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Citations de Lao She (194)


Mais non, il ne pouvait rien dire. La véritable douleur est inexprimable !
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Vraiment, il ressemblait à un arbre: robuste, silencieux et vivant
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L'heure était aux chemins de fer, aux fusils, aux ports ouverts et à la terreur. On projetait même paraît-il de couper la tête à l'Empereur.
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De plus, chacun de ses diables à face jaune fumait l’opium, s’adonnait au trafic d’armes, cachait sous son lit les victimes qu’il avait tuées, violait les femmes sans distinction d’âge et se livrait à mille autres méfaits passibles des plus cruels supplices.
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Les personnes âgées portent une attention toute particulière à leur anniversaire ; elles sont comme les calendriers : chaque fois que l'on en arrache une page, c'est encore une page de moins alors qu'il n'en reste déjà plus beaucoup.
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C'est en apprenant que l'on mesure son ignorance.
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C'est parfois d'une situation désespérée que jaillit l'espoir.
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Le docteur Niu, célèbre et respecté, membre de maints comités, directeur de ceci et de cela, n'était pas un personnage ordinaire. Dans son jeune âge, il avait été reçu aux examens impériaux. A vingt-huit ans, il avait obtenu son doctorat aux Etats-Unis et, après sa trentième année, il avait occupé divers postes de haut fonctionnaire. Ayant désormais dépassé la quarantaine, il avait cinq concubines et fumait une grosse quantité d'opium. Il avait donc beaucoup de chance d'être encore en vie.
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Les sarcasmes dont il venait d'être accablé lui faisaient mal. Il en vint à se demander si sa manière de vivre était vraiment la bonne. Les autres qui se bagarraient à tout bout de champ et qui ne mangeaient pas à leur faim ne s'en portaient pas plus mal. Au fond, était-ce payant d'être correct et honnête ? Il voyait s'ouvrir devant lui une autre voie qui lui permettrait de faire entièrement peau neuve : être l'ami de tout le monde ; chercher partout le profit ; boire le thé et fumer les cigarettes des autres sans vergogne ; ne jamais rendre l'argent emprunté ; ne jamais laisser le passage aux voitures ; pisser partout où il pourrait ; jouer des tours pendables aux agents et ne pas craindre de passer deux ou trois jours au violon... Oui, pourquoi ne pas devenir un voyou ? Les tireurs de ce genre arrivaient à vivre aussi, et même joyeusement. Ça leur donnait par-dessus le marché un air de héros endurci qui n'a peur de rien.
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Je ne souhaite qu'une chose : émettre mon jugement de la façon la plus objective qui soit, me delivrer d'une peine secrète car ne pas pouvoir dire la vérité c'est une peine réelle.
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Ce n'était pas folie furieuse de sa part, se disait-il, mais l'attitude convenable que se devait d'adopter celui qui refuse de vivre en esclave. Le sang et la résistance étaient la rançon de la justice et de la vérité
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Il aimait entendre les rires joyeux des élèves ; une jeunesse qui ne rit pas, c'est une jeunesse morte prématurément.
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Un homme qui se connaît bien est nécessairement modeste. La modestie rétrécit le coeur, qui ressemble alors à un petit galet extrêmement solide malgré sa petitesse ; il faut être solide pour pouvoir être sincère.
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A propos d'un éloge funèbre qu'on lui a commandé : "Dans ces moments difficiles, j'admire les écrivains de jadis qui comptaient sur ce genre de commandes pour vivre !: Pour prendre le cas de Deuxième Grand Maître, je ne peux m'en tirer qu'en mentant. Je dois dire qu'il était extrêmement intelligent, mais surtout ne pas dire qu'il n'a jamais rien écrit ni rien découvert, ni qu'il enlevait ses chaussettes pour compter son argent. Je dois donc lui attribuer les qualités des autres et ne pas évoquer ses défauts. Il ne s'agit pas de pondre un poème ou un article, mais plutôt, pour honorer un mort, de tromper les vivants ! Ayant horreur du mensonge, je ne peux pas écrire ce genre d'articles.
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Etant un vrai Chinois, je n'aime ni le café, ni le cacao, ni la limonade, ni le bière. Je n'aime que le thé. Quand j'ai devant moi un petit bol de thé de qualité&, je peux considérer le monde avec sérénité. Le tabac et l'alcool qui étaient mes bons amis sont tous les deux masculins, frustes, enthousiastes, réfléchis, mais aussi impétueux. Ils n'ont pas la douceur, l'élégance, le pouvoir stimulant et l'intimité du thé qui est de nature féminine.
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Je cesse de boire sur ordre du médecin, mais c'est sur l'inflation que j'ai cessé de fumer.
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Je ne tiens pas bien la boisson, mais il ne me déplaisait pas autrefois de boire un verre ou deux. En buvant, je me suis fait beaucoup d'amis. C'est le principal intérêt de l'alcool.
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Presque incapable de faire un pas de plus, Lao Li se vit tout à coup défiguré par l'âge, il la vit elle aussi enlaidie par le poids des ans : ils avançaient ensemble sur la route de la mort, une route bordée, non pas d'herbe et de fleurs, mais de billets de banque tout déchirés et de pièces de monnaie graisseuses ! Pourtant, il ne pouvait rester sans bouger : il lui fallait absolument poursuivre le chemin. Poésie ? Amour ? Liberté ? Autant de mots magnifiques, mais vides. La vie, en réalité, consistait à acheter un poêle, à louer une maison...
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" Bouche de miel, coeur de fiel. "
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[...] ... Aucun Chinois ne pouvait accepter [que les personnes âgées de plus de soixante ans et les enfants de moins de six ans n'eussent pas le droit de toucher une ration !] Il n'y aurait pas de céréales pour les vieillards et les enfants ? Etait-ce seulement possible ? Le plus grand devoir d'un Chinois ayant toujours été de subvenir aux besoins des anciens et d'élever ses enfants, c'était carrément culbuter toute l'Histoire de la Chine ! Bon, eh ! bien, puisque les Japonais voulaient faire mourir de faim les vieillards et les enfants, quel sens avait encore la vie pour ceux qui étaient dans la force de l'âge ? Tous les habitants du Petit-Bercail pensaient qu'il s'agissait là d'une "révolution" foncièrement scélérate : on voulait renverser d'un coup leur histoire, leur morale, leurs devoirs. S'ils acceptaient ces méthodes "révolutionnaires", ils deviendraient des barbares, incapables d'éprouver de la compassion, dépourvus de piété filiale !

Mais que faire ?

M. Sun, malgré sa promotion récente comme chef de quartier adjoint, décida de montrer qu'il n'était pas du côté des Japonais. Il proposa de se rebeller et de s'emparer des céréales. "Et merde ! Alors comme ça, il n'y aurait pas de céréales pour les vieillards ? Et la piété filiale, qu'est-ce qu'on en fait ? Il n'y en aurait pas non plus pour les enfants ? Et la descendance alors ? Mais c'est un génocide ! Faut vraiment être un pisse-verglas pour être aussi cruel ! Et merde, tiens ! Dans les greniers, chez les grands traîtres au pays, c'est pas les céréales qui manquent. Au pillage ! Au point où on en est, qu'est-ce qu'on a besoin de s'embarrasser de dignité ?"

En entendant ces propos résolus, francs, justifiés, ils en avaient tous les joues en feu, les yeux brillants. Mais quand il se tut, lui-même et les autres avec, semblèrent déjà apercevoir les mitrailleuses. Ils avalèrent leur salive, personne n'osait lever le poing pour crier : "Au pillage !" Ils étaient Chinois, Chinois de Peiping [Pékin] et ils trouvaient qu'il valait encore mieux mourir lentement de faim que d'être décapité pour avoir pillé des céréales ; leur cadavre au moins serait intact ! Plutôt mourir de faim que se révolter ! ... [...]
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