Les Doldrums, c'est ce genre de littérature jeunesse qui vous emporte tout de suite et qui a ce côté « doudou » autant vis-à-vis des personnages que de l'univers. J'ai acheté le livre dès sa sortie, sans hésitation, et plongé dedans dans la foulée. J'ai aussitôt retrouvé l'ambiance douce et aventurière et c'est avec un grand plaisir que j'ai accompagné Archer, Adélaïde et Oliver dans leur nouvelle aventure.
Le retour tant attendu des grands parents d'Archer est enfin arrivé ! Mais tout ne se passe pas comme prévu. D'étranges rumeurs circulent en ville. Les Helmsley seraient à l'origine de la malédiction qui s'abat sur la ville (une tempête de neige) et toute cette histoire d'iceberg serait un canular. Il n'en faut pas moins pour Archer pour démarrer une quête de la vérité en embrigadant ses meilleurs amis au passage.
Ce que j'aime avec Les Doldrums, c'est ce mélange subtile de douceur, de naïveté et en même temps cette présence de danger et de personnages sans scrupules. Ce n'est pas parce que la cible est jeune que l'auteur cherche à enjoliver les choses. Il y a donc un équilibre réussi qui permet de profiter de l'amitié qui unit nos trois héros, tout en partant à l'aventure et en frissonnant un peu. C'est un peu difficile à décrire mais en un sens, c'est comme si Archer était le roman. le personnage principal porte autant l'histoire que l'ambiance dans le sens où ils se ressemblent tous les trois. Et c'est un gros plus.
Dans ce second tome, l'arrivée de Rachel et Ralph permet de découvrir la fameuse Société. Un groupe étrange de scientifiques de tous bords qui m'avait grandement intriguée dans le premier volume. On apprend à connaître certains membres, son fonctionnement, ses règles et ses machinations. Car oui, la Société ne coupe pas à la règle. Là où il y a une once de pouvoir à gagner, il y a forcément des personnes qui feront tout pour pouvoir en avoir plus encore. Nous sommes donc loin du côté très idyllique qu'on aurait pu croire mais en même temps, cela donne un peu plus de « réalisme » à l'entité, et ce n'est pas plus mal. La Société permet aussi à notre trio (qui devient d'ailleurs un quatuor) de passer un cap supérieur. Si leur aventure du premier tome était plutôt mignonne, celle-ci est d'un autre niveau. Les dangers s'accumulent et les enjeux sont plus grands. Je ne souhaite pas que cela aille crescendo pour les tomes suivants mais j'approuve totalement ce coup d'accélérateur.
L'enquête prend donc une grand part de l'intrigue, et elle est bien menée du début à la fin avec son lot de rebondissements. Mais il y a aussi notre histoire d'amitié qui se poursuit. Car Archer, Adélaïde et Oliver sont un trio toujours aussi soudé et agréable à suivre. Une petite nouvelle vient d'ailleurs s'ajouter au groupe : Kana. Cela est une excellent idée, Adélaïde s'en sortait très bien face à tous ces hommes, mais j'avoue que savoir que notre héroïne aura une confidente et amie de sexe féminin par la suite est très agréable. Sans compter que Kana est vraiment une jeune femme qui sort du lot. Elle m'a tout de suite plu et l'auteur a réussi à en faire un personnage qui ne ressemble à aucun autre.
Ce second tome nous permet de retrouver d'anciens protagonistes mais aussi de nous en faire découvrir une petite flopée. Si la plupart sont charmants, d'autres en revanche sont plus qu'antipathiques. Mais sans méchants que ferions-nous donc ? D'autant plus qu'à travers le récit, l'auteur pousse son lecteur à s'interroger, sans trop entrer dans un côté moralisateur. J'aime beaucoup cela dans la littérature jeunesse. Lorsque c'est subtil, cela enrichit vraiment l'oeuvre dans sa globalité. Ce n'est pas seulement une histoire. Et même en tant qu'adulte, ces points retiennent l'attention.
Un second tome très réussi avec des illustrations toujours aussi sublimes. Et si la fin nous laisse entrevoir de nombreuses péripéties à venir, un doute plane. C'est peut-être mon esprit tordu, mais j'ai l'impression que les apparences sont trompeuses à un certain niveau. L'un des personnages qui nous est présenté comme charmant et gentil pourrait bien ne pas l'être autant qu'on le pense. Si c'est bien le cas, chapeau. Si ce n'est que moi, je ne serais pas non plus déçue mais j'ai hâte que
Nicholas Gannon exploite encore plus certains protagonistes.