Je dois d'abord avouer que ce livre m'est tombé des mains pendant deux mois. Et puis j'ai réalisé qu'il ne me restait qu'un chapitre à lire. Six chapitres sur 128 pages ça ne fait pas bien long, alors je me suis lancé dans cette dernière ligne droite. J'ai bien fait car cette partie, intitulée "Stragégies et tendances" est à mon avis la plus intéressante pour le grand public. J'irais même jusqu'à recommander de commencer par celle-ci. Les autres sections sont consacrées à la technique, à l'économie et même aux aspects réglementaires. Autant dire que ça peut être un peu rébarbatif si vous n'êtes pas étudiant dans le domaine ou habitué à ce ton plutôt académique.
Le sujet reste toutefois passionnant. de quoi parle-t-on exactement ? Et bien il n'y a qu'à voir le sommaire du deuxième chapitre : musique, livres, cinéma, télévision et jeux vidéos. Tout ça est quand même bien cool, et surtout très accessible, grâce à la transition numérique, aujourd'hui achevée. Tous ces produits culturels ne sont plus que des fichiers informatiques, alors forcément les coûts liés à la reproduction et à la transmission s'effondrent. Au consommateur de contenus de faire jouer la concurrence. Car même s'il y a une forte concentration, les bonnes vieilles lois de l'économie s'appliquent toujours. A ces géants industriels et ces blockbusters s'ajoute dorénavant des amateurs éclairés, des passionnés qui peuvent disposer de matériel professionnel pour faire de la musique, des films et même des jeux vidéos ! Et diffuser tout ça sur internet bien entendu.
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Que le slogan d’une des principales firmes du domaine, Sony, ait été Go create ! (« Allez créer ! ») est édifiant. Le continuum numérique a mis à la disposition de millions de consommateurs des outils de production efficaces et bon marché, ainsi qu’un outil convenable de diffusion, le Web.
Si les effets du numérique sur la production des contenus sont profonds sur un plan technique et limités sur un plan économique, il en va très différemment de l’aval des filières. La distribution, la diffusion et la consommation des contenus numériques sont transformées radicalement.
jamais sans doute les outils de production de l’écrit, de l’image fixe, du son ou de l’image animée n’ont connu une aussi rapide et profonde transformation, sans pour autant que l’on observe de rupture dans la nature et l’esthétique de ces contenus.
Cette double nature de la demande, consommatrice et productrice, est la plus grande originalité de la nouvelle économie des industries culturelles.
Une exclusivité de temps en temps peut être utile pour recruter des abonnés, mais l’exclusivité ne peut pas être un système permanent.