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Citations de Marguerite Duras (2401)


Elles ne sont pas surprises, se regardent sans fin, sans fin, décident de l'impossibilité de raconter, de rendre compte de ces instants, de cette nuit dont elles connaissent, seules, la véritable épaisseur, dont elles ont vu tomber les heures, une à une jusqu'à la dernière qui trouva l'amour changé de mains, de nom, d'erreur.
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Tatiania en présence de ses amants s'émeut toujours du souvenir des après-midi à l'Hôtel des Bois. Qu'elle se déplace, se relève, ajuste sa coiffure, s'asseye, son mouvement est charnel. Son corps de fille, sa plaie, sa calamité bienheureuse, il crie, il appelle le paradis perdu de son unité, il appelle sans cesse, désormais, qu'on le console, il n'est entier que dans un lit d'hôtel.
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Lorsque Michael Richarson se tourna vers Lol et qu'il l'invita à danser pour la dernière fois de leur vie, Tatiana Karl l'avait trouvé pâli et sous le coup d'une préoccupation subite si envahissante qu'elle sut qu'il avait bien regardé, lui aussi, la femme qui venait d'entrer.
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C'est ça l'écriture. C'est le train de l'écrit qui passe par votre corps. Le traverse. C'est de là qu'on part pour parler de ces émotions difficiles à dire, si étrangères et qui néanmoins, tout à coup s'emparent de vous.
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Ces cordages faits pour retenir les bateaux
de rejoindre le vent et de s'y perdre.
La mer est toujours surveillée, vérifiée.
Des fois qu'elle ne voudrait plus vivre.
Comme il y a des gens qui ne veulent plus
partir mais seulement rester là, à vivre dans
l'immobilité du temps.
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Le silence commence par un espacement des temps.

p. 47
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Joseph et la mère montèrent l'escalier du Bungalow, Joseph en avant, et firent irruption dans le salon . Ils étaient poussiéreux et suants, leurs pieds étaient couverts de boue sechée.
-Bonjour, dit la mère, vous allez bien ?
-Bonjour Madame, fit M.jo, je vous remercie. Et vous- même ?

(p.63)
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" Vous savez, une carrière, c'est mystérieux. Plus on la veut moins on la fait."
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Marguerite Duras
Et plus que son visage, ses mains posées l'une sur l'autre étaient devenues des objets affreusement inutiles, qui clamaient l'inanité de l'ardeur qu'elle avait mise à vivre.
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(A propos d’une bille)

Tant de rondeur, tant de perfection, posaient un insoluble problème.
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C'est bien connu que c'est dans les ports qu'on trouve le plus grand nombre de secrets.
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Personne n’a jamais écrit à deux voix.
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Jusque tard dans la nuit, installés dans des fauteuils en rotin derrière les palmiers et les garçons en pots et en smokings, on pouvait voir les blancs, suçant pernods, whisky-soda, ou martelperrier, se faire, en harmonie avec le reste, un foie bien colonial.
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L'histoire de ma vie n'existe pas. ça n'existe pas. Il n'y a jamais de centre. Pas de chemin, pas de ligne. Il y a de vastes endroits où l'on fait croire qu'il y avait quelqu'un, ce n'est pas vrai il n'y avait personne.
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Je connais Lol V. Stein de la seule façon que je puisse, d’amour.
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Quatre fois au musée à Hiroshima.
J'ai regardé les gens. J'ai regardé moi-même pensivement, le fer. Le fer brûlé. Le fer brisé, le fer devenu vulnérable comme la chair. J'ai vu des capsules en bouquet : qui y aurait pensé ? Des peaux humaines flottantes, survivantes, encore dans la fraîcheur de leurs souffrances. Des pierres. Des pierres brûlées. Des pierres éclatées. Des chevelures anonymes que les femmes de Hiroshima retrouvaient tout entières tombées le matin, au réveil.
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Marguerite Duras
Je lis la nuit, jusqu'à trois, quatre heures du matin : l'obscurité, le noir autour de soi, ça ajoute beaucoup à la passion absolue qui s'établit entre le livre et nous. Vous ne trouvez pas ? La lumière du jour disperse les intensités en quelque sorte.

"La passion suspendue" - Entretiens avec Leopoldina Pallotta Della Torre
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Les écrivains sont des gens seuls. Partout, et toujours, ils l'ont été.
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Il devient brutal, son sentiment est désespéré, il se jette sur moi, il mange les seins d’enfant, il crie, il insulte. Je ferme les yeux sur le plaisir très fort. Je pense : il a l’habitude, c’est ce qu’il fait dans la vie, l’amour, seulement ça.
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Le ciel est vide.
Ça fait des années que j'aime cet homme.
Un homme que je n'ai pas encore nommé.
Un homme que j'aime.
Un homme qui me quittera.
Le reste, devant, derrière moi, avant et après moi, ça m'indiffère.
Je t'aime.
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