AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Terremer tome 3 sur 3
EAN : 9782266023481
220 pages
Pocket (30/11/-1)
  Existe en édition audio
3.93/5   134 notes
Résumé :
Un jeune garçon nommé Arren apporte une inquiétante nouvelle : dans son pays, les sorciers ont oublié leur langage et perdu leur pouvoir. Le vieux Ged, l'archimage, doit remettre à l'endroit ce qui est à l'envers. Tous deux font voile vers des îles dévastées. Chez les Enfants de la Mer Ouverte, qui vivent sur des radeaux, Ged et Arren assistent au long bal, où les chanteurs oublient les paroles et se taisent. Ailleurs, même les dragons, privés du langage, se sont en... >Voir plus
Que lire après Terremer, tome 3 : L'ultime rivage Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
3,93

sur 134 notes
5
10 avis
4
9 avis
3
3 avis
2
2 avis
1
0 avis

"Renier le passé, c'est nier le futur. Un homme ne peut forger sa destinée; il l'accepte ou il la nie."

***

Auteur d'exploits devenus légendaires, Ged est aujourd'hui considéré comme le plus grand sorcier de Terremer

Établi à Roke, là où se trouve la prestigieuse école qui l'avait autrefois accueilli, il reçoit la visite d'Arren, jeune prince du Royaume d'Enlade. Ce dernier est porteur d'inquiétantes nouvelles. En sa lointaine contrée comme ailleurs, d'étranges phénomènes se produisent : la magie semble se perdre. 

Convaincu qu'il faut agir, Ged décide de quitter l'île des Sages sans tarder, accompagné de son messager, afin de découvrir ce qui se trame.

*

Si vous avez appréciez le tome 1, vous risquez bien d'être séduit  également par celui-ci. Vous y trouverez les mêmes ingrédients : l'équilibre du monde est menacé et le lecteur est invité à un périple (initiatique) jusqu'aux confins de Terremer sur les traces d'un ennemi redoutable.

Après avoir suffoqué dans les tombeaux d'Atuan, c'est avec un plaisir non dissimulé que j'ai embarqué avec nos deux compagnons à bord du désormais célèbre Voitloin. Désireuse de percer le mystère quant à ce mal touchant non seulement la magie mais aussi la vie en elle-même, je les ai suivi d'île en île, de mer en mer,  jusqu'à atteindre l'ultime rivage où tout se jouera. 

*

Le voyage entrepris m'est apparu au fil des pages (presque) plus important que l'objectif visé. Il est en effet pour le lecteur l'occasion de pousser encore plus loin l'exploration de Terremer, en allant à la rencontre de son histoire et de ses habitants (mention spéciale pour le peuple des radeaux). Il est aussi prétexte à poursuivre les réflexions initiées précédemment sur le pouvoir, la nature humaine, le bien et le mal, la vie et la mort, la présence d'un équilibre à préserver ou encore la responsabilité de chacun envers l'autre et l'environnement qui l'entoure. 

"(...) dans la mesure où nous avons un pouvoir sur le monde (...), nous devons apprendre à faire ce que la feuille, la baleine et le vent font naturellement. Nous devons apprendre à maintenir l'équilibre. Ayant été dotés d'intelligence, nous ne devons pas agir comme des ignorants. Ayant le choix, nous ne devons pas agir comme des irresponsables. Qui suis-je - bien que j'en aie le pouvoir - pour punir,  récompenser et jouer avec les destinées des hommes?"

Ged et Arren sont à un moment clé de leur existence, l'un arrive au bout du chemin et se fera passeur de savoirs, l'autre qui ne fait que la commencer gagnera peu à peu en maturité.

"Essaie de choisir avec soin, Arren,  lorsqu'il faudra faire de grands choix. Quand j'étais jeune, j'ai eu à choisir entre être et agir. Et j'ai sauté sur la seconde solution (...). Mais chacun de tes gestes, chacun de tes actes, te lie à lui et à ses conséquences et te force à agir encore et toujours. Il est donc très rare de rencontrer un espace, un moment comme celui-ci, entre deux actions, où il soit possible de s'arrêter et se contenter d'être tout simplement."

*

Des romans pour s'évader, pour rêver, pour s'émerveiller, pour se recréer, sans oublier de se questionner, des romans humanistes qui prennent leur temps et dont la simplicité n'est qu'apparente, voilà comment je qualifierais les trois premiers tomes de ce cycle de fantasy orienté jeunesse. 

Bien qu'une pause désormais s'impose, je suis ravie de ne pas avoir à attendre près de vingt pour connaître la suite, comme il en fut le cas pour les lecteurs de l'époque. Cela ne devrait pas être permis des choses pareilles! ^_^

Commenter  J’apprécie          477
«Alors comment mènerai-je ma quête ? Cela aussi, je l'ignore. Peut-être sera-ce l'objet de ma quête, qui me trouvera ?»

L'Ultime Rivage est le troisième livre du cycle Terremer. C'est avec plaisir, que je retrouve Ged, appelé aussi Archimage et Épervier. Il nous entraîne avec lui dans une nouvelle quête, au coeur des Rivages.

«Ce n'est pas par hasard qu'on aborde aux Rivages de Roke. Ce n'est pas par hasard qu'un fils de Morred est le porteur de ces nouvelles.»

Je vous présente ici, Arren, il vient d'une autre contrée pour apporter des nouvelles. Ged décide d'aller voir ce qui se passe sur les îles et il amène donc Arren avec lui. Il se retrouve, malgré lui, mêlé à ce périple.



Au cours de l'histoire, on aime suivre les traces de nos deux héros. Ce qui me plaît, le climat angoissant est toujours au rendez-vous. On est inquiet lorsqu'ils font face au danger, on veut toujours savoir ce qui va leur arriver. On constate à nouveau que la magie est très présente.



Ce qui retient mon attention, c'est lorsqu'ils sont sur leur bateau, le calme revient à la surface. On apprend à découvrir nos personnages car la discussion devient favorable ainsi que la méditation.
On remarque toujours la plume douée de l'auteure. On apprécie sa façon de s'exprimer sur des thèmes qui lui tiennent à coeur. Elle manie bien l'art des mots et elle ajoute des expressions où le lecteur doit en déchiffrer le sens.



Dans l'ensemble, c'est une lecture que j'apprécie mais il y a certains points qui me laissent perplexes.

C'est au niveau de la quête, je trouve que c'est une longue attente et elle traîne en longueur. Je me suis même désintéressée car on ne trouve pas vraiment de réponse.
Dans «l'Ultime Rivage», je trouve qu'il manque un je-ne-sais quoi de magique, je n'aime pas autant ce livre que les deux premiers : le sorcier de Terremer et les tombeaux d'Atuan.



Pour terminer, je suis mitigée face à ce livre. Je n'enlève pas les qualités de la plume à cette auteure car ça reste une bonne histoire, avec quelques défauts. Elle possède une magnifique prose et j'y passe un bon moment. J'aime toujours le personnage Ged même s'il m'arrive de m'ennuyer sur certains dialogues.

«L'Ultime Rivage» est un monde à part où la nature fait sa place, où les chants résonnent, dans ce décor où on voit naître la complicité entre ses deux hommes.
Au fil des pages, on découvre les notions abordées par l'auteure : la nature humaine, le bien, le mal ainsi que la vie et la mort. Elle donne l'occasion au lecteur d'y faire sa propre prise de conscience.

C'est une joie renouvelée, que je fais cette lecture avec mon ami Bernacho. Avec lui, j'aime partager mon ressenti et notre amour des livres. Je recommande également son billet.

Siabelle
Commenter  J’apprécie          359
J'ai eu un peu plus de mal avec cet épisode.

Probablement parce que, pour la troisième fois, Ursula le Guin offre le point de vue du jeune qui a tout à apprendre. Dans le sorcier de Terremer, c'était Épervier lui-même, et il était normal que l'on découvre le héros principal de la série dans le cadre de sa quête initiatique. Dans Les tombeaux d'Atuan c'est Ténar qui reprend ce rôle du jeune qui a tout à apprendre, et Épervier est vu à travers ses yeux. Dans L'ultime rivage cela recommence. Cette fois c'est le jeune Arren qui va accompagner Épervier devenu Archimage dans la recherche de la source du mal qui détruit la magie sur Terremer. Cela devient un peu trop répétitif. Et cela m'empêche d'accéder aux pensées d'un Épervier vieilli mais serein et certainement sage quoique faillible. On se contente de le voir comme lui-même voyait son maître sur Gont : des paroles opaques, des actes difficilement compréhensibles. Il est inaccessible.

Il faut ajouter à cela l'ambiance, tout au moins dans la première partie. Car les pensées d'Arren sont polluées par ce fameux mal qui s'étend sur Terremer. Un mal insidieux, qui attaque les rêves quand on est vulnérable. Cela donne une écriture amère, qui tend vers la paranoïa et le désespoir, émettant des ondes négatives. Mine de rien, cela noircit ma perception de lecteur (et prouve au passage la qualité de l'écriture).

Mais ensuite les choses changent, ainsi que ma perception. D'abord Ursula le Guin nous offre quelques superbes scènes. Comme les dizaines de radeaux des Enfants de la haute mer, voguant de concert comme des îles qui auraient coupé leurs racines. Et puis l'apparition des dragons, fantastique ! Comme on se sent petit en taille, en puissance et en âge. Et le voyage de l'Autre Côté du « muret », profondément sombre, qui m'évoque les contrées traversées par Jirel de Joiry – l'héroïne de Catherine L. Moore – ou plus immédiat le Mordor traversé par Frodon et Sam.
Et Épervier se livre enfin. Il devient compréhensible tout en gardant son éloignement. La cuirasse se perce, un peu.
Et l'origine du mal apparaît. Finalement, comme pour Épervier dans le premier tome, il faut chercher en nous-mêmes ses causes, dans une parcelle de nos désirs profonds. le « méchant » n'est finalement qu'un dealer qui nous offre ce que l'on achète sans contrainte.

Cette deuxième partie rétablit l'équilibre, dans le récit et dans mon ressenti. Mais je continue à regretter d'avoir perdu l'accès aux pensées d'Épervier. J'espère que l'auteure retrouve cet accès dans les livres qui suivent.
Commenter  J’apprécie          325
Troisième volet du cycle de Terremer.

Ged est devenu Archimage. Il reçoit la visite d'Arren, Prince de Belia, qui lui rapporte les événements bizarres qui se passent dans les autres îles.
Les sorciers oublient les mots qui leur permettent de guérir. Ils ne sont plus les bienvenus dans les différents peuples de Terremer.
Ged comprend rapidement ce qui se passe et décide de partir, accompagné du Prince, à la recherche du mage qui est à l'origine de ces étranges comportements.
Au prix de maintes aventures et de souffrances, ils vont affronter de multiples dangers et pénétrer au royaume des morts.
Vont-ils en revenir ?…

Cet opus démarre sur les chapeaux de roue et les événements s'enchaînent. le rythme est tel que je ne me suis jamais ennuyé.
Les chapitres sont relativement courts et le style est limpide.

Si dans les tomes précédents, je n'avais pas remarqué de thématique, cette fois-ci, l'auteure passe quelques messages sur l'évolution de la société : la quête de rentabilité a tout crin, le manque de respect de la nature et la recherche de l'allongement abusif de la vie…

Que me réserve la suite ?…
Je n'ai plus qu'à me lancer et ça sera avec plaisir.
Commenter  J’apprécie          312
Troisième aventure de mon nouveau sorcier préféré Ged, archimage de son état, avec toutefois un peu de bouteille en plus. Le Guin nous invite une nouvelle fois dans les eaux de Terremer, à la suite de notre mage et de son compagnon de voyage, Arren, jeune prince de dix-sept ans.

On ne change rien dans la recette, des miles de bateau, des îles plus étranges les unes que les autres, et, sous vos yeux ébahis, nos chers dragons des Marches de l'ouest, venu prendre eux aussi leur part d'action.
Une course contre la montre au rythme enlevé, les enjeux étant de taille: le jeune Arren vient de l'île d'Enlade apporter d'inquiétantes nouvelles au conseil des sorciers de Roke. Dans les contrées à l'ouest de cette île, la magie se perd, les récoltes sont mauvaises, et les populations apathiques. Et Enlade elle-même commence à être touché par ce mal indéfinissable. Ged decide de mener son enquête, et embarque avec lui notre jeune prince dans une virée épique.

Toujours à l'aise avec ses histoires, l'auteure nous fait profiter encore de son incroyable talent de conteuse, dans un univers tissé avec soin. Une plume sans fioriture, un récit linéaire, on reste dans la simplicité et la fluidité, à l'instar des volumes précédents.
Il me reste quelques autres récits de Terremer à engloutir, dont je ne connais pas la teneur, espérons y recroiser quelques connaissances!
Commenter  J’apprécie          262

Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
- La nature n’est pas dénaturée. Non, ceci n’est pas un redressement de la balance, mais un dérèglement. Et il n’existe qu’une seule créature capable de faire cela.
- Un homme ? Suggéra Arren.
- Nous, les hommes.
- Comment cela ?
- Par un désir démesuré de vie.
- De vie ? Mais ce n’est pas un mal que de vouloir vivre ?
- Non. Mais lorsque nous désirons acquérir du pouvoir sur la vie - une fortune inépuisable, l’invincibilité, l’immortalité -, alors ce désir devient de la cupidité. Et si la connaissance s’allie à cette cupidité, alors survient le mal. Et c’est à ce moment-là que la balance du monde penche et que le malheur pèse lourd dans le plateau.
Commenter  J’apprécie          221
Essaie de choisir avec soin, Arren, lorsque de grands choix devront être faits. Quand j'étais jeune, j'eus à choisir entre être ou agir. Et j'ai bondi sur la seconde solution comme une truite sur une mouche.
Mais chacun de tes gestes, chacun de te actes, te lie à lui et à ses conséquences, et te force à agir de nouveau et sans cesse. Il est donc très rare de rencontrer un espace, un moment comme celui-ci, entre l'acte et l'acte, ou il soit possible de s'arrêter et simplement d'être. Ou se demander qui après tout, est-on.
Commenter  J’apprécie          180
Un mystère régnait dans cette terre. Pari dit doucement :
- Cette colline fut la première à se dresser au-dessus de la mer, quand fut prononcé le Premier Mot.
- Et elle sera la dernière à sombrer, quand toutes choses seront défaite, dit Arren.
- C'est donc un endroit ou l'on se trouve en sécurité dit Pari, pour s'affranchir de ses craintes; mais aussitôt il cria, frappé de stupeur : Regardez ! Le Bosquet !
Au Sud du Tertre, une grande lueur apparaissait sur la terre, pareille à un lever de lune, mais le mince croissant était déjà monté, vers l'ouest, par-dessus le sommet de la colline; et il y avait dans cette luminosité un tremblement qui ressemblait au mouvement des feuilles dans le vent.
Commenter  J’apprécie          112
Tu vois, Arren, qu’un acte n’est pas comme le croient les jeunes gens, pareil à un caillou qu’on ramasse et qu’on jette, qui touche son but ou le rate, et rien de plus. Quand on ramasse ce caillou, la terre est plus légère, et la main qui le prend plus lourde. Quand on le lance, le parcours des étoiles en est affecté, et quand il frappe le but ou le manque, l’univers en est changé. De chacun de nos actes dépend l’équilibre du tout. Les vents et les mers ; les puissances de l’eau et de la terre, et de la lumière, tout ce qu’il font, et tout ce que font les bêtes et les végétaux, est bien fait, et justement fait. Tous agissent selon l’Equilibre. Depuis l’ouragan et le mugissement de la baleine géante jusqu’à la chute d’une feuille sèche et le vol du moustique, tous leurs actes sont fonction de l’équilibre du tout. Mais nous, dans la mesure où nous avons un pouvoir sur le monde et sur les autres, nous devons apprendre à faire ce que la feuille et la baleine et le vent font naturellement. Nous devons apprendre à conserver l’Equilibre.
Commenter  J’apprécie          74
- Alors, personne n'utilise plus ces sorts, à présent ? demanda Arren.
- Je n'ai connu qu'un homme qui les employât librement, sans se rendre compte de leurs risques. Car ils sont dangereux, et comportent des risques plus grands que toute autre magie. Je viens de dire que la vie et la mort sont comme les deux côtés de main, mais en vérité, nous ne savons pas ce qu'est la vie ni ce qu'est la mort. Il n'est pas sage d'avoir pouvoir sur ce qu'on ne comprend pas; et il est bien improbable qu'il en résulte quelque chose de bon, répondit l'Épervier.
Commenter  J’apprécie          146

Videos de Ursula K. Le Guin (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ursula K. Le Guin
De "La Main Gauche de la Nuit", au "Nom du monde est forêt" en passant par "Les Dépossédés", l'autrice américaine de science-fiction Ursula le Guin, disparue en 2018, a tissé une toile narrative complexe d'une grande beauté littéraire et d'une actualité thématique brûlante.
Réflexion sur le genre et féminisme, écologie, inégalités sociales, ce sont autant de préoccupations qui se dessinent subtilement dans l'oeuvre monde de cette touche-à-tout
En compagnie de ses invités, Catherine Dufour, écrivaine de science-fiction et Jérôme Vincent, directeur éditorial des éditions ActuSF, Antoine Beauchamp vous propose de découvrir cette immense autrice qui fut un temps pressentie pour le prix Nobel de littérature.
Photo de la vignette : Dan Tuffs/Getty Images
#sciencefiction #scifi #littérature __________ Retrouvez d'autres grands entretiens scientifiques par ici https://www.youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrr_Kd-8Hzj20Jo6qwhHOKI7
Écoutez l'ensemble des émissions de la science, CQFD https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-science-cqfd
Suivez La science, CQFD sur Twitter https://twitter.com/ScienceCQFD
Suivez France Culture sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture TikTok : https://www.tiktok.com/@franceculture Twitch : https://www.twitch.tv/francecultur
+ Lire la suite
autres livres classés : fantasyVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (267) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2494 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..