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EAN : 9782258133396
400 pages
Presses de la Cité (01/10/2015)
3.16/5   29 notes
Résumé :
Le voyage aussi rocambolesque qu'hilarant d'un grand-père, son fils et son petit-fils à la recherche d'un trésor enfoui pendant la Seconde Guerre mondiale. Lorsque Leo Wattin apprend au détour d'une conversation que son arrière-arrière grand-père, Hermann Isakowitz, avait dissimulé un trésor avant d'essayer de fuir le régime nazi, il propose à son père, Danny, et à son grand-père, Hans, de partir à sa recherche. Voici donc trois générations d'hommes rassemblées dans... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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un très bon livre, le trio papi-papa-fiston est formidable, criant de sincérité. Une sacrée recherche sur son histoire et au-delà sa vie présente. C'est plein d'humour et de tendresse, on visite la Pologne actuelle et passée. Une superbe remise en question...que dire de plus c'est tellement vrai!! un livre sincère, une page d'histoire à ne pas tourner.
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Danny appris un jour que son grand-père Isakowitz aurait caché un trésor dans le jardin de sa propriété avant de fuir l'Allemagne nazie. L'un de ses fils lui suggère alors avec le plus grand sérieux d'aller à la chasse au trésor. L'idée en elle-même ne ravissait pas tout de suite Danny, mais faisant son chemin, il attendit que son fils soit plus grand afin de l'emmener, avec son père, sur les traces de sa famille.
Depuis la Suède, ils débutent leur voyage en passant de villes en souvenirs. Les trois générations se côtoient, se racontent, et Danny, jusqu'au village à présent polonais de son grand-père, passe en revue l'histoire de sa famille, des déportations, des camps, de l'émigration et de la reconstruction.

Danny Wattin nous livre ici un témoignage de ce que sa famille a subi durant la Seconde Guerre mondiale. Sous le couvert d'un road trip, il se raconte : les relations avec son père, la vie de ce dernier. Sa famille a quitté l'Allemagne nazie avec beaucoup de difficultés pour s'installer en Suède. Tour à tour, il raconte la vie de ses grands-parents, de ses arrières grands-parents, de ses oncles et tantes, la façon dont ils ont survécu aux camps de la mort et comment ils ont pu, pour certains en sortir.

le décalage imposé par l'auteur était difficile par moment à suivre : il raconte son périple jusqu'à la petite ville de Malbork, les relations parfois difficiles avec son père, et parallèlement à cela, raconte des bribes de vie de ses proches : comment certains ont fui, d'autres sont restés, les difficultés de trouver un pays qui allait accueillir des Juifs. Bref, ces allées et venues incessants m'ont parfois perdue, essayant de raccorder les branches de cet arbre généalogique, en essayant surtout de ne pas les confondre.

Ce qui ressort également de ce livre est cette volonté farouche de vivre : malgré les horreurs de cette Guerre, sa famille a tenté le tout pour le tout, à la sueur de leur front, de se reconstruire. Les souvenirs douloureux égrenés dans le livre sont expliqués avec beaucoup de recul : sans être larmoyant, Danny Wattin nous parle des faits et de la force et parfois des faiblesses de ces personnes qui ont connu l'horreur.
À la fois tendre et complice, Danny Wattin sait parler au lecteur avec émotion. Il parle de la Shoah en tant que fils de survivant, et ainsi prend la parole pour sa famille pour dénoncer l'horreur abjecte de cette période. Avec humour, il nous livre sa relation au père, ponctuée parfois de certaines difficultés, mais toujours sensible et forte. "Être humain" est un droit acquis à la naissance, mais l'Homme sous couvert de pouvoir a préféré, en de nombreuses époques avilir et renier cette humanité au profit des biens, des richesses et de ce pouvoir qui a détruit. L'auteur nous rappelle ainsi l'importance de nos Droits, mais aussi de nos Devoirs.

L'écart générationnel aide également à prendre ce recul : en effet, Danny Wattin n'a pas connu les horreurs, il peut ainsi en parler avec un certain détachement, nécessaire pour recevoir les confidences de ses proches. Car ce qu'il nous raconte, c'est sa famille qui le lui a confié.
La fin du livre se termine de façon émouvante, agrémentée de quelques photos qui ont déclenché, et on le comprend, l'émotion de cette petite expédition.
Lien : http://lecturedaydora.blogsp..
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Danny Wattin est un auteur suédois, d'origine juive polonaise. le trésor de Monsieur Isakowitz, ouvrage autobiographique, est en cours de traduction dans onze pays.

Pour éviter l'oubli, dénoncer l'horreur des camps de la mort ou tout simplement pour transmettre son histoire et resserrer les liens qui unissent les membres de sa famille, Danny Wattin a couché sur le papier le récit du pèlerinage qu'il a effectué avec son père et son fils à la recherche d'un trésor de famille enfoui pendant la Seconde Guerre mondiale.

«Ce n'était pas la perspective d'exhumer des richesses qui m'attirait. J'échafaudais un projet bien plus grandiose. Je rêvais d'un pèlerinage au cour duquel trois générations d'hommes - moi, mon fils et mon père - effectueraient des recherches sur les origines de notre famille. Ce serait une thérapie. Un voyage sous le signe de la compréhension. Une épopée qui nous permettrait de resserrer nos liens et de découvrir ce qui nous unissait malgré nos nombreuses différences. Voilà ce que j'avais en tête.»

Le sujet a été largement exploité mais le témoignage de Danny Wattin est tout autre. Tout à la fois tendre, malicieux et émouvant, l'auteur s'y prend vraiment différemment pour parler de la Shoah et dénoncer l'horreur. Sans jamais manquer de respect aux membres de sa famille à qui il dédie son livre, l'auteur pratique un humour teinté d'autodérision, qui apporte une vivacité et une légèreté touchante. Mais il émaille également son récit de moments poignants et de réflexions toute personnelles qui interpellent le lecteur et lui rappellent que les droits les plus fondamentaux, comme la liberté d'habiter où on en a envie, d'aller à l'école, de voyager et d'exercer le métier de son choix, n'ont pas toujours été acquis !

«Mon grand-père a gardé trop de choses pour lui. Des choses que j'aurais voulu qu'il partageât. Car plus j'en apprends sur le passé tragique de sa famille, plus je ressens d'affinités avec ce pauvre homme. Mais surtout, J'ai du chagrin, à la pensée de ce que lui et d'autres de nos parents ont traversé, et parce qu'ils n'ont pas parlé à leurs enfants pour leur permettre de comprendre. Peut-être était-ce impossible. Peut-être était-ce si douloureux que la seule façon de survivre était d'oublier les épreuves et de repartir de zéro.»

«Qui sait seulement ce qu'une personne peut supporter avant de s'effondrer ? Certainement pas moi, qui n'ai jamais été confronté à des événements assez graves pour éprouver mon caractère. Moi qui n'ai jamais eu à faire un choix sur une question de ou de mort. Moi qui ai grandi dans un cadre si tranquille que, pour mes ancêtres, il ressemblait certainement au paradis.»

Si l'humour juif fait tout le charme de cet ouvrage autobiographique dans lequel Danny Wattin décrit les relations familiales, les difficultés et les conflits qui peuvent exister entre un père et son fils,on retiendra que le trésor de Monsieur Isakowitz est avant tout une jolie fable émouvante doublée d'une piqûre de rappel pour que ne se reproduise jamais l'horreur de la déportation et de l'extermination d'êtres humains, quels qu'ils soient. Une formidable réponse à l'antisémitisme et à toutes les formes de racisme et de persécution !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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Le trésor de Monsieur Isakowitz est une lecture très agréable et pleine d'humour. le roman retrace le roadtrip de Danny Wattin, son fils Leo et son père Hans qui partent à la recherche du trésor de son arrière-grand-père, Hermann Isakowitz. Ce voyage est aussi l'occasion pour Danny de reconstituer et de se plonger dans son passé et surtout celui de sa famille. Un passé lié à la Shoah et à la seconde guerre mondiale. Ce récit autobiographique met également en scène la relation entre un père et son fils qui passent leur temps à se chamailler mais qui ne se détestent pas pour autant.

Le roman est donc un va et vient entre passé et présent. Danny Wattin nous propose de lire son témoignage ou sa propre manière d'appréhender son histoire et celle de sa famille, de ce fait, nous avons une vision très personnelle des événements qui ont marqué son passé. Une vision teintée de beaucoup d'humour et d'autodérision: entre la relation, très amusante et touchante, que Danny entretient avec son père et les anecdotes rocambolesques, parfois, sur certains membres, au caractère bien trempé, de sa famille, le lecteur est bien servi en humour.

Le texte de Wattin ne se vit pas comme une énième tentative pour dénoncer ou pointer du doigts les horreurs de la seconde guerre mondiale mais plus comme une quête pour se comprendre et mieux comprendre son passé et l'histoire de sa famille. Un parcours que les personnages vivent comme un retour aux sources.

J'ai beaucoup aimé cette lecture car le texte est écrit sur le ton de la confidence et on y trouve beaucoup de sensibilité. Il n'est pas facile de se mettre à nu et de parler de soi et d'un passé tumultueux. Mais Danny Wattin avait cette envie de vouloir en savoir plus sur sa famille. Une famille qui avait décidé de taire un passé trop douloureux pour être évoqué, comme si le silence pouvait l'effacer.

Le trésor de Monsieur Isakowitz est un hommage touchant d'un homme, d'un fils, d'un père à ses grands parents et amis qui ont péri ou vécu la Shoah et la seconde guerre mondiale. Un devoir de mémoire que Danny Wattin réussit avec beaucoup d'humour et de tendresse.
Lien : http://lesinstantsvolesalavi..
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Les ancêtres de Danny, ont quitté l'Allemagne au coeur de l'année 1938 pour fuir le nazisme. Un choix difficile mais qui leur a surement évité un funeste destin. Au détour d'une conversation, le petit Léo, fils de Danny, apprend que son arrière-grand-père y a laissé un trésor. C'est alors 3 générations de cette famille qui se lancent dans un voyage pour retourner sur les traces de cet aïeul et mettre la main sur le trésor.

Le ton du roman, l'humour noir et la façon dont nos personnages interviennent dans le récit, m'a rapidement fait comprendre que ce roman, même s'il traite d'une période sombre de l'histoire, le ferait sans tomber dans un ton dramatique et tragique. L'auteur parle de plusieurs membres de la famille, avec beaucoup de réalisme et tant de sincérité que je me suis vite demandée si cette histoire était autobiographique ou non. Les détails, les instants de vie, les drames et les secrets sonnent vraiment très vrai.

Au fil de la route, les 3 hommes de la famille Wattin vont se confier, se découvrir tout en se taquinant et en se montrant assez attachants malgré toute la réserve qu'il y a entre eux. A travers cette histoire, de nombreux thèmes sont mis en avant : la culpabilité, l'idée du déracinement, les relations père fils, l'horreur de la Shoah et la difficulté de se reconstruire…

Si ce roman est l'histoire d'une famille juive, c'est aussi un moment de l'Histoire plus générale que l'auteur nous livre ici. Un récit qui se transforme en devoir de mémoire bien utile, et la destinée de la famille Wattin mérite de garder cette trace écrite.

J'avoue avoir été un peu décontenancée par la multitude de personnages évoqués et les nombreux retours dans le passé de cette famille m'ont un peu embrouillée par moments. Mais qu'importe, ce roman tout en sensibilité et sincérité méritait vraiment d'être lu.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Mon grand-père paternel ne m'a presque jamais parlé de son passé. Ni de sa jeunesse de Juif dans l'Allemagne des années vingt et trente, ni de sa famille, ni de son arrivée en Suède. J'ignore pourquoi il n'a rien raconté de la personne qu'il était ou de l'endroit d'où il venait. Peut-être avait-il peur de se rappeler trop de choses. Car il avait peur, c'était indéniable, et ses enfants avaient appris à ne pas poser questions.
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Dire qu'une Personne qu'on aime a le don de nous irriter au plus haut point , voilà un étonnant paradoxe.
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On devrait procéder à un contrôle avant les noces. Discuter avec l'ancien propriétaire, examiner l'historique du véhicule et regarder sous le capot. Surtout pour un modèle d'occasion, parce que dans ce cas, il y a toujours des vices cachés.
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Mais tu as raison, ça ne m'intéressait pas tellement de venir ici. Je n'y tenais pas, mais c'était important pour toi. C'est pour ça que je suis venu. Pour toi, pas pour moi.
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Mais comme toutes les personnes mal informées sur un sujet, nous avons de très fortes opinions sur la chose en question et la façon dont elle fonctionne. C'est un étrange paradoxe que ce mélange d'ignorance et de conviction. Moins on en sait, plus on a de certitudes. Voilà pourquoi il est facile de se fourvoyer sur les gens ont on ne connaît pas l'histoire et de rire de leur comportement étrange.
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