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Critiques de Fritz Leiber (137)
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Ceux des profondeurs

Il semblerait que Fritz Leiber ait été un fan de la légende Lovecraft avant de devenir lui-même une légende. Ce petit roman est un pur hommage au maître de Providence, dans la forme et dans le fond.



Si Leiber crée ses propres personnages qui subissent les mêmes avanies que les anti-héros de Lovecraft (cauchemars, somnambulisme, décès familiaux), il les intègre dans un tout qui reprend l’essentiel de tout ce que l’on trouve dans les écrits du maître : l’université de Miskatonic, Arkham (non, pas celui de Batman, quoique je suis convaincu qu’il y a une filiation) et de très nombreux personnages ayant subit les affres de leur auteur. Les Grands Anciens ne sont pas en reste, même si leur nom est un peu détérioré au départ . Le scénario est typique, avec le style qui va avec, qui multiplie l’utilisation d’adjectifs décalés associés à des noms communs, genre « le monstrueux et primitif Pacifique ».



Cependant la dimension « hommage » est prégnante. Ce qui implique que seuls les grands fans de Lovecraft seront sûrs de ne pas rater les références à l’œuvre originale. Pour les autres – dont je suis – je vous suggère de vous référer au H.P. Lovecraft Wiki dès que vous apercevez un nom propre (https://lovecraft.fandom.com/wiki/Main_Page). Ça aide à se situer.

Cette dimension hommage permet aussi une lecture assez second degré, renforcée par l’installation d’une mise en abîme avec Lovecraft et son œuvre eux-mêmes.



Les amateurs du maître devraient y trouver leur compte. Ceux qui comme moi apprécient modérément cette prose seront sevrés pour une année. Bref, c’est sinistrement sympatoche.

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Le Cycle des épées, tome 1 : Epées et démons

Ha la bonne vieille fantasy des familles ! Lankhmar ? Une valeur sûre, qu’on m’avait dit. Eh ben on dirait qu’on m’a même pas menti.



En tout cas ce début est bien sympatoche. Ce sont les débuts des deux artistes ; le grand gaillard rouquin aux accents de viking Fafhrd (prononcez Faf-red s’il vous plait, sinon il risque de vous en mettre une) et le petit agile grisâtre de sorcellerie et piquant à l’humour et à l’épée le Souricier Gris.

Fritz Leiber nous explique comment ils ont chacun quitté leur confortable nid douillet (ou incommode trou perdu) et se sont rencontrés dans la capitale du monde.

Dans son Noooord enneigé, Fafhrd était sacrément couvé par sa chère maman et ça commençait à lui peser. Il a profité d’une ouverture offerte par une troupe de théâtre et d’autres petits détails sans importance pour tenter la carapate. Fafhrd ne pense qu’à une chose, aller à la VILLE, trouver la CIVILISATION. C’est raffiné et ça sent bon, la civilisation (qu’il croit).

Souris (ça marche aussi) apprenait la magie tranquilou mais le duc du bled n’aimait pas les sorciers. Ça a frotté grave. Tout le monde n’était pas en vie à la fin. Bref, il s’est barré. Je ne sais pas ce qu’il vaut en sorcellerie, mais qu’est-ce qu’il jacte bien, même s’il est un peu mytho.

Et les deux zigues se sont rencontrés par hasard dans la ville « civilisée » de Lankhmar où ils ont tout de suite sympathisé. Ils ont un peu le même humour, le même amour des coups fourrés et la même adoration de la déesse vinasse. Ils partagent la qualité d’escrimeur – chacun dans son style – et l’autre qualité de danser autour du petit doigt de leurs petites amies respectives. Ca fait faire des bêtises.



Tout ça fleure bon la fantasy à crapules, à prendre au second degré même si l’intensité dramatique a son mot à dire. Des sorciers et des épées, des voleurs et des barbares, de drôles de bestiaux pas catholiques, des jolies filles et des tavernes, mais pas tant de démons que ça, sauf si l’on compte les démons humains. Lankhmar ressemble à Wastburg de Cédric Ferrand (je devrais écrire l’inverse mais je conserve mon ordre de lecture perso) et les deux zigotos ont un potentiel épico-rigolo équivalent au duo Arnaud Raynal de Maupert uis et Don Lope de Villalobos y Sangrin de la série De Cape et de Crocs (idem, même remarque).



Bref, on m’a pas menti pour l’instant. J’espère que ça tiendra la distance.

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Le Cycle des épées - Comics

Le parcours d’auteur de Fritz Leiber est au départ pas si éloigné que cela de celui de R.E. Howard (la grande différence entre les deux étant que l’un piochait dans le passé du théâtre et l’autre dans l’avenir du cinéma) : à une époque où les genres de l’imaginaire sont confondus les uns avec les autres il est proche des mentors H.P. Lovecraft et Edgar Rice Burroughs… Mais lui a toujours gardé la triple casquette Science-Fiction, proximité avec Heinlein et Asimov oblige, Fantastique, proximité avec Richard Matheson oblige, Fantasy, proximité avec Lin Carter oblige. Son "Cycle des Épées" écrit qui s’étend sur 50 ans d’écriture est un classique du genre parfois copié tel quel par une multitude d’auteurs (Terry Pratchett, Stephen King, Scott Lynch, Pierre Pevel, Thomas Geha pour ne citer qu’eux parmi tant d’autres). Multiple vainqueur des prix Hugo, Nebula, Locus et World Fantasy, il a été membre de la Science Fiction Writers of America, de la Horror Writers Association, et fondateur de la Swordsmen and Sorcerers' Guild of America (SAGA, les lecteurs de "Wyld" vont applaudir des deux mains), avant de rejoindre post-mortem la Science Fiction and Fantasy Hall of Fame. Est-il le précurseur ou le frère caché américain de l’anglais Michael Moorcock ??? Toujours est-il que ce pilier des genres de l’imaginaire a été après la mort de son première femme victime de sévères addictions, un expédient en remplaçant un autre, et qu’il a vécu difficilement avant que TSR ne lui fasse un pont d’or dans les années 1980 pour racheter les droits adaptation de ses créations et qu’il ne retrouve l’amour juste avant de nous quitter pour rejoindre les mondes qu’il avaient crée de son vivant. Car comme Michael Moorcock, Fritz Leiber a toujours été adepte des concepts cycliques et environnementalistes de Carl Gustav Jung, ainsi et de la théorie du Héros aux mille et un visages de Joseph Campbell !



Dans le domaine de la Fantasy, il a marqué le genre de son empreinte avec son "Cycle des Épées", un ensemble de nouvelles et de romans écrits s’étalant sur 50 ans d’écriture qui racontent les heurs et malheurs de deux compères, Fafhrd un grand bourrin venu du Nord, et le Souricier Gris un petit roublard venu du Sud, amis pour le meilleur et pour le pire tous les deux marqués par la perte du grand amour de leur vie. Ils sont morts à l’intérieur, mais ils vont cracher à la gueule du destin en défiant hommes, démons et et dieux ! C’est ainsi qu’ils deviennent des légendes vivantes à leur cœur défendant en sauvant à plusieurs reprises le monde qui les a vu naître, et ils irritent tant les Seigneurs de la Nécessité que ceux-ci missionne la Mort et la Douleur pour se débarrasser d’eux, en pure perte évidemment car ils ne sont pas des hommes mais des idées, mieux ils sont l’incarnation même de la liberté !!! Un jour ils vont retrouver l’amour donc la paix, en sauvant une nouvelle fois le monde de la folie des hommes et des dieux « but that is another story »…

https://www.youtube.com/watch?v=xdE1nM5c8oQ





Tome 1, "Mauvaise Rencontre à Lankhmar" :

https://www.babelio.com/livres/Leiber-Le-Cycle-des-epees--Mauvaise-rencontre-a-Lankhmar/315746/critiques/2195829



Tome 2, "La Boucle est bouclée" :

https://www.babelio.com/livres/Leiber-La-boucle-est-bouclee/330210/critiques/2196729



Tome 3, "Le Prix de l’oubli" :

https://www.babelio.com/livres/Leiber-Le-prix-de-loubli/207248/critiques/2197742



Tome 4, "Jours Maigres à Lankhmar" :

https://www.babelio.com/livres/Leiber-Le-Cycle-des-epees--Jours-maigres-a-Lankhmar/330211/critiques/2198719





Décidément Mike Mignola a la SFFF dans le sang : après avoir adapté Michael Moorcock il adapte Fritz Leiber son âme sœur avec son style si particulier encore en gestation, et ensuite il développera son propre univers avec "Hellboy" avant de se lancer dans tel ou tel projet toujours en rapport avec les genres de l’imaginaire ("Dracula", "The Witcher", et tutti quanti).

Le scénariste Howard Chaykin assure la transition entre l’auteur et le dessinateur dont le style si particulier est encore en gestation, en jouant pour le meilleur comme pour le pire la carte de la théâtralité. Après, et c’est les goûts et les couleurs de chacun, j’ai trouvé que si Al Williamson faisait le taf au niveau de l’encrage, Sherilyn van Valkenburgh nous offrait une colorisation assez terne… Les albums publié par Zenda étant devenus des objets de collection qu’on ne trouve que chez les bouquinistes les plus aguerris, amis lecteurs et amies lectrices il faudra se replier sur l’intégrale publiée par Delcourt. (Après c’est dommage que l’adaptation en comics soit passé à côté de la plupart des meilleurs récits de la saga d’origine...)
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Le Cycle des épées, tome 2 : Epées et mort

Et donc nos deux filous amis le grand roux du nord Fafhrd et l’agile bretteur grisâtre Souricier ont perdu leurs dulcinées respectives et se sont vengés grave.

Que vont-ils faire alors de leur vie ? Consulter un coach ? Déprimer ? Ou au contraire hausser les épaules et plonger dans l’action ? C’est ce que raconte ce recueil de nouvelles qui, s’il a été publié en 1970, regroupe des écrits récents (à l’époque) et déjà anciens (ça descend jusqu’en 1939).



Il y a une forme de chronologie dans la succession des nouvelles, mais c’est vraiment ultralight. Il n’y aurait aucun souci à les lire indépendamment ou dans l’ordre de parution. Le monde de Nehwon n’est pas bouleversé par les événements racontés, et le caractère des personnages reste fidèle à lui-même. Cependant l’ordre présent organise bien les aventures du passé vers le présent de Fafhrd et du Souricier Gris. Ça a dû demander du travail éditorial.



Ces histoires collent tout à fait à ce que l’on m’en avait dit. De l’épée et du sorcier en veux-tu en voilà, des crapules et des voleurs, des monstres et des démons venus d’autres univers, de l’horreur lovecraftienne (ça je ne m’y attendais pas, ignorant les liens qu’entretenaient Lovecraft et Leiber) et beaucoup d’humour pour se rappeler qu’on est avant tout là pour s’amuser.

Les nouvelles que j’ai préférées sont celles qui relèvent justement de cet humour. Elles se passent toutes dans la ville tentaculaire de Lankhmar, et le plus souvent font intervenir la guilde des Voleurs de la ville. Les dialogues en langage presque aristocratique employé par des filous de première sont jouissifs. Ils sont du même acabit que ceux que l’on retrouve dans certains romans de Jack Vance, comme les Cugel ou Les Baladins de la Planète Géante. On sent aussi l’atmosphère de parodie, de « ce n’est pas sérieux quoi ! », qui émane des récits. J’ai lu des critiques qui disent que cela ressemble à du Pratchett, c’est dire.

Ma nouvelle préférée est la dernière, une pépite loufoque : le Bazar du bizarre (sûrement parce que le nom de mon avatar est écrit en gros ^^).

J’ai moins apprécié les nouvelles qui propulsaient nos héros loin de la ville pour affronter des prêtres noirs ou des monstres. L’absence d’humour a nui à mon intérêt.



Fafrhd et le Souricier Gris ont un côté Pieds Nickelés attachant. Ils sont à coup sûrs courageux, voire téméraires et inconscients, avides, mais ils sont capables d’éprouver peur et terreur – ce ne sont pas des Conan – et il est rare qu’ils profitent de leurs forfaits, à se demander où ils trouvent l’argent pour se payer des bières à la taverne de l’Anguille d’Argent. Mais mine de rien, ils contribuent à l’assainissement de leur monde en envoyant à la déchetterie magique toute sorte de malignités virales ou démoniaques. Sûrement le porte se porte mieux grâce à eux… je crois.



Je vais poursuivre le cycle, évidemment, mais je pense aussi aller jeter un œil aux récits de Fritz Leiber plus lovecraftiens, comme Ceux des Profondeurs.

Et aussi, il faut que je découvre Pratchett (Ô PAL métastasée, voici de nouvelles offrandes).

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Le Cycle des épées, tome 5 : Les épées de Lankh..

Je déteste les rats… sauf quand ils tatouillent chez Disney.



Hébé là je suis gâté ! C'est carrément toute une ville de rats – une Lankhmarat souterraine avec ses palais, ses avenues et ses toilettes – qui complote pour envahir et dominer la Lankhmar des hommes, que notre duo hâbleur, séducteur et quelque peu porté sur la bibine et l'acier tranchant doit cette fois affronter.



Enfin, c'est surtout ce cher Achille Souricier Gris Talon qui affronte. Pourquoi ce rapprochement avec notre héros de BD chauve au gros nez ? Simplement parce qu'il se vante de tout savoir et de tout maîtriser, et que décidément le patatras le rattrape toujours. Cette faiblesse ne lui rentre jamais dans la caboche.

Bon, comme notre héros belge au voisin funeste, il a la qualité de ses défauts : il ne se déballonne jamais (sans être gros) et s'adapte merveilleusement aux circonstances. On aura droit à une confondante imitation de rat aristo chef de complot qui zozote qui en laissera quelques-uns pantois.



Et que fait notre viking rouquin géant Fafhrd pendant ce temps ? Ben il cavale. Il s'était oublié dans la terre des Huit Cités et est obligé de décaniller très vite, d'une part parce qu'il a fait des bêtises en état (normal ?) d'ébriété et d'autre part parce qu'il a reçu un message par chauve-souris express que son pote Souricier est dans la panade et qu'il doit rentrer à Lankhmar fissa !



Bon j'explique pas tout. Disons qu'on va croiser des tas de personnages pittoresques comme des goules cool (et même amoureuses, si, si !), des métis d'hommes et de rats inquiétants ou très attirantes, un Seigneur de Lankhmar et son intendante qui forme un drôle de couple sado/sado, et même un voyageur du multivers qui s'exprime en allemand. Et tout ça possède queue et tête comme la kyrielle de rats que l'on croise aussi.

Bien sûr l'humour quelque peu sarcastique est omniprésent. C'est une marque de fabrique du cycle ; on ne se prend pas vraiment au sérieux. On lit ça avec légèreté, sans prise de tête.

Juste un petit défaut: le titre Les Épées de Lankhmar est plutôt mal trouvé (Épées et Dents ou Épées et Rongeurs auraient plus percuté).



Je trouve que ça ferait une chouette série ou un super film action-humour, genre méthode Marvel. Je verrais d'ailleurs bien Ramzy Bedia dans le rôle de Glipkerio le seigneur de Lankhmar. C'est le film Brutus vs César qui m'y a fait penser.

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Le Cycle des épées, tome 4 : Epées et sorciers

Un tome frappé du sceau de la montagne.



Deux novella de 1964-1965, attachées par deux nouvelles écrites en 1968 pour lier l'ensemble, composent ce recueil. On y retrouve nos deux héros Fafhrd et le Souricier Gris, auxquels j'avoue m'être attaché au fil du temps, toujours engagés dans des situations impossibles mais prenant la chose avec une certaine désinvolture. C'est léger, souvent drôle, parfait pour la période d'été.



La première novella est un hymne à l'alpinisme, car c'est à cela que nos Astérix et Obélix de fantasy s'engagent. La montagne, son froid, son altitude, ses hauteurs vertigineuses, tient le haut du pavé du récit. C'est digne du film Cliffhanger avec Sylvester Stallone. de quoi impressionner les lecteurs sujets au vertige (gulp !). Un trésor et d'autres choses mystérieuses attend le duo de rigolos au sommet, s'ils ont le courage de l'atteindre.

La deuxième reste en montagne (disons plutôt la colline) mais cette fois s'enfonce dans ses profondeurs. Nos deux zigotos ont trouvé le moyen de s'engager au service de deux princes qui convoitent tous les deux le trône de Quarmall, actuellement occupé par leur père. Et les voilà comme souvent dans deux camps opposés sans le savoir. L'ambiance sous terre, rythmée par ces princes pas très nets – disons-le, cruels –, est assez glauque. Mais l'histoire est très accrocheuse une fois le début dépassé. Fritz Leiber l'a écrite avec son pote Harry Otto Fischer qui, paraît-il, aurait inspiré le personnage du Souricier Gris. Une sacrée contribution à l'oeuvre de son ami.



Les histoires qui introduisent chaque novella sont plutôt bien fichues, surtout la deuxième qui montre à quel point nos deux héros peuvent parfois se faire avoir comme deux benêts.



Et est-ce qu'il y a des sorciers en fait ? Peu en altitude, plein dans les profondeurs. Mais franchement, ils n'ont rien de très impressionnants (exception faite du roi de Quarmall, de son conseiller et des deux princes).

Et Fafhrd et le Souricier Gris gagnent-ils les trésors et les faveurs de ces dames ?

Ma foi, ça va ça vient hein.

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Le cycle des épées, tome 4 : Jours maigres à La..

COMICS FANTASY / SWORD & SORCERY.

Une sympathique adaptation d’un classique du genre, mieux encore un bel hommage à une oeuvre fondatrice et incontournable de la Fantasy ! (dommage que globalement ne se soit pas les meilleurs récits qui soient repris)
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Le pense-bête

Lorsque je lis de « vieux » récits d’anticipation, qui datent de bien avant la révolution numérique, je ne peux m’empêcher de constater que nombre d’auteurs nous ont prévenu, à travers la fiction, des dangers qui nous guettaient. Ce 1er constat en amène un second qui est qu’on ne les a pas entendus, on a poursuivi le même chemin. « Le pense-bête » de Fritz Leiber est l’un de ces textes visionnaires qui sont d’une actualité flagrante.



Si certains aspects de cette novella ont vieilli, le contexte politique est très ancré dans la guerre froide et le modèle sociétal dépeint, notamment familial, appartient à un autre temps, le fond du récit est très actuel. Leiber dépeint avec une grande acuité et un humour acide le risque de dépendance vis-à-vis de la technologie. Le pense-bête qui donne son titre à la nouvelle est une sorte d’organiseur portatif que le personnage principal a inventé pour qu’il lui rappelle ce qu’il a peur d’oublier, les rendez-vous, les programmes à voir… Impossible de ne pas faire le rapprochement avec les smartphones d’aujourd’hui. Leiber dépeint des Hommes devenir de plus en plus dépendants de la machine, penser de moins en moins par eux-mêmes, après tout quelque chose s’en occupe pour eux, jusqu’à finalement être des esclaves. Leiber se montre assez virulent envers l’Homme, pointant son conformisme, sa faiblesse, sa vacuité et sa paresse intellectuelle. Pour cela, Leiber utilise, comme je l’ai déjà mentionné, un humour assez corrosif et aussi une tonalité plutôt légère. J’ai beaucoup aimé ce mélange entre un fond grave et une forme légère.



J’ai vraiment beaucoup aimé cette novella que j’ai trouvé très pertinente tout en offrant un divertissement agréable. C’était là ma 1ère lecture de Leiber et certainement pas la dernière. C’est le genre de texte qui me reviendra régulièrement à l’esprit tant on assiste aujourd’hui à ce qu’il annonçait hier. Dorénavant, lorsque je verrai dans le métro, à la terrasse des cafés ou même dans la rue, tous ces gens penchés sur l’écran de leur téléphone, je ne pourrai m’empêcher de me souvenir de cette phrase prononcée par un des personnages : « qui voudrait s’attarder dans l’imaginaire et perdre l’occasion de voir ce que fait son mémoriseur ? »

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La boucle est bouclée

COMICS FANTASY / SWORD & SORCERY.

Une sympathique adaptation d'un classique du genre, mieux encore un bel hommage à une oeuvre fondatrice et incontournable de la Fantasy !

Pour "La Malédiction Circulaire", c'est bof...

Pour "La Tour qui Hurle", c'est bien !
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Le Cycle des épées, tome 6 : La Magie des gla..

Dans ce sixième tome du cycle des épées, nos deux compères, Fafhrd le géant nordique et le souricier gris aux yeux remplis de malice sont en quête de leurs anciennes conquêtes.

L'ile de Givre est menacée, dit une brune, il nous faudrait deux héros.

Evidemment amoureux de belles aventures, de femmes, d'alcool, de trésors, dès qu'ils entendent un appel au secours leur sang ne fait qu'un tour : toujours prêt à foncer tête la première parmi le danger, même s'il s'agit de la Mort elle-même.

Cette aventure terrible les entraîne au bout du bout des terres de Newhon, là où règne le sorcier des glaces et les terribles Mingols.

C'est un recueil de très courts chapitres, exception faite du dernier qui fait la moitié du bouquin. Malheureusement c'est avec celui-ci que j'ai eu le plus de mal. Si les premiers sont pétillants, plein d'énergie et vous emmène tout doucement dans le monde de Newhon, ce dernier tourne et retourne sans réellement trouver le chemin qui aurait fait de ce livre un incontournable.

Il en reste un pour clore ce cycle, vais attendre un peu que repose mon neurone pour s'y atteler.

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Le Cycle des épées, tome 6 : La Magie des gla..

Cette fois Fafhrd et le Souricier Gris ont tout gagné !

Ils se sont mis à dos des entités puissantes.

Genre des Dieux quoi.

Et la Mort elle-même !

Fallait bien que ça arrive ! Les deux zigues paient leur comportement désinvolte vis-à-vis des puissances.

Enfin quoi ! Un humain, même un héros, ça doit prier les dieux, s’agenouiller devant leurs statues, ou au minimum balancer une interjection, un « par Mog » ou « par Issek » de temps en temps.

Plus que tout, un héros, surtout un humain, ça doit savoir quand son temps est terminé et laisser la Grande Faucheuse le récolter avec amour.

Mais noooon ! Fafhrd et Souricier n’en font qu’à leur tête en haussant les épaules ! Ils sont mieux que tout le monde hein, Fafhrd et Souricier ! Ils ne prient pas les dieux. Ils s’acharnent à éviter la Faucheuse.

Bref, ils énervent des êtres qu’il vaut mieux ne pas énerver.



Et ça fait de bonnes histoires, me demanderez-vous ?

Pas mal ! Amusantes mais pas transcendantes. Celles ou la Mort s’acharne en vain à perdre les deux héros sont courtes, parfois moins de cinq pages, genre blague de Charlie Brown. Celle ou les dieux donnent une leçon aux deux zigotos est plutôt drôle mais demande qu’on se souvienne des récits passés et surtout de toutes les drôlesses qui ont pu partager leur couche ou leur cœur. Ça sent la nostalgie, le self-hommage.

Et puis il y a le récit de l’île du Givre, publié en deux parties à l’origine. Fritz Leiber ose un rapprochement entre Fafhrd /Souricier et Odin/Loki, deux dieux venus d’ailleurs et paumés sur le monde de Nehwon. On y retrouve aussi d’anciens personnages apparus dans le livre IV du cycle des Épées. C’est un peu long, mais assez étonnant aussi.



Au final nonobstant les années passées – une vingtaine depuis le début quand même – les récits conservent l’esprit moqueur et dégagé qui est la marque du cycle. On est là pour s’amuser avec la fantasy foutraque. Faut pas en demander plus.

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Le pense-bête

Cette longue nouvelle de Fritz Leiber me laisse un goût mitigé.



Du côté positif, une chouette description d’un monde futur – le futur de 1962, date de l’écriture – avec une vie « au-dessus du sol » qui s’est faite rare, toujours inquiétée par les missiles russes nocturnes et une vie souterraine foisonnante façon Cavernes d’Acier d’Asimov.

Également une société qui malgré les circonstances poursuit sa route consumériste tout crin. Il s’agit d’inventer de nouveaux objets novateurs que le public va s’arracher. C’est un peu le métier de Gussy qui continue à vivre « en haut » avec sa famille. L’anticipation de Leiber sur des objets qui évoquent nos smartphones et des longues files d’attente pour acheter le dernier modèle est impressionnante. Et ce n’est pas la seule invention qui s’est révélée exister à notre époque. Bravo le visionnaire !

Enfin un dénouement que je n’ai pas vu venir, et j’aime bien être surpris.



Côté négatif, un ton qui hésite entre le sérieux-tragique et le sarcasme-farce que j’ai trouvé déstabilisant pour le lecteur. Le message, si message il y a, est troublé. Je ne savais pas si je devais considérer tout cela au premier ou second degré. Exemple, un dialogue assez long, dont l’objet est de déterminer si ces nouveaux objets ont une forme de conscience, qui est saboté par l’apparition de la femme de Gussy en tenue affriolante qui fait bouillonner les hormones de l’homme.

Et c’est comme ça presque tout du long, se stabilisant vers plus de sérieux dans la dernière partie, et c’est tant mieux.



Allez, je dirais « mitigé + », lol.

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Le Cycle des épées, tome 7 : Le crépuscule des ..

Ultime volet de la série du cycle des épées.

On sent dans celui-ci que le Souricier et Fafhrd ont besoin de repos, l'action n'y est plus. Je n'irai pas à dire qu'ils ont une vie bien rangée, non non.

Fafrhd a perdu sa main gauche dans une terrible bataille contre les Mingols et le souricier au début du livre s'en revient d'une expédition. La vie pourrait être tranquille dans l'île de la Givre mais voilà tout le monde se retourne contre eux. A commencer par leurs protecteurs sorciers qui arrivent à convaincre leurs Dieux de les changer en vieillards séniles. Et que dire des puissants qui dépêchent des tueurs à gage bien particulier sur l'île.

Un dernier épisode comme une revue de détails ou d'anciens protagonistes font leurs réapparitions, histoire de leur dire au revoir et nous prévenir que l'aventure continue sans nous. Nous qui n'avons saisi que des bribes de leurs brillantes et parfois minables épreuves. Le mot fin est triste, triste de quitter ce monde de Nehwon ou tout semble inversé, un monde différent du nôtre, un monde où je me suis délecté à voyager par monts et par vaux. Un monde de trésors, de jolies filles et de foire à gogo, que Fritz Leiber nous rend réelle avec sa plume vivace et légère. Point de grande formule dans cette série ce qui explique le peu de citations, tout l’intérêt réside dans le dépaysement total ou l’auteur nous entraine.

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Le cycle des épées, tome 1 : Mauvaise rencont..

COMICS FANTASY / SWORD & SORCERY.

Une sympathique adaptation d'un classique du genre, mieux encore un bel hommage à une oeuvre fondatrice et incontournable de la Fantasy !
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Demain les loups

Quatre nouvelles regroupées sous ce titre :

le loup solitaire ;

la paire de loups ;

loup fou ;

la horde des loups.

Toutes ces nouvelles se passent dans un futur ou la terre est complètement ravagée. La totalité des hommes se terrent au cœur du ventre de la planète sauf quelques-uns qui survivent encore à la surface.

Même si ces 4 nouvelles n'ont aucun rapport entre elles, l'auteur tisse un lien au début de chacune d'elles.

Ce sont des lendemains très sombres que nous décrit Fritz Leiber dans ces pages, je n'ai pu m'empêcher de penser au film "la route" avec Viggo Mortensen. Fan de Fritz Leiber, j'ai pourtant que très moyennement apprécié celui-ci, je m'y suis pas mal ennuyé à deux ou trois exceptions près, trouvant ça un peu brouillon.

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Le Cycle des épées, tome 3 : Epées et brumes

Ce troisième tome du cycle des Épées est paru tel quel en version originale, en 1968. Il contient six nouvelles dont quatre ont été écrites entre 1947 et 1963 et sont peu ou prou organisées dans un ordre chronologique de l’histoire (pas de parution). Les deux dernières nouvelles sont très courtes, écrites pour l’occasion du recueil afin de servir de transition entre les nouvelles plus anciennes.



Bon, après ce passage d’une érudition littéraire trop rare, perdons un peu notre sérieux. Car il s’agit après tout des aventures de notre truculent duo d’Heroic Fantasy : le géant Fafhrd, aussi rouquin que nordique, et le mince, voleur et cynique Souricier Gris.

Ce brave démiurge de Fritz Leiber devait se marrer à placer ses créations dans des situations plus incongrues les unes que les autres. Parfois c’est vraiment de la farce mâtinée d’un peu de fer et de sang ; la plus chouette nouvelle du lot – Des temps difficiles à Lankhmar – entre dans cette catégorie avec son irrévérence, ses religions et ses dévots tournés en ridicule, son ingéniosité et des seconds rôles de qualité.

Parfois on sent l’amour de l’auteur pour l’œuvre de Lovecraft, car il aime montrer des démons anciens tapis dans les profondeurs de l’océan ou dans des ruines au fin fond du désert. Mais il s’arrange pour que ses épithètes monstrueuses sonnent comiques, ne serait-ce par la perception décalée qu’en font nos deux héros. Même leur peur fait sourire.



Leiber ouvre le monde de Nehwon à un multivers d’une manière différente de ce qu’il avait fait dans Le bazar du bizarre (tome 2, Épées et mort). Ses deux personnages deviennent des sortes de voyageurs de l’espace-temps qui peuvent changer d’identité (à l’insu de leur plein gré bien sûr, l’espèce de maître des arts mystique Nigauble des Sept Yeux n’étant pas étranger à ces incursions).

N’allez cependant pas croire qu’ils représentent des incarnations particulières d’un éventuel Champion Éternel cher à Michael Moorcock. Tout au plus peut-on les associer à d’éventuels Pieds Nickelés Éternels.

Quoi qu’il en soit, la novella de 1947 – Le gambit de l’Initié – me renvoie, peut après avoir lu Les Neuf Noms du Soleil dans la Perse antique (un peu plus tard cependant : début époque Séleucides). Le début de cette histoire au décor plaisant est proprement rigolo, mais elle finit par se perdre dans un récit soporifique et absolument pas drôle (car raconté par une tierce personne). Et c’est proprement frustrant car l’auteur expédie en quelques lignes une tonne de quêtes d’objets magiques qui mettent l’eau à la bouche et dont on aurait préféré les voir constituer le cœur du récit.

Et c’est finalement le point faible des récits de ce cycle : dès que l’on quitte le comique et que l’on s’enfonce dans de longs discours ou de longues descriptions, l’ennui débarque.



Je garde cependant en tête le statut novateur de la série aux débuts de la publication et je poursuivrai assurément l’aventure jusqu’à la fin. Mais je prendrai garde à laisser passer quelques mois entre chaque rencontre.

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Le Cycle des épées, tome 4 : Epées et sorciers

Le quatrième tome du Cycle des Epées.

Quatre nouvelles dans ce numéro qui s'enchaînent.

La première, très courte, "dans la tente de la sorcière" sert de prologue à la suivante.

Fafhrd et le Souricier Gris rendent visite à une vieille sorcière afin de savoir si l'entreprise dans laquelle ils vont s'embarquer est judicieuse.

La deuxième "le Quai des Etoiles" voit nos deux héros partir vers les territoires du nord, escalader la plus haute montagne de Newhon. Au temps jadis les Dieux y vivaient, c'est là dans leurs forges qu'ils ont créé les étoiles, il y aurait, parait-il, au sommet des joyaux d'une infinie valeur. A peine l'ascension commencée que nos deux amis, devinent au loin deux silhouettes brunes, ce sont celles de Kranarch et Gnarfi qui ont le même objectif qu'eux.

La troisième "les Deux Voleurs de Lankhmar" voit nos compères revenus à la grande cité et être refait par deux dames malicieuses. La belle amitié entre les deux voleurs a du plomb dans l'aile.

Enfin dans la dernière "les Seigneurs de Quarmall" Fafhrd et le Souricier Gris trouvent un emploi auprès de deux princes différents. Nous apprendrons par la suite que ces deux-là se disputent la succession du vieux roi mourant. Nos deux amis vont se retrouver ennemis.

Si j'ai super bien aimé les trois premières, il n'en va de même pour la dernière, j'ai eu un mal de chien à entrer dedans (et franchement j'aime pas trop ça). C’est d’ailleurs un hommage à Harry Otto Fischer dont Fritz Leiber a, pour l'occasion, repris une partie de son texte.

Deux personnages qui sont toujours partant dès qu'il s'agit de fiesta, de jolies dames dénudées et de trésors. Bien souvent ils rentrent bredouille mais cela n’altère pas la joie de vivre de ces deux amis. En tout cas Fritz Leiber s’amuse énormément à placer les deux compères dans des situations toujours périlleuses pour notre plus grand plaisir.

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Le vagabond

Le Vagabond ...

Quatre étoiles jeunesse , trois étoiles adulte .



Ce roman est très daté du point de vue société et environnement social , c’est le prix Hugo 1962 , d’ailleurs .



Les hommes, dans ce texte détaillé et soigné , sont , par exemple , excessivement polis avec les dames et tout le monde est très polis d’une façon générale , à un point que c’est comme le film d’une époque révolue qui défile sous les yeux du lecteur ( sourire ) .



Ce qui semble être un astéroïde , va frôler la terre et de par les effets de marées consécutifs à ce passage , notre pauvre globe va être fort malmené .

Surtout les océans qui vont avoir la bougeotte .

Il apparaitra que ce n’est pas un astéroïde , mais un vaisseaux spatial étranger ....



Le texte a vieilli du point de vue sociétal , mais cela lui donne une patine croustillante assez fameuse je trouve , et puis personne ne balance les classiques aux orties sous prétexte que le temps a passé , alors ...

Dans le cadre d’une fiction scientifique , cela est ( les effets du temps qui passe ) , quelquefois , un peu plus gênant ou délicat , potentiellement , mais ici ce n’est pas le cas du tout .



En effet la masse du corps étranger et ses effets , aux paradoxes fouillés , sont présentés de manières très agréables mais surtout de façons excessivement bien documentées et très dynamiques .

C’est d’ailleurs , littéralement , de la hard-science très avenante et très appétissante ainsi que spectaculaire à souhait , avec mesure et rythme .

Les extraterrestres affichent un côté Pulp , indéniablement et évidement , donc : « ça passe , ou bien ça casse « ..



En fait ? , je trouve que c’est une lecture jeunesse absolument fantastique et merveilleuse .

Les adultes , amateurs de géo croiseurs et de gravité appliquée , peuvent vraiment y trouver leur compte .



La caractérisation est superbe et c’est un texte de qualité , un bon texte de hard-science toujours valide , un témoignage des débuts des années soixante , un exquis récit de catastrophe , de très bonne qualité , lisible par les adultes comme par les plus jeunes .



Un texte enfin , à la langue soignée, peuplé de somptueuses descriptions aussi , et entre autres facteurs de satisfaction ...

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Ceux des profondeurs

J’ai lu ce livre deux fois de suite afin de trouver de l’inspiration pour mon petit billet…



C’est le premier livre de Fritz Leiber que je lis, mais comme il s’agit d’un pastiche il me faudra probablement en lire un autre pour pouvoir me faire une idée de son « vrai » style. Cela étant dit, j’ai trouvé que c’était bien écrit.



Ce texte fait partie d’une anthologie qui s’intitule « Les disciples de Cthulhu » dont l’une des nouvelles a été nominée pour le Nebula. Ce n’était pas celle de Leiber.



Je connais très peu l’œuvre de Lovecraft. Je n’ai lu que Les Montagnes hallucinées et une nouvelle (La couleur tombée du ciel) mais cela m’a permis de reconnaître au moins les références à ces deux textes.



Je pense que ce genre d’histoires est destiné aux fans.



Ce que j’ai préféré c’est que l’on y parle des livres de Lovecraft (cela aurait pu être un autre auteur) et de ses personnages comme s’ils étaient réels. Et puis de lire : «Nous avons aussi parlé des histoires de Lovecraft, comme si elles n’étaient rien de plus que ça (des histoires). »



Sinon dans l’ensemble, pas une lecture inoubliable.







Challenge défis de l’imaginaire 2019
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Le pense-bête

Dans un futur lointain, les plus riches vivent sous terre, à l'abri tandis qu'une minorité vit à la surface. Gussy et sa famille sont de ceux-là. Gussy est un inventeur qui donne des idées à Fay qui les exploite une fois de retour dans les profondeurs. Un jour, l'inventeur, excédé, parle de son souhait de pouvoir de rappeler ses différentes tâches à faire... Son idée rapportée par Fay sera un succès et même plus que ça.

Une petite collection qui remette au goût du jour quelques nouvelles de la SF d'époque. Ici, Fritz Leiber évoqué un monde dépassé par la technologie. Les hommes sont petit à petit soumis à ces nouvelles machines, les mémorisateurs. On pense évidemment à nos technologies actuelles, téléphones, ordinateurs etc qui nous rendent de plus en plus dépendants. Dans la nouvelle, la soumission est d'abord physique...

Le titre originale est The creature From The Cleveland Depths qui est plus franc sur la nature effrayante de la chose que la française.

Toujours très utile, le contexte historique de l'écriture du texte. La fin est un peu extravagante mais a le mérite d'être positive. J'ai pensé à un roman d'Isaac Asimov sur le même thème, il faut que je retrouve le titre...
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