage d'Emma que je trouvais étrangement détachée de tout. Si sa rencontre avec un sans abri charismatique(!) est amusante, elle n'est ni très réaliste ni très enivrante. Il est franchement difficile de croire que cette prof de langue peu ambitieuse et enlisée dans un quotidien ennuyeux n'ait rien trouvé de mieux à faire de sa vie que de s'enticher d'un sans abri malodorant, vulgaire, méprisant des règles sociales de politesse de base et n'ayant aucun goût pour la vie "normale". Ce n'est pas long à lire, certaines anecdotes sont plus intéressantes que d'autres et ça se passe à Vienne: il y a pire!
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« On n'utilise jamais le présent progressif pour le registre des sentiments, espèce de massacreurs de langue ! »*
(* Elle est très très énervée contre Macdo et leur « I'm lovin it ». On doit dire I love it.)

Julia est suédoise et vit à Vienne, en Autriche. Elle y a suivi son amoureux qui lui a menti pendant quatre ans, la laissant tourneboulée et contente de vivre seule. Enfin, seule avec son chat et Netflix, et des centaines d'heures de cours par semaine. Elle enseigne l'anglais chez Berlitz, trompe son ennui en passant des tests d'audition gratuits (et bientôt en vendant son plasma) et fréquente une copine qu'elle n'apprécie pas selon le principe qu'on ne se fait plus de nouveaux amis la trentaine venue. Elle aspire également à être écrivain, malheureusement toutes ses idées sont des réminiscences de romans bien connus (ce dont elle s'aperçoit toujours tardivement). Un jour, sur un banc, Ben l'aborde. Une sorte de géant barbu et échevelé, pieds nus, qui pue littéralement. Ce sera le début d'une grande histoire… Histoire vraie, en l'occurrence, hormis quelques petits arrangements fictionnels, et ça change forcément le regard qu'on porte sur ces lignes, leur offrant un crédit de sympathie préalable. J'ai pensé à Katarina Mazetti pour le ton général, et si je regrette quelques cotés un peu abrupts et d'autres qui ne débouchent sur rien (comme ces fameuses idées de roman déjà écrits), je me suis plutôt amusée dans cette intrigue sympathique et cosmopolite. Distrayant !
Lien : https://cuneipage.wordpress...
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Doux / touchant / simple.
« Julia mène une vie tranquille entre ses cours d'anglais, son chat et ses soirées TV. Son rêve : écrire un chef d'oeuvre littéraire. Mais le destin décide de lui envoyer Ben, un homme beau, grand et poilu qui vit sans chaussures dans un buisson. »
A déguster sur un banc près d'un buisson
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Matthias et moi sommes sortis ensemble pendant quatre ans. Au début, tout allait bien entre nous, puis tout a foiré. On se disputait parce qu’il fumait trop de cannabis et ne m’aidait jamais à faire le ménage. Après chacune de nos disputes, Matthias m’achetait un sachet de réglisse pour faire la paix, parce qu’il savait que j’adorais ça. Comme si j’avais six ans.

Dans une dernière tentative pour sauver notre relation, nous avons décidé de déménager dans sa ville natale, Vienne. Tout s’est alors arrangé entre nous. J’ai appris à dire bonjour en autrichien, Grüss Gott, redécouvert les dimanches, et je me suis entraînée à ne pas me faire écraser par un tram à tout bout de champ. Matthias a été admis dans une école de photo et comme celle-ci voulait inculquer à ses élèves la compréhension et le respect du processus photographique originel, notre nouvelle salle de bains s’est transformée en chambre noire. La fenêtre a été occultée par des sacs poubelles noirs et du gros scotch, et mes produits de beauté se sont retrouvés coincés au milieu des bouteilles de produits chimiques. Je ne sais plus combien de fois je me suis cogné la tête contre l’énorme agrandisseur installé entre la douche et les toilettes. Mais le jeu en valait la chandelle car Matthias avait enfin trouvé un but dans la vie. Notre budget mensuel déjà ric-rac passait dans des livres sur Mapplethorpe, LaChapelle et Corbijn, et durant toute sa première année, j’ai aimé poser pour lui quand il faisait des expériences de contraste et de composition. Il avait cessé de fumer de l’herbe tous les jours et ses yeux étaient redevenus clairs. Bref, tout allait bien. Même quand VIenna frOnT a fait faillite, puisque le bonheur de Matthias passait avant tout. C’était à l’époque où je croyais encore que le véritable amour signifiait qu’il fallait s’oublier soi-même et que je devais seulement être une lune en orbite autour de sa planète. C’était à l’époque où je croyais encore que c’était moi qui sauverais Matthias, que je réussirais à ce qu’il exploite à fond ses potentialités et devienne l’être accompli qu’aucune de mes copines ne semblait voir en lui.
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— J’adore la queue ! lâche la femme le plus naturellement du monde.

Je pique du nez dans mes papiers et fais mine de gribouiller quelque chose, pose mon stylo-bille et m’éclaircis la voix.

— Ce que vous voulez dire… je crois… ou j’espère… enfin, encore que c’est super si c’est vraiment ce que vous ressentez… c’est que vous adorez faire la cuisine. Cooking. Pas… cock.

C’est le onzième cours de la journée et je suis si fatiguée que je commence à avoir la tête qui tourne. Sans compter que je dois sans cesse consulter mon bristol vert menthe pour me rappeler le nom de l’élève. Petra. Petra. Petra. Je m’aperçois avec inquiétude que je lui ai déjà fait cours au moins trois fois. Et malgré ça, je ne me souviens pas d’elle. Comme si tous mes élèves se fondaient dans une masse indistincte, incapable de faire la différence entre Tuesday et Thursday et qui s’entête à ne jamais utiliser le temps du prétérit. Une masse qui continue de dire Please pour répondre à « merci », bien que je leur aie répété au moins cent vingt fois qu’on doit dire You’re welcome. Une masse qui croit que l’apprentissage d’une langue est un processus qui se fera de lui-même du moment qu’on se trouve dans la même salle qu’un professeur. Un rapide coup d’œil à ma montre et je vois qu’il me reste encore vingt minutes à tenir. Autant dire une éternité.
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Je continue à lui sourire vu que je n’ai aucune idée de ce que je peux dire à quelqu’un dont la boisson préférée est l’eau du robinet.
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