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Critiques de Jean-Christophe Grangé (3319)
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Les Promises

Le dernier Grangé en date a bénéficié d’une large couverture médiatique. L’auteur a multiplié les interviews et les critiques journalistiques ont loué un polar historique réussi.



Les promises n’est pourtant pas vraiment un polar « historique » sur l’Allemagne nazie. Ce type d’ouvrage est davantage l’apanage de feu Philip Kerr ou de Harald Gilbers, qui maîtrisent totalement l’époque et la reconstitution historique. Là, Grangé utilise Berlin en 1939, aux derniers jours avant la seconde guerre mondiale, comme un décor, un arrière-fond… Et ce qu’il en tire est du pur Grangé : une plongée glauque dans ce que l’être humain peut concevoir de pire – et le régime nazi a largement contribué à cela.



L’intrigue part d’une série de meurtres de riches épouses de dignitaires du régime ou d’hommes d’affaires qui y sont liés. Des femmes au mode de vie un peu frivole, bien éloigné des menaces de guerre imminente. Elles fréquentent les mêmes salons et soignent leurs états d’âme chez le même psychanalyste, Simon Kraus, un coureur / gigolo / profiteur. Autant dire quelqu’un qui risque gros dès que la Gestapo retire le dossier à la Kripo et lance dans l’enquête Franz Beewen, un officier brutal et sans trop de scrupules. Les suites impliquent aussi vite Mina von Hassel, la directrice d’un institut psychiatrique à l’abandon - le gouvernement ne va pas tarder à mettre en place la suppression pure et simple de ces « poids morts » du Reich.



Trois personnages aux caractères trempés, qui n’hésitent pas à prendre à rebrousse-poil leurs interlocuteurs, qu’ils soient gradés ou décideurs nazis. Des personnages finalement très habituels chez Grangé : pas de demi-mesure avec eux, un engagement complet, peu importent les conséquences.



La réussite du livre tient d’ailleurs dans ce trio percussif qui va s’aventurer dans des domaines qu’il faudrait mieux éviter. Avec eux, Grangé amène le lecteur dans ces agences d’État nazies qui justifiaient à coup de prétendues études scientifiques les procédés les plus immondes.



Grangé réussit un polar efficace et changeant effectivement un peu du contexte habituel de ses œuvres.

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Les Rivières pourpres

Une chose semble se concrétiser au fur et à mesure de mes découvertes parmi l'oeuvre de Jean-Christophe Grangé : il aime les ambiances glauques et les personnages limites, voire tordus.



Cet aspect se vérifie aussi dans Les Rivières pourpres. Outre les deux principaux flics Pierre Niémans et Karim Abdouf, on pourrait adjoindre un autre protagoniste d'importance. La vallée de Guernon, siège d'un ensemble universitaire où une élite intellectuelle vit en vase clos depuis des décennies. Le meurtre atroce et théâtralement mis en scène d'un des leurs enclenche une enquête qui va s'aventurer dans des recoins inattendus du territoire comme des esprits.



Jean-Christophe Grangé joue ici les chefs d'orchestre d'une symphonie macabre fortissimo. Le premier chapitre donne d'ailleurs la mesure des prochaines 400 pages menées tambour battant, entrecroisant deux enquêtes pour le prix d'une. L'ensemble se révèle très efficace et dérangeant dans ses conclusions.



Je n'ai pas vu le film adapté par Mathieu Kassovitz. Si Jean Reno peut être plausible dans la peau d'un Niémans toujours en proie à des pulsions de déchaînement violents, j'ai beaucoup de mal à voir Vincent Cassel - non acteur au demeurant - dans le rôle d'Abdouf, jeune flic beur de moins de trente ans. Je pense que je vais rester sur mes impressions livresque de peur d'être déçue.
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Le Vol des cigognes

J'y connais rien en oiseaux, alors les cigognes, ça m'attirait pas trop. Heureusement, le personnage principal n'y connaît rien non plus, et on apprend (un tout petit peu) avec lui. Et puis, la magie de l'auteur opère: une page appelle l'autre et on se retrouve à chercher une occasion de dévorer quelques pages de plus.

J'avais gardé un souvenir très dur des "rivières pourpres", et j'avais un peu peur de l'horreur que je pourrais lire dans ce thriller. Certes, il y a des scènes bien glauques, mais l'histoire est rondement menée, et je ne me suis pas ennuyée une seule minute.

Un bon thriller.
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La forêt des Mânes

Jeanne Korowa est juge d'instruction au palais de justice de Nanterre. Côté pile, une jolie rousse de 35 ans, « promise à un bel avenir professionnel » ; côté face, une femme fragile qui soigne son mal de vivre à coups de pilules, « Lexomil » and Co, et collectionne les échecs sentimentaux. Mais Jeanne cache une facette plus sombre encore : une fascination morbide, une vraie obsession pour les crimes de sang, la démence meurtrière, bref un goût du sang très prononcé.

L'histoire débute par deux événements bien distincts. Premièrement, Jeanne, parce qu'elle ne parvient pas à accepter son dernier échec amoureux, décide de mettre sur écoute le psychiatre de l'homme qui vient de l'éconduire. Parallèlement, un collègue et ami, François Taine, l'emmène sur une scène de crime cauchemardesque. Cette dernière est l'œuvre sanguinolente d'un tueur en série qui semble tout droit sorti de la préhistoire. Le rituel qu'il reproduit sur toutes ses victimes est complexe, macabre et ressemble à une cérémonie de sacrifice humain, le cannibalisme en plus.

Jeanne est fascinée, exactement le dossier qu'elle rêve d'instruire depuis toujours.

Elle se lance alors à corps perdu dans l'enquête, suivant les traces du tueur en Amérique Latine, aux racines du mal, au cœur de la forêt des Mânes.



JC Grangé, comme à son habitude, plante un décor riche et fouillé, parfaitement documenté. En effet, l'enquête de Jeanne la fera voyager outre-atlantique mais aussi dans le temps de la préhistoire à notre époque. L'auteur brouille les pistes, et les multiplie même. Paléoanthropologie, génétique, psychiatrie, histoire de l'Amérique Latine, les domaines évoqués sont variés. Et c'est sans doute ce que je préfère chez Jean-Christophe Grangé : au delà du thriller lui-même, il vous emmène toujours à la découverte d'une science, d'une page d'histoire, d'un univers professionnel, d'un pays... le fruit d'une documentation poussée de la part de l'auteur. J'aime le soin avec lequel il construit ses romans. J'apprécie aussi son écriture maîtrisée, son style fluide, mais jamais simpliste, qui sait être percutant quand il le faut.



Alors voilà, cela m'embête de devoir vous avouer... j'ai malheureusement découvert qui était le tueur bien avant la fin du livre. Oups. Intuition féminine ?? En tout cas, je ne pense pas que le suspense soit totalement absent de ce roman. Il ne s'agit pas uniquement de découvrir le nom du tueur ; sa personnalité, qui se dessine au fur et à mesure, est tout à fait fascinante.

Le deuxième bémol est le personnage de la juge, ce côté super-héroïne (hollywoodienne) pendant le périple en Amérique Latine – la dernière partie du livre - désolée, mais c'est trop. Jeanne poursuit son enquête avec une pugnacité hors pair, d'accord ; avançant sans jamais rien lâcher, OK ; encaissant les coups encore et encore... si bien qu'à la fin l'aventure a un goût, à mon humble avis, de super-production américaine.



Pour conclure, même si la plume est toujours de qualité ce roman n'est définitivement pas le meilleur de Jean-Christophe Grangé. Dommage, car j'aime toujours me plonger dans l'univers si riche de ses livres.
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Le serment des limbes

Un très bon thriller ésotérique. L’histoire ? Un flic, Mathieu Durey, ayant fait le séminaire plus jeune, enquête sur une série de meurtres dont le modus operandi est bizarre : les corps présentent concomitamment différents stades de décomposition. Le rituel semble satanique.  En fait, il reprend l’enquête de son ami et collègue Luc. Ce dernier est dans le coma suite à une tentative de suicide par noyade, un geste que Mathieu ne comprend pas et cherche à expliquer.



Le livre aborde différents thèmes souvent religieux, mais traite surtout des expériences de mort imminente (ou EMI ). Enfin pas celles auxquelles vous pensez maintenant. Imaginez plutôt. Et si au lieu d’un tunnel, d’une lumière réconfortante, d’un espace de paix et d’harmonie, certains allaient à la rencontre du Diable ? Une descente en enfer…  Ces EMI négatives existent mais je n’en avais jamais entendu parler, elles sont rares et le moins qu’on puisse dire, c’est que ce phénomène est particulièrement angoissant.  



652 pages. Épique ce combat des soldats de Dieu contre les légions du Diable !! En tout cas le récit ne manque pas d’action, de rebondissements, de corps sanguinolents.  Le thriller est habilement construit avec un suspense haletant tout du long et aucun temps mort. Je regrette juste certains passages peu crédibles pour moi. De manière semblable, les personnages sont bien campés mais j’avoue que les prêtes polonais ne m’ont franchement pas convaincue. J’ai trouvé que l’auteur allait un peu loin…



Cela reste une excellente lecture, attention certains passages sont vraiment gores . Pour un lectorat averti  ;)

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Le jour des cendres

Mouais ... Livre achevé, je n'ai pas été enthousiasmé par cette nouvelle enquête du duo de flics Niémans/Bogdanovic qui, pour cette enquête travaille chacun de son côté, la jeune adjointe du vieux flic chevronné travaillant en planque. Polar assez court certes mais une intrigue fonctionnant dans le cadre d'un huis clos (une communauté religieuse) dans un temps très réduit (les vendanges d'un cru renommé en Alsace) avec son lot de soupçons et de silences lourds de sens.



Malgré tout, la thématique abordée par l'auteur (en l'espèce l'inceste et l'épineuse question de l'euthanasie) mérite réflexion.
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La terre des morts

Le dernier cru "Grangé" est excellent, je le dis tout de go, sans fioritures.

Chaque année, je me procure le dernier opus de ce maître du thriller.

Et encore une fois, j'ai bien fait.

Lecture addictive, je n'ai pu le lâcher qu'une fois terminé.

Intrigue passionnante, et la fin est incroyable.

Ce maître du suspens nous emmène où il veut !

Alors oui, parfois c'est un peu tiré par les cheveux, mais globalement vous pouvez y aller les yeux fermés.

Un seul petit bémol : La surenchère de la violence.

Je ne vais pas commencer mon petit couplet ou refrain sur cette surenchère, je ne suis pas un perdreau de l'année comme on dit, j'ai bientôt cinquante balais, mais franchement, ce milieu du porno est bien dégueu ! J'ai appris certaines "choses" que je ne soupçonnais même pas ! Au moins, j'aurai appris certaines pratiques peu ragoutantes, âmes sensibles s'abstenir !

Et puis tout de même, il faut bien avouer que, tel Chattam (que je ne lis plus), Grangé s'est mis lui aussi à cette surenchère de la violence, comme si d'année en année, ses thrillers devenaient de plus en plus violents, lui qui, justement nous épargnait certains détails. Mais on donne à manger aux gens ce qu'ils veulent manger, et les lecteurs visiblement aiment l'ultraviolence.

Ce n'est pas ma tasse de thé, certes, mais à part cela, c'est réellement un excellent thriller avec rebondissements de folie et fin hallucinante (même sans champignons...).

Fans de Grangé, allez-y, vous ne serez pas déçus.
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Les Promises

Les femmes de hauts dignitaires nazis sont retrouvés sauvagement assassinées dans Berlin qui se prépare à la seconde guerre mondiale .La gestapo est au travail persuadée de mettre la main sur le meurtrier rapidement mais le tueur reste insaisissable .Alors Franz Beewen ,un gestapiste sans pitié va enquêter en s'entourant d'un psychiatre véreux ,Simon Kraus, et d'une directrice d'asile ,Mina von Hassel et au fil de l'enquête découvrir des horreurs insoupçonnables .Jamais déçu avec Mr Grangé !

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Miserere

«Un ami c'est une route, un ennemi, c'est un mur.» Proverbe chinois - Anonyme



C'est mon premier roman de Jean-Christophe Grangé, je le découvre avec mon ami Pied2chien, qui connaît très bien ses livres. C'est une lecture commune libre, d'où on lit chacun pour soi mais on le partage aussi, au cours de notre lecture. On plonge alors dans toute une excursion qui s'avère ardue, longue et difficile dont on n'en ressort pas indemne.



«Les larmes montèrent. L'amitié était dangereuse. C'était comme le reste : on pouvait devenir accro.»



Grisant, Angoissant, Effrayant



Je suis moi-même étonnée, j'ai réussi à terminer un très bon petit pavé, que je lis à mon rythme. J'observe tout de suite, que l'auteur Jean-Christophe Grangé installe peu par peu son histoire, il prend vraiment son temps. Il possède une écriture puissante, efficace et fluide, il sait capter ton attention, aussitôt qu'il l'obtient.



C'est un thriller perturbant, bouleversant et révoltant d'où il nous amène au coeur de la religion, il nous entraîne aussi dans l'ombre humaine, dont les secrets, les non-dits qu'on ne soupçonne même pas. C'est suite à un assassinat, à Paris, que l'on voit l'arrivée de l'inspecteur Kasdan, l'Arménien, le vieux, pour l'enquête. Le meurtre se passe à son église dont il se sent concerné. C'est ainsi qu'il va demander de l'aide à Volo, le Russe, le jeune, ils unissent leurs forces et leurs différences. Lorsqu'ils commencent ensemble, ils n'ont aucune idée, de ce qu'ils vont découvrir et d'où ça va les mener.



Pendant ma lecture, Srafina me rejoint dont je peux échanger aussi avec mon amie. Je confirme que notre curiosité augmente, à chaque tournant de leur enquête. Lorsqu'on avance, on s'interroge nous aussi et on se pose aussi des questions tout au long, de leur démarche. Il faut être attentif car les détails sont importants car des liens se font au fur et à mesure.



«Appeler le rationnel au secours de l'horreur. Se rassurer avec des commentaires analytiques face aux faits bruts.»



L'auteur Jean-Christophe Grangé amène très bien son intrigue, il développe très bien ses sujets. C'est très pertinent mais parfois il s'étend beaucoup et ça me lasse un peu. Ce qui équilibre, c'est qu'on apprend aussi à travers l'histoire. Il aborde aussi des thèmes très sensibles qu'il peut venir chercher le lecteur. On considère alors qu'il détient une plume très imagée, on s'imagine très bien les scènes et on peut se sentir déstabilisé car il fait un retour dans le passé.



«Il n'y a pas de meilleur chasseur que celui qui chasse les siens... L'entêtement : le pire ennemi du flic… …»



C'est vraiment une belle découverte et je suis très contente d'avoir pu terminer ma lecture jusqu'au bout. Quand j'ai lu ma dernière page, j'ai eu de la peine de quitter mes deux inspecteurs, car je me suis vraiment attachée, parce que ce sont eux qui font la force du livre. Il se dégage une sorte de complice, de fraternité et d'humour entre eux. Ils mettent un peu de lumière autour de la noirceur et ils apportent une autre dimension à l'enquête. «Putain, ricana Volo, c'est moi qui fume et c'est vous qui planez. L'Arménien se secoua de ses rêveries.» C'est un peu une quête personnelle pour eux, je vais me toujours me souvenir de la finale, qui me marque aussi.



Pour mon premier Jean-Christophe Grangé, j'en ressors avec une forte impression et je passe vraiment un très bon moment de lecture. Je reste donc songeuse lorsque je pense à cette pensée, qui me vient à l'esprit : «la haine est un don le mieux partagé», je crois que c'est aussi la signature de cet excellent thriller. Il nous tient en haleine, c'est également une course contre la montre. Je le recommande aux amateurs de ce genre et je comprends aussi pourquoi on l'affectionne.



Je remercie Pied2chien et Srafina pour notre voyage, qui est arrivé à sa destination et pour nos beaux échanges autour de ce livre. J'invite donc à aller voir la très bonne critique de ma complice Srafina !
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Le Concile de Pierre

Heureusement que le ridicule ne tue plus car sinon la littérature contemporaine française aurait perdu l'un de ces représentants les plus connus. Si Jean-Christophe Grangé est capable d'écrire de grandes choses (Le vol des cigognes), il en écrit aussi de moins bonnes. Le Concile de Pierre, au même titre que l'Empire des Loups, en fait partie.

Diane est un protagoniste atypique. Elle suscite l'intérêt du lecteur, sa sympathie, voire sa pitié. Les lectrices seront sans doutes plutôt intéressés par le volet maternel de l'intrigue autrement dit les passages sur le rôle d'une mère, les (quelques) rapports avec Lucien. Le talent de l'auteur des Rivières pourpres est le dernier point d'intérêt que mérite cet ouvrage. Et quel point d'intérêt ! L'écriture du maitre est limpide, cristallite, magnifique. Ces descriptions donnent envie de voyager (dans des endroits exotiques, il faut bien l'avouer).

La phase parisienne de l'histoire traine rapidement en longueur et le périple asiatique ne sera pas aussi envoutant que celui des migrations de certains grands oiseaux. Le scénario est quant à lui ridicule, l'auteur accumule les clichés (les Russes communistes mais néanmoins mystiques). Le fil rouge (les liens entre science rationnelle et phénomènes paranormaux) exploité avec trop de vigueur (et sans réelle inspiration), apparait bien vite superficiel.

Et pour clore le tout, le dénouement se révèle... pathétique ! Une lecture à éviter (sinon pour apprécier la qualité de l'écrit).
Lien : http://kriticon.over-blog.co..
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Kaïken

Kaïken, le titre de ce roman évoque le Japon et effectivement ce roman de Jean-Christophe Grangé fait la part belle à la culture, aux us et coutumes nippones. On aborde dans ce roman plusieurs sujets dignes d'intérêts : la GPA, la stérilité, la séparation.

J'ai trouvé la plume de l'auteur de qualité. On est dans un thriller avec du suspens, des rebondissements, on sait que l'auteur possède un savoir faire pour nous embarquer bien loin dans ce type de roman au point d'en avoir le souffle coupé.

Ce n'est pas le cas ici, c'est loin d'être son meilleur roman et j'y ai trouvé quelques défauts. Tout d'abords, j'ai rencontré trop de longueurs,surtout au début. Il prend, à mon goût, bien trop de temps à planter le décor et les personnages. Il nous embarque dans une histoire qui aurait pu être sympa et qui s'avère n'être qu'une fausse piste. J'ai trouvé cela plutôt frustrant. D'autant plus qu'il aurait pu nous emmener vers des moments forts.

Les personnages auraient pu être réussis, ils prennent de l'épaisseur tout au long du récit. Mais, pour ma part, j'ai détesté le personnage principal d'Olivier Plassan. Je l'ai trouvé imbu de sa personne, un tantinet macho et très autoritaire. Les autres, à commencer par Naoko, son épouse sont attachants et beaucoup plus humains.

Pour finir, j'ai ressenti trop de légèreté, trop d'approximation dans certaines scènes les rendant peu crédibles. J'ai aussi notés plusieurs (2 ou

3) fautes d'orthographe et/ou de tournure assez grossière pour que je m'en rende compte.

Et, pour en terminer, la fin est ratée, pour ne pas dire bâclée. J'insiste sur le fait que ce n'est que mon ressenti très personnel. Mais, je n'ai pas eu toutes mes réponses, je l'ai trouvé décousue et pas du tout crédible.

C'est un peu dommage, mais avec les sujets abordés, les personnages, il y avait vraiment mieux à faire.

Je n'ai pas passé un mauvais moment de lecture mais je vous avoue que je suis resté sur ma faim pour un auteur qui m'avait habitué à beaucoup mieux.
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Le Vol des cigognes

Voici encore un auteur que je voulais découvrir depuis longtemps.

Je ne sais pas si j’ai choisi le bon livre. Mais ce fut pour moi un long périple.



Me voici embarqué à la poursuite des cigognes, puis tout s’emmêle…

Et se transforme en trafic de diamant et d’organe. Tout cela entremêlé de secret de famille.



Et bien je dirais pour une aventure c’est une aventure… mais je me suis ennuyé, rien ne m’a vraiment étonné… tout était trop « exagéré ».



Les personnages ne sont même pas attachants, le personnage principal à la limite du héros venant sauver le monde et que rien n’arrête… même les pires criminelles ne peuvent l’anéantir… J’ai trouvé cela un peu, voir beaucoup excessif…



Je ne sais pas si je continuerai l’aventure avec Jean-Christophe Grangé…



Bonne lecture !
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La dernière chasse

Un thriller de la forêt noire, où des riches s’amusent à la chasse.



Un cadavre mutilé a été découvert dans les bois près la frontière allemande. Pour ce meurtre, on délègue Niemans, vieil enquêteur qui a survécu à de graves blessures lors d’une autre affaire. Pour adjointe, il a choisi une jeune femme tout aussi malmenée par l’existence.



Dans un autre pays, l’enquête n’est pas facile, car on doit composer avec les différents corps policiers locaux. Mais c’est d’autant plus ardu que c’est aussi un univers étranger que celui d’une famille de noblesse héréditaire, qui règne sur les forêts environnantes.



Une intrique complexe et bien menée, où il sera question de chasse et de chiens, animaux pour lesquels Niemans éprouve une peur paralysante. Mais les bêtes ne sont pas les seuls dangers de la sombre forêt…



*Un livre lu alors que c’est l’automne au Québec, en plein le temps de la chasse à l’orignal. Une passion et une tradition qui prend beaucoup de place dans les grandes étendues boisées du pays. C’est par contre bien éloigné du snobisme de la chasse à courre du roman, les camps de chasse sont plus « poêle à bois » et« gros gin » que champagnes et châteaux…

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Le jour des cendres

Grangé m’avait un peu lassé jusqu’à La dernière chasse. Le jour des cendres confirme ce renouveau. Les mêmes personnages y mènent l’enquête : Niémans et sa jeune protégée Ivana Bogdanovitch.



Un homme est retrouvé enseveli sous la voûte d’une chapelle qui aurait cédé. La justice a un doute et demande à Niémans de se charger de l’enquête, car le contexte est particulier. La chapelle appartient à une communauté anabaptiste, les Émissaires, implantée depuis des décennies en Alsace. La victime est un de leurs chefs. Les adeptes de cette vision stricte de la chrétienté vivent en vase clos. Ils refusent de se battre et se veulent les seuls porteurs d’un message divin. Habillé comme au dix-huitième siècle, ils tirent leurs revenus de l’exploitation d’un vaste domaine vinicole.



Pour les besoins de leur récolte de vendanges tardives, ils ont besoin de travailleurs journaliers. Ivana se fait embaucher pour mieux comprendre le fonctionnement de la communauté et les éventuelles dissensions internes. Niémans, toujours aussi bougon et pète-sec, remue quant à lui les pandores locaux. La piste criminelle se confirme et ce meurtre sort de la norme.



Grangé avait dernièrement tendance à en surajouter dans le domaine de la violence et de l’horreur. Sans que cela apporte quoi que ce soit de plus à ses intrigues. Là il en revient à style plus « punchy » : chapitre courts, personnages secs, progression linéaire de l’intrigue, tension constante, au service d’une thématique forte (la religion anabaptiste et ses particularités). Le livre est court et addictif. Cela faisait longtemps que je n’avais pas prolongé à ce point une lecture pour en arriver au plus tôt à la conclusion.

Certes Grangé ne réinvente rien, l’inspiration est très proche des Rivières pourpres. Certains se plaignent d’avoir vu la série télé qui en est tirée avant de lire ce livre et de se retrouver face à une novélisation du scénario. Peut-être – je n’ai pas vu la série -, mais des novélisations de cette trempe j’en redemande.

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La dernière chasse

Revoilà le Grangé haletant, auteur de page-turner qu'on ne peut plus lâcher jusqu'au bout de la nuit. Ces derniers livres ronronnaient : l'auteur poussait à l'extrême des vices, sans trop se soucier de la véracité. Non que cette Dernière chasse soit franchement plus réaliste, mais au moins l'enquête reste à la frontière tenue entre le possible et l'irréel. Un peu comme l'était Les Rivières pourpres.



D'ailleurs après tant d'années (plus de vingt), Grangé se décide à ressortir le commissaire Niemans. Il l'associe cette fois à Ivana Bogdanovic, jeune lieutenant dont le destin a été de rencontrer à trois moments clés de sa vie le commissaire finissant. Leur duo est chargé de venir aider les pandores alsaciens et leurs homologues du Bade-Wurtemberg suite au meurtre lors d'une chasse à courre dans une forêt française d'un jeune milliardaire allemand. Tout dans le décès évoque la pirsch, cette méthode de chasse ancestrale où le chasseur dépèce l'animal.

Niemans et Bogdanovic foncent en territoire allemand interroger la soeur de la victime, co-dirigeante du grand groupe d'électronique qu'ils possédaient. Une affaire de famille, menée par des nobles souabes, transmise de générations en générations. L'actuelle comtesse vit au centre de bois inextricables en Forêt Noire. Une visite qui n'est que le début de révélations qui vont sérieusement secouer le duo, et leur homologue allemand, Kleinert.



Cela faisait longtemps que je n'avais plus lu un Grangé avec autant de plaisir. Certes l'intrigue reste celle d'un polar sombre et sanglant, mais sans trop d'excès, ou de grand-guignol. La transposition cinématographique du récit en ferait un film nerveux, avec quelques scènes un peu surréalistes (que Grangé lui même place dans la lignée de Mad Max).

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Congo Requiem

La suite de « Lontano », un thriller qui commence justement par un voyage à Lontano, un village abandonné aux confins de la République Démocratique du Congo.



C’est un roman d’actions et d'émotions fortes, avec des balles qui sifflent, des crânes explosés et des gorges tranchées. On y traverse des zones de guerre en évitant de justesse les pluies d’obus, on marche dans la jungle en esquivant les machettes des pillards indigènes, on se promène sur un fleuve infesté de crocodiles et on décolle dans un coucou branlant. Et comme dans les films américains du même genre, les héros y ont en général beaucoup, beaucoup de chance…



C’est aussi une vision pas très réjouissante de l’Afrique, avec des paysages magnifiques, mais avec des conflits où les seuls gagnants sont les vendeurs d’armes qui fournissent allègrement toutes les factions rivales. Bien sûr, on se rappelle que ce n’est qu’un roman et que les comportements des politiques et des policiers français ne correspondent peut-être pas tout à fait à la réalité non plus.



Pour le suspense, ce n’est que peu à peu que les secrets des sombres histoires de famille Morvan seront dévoilés. Les mystères du retour de l’Homme-clou ne seront élucidés qu’après bien des rebondissements machiavéliques. Il faudra bien des heureux hasards pour réunir toutes les pièces du puzzle et arrêter finalement l’hécatombe.



Bien sûr, il faut aimer le genre, mais dans son créneau, c’est très efficace, les 700 pages de cette brique se tournent sans qu’on s’en aperçoive, aux risques du lecteur d’amputer ses heures de sommeil.

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La dernière chasse

c’est le 1er livre de cet auteur que je lis. Aucun souvenir ou presque. Quand on l’avait repêché dans le torrent, ouvert de bas en haut, exsangue, il était rempli de flotte comme une outre de trappeur. A ce moment- la, il était encore conscient de quoi, on se le demande. Deux semaines de néant avant qu’une lumière s’allume au fond de son cerveau. Tout ce qui compose la mémoire d’un flic de la crime ,sous le plâtre et l’amnésie. La surprise de Niemans ne venait pas des convives.

La conversation avait démarré sur un ton lugubre. Je m’interroge sur le fait que j’avais vu une série avec Marchal comme acteur. Je me demande si je connais la fin du livre.
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Les Rivières pourpres

Quelle claque, thriller d'une grande violence mais on est happé par les intrigues :

Un cadavre, horriblement mutilé, suspendu entre ciel et terre dans les montagnes de la région grenobloise.

Une tombe, celle d'un petit garçon, mystérieusement « visitée » pendant la nuit, cependant que les dossiers le concernant disparaissaient de son école.

Il y a deux intrigues au départ, 2 enquêteurs et puis tout se rejoint merveilleusement bien .

Je me suis doutée de la fin mais ça ne gâche pas le livre;

J'ai adoré ce thriller qui n'est pas soft , je suis tentée par l'adaptation au cinéma .
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La Ligne noire

Fantastique!! C'est le premier mot qui me vient tellement ce livre est incroyable! On le lit au rythme de l'histoire, la première partie où tout se met en place est plus ou moins lente, elle distille ses jalons pour la suite, les personnages prennent leur place. La deuxième partie nous invite à un voyage hors du commun, à travers toute l'Asie, sur un chemin initiatique de plus en plus terrible. Et cette troisième partie, mais qu'en dire???? Elle est frénétique, intense et douloureuse... Franchement, un super thriller, se retrouver comme ça dans la tête d'un tueur, en faire le parcours, et.... Non, je ne dirais plus rien, parce qu'il faut vraiment le lire, pour les amateurs, c'est un grand Grangé, un grand thriller tout court, je pense un des meilleurs que j'ai pu lire.
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La forêt des Mânes

Voyons ! Vous avez sûrement entendu parler de Jeanne Korowa…



Mais si ! La juge d’instruction ! La splendide rousse flamboyante ! Impossible qu’elle passe inaperçue !



Ah ! Je vois que vous y êtes ! Une femme comme ça, elle doit avoir tous les hommes à ses pieds…



Comment ? Vous avez entendu les propos d’un confrère qui raconte que sa vie sentimentale est un désastre ?



Enfin ! Bref ! Si je vous en parle, c’est parce qu’elle se mêle d’une affaire qui ne lui a pas été attribuée. Non, mais, où est le respect de la loi si même une juge d’instruction ne s’y plie pas ?



Comment ? De quelle affaire ? Mais celle dont tout le monde parle ! Cette série de meurtres abominables : et vas-y que je te coupe le corps en morceaux façon Playmobil, je te bouffe un morceau par-ci un morceau par-là, et, mieux encore, ces mises en scène macabres dignes des tableaux les plus sordides… Et on raconte même qu’elle procéderait à des écoutes illégales à des fins privées… Ah ! Elle est belle la justice, tiens !



Critique :



J’avoue que ce Grangé m’a dérangé. Pas tellement par son côté macabre : si on n’en veut pas, il vaut mieux ne pas lire cet auteur aux goûts pour la viande faisandée assez prononcés. Non ! Ce qui m’a embêté et fait durer la lecture plus longtemps qu’un voyage Paris-Pékin dans un conteneur non climatisé, ce sont les émois sentimentaux de notre héroïne, Jeanne Korowa. Les romans sentimentaux ne sont pas trop mon truc, et quand l’écrivain rajoute des couches de confiture sur la marmelade, cela a tendance à m’assoupir et à me faire perdre le cours de l’histoire. Alors, quand vous avez une brique de plusieurs centaines de pages et qu’il faut revenir en arrière parce que vous avez perdu le fil d’Ariane, vous perdez par la même occasion une grande partie du plaisir de lire.



Grangé nous plonge, vers la fin du récit, dans l’enfer des massacres génocidaires au Guatemala qui se sont tenus entre 1980 et 1985, visant à éliminer les descendants mayas. Le génocide guatémaltèque, ou parfois appelé génocide maya ou holocauste silencieux, cela vous dit quelque chose ? Personnellement, je l’ai découvert à la faveur de ce roman. Cela fait froid dans le dos, et je me demande pourquoi on en a si peu parlé, alors qu’il s’agirait tout de même du massacre de 45 000 à 60 000 civils, femmes, enfants, vieillards… Les soudards de l'ancien dictateur Efraín Ríos Montt ne faisant pas dans le détail.



Ensuite, petit passage par la dictature des généraux en Argentine et des innombrables violences pratiquées par ces fêlés qui firent disparaître, après bien des tortures, des milliers d’hommes et de femmes, sans oublier les enfants auxquels un sort particulier était réservé…



La fin de l’histoire ne m’a guère convaincu. Je vous l’ai dit : c’est du Grangé… Bienvenue chez les esprits dérangés !

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