Epicure et le Bonheur : Lettre à Ménécée, Lettre à Pythoclès et Lettre à Hérodote, suivi de : Épicure, son époque, sa religion

N'ayant jamais eu de cours de Philosophie, je me suis adonnée à mon premier livre de ce genre. de fausses idées subsistes encore quant à l'épicurisme. Est-ce avoir un mode de vie tel que celui de la Cigale ? Est-ce qu'il s'agit de profiter de la vie en abondance et dans l'excès, la jouissance ? Et bien non, cela est bien plus fin et pertinent que ce que l'on pourrait penser.

Épicure nous livre deux troubles de l'âme fondamentaux dans son oeuvre : la crainte et le désir. Il explique qu'il faut, en quelque sorte, se débarrasser de ses craintes.

Lorsqu'il aborde la crainte, il la traite sur deux points : les dieux et la mort. Pour lui, on a pas à craindre la colère des dieux car ils ne s'occupent pas du sort des mortels. Et nous n'avons pas à craindre la peur de la mort car tant que nous sommes là, elle n'est pas là et quand elle sera là, nous ne serons plus là. Ainsi, nous ne croisons pas la mort. Ces peurs sont, de son point de vue, irrationnelles et il faut travailler ces craintes.

Lorsqu'il aborde le désir, il peut faire obstacle à notre bonheur car lorsque l'on désire on peut ne pas être heureux de ce que l'on possède sur le moment ou être déçu. Toutefois, il ne faut pas éradiquer nos désirs mais bien trouver un juste milieu.

Pour lui, il y a les désirs naturels et non naturels. Il faut laisser de côté les non naturels.

Dans les désirs naturels, il y a les désirs naturels et nécessaires comme manger, boire, déféquer etc. Mais également les désirs naturels et non nécessaires comme manger des gâteaux apéritifs par exemple.

Dans les désirs non naturels, il y a la richesse par exemple.

Pour être heureux, selon Épicure, il faut rechercher le plaisir et fuir les douleurs. Cela ne signifie pas qu'il faut aller vers tous les plaisirs et fuir toutes les douleurs, encore une fois c'est un juste milieu.

Épicure nous livre qu'il n'est pas suffisant que de se concentrer sur nos désirs naturels et nécessaires pour atteindre le bonheur mais également de prendre en compte d'autres désirs tout aussi importants comme la vertu qu'il considère comme désir naturel et nécessaire vu que l'être humain est un être de raison (intellectuelle et morale).

J'ai vraiment apprécié ma lecture. J'ai déglingué la fausse idée que j'avais de l'épicurisme comme on en parle dans le sens courant en apprenant pas mal de choses. C'est vraiment un ouvrage intéressant que je relirai. Outre mon attrait pour la Philosophie, je pense que ce livre est important voire d'utilité publique.

Je n'ai lu que la "Lettre à Hérodote", qui s'appelle alternativement "Lettre sur l'univers". En fait, je ne m'intéresse pas particulièrement à la philosophie antique. Mais, à la bibliothèque municipale, je suis tombé sur cet opuscule. Je l'ai lu dans une traduction en français moderne - ce qui, en fait, ne le rend pas forcément très accessible. Epicure, quoique vivant dans une société où le merveilleux et l'irrationnel étaient omniprésents, se dévoile comme un matérialiste pur et dur. Pour lui, dans l'univers (qu'il conçoit sans limite) il y a seulement le vide et des atomes (éternels) qui sont perpétuellement en mouvement aléatoire. le philosophe en tire des conclusions intéressantes sur tout l'univers. La science contemporaine emploie un vocabulaire spécifique, mais elle peut assez bien s'accorder avec la description antique. Pourtant, la philosophie naturelle d'Epicure et la physique moderne sont fondamentalement différentes, car l'une est spéculative, alors que la seconde se fonde sur une méthode précise et rigoureuse. (N. B. La spéculation, c'est par exemple prédire sans preuve qu'il pleuvra le 23 Juillet 2054; la science, c'est la prévision sûre et précise d'une tempête pour après-demain)

Épicure ou du moins ce qu'il en reste et ce que l'on en sait c'est à
dire pas grand-chose et les informations ne sont pas de première main, est un philosophe sympathique car il a mis en pratique ses idées il a vécu comme un « épicurien » ce qui est remarquable… pour un intellectuel

L'idée qu'il en reste, du moins celle que je retiens est qu'il faut profiter, le mot n'est pas bien beau mais il ne souffre pas d'interprétations oiseuses, de la vie qui est éternelle si il n'y avait pas la mort celle-ci n'étant qu' un accident

Et donc le bonheur est le seul sujet vers lequel on doit tendre et c'est possible Bien entendu on va relativiser car un autre philosophe, plus tard, a écrit  « l'enfer c'est les autres » complété par un « ...autrui est un scandale... »

Alors le reste , les dieux plutôt bons enfants , les atomes insécables, même si à l'époque imaginer qu'il a quelque chose de plus petit dans les choses qu'on voit finies est une prouesse de l'imagination, la mort qu'il faut apprivoiser « dont Fear the Reaper » dixit B.O.C, semble secondaire

Puissant l'ancien! Et merci pour ce sage conseil qu'il faut s'efforcer de mettre en pratique car avec Epicure on est dans l'immédiat et sans filtres : a chaque jour sa peine, que l'on aura soin de minimiser, et son petit moment de bonheur qu'on essayera de faire durer
Voilà tout comme disait l'indien !