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Critiques de Karine Reysset (212)
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L'étincelle

Coralie, nous raconte son été avec son amie dans une maison de famille où toute une faune de gens riches, oisifs et très libres, passe leurs vacances au gré des arrivées et des départs.

Elle est d'une famille plus modeste, assez timide et découvre un monde qui l'ébloui sans doute. L'histoire est longue, sans vraiment d'intérêt, entre coucheries, soirées très alcoolisées et drogues. On nage, on boit, on couche, on s'engueule.

L'Etincelle ne m'a pas vraiment convaincu. Cette roman d'apprentissage ne démarre jamais vraiment. La disparition d'une fillette au camping d'en face ne sera qu'une anecdote dans ce roman que j'avais hâte de finir.

Les personnages nombreux, comme souvent chez Karine Reysset, nous perdent dans leur histoire. L'intérêt de ce livre est peut-être le regard de Coralie adulte sur cette époque et sur la vie qu'elle a mené ensuite.

Un peu juste pour accrocher le lecteur.

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L'étincelle

La narratrice revient sur ses premières vacances loin de sa famille lorsqu'elle est âgée de 18 ans. Elle part rejoindre Soline, son amie dans leur grande maison de campagne. Les parents de cette dernière reçoivent beaucoup d'amis, des intellectuels, des artistes, un microcosme loin du son milieu modeste. Cet été là, un enfant disparait au camping, situé au bord d'un plan d'eau, en face de la maison.. Coralie va vivre son premier été initiatique, découvrant l'aisance, la culture mais aussi les premiers amours et explorer la sexualité. Elle va aussi apprendre la trahison, la lâcheté et les secrets des adultes ainsi que leur dualité,. La décontraction et l'ouverture d'esprit vont se révéler parfois qu'une façade...

Excellent roman dans lequel le trouble, l'émoi, et l'éveil des adolescents est particulièrement bien décrit!
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La fille sur la photo

Une famille recomposée un peu décomposée, tant c'est compliqué de se retrouver dans ces fratries et ces couples car l'auteur nous balance des prénoms sans vraiment les relier les uns aux autres. D'ailleurs elle nous le signale, qu'elle écrit dans le désordre. Bon il m'aura fallu arriver aux 3/4 du roman pour situer tout ce petit monde. Plus simple aussi de comprendre que Marlène ce n'est pas seulement la mère de Romain, son demi frère , mais aussi la sienne, comme elle ne l'appelle que par son prénom on ne le comprend pas tout de suite.

Ce roman c'est aussi un livre de souffrance. Des enfants trimballés, peu aimés, abandonnés. Anna en a bavé, sans doute la raison de son attitude souvent incohérente.

Sinon j'ai bien aimé ce roman qui ne m'a pas ennuyée. Si le fil du départ, l'anorexie de Garance n'est vraiment que l'amorce de l'histoire et pas plus, et c'est assez décevant, j'ai aimé me glisser dans cette histoire de famille.

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L'étincelle

Un très beau livre tout en délicatesse sur la mue d'une jeune fille, Coralie ... 4 semaines d'août 1993, en dehors de son monde, très ordinaire, familial entre une mère déprimée par sa séparation, son jeune frère Mathieu, 11 ans et ses cours à la faculté. Un été meurtrier (dans le sens premier du terme, avec la disparition d'une petite fille, Anniek, dans le camping proche de la maison) sous le soleil, dans une belle maison, avec piscine, celle des parents de son amie, celle qui l'a élue entre les autres : Soline. L'héroine y rencontre des adultes, un univers au contours flous, aux amours larges, à la sensualité débridée et des garçons, l'un au look un peu marginal, Marco et l'autre, ami d'enfance de Soline, Thomas. Coralie va s'épanouir comme une fleur vénéneuse le temps d'un été entre Thomas et Soline, se surprenant elle-même, incapable de choisir, avide de sensations jusqu'au jour où son carnet de note (car oui, Coralie prend des notes en bon futur écrivain) tombe entre les mains d'une femme, Eva et c'est l'expulsion ... Expulsion d'autant plus paradoxale que tous les adultes qui résident dans la belle maison patricienne, ne sont pas exempts d'encoches dans le contrat ...

Un roman d'apprentissage, troublant et sans fard, qui vous laisse étourdie comme un manège ou un cocktail ...
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Un automne à Kyoto

Margaux s'apprête à quitter le Japon pour rentrer en France et retrouver sa vie, sa mère, son amoureux... Pleine d'incertitudes, elle revient sur les quelques mois passés à Kyoto en compagnie de sa petite sœur, Apolline, une boule d'énergie et de son père, artiste renfermé.



Margaux a 16 ans, ce voyage l'a changée, par delà les temples et les feuilles d'érable rouges. Dépassant le choc culturel et le dépaysement, elle nous raconte l'absence et les pages qui se tournent. Son récit est entrecoupé de listes illustrées, une touche poétique qui donne l'impression de naviguer dans une bulle.



Une lecture sensible et rafraîchissante, à lire sans jugement.
Lien : https://nahe-lit.blogspot.co..
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Un automne à Kyoto

Un automne à Kyoto est un tout petit livre de moins de 200 pages mais qui m’a provoqué bien plus d’émotions que bien des pavés.

Margaux, 16 ans, était impatiente de partir passer une saison au Japon, en famille, jusqu’à ce qu’elle rencontre Mathias et qu’elle apprenne que sa mère ne sera finalement pas du voyage.

Or, entre son père artiste, taciturne et dépressif, incapable de passer du temps avec ses filles, et sa sœur de 4 ans, véritable pile électrique épuisante, Margaux n’est plus guère emballée par le projet.

Arrivée au Japon, elle peine à trouver sa place. Elle est enfermée dans un rôle de petite fille par son père qui demande à un voisin de les surveiller quand il s’éloigne d’elles un quart d’heure et en parallèle, par son attitude distante, il lui demande d’endosser son rôle d’adulte pour tenir la maison et s’occuper sans cesse de sa sœur, ce qui épuise l’adolescente qui n’a pas un instant à elle.

Très vite, elle commence à douter de la raison invoquée par sa mère (un travail) pour ne pas venir. Elle sent que son petit monde est en train de s’effondrer et communiquer avec Matthias est moins satisfaisant que prévu, le jeune homme n’étant clairement pas intéressé par tout ce qui touche Margaux. Mais une amourette d’ado de moins d’un mois peut-elle vraiment survivre à trois mois de séparation, alors qu’ils se connaissent finalement bien peu et n’ont quasiment jamais passé de moments en tête à tête, Mathias étant, comme tous les garçons de son âge, greffé à sa bande de potes ?

Tout cela, Margaux nous le raconte trois mois après les faits. Elle nous parle donc avec un certain recul et répond souvent à nos questions au moment où on se les pose. Je l’ai trouvé très sévère envers elle-même.

J’ai éprouvé une forte antipathie pour son père, qui se sert de ses filles comme d’armes contre son épouse. C’est le type même du gars qui veut priver sa femme de la présence de ses enfants, mais dont on sent que s’occuper de sa fille de 4 ans le gonfle profondément, et qui compte donc sur sa fille adolescente pour gérer tout ça, sans se préoccuper de si cela met la jeune fille en difficulté pour travailler ses cours (CNED).

Du moment que Môssieu a la paix !

En revanche, j’ai vraiment beaucoup aimé la mère, bien qu’on ne la voie qu’à travers ses lettres et quelques appels téléphoniques. J’ai particulièrement aimé la lettre qu’elle envoie à Margaux pour lui expliquer la situation tout en indiquant clairement que les choix qu’elle fait en tant que femme ne regardent qu’elle. C’est important car même si sa fille lui en veut sur le moment, c’est une manière de lui dire : ce n’est en rien ta faute, tu n’as aucune responsabilité dans cette histoire, c’est une décision personnelle.

Quant à Éric, le photographe, je n’ai rien pensé de particulier de lui. C’est un homme à un tournant de sa vie, s’engageant sur un chemin dont il n’est pas sûr. Une certaine faiblesse sous ses airs de bad boy qui lui permet de se laisser émouvoir par l’adolescente. Par un mauvais bougre, pas un héros romantique non plus.

Il n’a d’intérêt qu’en cela où il permet à Margaux de se découvrir elle-même.

L’écriture est poétique. Dans les réflexions de Margaux, on trouve des haïku, des listes aux titres à rallonge…

La description de Kyoto est zen, on croirait voir une carte postale, et c’est presque à regret qu’on referme ce livre plein d’émotions et de mélancolie (et qu’on se dit qu’on va économiser pour aller visiter Kyoto !)
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L'étincelle

Dans ce roman, Karine Reysset nous raconte son été 1993, enfin l'été de Camille, cet été où sa vie a basculé.



Cet été là, Camille est partie en vacances avec Soline, son amie de première année à Dauphine, dans sa maison familiale en Corrèze.



Camille a grandi dans une famille moyenne, père cadre dans une compagnie d'assurances, mal marié à une femme pétrie de certitudes et de rigidité s'ennuyant au foyer. Bonne élève, elle a été meurtrie en échouant au concours d'entrée à Sciences Po, et a satisfait ses parents en s'inscrivant à Dauphine. Elle emprunte chaque jour le RER D de sa grande banlieue aux beaux quartiers ...



Choc des mondes, au hasard de leurs compétences respectives elle a connu Soline et s'en est rapprochée tout au long de l'année scolaire où ses parents se sont finalement séparés.



Les parents de Soline, bobos avant l'heure, accueillent famille et amis, en une grande tribu tous les étés. Camille observe, note, admire avant de saisir toutes les fêlures, les apparences, les masques ...   



Eté d'apprentissages, de réflexion, d'analyse, d'expériences ... 



Le retour à Paris marquera la rupture avec cette année de transition.



Mais alors qu'elle reçoit le faire-part de mariage de Soline, aujourd'hui, tant d'années plus tard, Camille/Karine se souvient de cet été et nous raconte.



Je me suis régalée à la lecture de ce roman, des descriptions d'un été poisseux où les papillons sont près de s'extraire de leurs chrysalides, quand les failles des adultes  ne sont plus masquées par l'adoration portée aux parents, quand on devient soi ... 



A vingt ans d'intervalle, j'ai retrouvé les sensations d'étés des années 70 ... 



J'ai aimé l'écriture de Karine Reysset, redécouverte il y a peu avec La fille sur la photo.



 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Les yeux au ciel

Une superbe histoire de famille

J'ai apprécié la Bretagne
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Les yeux au ciel

Pour revenir à ce récit, je trouve que l'histoire est vraiment originale. L'auteur a pris soin de réellement crée toute une famille, avec des liens plus ou moins distendus entre ses membres, des relations parfois conflictuelles, et des personnages en proie à leurs propres tourments. On sent vraiment que chacun a été réfléchi, travaillé. On sent le sens du détail et l'envie d'être au plus près de la réalité. D'ailleurs, ça marche, on croit à ces personnages, à cette famille, particulière, à son histoire chaotique. Je regrette seulement que tout cela soit donné à lire en moins de 200 pages. Il y aurait tellement à dire, tellement d’événements à développer plus, tellement d'histoires à raconter. C'est dommage que l'auteur ne laisse pas plus de temps à son récit. Et de ce fait, on ne s'attache pas vraiment aux personnages. Pour ma part, je les ai trouvé quasiment tous antipathiques.



Je ferme donc ce roman avec un avis mitigé, car je pense qu'il aurait pu être encore mieux si l'auteur avait laissé l'histoire se dérouler à son rythme, sans la condenser.
Lien : http://1000n1.overblog.com/
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L'étincelle

Belle surprise avec ce livre qui me tentait depuis sa sortie.



L'étincelle est un roman d'atmosphère et d'apprentissage !



Cette combinaison est vraiment réussie et j'ai beaucoup aimé l'histoire que nous conte Karine Reysset.



D'une facilité déconcertante, le lecteur est projeté dans une aura sensuelle, exaltante et mystérieuse.



Une belle demeure en Dordogne, sous un soleil de plomb,

dans une ambiance oppressante et palpable où tous les sens sont exacerbés et les personnages énigmatiques,



Un été, sous le signe des interdits, des conquêtes et des tentations,

Entre découvertes amoureuses et relations passionnelles,

se côtoient l’innocence et la luxure.



Alors entre fascination et attraction,

trahisons, mensonges et secrets,

La chaleur monte crescendo.



Il sera aussi question des différentes classes sociales, de l'adolescence, des relations familiales et des choix de vie qui influeront inévitablement sur le futur.



Pour ma part, j’ai passé un très bon moment de lecture.



Un roman envoûtant et sensoriel !



J'espère maintenant lire prochainement d'autres romans de cette auteure.



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Comme une mère

Emilie, 19 ans, est une jeune fille perdue. Comme elle est sans emploi et sans domicile, elle décide d'accoucher sous X. Elle prénomme cet enfant Léa.



Judith, la trentaine, espère donner naissance à son premier enfant, mais il ne survivra pas. Judith va perdre sa lucidité. Elle rentre chez elle avec Léa dont la mère ne veut pas, elle va choyer cet enfant.



La réalité va rattraper ces deux femmes, la société intervenir et remettre les choses en ordre mais leur destin va à nouveau les croiser.



Cette histoire est très belle bien que douloureuse met en avant la difficulté d'être femme, d'être mère. Chacune essaie avec son parcours, son environnement de s'en sortir comme elle peut. Le regard de la société n'est pas forcément celui dont elle a besoin mais elle doit l'affronter. Parfois elle n'en a pas les moyens, la force. Cela génère donc des situations compliquées. Ce roman met aussi en avant la difficulté d'exprimer ses sentiments par leur de ne pas être entendu, écouté mais aussi ne pas avoir en retour ce qu'on attend.
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Comme une mère

Emilie, tout juste sortie de l'adolescence, déjà bousculée par la vie s'apprête à accoucher sous X dans une ma¬ternité parisienne.

Dans la salle d'à côté, Judith vit un drame en perdant le pe¬tit garçon qu'elle vient enfin de mettre au monde après de multiples tentatives infructueuses. A bout de chagrin, Judith enlève l'enfant dont Emilie ne veut pas.



Karine Reysset accompagne ces deux femmes en leur donnant la parole dans des chapitres alternés.



L’auteure a beaucoup de pudeur dans la façon de traiter ce sujet douloureux, elle le fait sans tomber dans le larmoyant, sans juger, ni prendre parti.

C’est un roman qui émeut, qui est joliment écrit, avec sensibilité et simplicité.



C’est mon quatrième rendez-vous avec Karine Reysset dont j’ai eu le plaisir de faire la connaissance lors d’une rencontre à la Médiathèque de Vannes.

J’en garde le souvenir d’une jeune femme simple et souriante, parlant de son œuvre avec modestie.

J’ai apprécié son contact chaleureux et son intérêt pour les questions de ses lecteurs.

Pour tout cela et ses magnifiques romans, je la remercie.



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La fille sur la photo

Anna, la narratrice, sort d’une longue période de dépression. D’échecs sentimentaux en fragilisation de l’estime de soi, elle a fait des choix par défaut et se retrouve un peu en errance psychique. Le roman commence alors qu’elle reçoit un appel de son ancien compagnon, Serge, réalisateur à succès, dont elle a longtemps partagé la vie et quasiment élevé les filles. La cadette, Garance, s’est mise en danger et est hospitalisée. Serge lui demande du soutien et Anna n’ose refuser, compte tenu du fait que son départ a été brutal et qu’il a laissé tout le monde désemparé.

On suit les tribulations psychiques de la jeune femme sans déplaisir. On comprend ce qui l’anime, ses difficultés à se construire, ce qui a motivé son départ. Le roman pose de nombreuses questions : comment faire famille quand la sienne a grandement dysfonctionné ? Comment aborder la maternité quand sa propre mère a fui du jour au lendemain ? Comment aimer et se laisser aimer ? Comment exister par soi-même, c’est sans doute cette dernière question la plus douloureuse.

Un roman qui m’a fait penser à un livre d’Olivier Adam, Les lisières, lu il y a deux ans et qui m’avait beaucoup touchée. C’est ici moins abouti, je n’ai pas ressenti d’empathie réelle – la narratrice ayant un peu tendance à se mettre au centre, oubliant parfois aussi que l’Autre existe - mais on retrouve ce mal-être, cette souffrance qui empêche.

Bon, ce n’est pas un roman inoubliable mais on a quand même envie de savoir comment Anna va s’en sortir…

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L'étincelle

Nous sommes en août 93 et Coralie part seule pour la première fois. Elle est majeure pourtant, mais a vécu jusqu’à présent une enfance tradi, avec son petit frère et ses parents, un pavillon en banlieue et des vacances plusieurs fois dans l’année, dans la famille essentiellement. Une vie confortable, sans excès. Elle semble hautement banale, sage, inexistante presque. Quand on la regarde, on voit une jeune fille lisse. Quelqu’un, pourtant, a vu quelque chose derrière ces apparences : Soline. Elle l’invite à passer le mois d’août dans la résidence secondaire de ses parents. La maison est pleine, il y a des enfants, des adultes, l’alcool circule librement. on parle littérature, cinéma, politique, on se baigne, on est libres. Sous la caresse du soleil, Coralie découvre un monde bien plus vaste qu’elle ne l’imaginait et s’autorise à en faire partie… Pour son huitième roman (sans parler de son travail en littérature Jeunesse) Karine Reysset franchit un cap et me donne l’impression d’offrir un pendant aux romans de son compagnon. En effet, comme chez Olivier Adam, le sous-texte est social et on s’intéresse de près aux différences de classes (et surtout à la manière dont on les ressent quand on navigue entre deux eaux) et la tonalité se tient dans les mêmes nuances de vague-à-l’âme élégant. L’héroïne raconte à posteriori, ce qui lui donne l’occasion de tenter quelques interprétations, à tout le moins de marquer un certain recul. Pourtant ce qui est très intéressant (et parfaitement réussi) c’est justement la manière dont sur le moment, elle ne comprend pas bien les situations. On se replace alors nous-mêmes dans ce moment charnière, celui où on pend conscience de son individualité et où l’on peut décider (dans une certaine mesure) de ce qu’on sera dans notre vie. Roman d’atmosphère rendant à la perfection les sensations estivales, « L’étincelle » m’a séduite.
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L'étincelle

J'ai lu ce livre dans le cadre du Prix littéraire des campings https://prix-litteraire.homair.com/

- j'ai joué le jeu jusqu'au bout en lisant le livre jusqu'au bout sinon il me serait tombé des mains. C'est le récit des étonnements d'une grande banalité d'une jeune fille qui sort de son milieu familial pour la première fois. ET le récit détaillé façon porno soft de ses émois sexuels qualifiés d' "amoureux". Beaucoup de clichés et de platitude dans le contenu et le contenant.
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L'étincelle

"L'étincelle" signe de la venue au monde adulte ?

Re-naître d'un chamboule-tout émotionnel, social, sexuel, amoureux...

C'est sans doute le projet de ce roman écrit à la première personne.

Une narratrice 25 ans plus tard tente d'enfiler le costume de ses 19 ans...

Cette autre personne qu'elle fut, est une autre personne, inaccessible.

Malgré ou peut-être à cause du catalogue "standard" de souvenirs de vacances. L'ambitieux projet de faire briller "l'étincelle" de la métamorphose s'enlise dans la banalité des situations.

Et c'est avec un soulagement certain que l'on atteint - épuisé d'ennui la page 216 de ce court texte.
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L'ombre de nous-mêmes

Cela fait à peine un an que la vie d’Alma se résume au quotidien de sa cellule et depuis peu à celui de la nursery, un quartier réservé aux jeunes mères. Incarcérée à la prison de Fleury-Mérogis, elle se raccroche comme elle peut à l’enfant qu’elle vient de mettre au monde et à ceux qu’elle sait dehors. Pour ne rien oublier de son existence en détention, Alma écrit. Elle rédige de longues lettres qu’elle destine à Samuel son ex-compagnon, le père de ses enfants, l’amour de sa vie. Des lettres qui restent sans réponses et qu’elle ne prend même plus la peine d’envoyer, mais qui lui permettent de ne rien oublier, de garder la tête hors de l’eau.

Parce qu’écrire est devenue une question de survie, Alma rédige également de petits textes autour de l’enfance en Argentine de Lucinda, sa voisine de cellule, tombée pour trafic de drogue et dont la vie s’est brutalement brisée. De l’autre côté des barreaux, à l’extérieur, Sarah, la fille d’Alma, secouée par le besoin urgent de se confier, se dévoile face à son ordinateur via un journal vidéo en ligne. Elle déroule ainsi le fil de son enfance, son quotidien bousculé d’adolescente, les visites au parloir et la vie qui continue malgré tout.



Autour de la correspondance d’Alma, Karine Reysset dessine le portrait de trois femmes. Trois vies entremêlées, trois destins brisés par l’enfermement qui malgré la détresse et face à l’adversité font preuve d’une véritable envie de vivre.

Ce texte est bouleversant et ne peut laisser insensible.

Une très belle lecture.







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L'étincelle

Ce roman, sur un sujet fort souvent traité en littérature et parfois bien mieux, m'a offert cependant un très agréable moment de lecture.

Il s'agit du passage initiatique de l'adolescence à l'âge adulte d'une jeune fille Coralie. Elle vient d'un milieu modeste, étriqué, elle vit dans un petit pavillon de banlieue d'où la culture est absente. Ses parents viennent de se séparer et elle vit avec sa mère, très stricte, sans fantaisie, qui ne lui laisse aucune des libertés auxquelles peut aspirer une adolescente. Mais elle ne se rebelle pas, s'ennuie mais reste une jeune fille sage.

A l'université, elle rencontre Soline, très sûre d'elle, venant d'un milieu artistique très aisé, genre bobo. Elles deviennent amies et Soline l'invite à passer l'été 1993 dans la maison de campagne de ses parents dans le Sud-Ouest.

Elle rentre alors dans un autre monde, riche, où on parle art et littérature, où on fume de l'herbe, on boit, on est désinhibé. Pour Coralie, c'est un monde de rêve, phantasmé mais qui recèle de nombreux dangers quand on n'en connaît pas les règles.

Coralie va découvrir, en quatre semaines, la liberté, le sexe, l'amour mais aussi les mensonges, les secrets, la duplicité de ce petit monde clos.

Elle s'émancipe, s'ouvre à la vie mais elle se brûle aussi les ailes. Cet été-là marque le passage de l'adolescence à l'âge adulte mais il laissera une marque indélébile dans la vie de Coralie. A son retour de vacances, chassée par la mère de Soline, après une phase d'abattement, elle prend sa vie en mains, coupe les ponts avec ce milieu délétère dont elle a compris la futilité et l'hypocrisie, se rapproche de sa mère et choisit les études qu'elle souhaite faire contre l'avis de ses parents.

La narratrice est Coralie; elle couche sur le papier l'été de sa liberté, 25 ans après, alors que les souvenirs s'estompent, pour en conserver l'émotion.

Ce roman est également social, sur le mur invisible entre deux mondes, deux classes sociales; Coralie est acceptée tant qu'elle reste à sa place, ne tente pas de sortir de son statut et ne trangresse pas les règles non dites.

Tout est trouble dans ce roman : les relations entre les adultes, la mort d'une petite fille, les relations entre Coralie, Soline et Thomas, l'ami d'enfance de Soline, c'est ce qui le rend intéressant.
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L'étincelle

J'ai adoré ! Une écriture sublime pour nous raconter l'été où Coralie va se découvrir et va évoluer vers l'âge adulte. Très beau roman où l'on sent le soleil, la lenteur, l'amour, les questionnements, la famille.

Bref un régal de lecture !
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L'étincelle

A la fois roman d'initiation et roman social L'étincelle m'a séduite par son côté intemporel propre à toucher la plupart d'entre nous. Qui n'a pas le souvenir d'un été éblouissant, celui de tous les possibles, des premières fois, que l'on garde bien précieusement au fond de soi. Premier baiser, première cuite, premier amour... parenthèse enchantée des vacances.

En nous racontant celles de Coralie l'été de ses 18 ans, Catherine Reysset en recrée la magie avec sa belle sensibilité qui me touche toujours autant. Je ne me lasse pas de la rondeur, de la vivacité et de la fluidité de son écriture qui semble couler comme une rivière qu'aucun obstacle ne vient contrarier. Elle sait toujours rester fraîche malgré le côté trouble de l'histoire dévoilée dans ce roman qui à mon avis est le meilleur de ce qu'elle a écrit jusqu'à présent. Tout en gardant la tendresse qui la caractérise, elle y fait preuve d'une audace assez surprenante.

Lire L'étincelle, c'est un peu comme écouter une amie qui nous raconte sa vie. C'est passionnant mais parfois aussi légèrement ennuyeux. Alors l'esprit décroche, part dans ses propres souvenirs réveillés par l'évocation d'une odeur, d'une atmosphère estivale. Avec une amie, c'est gênant, on ne peux pas lui demander de répéter tandis qu'avec le livre aucun souci pour revenir en arrière ☺.

Cette lecture m'a rappelé le film de Nina Companez " Faustine ou le bel été " dont sensualité lumineuse m'avait subjuguée. J'avais 16 ans quand je l'ai vu la première fois, à sa sortie, mais lorsque je l'ai revu quelques trente ans plus tard, il m'a paru bien ringard. Rien ne vaut les souvenirs que l'on garde en tête. Même si les couleurs s'estompent, ils ne se démodent jamais et peuvent ressurgir des limbes de l'oubli, comme s'ils dataient d'hier, au détour d'un mot, d'une phrase.
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