Le fil

Un titre et par extension, sans doute une collection à repérer.
Nous connaissions au moins la collection "Puceron" chez l'éditeur Dupuis pour initier les plus petits à lire de case en case.
"Mini bulles", mes 1ères BD sans textes, Nathan, c'est un peu la même démarche, dans un format plus petit qui rappellera d'avantage l'album d'images que ces lecteurs mettront de côté.
Sans doute que ces très jeunes lecteurs ne feront pas grande distinction, si ce n'est qu'avec cette collection ci, on leur apprendra à lire déja en suivant le fil d'une histoire par l'image.

"Le fil".
Nous le suivrons, enfin non, pas nous, nitre petit personnage ( qui ressemblera un peu à un chien ou un chat tout en guimauve).
Il suffit d'un fil pour que nous ayons ici une aventure.
S'accrochant au fil égaré par terre, le petit personnage ne va pas tirer dessus, non, il va le suivre, tout en constituant une pelote, pour voir jusqu'où il mène (de toutes façons, il s'ennuyait alors pourquoi pas?).
Les petits se demanderont comment il retrouvera son chemin si il enroule le fil au fur et à mesure? Pas certain.
L'essentiel sera logé dans le voyage et sa destination, un début, un développement et une fin. Point.

Nous ne nous poserons habilement pas la question à l'issue de savoir comment revenir à notre point de départ, puisqu'entre le labyrinthe, la voie des airs et le fond des eaux, il rencontrera d'autres personnages qui, par suggestion, pourraient aussi l'aider. La fin confortera cette tendre hypothèse : à force de jouer la carte de l'amitié et de l'entraide, notre "bestiole en popcorn" devrait la trouver en personne.

C'est doux et mignon.
Nous connaissions Sandrine Kao sur des formats plus grands mais toujours dans la narration BD et ce beau sentiment de légereté, avec " Emerveillements" et " Après les vagues" (Grasset jeunesse).
À noter d'autres titres de la collection, d'auteurs pour petits comme Edouard Manceau "C'est dans la boite" ou Jane Massez "Petiote".

Jolie petite découverte avec cette collection de bandes dessinées sans texte, qui permet une première approche de la BD pour de jeunes enfants qui ne savent pas encore lire.

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Une petite fille, isolée, cachée derrière un buisson. Des enfants qui jouent sans la voir. Et puis soudain, la petite fille aperçoit un fil. Intriguée, elle le tire, puis le suit...

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Grâce à ce petit fil (d'Ariane) qui nous promène astucieusement de case en case, on déroule le fil de l'histoire et de cette belle aventure.

Fil de l'amitié, fil de la vie... À chacun son interprétation, et c'est ce qui fait la richesse de ce genre d'ouvrages sans texte ! Une petite #bdjeunesse qui invite à oser se dépasser, à aider son prochain, à prendre son courage à deux mains pour faire de belles rencontres, à prendre confiance en soi.

Cet ouvrage, c'est une petite bulle de douceur, des dessins tout ronds et des couleurs simples et choupinettes. Les personnages sont très expressifs, ce qui rend la "lecture" d'autant plus facile et agréable.

C'est mignon, optimiste, bref, une bien jolie lecture que je vous recommande !

Deuxième album découvert grâce à mon activité de recenseuse pour la fondation Battieuw-Schmidt, « le fil », de Sandrine Kao, publié aux éditions Nathan bande dessinée.

Dans cette BD muette, l'artiste entraîne les enfants dans une aventure trépidante qui encourage à avoir
confiance en la vie et en ses propres capacités.

D'abord isolé, le jeune protagoniste
découvre un mystérieux fil mauve qui l'incite à sortir de sa zone de confort et à s'ouvrir au monde.

Les illustrations, réalisées dans des tons pastel, proposent une palette de couleurs aux trois couleurs dominantes : le jaune, le vert et le bleu. le violet du fil se marie très bien avec la tenue jaune du personnage principal, et l'ensemble offre un cadre rassurant qui fera comprendre aux jeunes lecteurs qu'ils peuvent se lancer dans la vie sans craindre de tomber. Il y aura toujours quelqu'un au bout du fil pour les rattraper.

Bien que sans texte, la BD joue
merveilleusement avec les codes du langage cinématographique, usant notamment de différents cadrages qui accentuent les sentiments du protagoniste, selon qu'il est en confiance ou non au cours de son parcours initiatique.
Une aventure que les petits bouts peuvent s'approprier dès 3 ou 4 ans.

Une petite fille, assise sur le sol derrière un buisson, est à l'écart d'un groupe d'enfants jouant au ballon.
Elle remarque un fil qui traîne par terre à côté d'elle.
Elle va le rembobiner, un peu comme le fil d'Ariane. En suivant ce fil, elle va aider une petite taupe à retrouver sa maman, libérer un loup emberlificoté dans le fil, rencontrer des oiseaux, des sirènes.
Alors que le fil forme maintenant une pelote plus grosse qu'elle, elle va rencontrer la personne qui tenait l'autre bout du fil. La dernière page laisse présumer qu'une belle histoire d'amitié est en train de naître.

J'ai aimé :
le concept de lire une bd sans aucun texte
la taille des vignettes : elles sont petites et me paraissent bien adaptées au champ visuel des jeunes enfants
les dessins sont simples, il n'y a que l'essentiel ce qui permet au jeune lecteur de comprendre tout de suite ce qui se passe dans l'histoire
les couleurs
la poésie et la douceur de l'histoire

Le printemps est là, le soleil est revenu et sur le terrain de jeu, des enfants s'éclatent au football. Dans son coin, une petite fille (vous pourrez l'appeler Rose, Olivia ou encore Millie, ne pas l'appeler ou faire comme vous voulez) brûlerait d'en découdre avec le cuir, mais elle n'ose pas. Là encore, on mettra les sentiments et les sensations qu'on veut sur sa solitude, le dessin n'est que le joli support à ce qu'on voudra raconter pour bercer les petites oreilles de ceux qui sont la prunelle de nos yeux.

Mais le support est fort et Sandrine Kao réussit là une belle aventure, pleine de charme et de force, d'éloquence et d'inattendu. Car, tout d'un coup, voilà notre petite héroïne, qui s'ignore, qui découvre un fil qui semble attendre que quelqu'un le tire. Et notre bambine ne va pas résister, d'autant plus que personne ne la regarde, elle a toute latitude pour découvrir ce qui l'attend, ce qu'elle a dans le ventre. Car il y a du monde devant elle, et tous ont besoin d'un plus petit qu'eux. de la taupe au renard en passant par les oiseaux. Et, qui sait, quelques sirènes.

De haut en bas, de gauche à droite, en ligne droite ou en labyrinthe, Sandrine Kao joue avec nous et cette aventure est aussi humaniste, terrienne en fait (car cette petite fille n'est peut-être pas petite d'Homme), que ludique. En territoire rassurant, puisque c'est la voix du parent qui guide la quête et la pelote de laine.
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