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Citations de Akira Yoshimura (260)


[...] Quand quelqu'un mourait au cours de sa période de travail, l'intermédiaire était obligé de dédommager l'employeur. C'est pourquoi il choisissait des gens en bonne santé et, considérant la perte que cela pouvait représenter, il prenait à l'employeur une somme plus importante que celle qui revenait à la famille. le village d'Isaku semblait constituer pour lui une bonne source de revenus quant à la qualité de ceux qui se vendaient pour travailler.
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[...] Des petits bateaux avaient quitté la plage et se dirigeaient vers le navire échoué sur les rochers. [...] Les petites embarcations progressaient, et bientôt elles vinrent entourer le navire naufragé. On aurait dit des fourmis à l'assaut d'un scarabée.
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Dans cette gorge constamment ravinée par la pluie, la vitesse à laquelle germaient les bourgeons printaniers était stupéfiante. Au début c'était comme si tout se couvrait vaguement d'une fine couche de poudre vert-de-gris, mais de jour en jour la couleur devenait plus foncée, et bientôt les couleurs fraîches du feuillage printanier se répandaient dans toute la vallée.
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Les gens du hameau étaient toujours prostrés. Bientôt le crépuscule s'intensifia, et la brume commença à s'écouler au-dessus d'eux.
Les silhouettes des habitants du hameau genoux fléchis se diluèrent comme de l'encre de Chine dans la brume.
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Il déplaçait avec de grands gestes le scalpel dans les chairs, en suivant le rythme avec son corps comme s’il dansait. Ses mouvements exagérés contenaient la passion qui brûlait au fond de ses yeux creusés.

(Un spécimen transparent)
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Dans une lettre, son frère lui écrivit que l'atmosphère avait radicalement changé au pays : les gens considéraient désormais que les criminels de guerre étaient des victimes ... Takuya déchira la lettre et la jeta. Il savait que l'expression "victime de guerre" était à la mode, mais il sentait que cela n'avait rien à voir avec lui... Pas plus de sept ou huit ans plus tôt, au cours de sa fuite, il avait lu dans les journaux que le criminel de guerre était un monstre de violence, si bien qu'il éprouvait un dégoût difficilement supportable pour les gens qui changeaient à ce point d'avis, et de la colère envers son frère qui lui rapportait cela comme une bonne nouvelle.
p. 279
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Les jours ou exceptionnellement la lumière automnale atteignait la vallée, les silhouettes des habitants qui travaillaient dans les coins ensoleillés donnaient une impression de bonheur tranquille. A tel point qu'on avait du mal à les imaginer affalés sur le sol en train de pleurer, submergés par la tristesse.

Page 128.
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Les yeux écarquillés, je l’ai accompagnée. Soumise à la fatalité du sang des hommes déchus, elle s’enfonçait encore plus profondément dans la montagne, à l’abri des regards. En un point au milieu des pics, signalant peut-être l’arrivée de la neige, jaillissaient des nuages blancs. Des nuages qui s’étendaient rapidement entre les sommets. La coulée blanche, comme aspirée par ces nuages dans lesquels elle se fondait, disparut bientôt, comme effacée du monde. Je suis resté un long moment agrippé à la rambarde de la tour de guet, abattu. Devant mes yeux se succédaient les montagnes enneigées, indifférentes, en une étendue qui se déroulait à l’infini.
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L'habitude d'inhumer ou d'incinérer les morts était peut-être due à la sagesse humaine de vouloir cacher habilement la laideur intrinsèque des cadavres.
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J’éprouvais pour le travail des gens du hameau un sentiment de même ordre que mon souvenir de cette nuit-là. Nous n’avions manifestement pas les mêmes motivations, mais tout comme moi, ne cherchaient-ils pas à déterrer une partie symbolique de ces corps ? Je ne savais laquelle. Mais s’ils profanaient les tombes dans cet objectif, je pouvais largement comprendre la signification de leur travail.
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- Le rôle du cuiseur de sel est de veiller à ne pas laisser s'éteindre les feux pour que les bateaux viennent.
L'oeil de Kichizo, dans lequel se reflétaient les flammes, lança un éclair rouge. Isaku lui dit, les yeux fixés sur la mer :
- Je me demande s'ils viendront cet hiver.
Kichizo répondit dans un murmure :
- On ne peut pas savoir. Les bateaux qui croisent au large ne sortent pas quand le noroît souffle. Mais il arrive qu'ils soient obligés de transporter leur cargaison de riz, alors ils attendent une accalmie pour hisser les voiles.
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La nièce venait poser une tasse de thé sur son bureau dans la matinée et dans l'après-midi. Elle vint aussi le prévenir qu'un prunier était en fleur au milieu des ruines. L'arbre avait brulé, mais une branche qui avait poussé sur le tronc carbonisé se terminait par deux fleurs, tout le monde venait les voir, et elle disait qu'elle apercevait souvent des gens, debout sous l'arbre, les yeux levés vers la branche.
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Quelqu'un marchait dans le couloir....Il avait l'impression d'entendre un bruit de pas sur le plancher. Était-ce une illusion ?... L'atmosphère paisible de la maison enveloppait son corps en sueur.
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Devant l'abondance de telles quantités de pluie, même les ingénieurs avaient l'air stupéfaits.Si la construction d'un barrage stoppait l'écoulement des eaux, elles s'accumuleraient, remplissant cette vallée en peu de temps.
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Etes -vous prêt à mourir ?
Un vrai guerrier est d'abord quelqu'un qui est prêt à se sacrifier. La bataille finale pour votre île va débuter. Vous allez donner votre vie pour la défendre, animé par l'esprit du sacrifice pour le pays des dieux.
Moi, je suis prêt. Je vous guiderai jusqu'au bout. Et vous me suivrez dans la mort.
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Quand elle eut fini de transporter les sacs, elle but de l'eau, essuya sa transpiration et se reposa un moment. Puis elle remplit un bol de riz afin de le déposer sur l'autel domestique. Comme elle, Isaku s'inclina en joignant les mains. Le soir même, elle fit cuire du riz. Isaku ne quittait pas des yeux le liquide blanc qui bouillonnait sur le feu, d'où s'échappait l'odeur du riz en train de cuire qui lui rappelait de vieux souvenirs. Les grains qui gonflaient dansaient dans la marmite. Sa mère lui en servit un bol. Il y goûta et fut transporté de bonheur. C'était un goût riche et raffiné, et il sentait qu'il apportait de l'énergie à son corps. Son frère et sa soeur mangeaient en silence, mais la surprise brillait dans leur yeux.
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A la seule pensée qu'ils avaient consacré au cimetière les précieuses terres plates, je me disais que la volonté de vénerer les morts du hameau devait être d'une force dépassant l'imagination.
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Toutes sortes de petits animaux vivaient là.Rainettes couleur d'herbe,petits oiseaux dans leur nid,cigales,libellules,coccinelles,etc...Tout était instrument venu enrichir leurs jeux.
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[...] Soudain, il se demanda comment vivaient les officiers américains. Pour la plupart, ils étaient sans doute déjà rentrés au pays, où ils devaient recevoir les honneurs de la victoire. Peut-être que, de retour dans leur village, ils avaient été serrés dans les bras de la population et portés en triomphe jusque chez eux. Beaucoup parmi eux avaient sans doute été décorés pour avoir tué un grand nombre de soldats dans les combats. Lui, il avait tué un soldat américain. Un grand jeune homme blond qui avait participé aux bombardements incendiaires sur les villes japonaises, précipitant dans la mort un nombre impressionnant de vieillards, de femmes et d'enfants. Son acte de tuer cet homme lui aurait peut-être valu une décoration à la fin de la guerre en cas de victoire, mais dans le cas présent, il le plaçait en position de se retrouver la corde au cou. [...] Il avait du mal à accepter ce paradoxe.
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La vie était un don des dieux et des bouddhas, et quand venait la mort, l’âme humaine partait aux confins de la mer, pour ensuite revenir dans le ventre d’une femme afin de revivre dans le corps d’un bébé. La mort n’était pour l’âme qu’une période de profond repos précédant son retour, et les villageois croyaient que se lamenter trop longtemps troublait la paix de l’âme du mort.
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