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Critiques de Hannah Arendt (128)
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La liberté d'être libre

La liberté est portée par les révolutions, dont les rares succès supposent d’abord d’évacuer le besoin et la peur. La technique sera-t-elle alors la meilleure amie de l’homme libre ?
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Les origines du totalitarisme, Tome 3 : Le ..

Une tentative de modélisation des régimes nazi et soviétique, qui a fait l'unanimité dans les années cinquante lors de sa publication. Le monde effaré par tant d'horreurs cherchait plus que tout à l'époque une explication rationnelle à l'apparition de ces monstres totalitaires. Depuis, de nombreuses critiques ont été émises aussi bien sur la méthodologie que sur le fond. Mais ce texte reste une référence historique incontournable.
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Le concept d'amour chez Augustin

Ou la naissance d'une grande philosophe. A lire an antépisode à "la condition de l'homme moderne" et mesuré le chemin parcourue par cette humaine, par cette philosophe et par cette femme.

Et puis l'amour comme énergie d'aspiration au bonheur est un bon sujet.
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Eichmann à Jérusalem

Rapport sur la banalité du mal : je ne suis pas sûre d'avoir tout compris de ce qu'a voulu exprimer Hannah Arendt par cette expression. En particulier en ce qui concerne l'absence de pensée d'Eichmann : car l'absence de pensée, n'est-elle pas déjà compromission avec le mal ? Eichmann a assisté à des exécutions, avant que ne soit mise en oeuvre la Solution finale. Il savait où étaient conduits les milliers de juifs pour lesquels il organisait les convois. L'absence de pensée, que signifie t'elle alors ? N'est-elle pas volontaire ? C'est la grosse question qui demeure pour moi à la fin de cette lecture, celle de la responsabilité, de la culpabilité, banalité ne signifiant bien évidemment aucunement absence de culpabilité.



Ceci dit, c'est un écrit absolument essentiel, incontournable. C'est notamment un témoignage percutant sur les échelons dans l'échelle du mal et de l'atteinte à la dignité des personnes, gravis par les dirigeants nazis, progressivement. On y trouve aussi de nombreuses informations, que pour ma part je ne connaissais pas du tout, sur l'organisation de la Solution finale dans les différents pays d'Europe.



Je dois dire que j'ai eu du mal avec la forme (j'ai trouvé l'écriture d'Hannah Arends terriblement décousue et impersonnelle…peut-être est-ce en partie la faute de la traduction ?) et avec le fond; j'espère bien ne jamais m'habituer à lire de pareilles horreurs.



J'y reviendrai tôt ou tard en tout cas, ce livre étant particulièrement dense et questionnant.



A transmettre, pour que l'on n'oublie jamais jusqu'à quel degré de perversité dans le mal l'homme est capable d'aller...

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Eichmann à Jérusalem

Un livre très bien écrit au travers duquel j'ai beaucoup appris
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Les origines du totalitarisme, Tome 3 : Le ..

Extrêmement réfléchis. Une plume très forte, on ressent l'intelligence de l'auteur.
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Gouverner: Loi, pouvoir et domination

Il s'agit d'un livre court certes, mais très important, clair bien qu'imprécis. Son atout est d'expliquer de manière très compréhensible des distinctions très importantes en philosophie politique et d'interpréter de façon originale l'histoire de la philosophie politique.
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L'impérialisme

Hannah Arendt étant pour moi un autrice de référence dès lors qu'elle aborde un sujet, je me suis lancé dans L'impérialisme, d'autant plus que cet ouvrage avait été cité par Ariane Bilheran dans Parapsychologie du totalitarisme paru en 2023.

Quelle est la vision en 1961 de H.Arendt sur cette phase historique de l'Occident et comment résonne-t-elle aujourd'hui ? Cette question m'intriguait d'autant plus qu'on ne compte plus les contempteurs ou apologistes de cette phase de notre histoire.

Venons-en à la réponse.

Dès la préface, Hannah Arendt embrasse le sujet de la colonisation d'une façon très large par les thèmes abordés (l'expansion économique, l'afflux de capitaux, la structure de l'état, la théorie des races..) tout en délimitant la période d'étude qui ne commence qu'en 1880. Selon Harendt, la colonisation a été portée sur le plan social par l'accès au pouvoir de la bourgeoisie qui souhaite voir augmenter son capital et libérer ce qu'on qualifierait maintenant comme les outils de la croissance. Cela ne pouvant se faire qu'en dépassant le stade de l'état nation sur le plan politique et les frontières nationales sur le plan géographique. L'afflux de capitaux et la présence des premiers Juifs dans les futur pays colonisés) ont permis de projeter des premiers colons. La multiplication des transferts de richesse de ces pays vers l'Occident a fait émerger dans ces premiers des états bureaucratiques et oppresseurs, dont les populations autochtones ont été exclues des cercles de décision. L'autrice approfondit les différences entre les méthodes et les éthiques des principaux pays colonisateurs (France, Grande-Bretagne, Allemagne, Belgique, Hollande). Par exemple la Grande-Bretagne ayant conçu le commonwealth pour unir ces pays alors que d'autres ont eu recours à soit des intégrations (Algérie) soit maintenu ces pays sous une domination explicite (ex-Indochine).

H.Arendt s'étend sur certaines géographies et populations (les Boers an Afrique du Sud) pour démontrer la force de certains concepts, celui de la racialisation principalement.

Selon Harendt, les concepts de race et de classe sociale ont été inventés pour convaincre les populations de suivre le parcours historique que les dirigeants souhaitaient leur imposer : la colonisation et la société matérialiste.



Personnellement, je trouve plusieurs défauts à ce livre, malgré les nombreuses références qui y figurent, attestant d'une volonté d'objectivité et de sérieux de Harendt. Pour faire simple, je vais citer les trois principaux :

- La structure du livre aborde l'impérialisme sous le prisme de la philosophie et de l'ethnologie. Les chapitres s'enchainent et on n'échappe pas à des répétitions ou des exemples (les Boers) qui deviennent rébarbatifs à force de détails. Un fil conducteur unique aurait considérablement facilité la lecture.

- Sans doute aurais-je été un piètre élève de Mme Harendt, mais la multitude d'informations et de déductions pour arriver à une conclusion constituent un volume de pages parfois indigeste.

- L'étude de Harendt a quelques limites (j'avoue dire cela avec modestie, ayant conscience qu'un tel propos relève de l'hérésie ;-))...L'impérialisme n'a pas débuté en 1880, les premiers empires en témoignent. Il aurait été instructif de voir an quoi l'impérialisme est inscrit dans l'essence de l'homme, et comment cette soif de pouvoir s'est exprimée à travers les âges. Ensuite, pour en revenir au XIXè siècle, le Japon a lui aussi eu sa période coloniale (Guerre sino-japonaise en 1895, révolte des Boxers..), or nulle trace du Japon dans le livre ? Enfin, moi qui suis analytique, j'aurais aimé plus de chiffres pour apprécier dans une juste mesure l'ensemble des faits avancés par Harendt (comme les mouvements de population, l'augmentation de la bureaucratie, l'enrichissement de l'Occident grâce aux pays colonisés...).

En conclusion : certainement un livre utile pour quiconque souhaite faire une thèse sur ce thème, ou un aficionado d'H.Arendt.
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Heureux celui qui n’a pas de patrie

J'ai eu beaucoup de peine à pénétrer dans l'univers d'Hannah. La taille de ses poèmes, leur ton et leur construction sont parfois aussi fascinants qu'inaccessibles. Il y a une puissance, un parfum, une poésie et je regrette de n'en avoir saisi la portée qu'à la marge.

Sa poésie est sans doute un carnet intime qui n'était pas destiné à être partagé largement.
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La Vie de l'esprit

Un ouvrage passionnant et passionné, Arendt adorant visiblement l'écrire. Elle revient ici à la philosophie pure, et c'est plus intéressant que la vulgarisation de sa philosophie générale (se limitant souvent à la politique même si, c'est vrai, Arendt affirmait à ce propos que son travail n'était pas philosophique, en tant que le penseur s'éloigne des affaires humaines depuis les Grecs). Elle distingue la pensée de l'intelligence (cela me semble important, et à lier à la banalité du mal), ainsi que la pensée, la volonté et le jugement (qu'elle n'a pas eu le temps de développer) dans la vie de l'esprit. La pensée contemplative, analogique et solitaire ne se confondant pas à la connaissance ; la volonté, qui semblait bien antagoniste de la contemplation du penseur, débordant tout aussi bien l'entendement mais relativement à l'action et la particularité, etc. Cette notion de "vie" est évidemment importante pour la phénoménologue, visiblement opposée à la psychologie scientifique (même Husserl ne l'était pas). Beaucoup de notions sont abordées : le mal, le progrès dialectique, le temps et l'espace, le présent, etc. Elle ne cherche pas à réfuter ce qu'elle nomme "arguments spécieux de la métaphysique" mais au contraire à montrer leur fondement dans les "faits d'expérience du moi pensant", dans la phénoménalité de ce moi ("phénomène parmi les phénomènes" se tenant à l'écart des phénomènes dans la pensée, solitaire conscience dédoublante). Elle applique le même procédé à la volonté (plus pratique et libre). On retrouve aussi là l'influence d'Heidegger, qui est souvent cité avec Kant (qui inspire beaucoup Arendt). Cet essai n'est pas une généalogie, ni une pure rétrospective historique, ni non plus un traité de type aristotélicien. Pour autant, il n'est pas exploratoire et il n'est pas non plus littéraire. Je trouve son écriture particulière.

Bien sûr, je suis personnellement sous l'objet de sa critique de la métaphysique idéaliste. Mais je sais faire la part des choses.
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Les origines du totalitarisme, Tome 3 : Le ..

Lecture assez difficile tant a cause du style de Arendt , que du sujet même. Mais quand on s'y plonge, tout devient plus claire. En particulier pour des personnes (comme moi) qui ont vécu sous un régime totalitaire et n'avaient pas d'explication du fantasme qui y règne.
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La philosophie n'est pas tout à fait innocente

Un livre qui parle surtout du mal. Paradoxalement, bien plus actuel, plus lucide et profond que nombre de bouquins plus récents où l'on s'évertue à nous expliquer les finesses de Montaigne ou de Spinoza...



Au travers de cette correspondance - qui se lit très facilement, les deux auteurs nous font part de leurs analyses, de leurs certitudes, mais aussi de leurs doutes. Un livre qui passe en revue les évènements marquants du 20ème siècle sous un angle aussi politique que philosophique. Du nazisme à la fondation de l'État d'Israël, de la crise des missiles à Cuba à la guerre du Viêt-Nam. Du grain à moudre pour qui s'interroge sur le rôle de la politique, l'idée de nationalisme, ou la capacité de rendre la justice.



À divers titres, les cas de Rousseau, Heidegger ou de Nietzsche illustrent le titre: non, la philosophie n'est pas innocente. Doit-elle se détacher complètement de la vie politique pour le devenir, ou comme la religion, est-elle condamnée à échouer... Et dans ce cas là, quelle serait son utilité?
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Condition de l'homme moderne

Dans cet essai de philosophie anthropologie, Hannah Arendt nous introduit à sa théorie. Ecrit dans la période de forte expansion économique de l'après-guerre et dans un contexte de surenchère atomique entre les deux puissances de la guerre froide, Hannah Arendt s'interroge sur les principes et les valeurs qui ont guidés les hommes d'hier et d'aujourd'hui, les écarts et les ruptures idéologiques et culturelles. Dans son exposé, elle nous introduit à l'histoire de la philosophie, de la Grèce ancienne à l'Occident de l'époque moderne, de Platon à Marx en passant par Saint-Augustin et Locke. C’est ainsi un ouvrage très riche, qui demande un grand investissement mental mais dont on ressort avec de nouvelles connaissances autant de par sa théorie philosophique que pour son histoire de la philosophie.
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Karl Marx

Dans ce texte sur Marx, l’auteure affûte les catégories générales d’une pensée politique antimoderne qui repose sur l’idéalisation de l’expérience politique des anciens Grecs.
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Responsabilité et jugement

Un ouvrage à lire, quel que soit notre domaine d’exercice professionnel, ou la source de nos questionnements sur ceci : comment me sortir de ce dilemme opposant mes valeurs à mes intérêts ?

Quelle est notre responsabilité sociale, où commence-t-elle ? Où s’arrête-t-elle ?

Une lecture intéressante qui nous permet de se mettre en accord avec nos’principes et les mettre en oeuvre.
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Nous autres réfugiés

Un court essai sur la condition d'éternels immigrants des juifs, écrit en 1943. Intéressant, sans plus. À noter qu'Hannah Arendt n'y épargne pas, parfois, les juifs eux-mêmes.
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Eichmann à Jérusalem

Quelques notes non philosophiques. Lire ce compte rendu du proces d'Eichmann à Jérusalem plus de 50 ans après les faits permet d'aborder le propos avec un sang froid mêlé de l'inquiétude actuelle face à la montée des populismes en Occident. Ce que je retiens n'est pas tellement la formule célèbre d'Arendt sur la banalité du mal, mais l'absence d'intelligence d'Eichmann, les apsects historiques et géographiques de la Shoah et le manque de visibilité des communautés juives sur l'horreur qui suiverait l'étrange valse administrative qu'ils ont dansé avec les autorités Nazi.



Cela permet de se remettre les idées en place et de découvrir une pensée juridique de l'époque.



NB: sur les principaux points des polémiques autour de l'ouvrage et de la formule "banalité du mal", Arendt y répond assez bien dans les dernières parties et je ne suis pas certaine que ce texte soit le plus emblématique si dérive il y a eu. À voir en découvrant le reste de son oeuvre.
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Correspondance 1949-1975

Correspondance captivante où le régal de l'intelligence n'a d'égal que le plaisir du texte bien écrit.
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Qu'est-ce que la politique ?

Un ouvrage philosophique de référence sur le concept de la politique. L'auteure nous dévoile les origines de la politique "la polis" sous une double approche : historique et philosophique.



Une bonne réflexion très enrichissante mais malheureusement une lecture pas toujours facile d'accès.

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La Crise de la culture

Excellent pour mieux saisir la vision moderne de l'homme dans son rapport au loisir et au travail.
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