AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Marguerite Duras (2401)


Le moment de la nuit est arrivé où, déjà, les heures vous jettent dans la fatigue du prochain jour devenu inévitable.

La simple perspective de son arrivée vous accable.
Commenter  J’apprécie          340
Il reste toujours quelque chose de l'enfance, toujours...
Commenter  J’apprécie          330
Et pourtant la mère n’avait consulté aucun technicien pour savoir si la construction des barrages serait efficace. Elle le croyait. Elle en était sûre. Elle agissait toujours ainsi, obéissant à des évidences et à une logique dont elle ne laissait rien partager à personne. Le fait que les paysans avaient cru ce qu’elle leur disait l’affermit encore dans la certitude qu’elle avait trouvé exactement ce qu’il fallait faire pour changer la vie de la plaine. (..)
Les paysans avaient cru si nombreux à sa réussite qu’elle y croyait désormais sans une ombre. Pas un instant elle ne soupçonna que peut-être ils l’avaient crue parce qu’elle se montrait si sûre d’elle.
Commenter  J’apprécie          330
On ne pouvait pas lui en vouloir. Elle avait aimé démesurément la vie et c'était son espérance infatigable, incurable, qui en avait fait ce qu'elle était devenue, une desespérée de la vie même.
Commenter  J’apprécie          330
Marguerite Duras
Maintenant on pourrait presque enseigner aux enfants dans les écoles comment la planète va mourir, non pas comme une probabilité mais comme l'histoire du futur. On leur dirait qu'on a découvert des feux, des brasiers, des fusions, que l'homme avait allumés et qu'il était incapable d'arrêter. Que c'était comme ça, qu'il y avait des sortes d'incendies qu'on ne pouvait plus arrêter du tout. Le capitalisme a fait son choix : plutôt ça que de perdre son règne.
Commenter  J’apprécie          323
Marguerite Duras
Roland Barthes, un jour, chez moi, m'avait gentiment conseillé de "revenir" au genre de mes premiers romans "si simples et si charmants." J'ai ri.
Commenter  J’apprécie          322
“il n’y a pas de vacances à l’amour. Ca n’existe pas. L’amour, il faut le vivre complètement avec son ennui et tout, Il n’y a pas de vacances possibles à ça.”
Commenter  J’apprécie          320
Je crois que tout le monde s'étonne chaque jour d'en être encore là. Je crois qu'on s'étonne de ce qu'on peut, qu'on ne peut décider de s'étonner d'une chose plutôt que d'une autre.
Commenter  J’apprécie          320
Le jour viendrait où une automobile s'arrêterait enfin devant le bungalow. Un homme ou une femme en descendrait pour demander un renseignement ou une aide quelconque, à Joseph ou à elle. Elle ne voyait pas très bien quel genre de renseignements on pourrait lui demander : il n'y avait dans la plaine qu'une seule piste qui allait de Ram à la ville en passant par Kam. On ne pouvait donc pas se tromper de chemin. Quand même, on ne pouvait pas tout prévoir et Suzanne espérait. Un jour, un homme s'arrêterait, peut-être, pourquoi pas ? Parce qu'il l'aurait aperçue près du pont. Il se pourrait qu'elle lui plaise et qu'il lui propose de l'emmener à la ville.
Commenter  J’apprécie          310
Dehors, dans le parc, les magnolias élaborent leur floraison funèbre dans la nuit noire du printemps naissant. Avec le ressac du vent qui va, vient, se cogne aux obstacles de la ville, et repart, le parfum atteint l’homme et le lâche, alternativement
Commenter  J’apprécie          310
Je vois tout. Je vois l'amour même. Les yeux de Lol sont poignardés par la lumière : autour, un cercle noir. Je vois à la fois la lumière et le noir qui la cerne.
Commenter  J’apprécie          310
Marguerite Duras
Très tôt dans ma vie, il a été trop tard.
Commenter  J’apprécie          310
Le piano commença à jouer. La lumière s'éteignit. Suzanne se sentit désormais invisible, invincible et se mit à pleurer de bonheur. C'était l'oasis, la salle noire de l'après-midi, la nuit des solitaires, la nuit artificielle et démocratique, la grande nuit égalitaire du cinéma, plus vraie que la vraie nuit, plus ravissante, plus consolante que toutes les vraies nuits, la nuit choisie, ouverte à tous, offerte à tous, plus généreuse, plus dispensatrice de bienfaits que toutes les institutions de charité et que toutes les églises, la nuit où se consolent toutes les hontes, où vont se perdre tous les désespoirs, et où se lave toute la jeunesse de l'affreuse crasse d'adolescence.
Commenter  J’apprécie          310
« Ce n'était pas si grave, dit-elle, des vacances que je voulais prendre de toi.
- je sais. Tu es libre de les prendre.”
Commenter  J’apprécie          300
Je n'ai jamais écrit, croyant le faire, je n'ai jamais aimé, croyant aimer, je n'ai jamais rien fait qu'attendre devant la porte fermée.
Commenter  J’apprécie          300
J'étais enceinte jusqu'aux dents de tous les mots de l'amour et je ne pouvais plus accoucher d'un seul.
Commenter  J’apprécie          300
Ecrire, c'était ça la seule chose qui peuplait ma vie et qui l'enchantait. Je l'ai fait. L'écriture ne m'a jamais quittée.
Commenter  J’apprécie          300
Je t'en prie.
Dévore-moi.
Déforme-moi jusqu'à la laideur.
Commenter  J’apprécie          290
Marguerite Duras
Il reste toujours quelque chose de l'enfance, toujours...
Commenter  J’apprécie          290
Marguerite Duras
On disait, avant que Marguerite Yourcenar ne meure, que vous vous partagiez, elle et vous, la première place des lettres françaises au féminin.

Yourcenar siégeait à l'Académie française. Moi non. Quoi d'autre? Les «Mémoires d'Hadrien» sont un grand livre: le reste, à partir d'«Archives du Nord», me semble illisible. Je l'ai abandonné à la moitié. Parfois, dans la rue, on me prenait pour elle. Vous êtes bien la romancière belge? Oui, oui, je répondais, et je filais.

http://bibliobs.nouvelobs.com/documents/20121220.OBS3273/la-confession-secrete-de-duras.html
Commenter  J’apprécie          281



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Marguerite Duras Voir plus


{* *} .._..