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Citations de Michael Morpurgo (408)


Certes, le travail n’était pas plus pénible qu’au temps où nous tirions la charrette-ambulance, mais aujourd’hui, ce n’était pas tous les soirs que nous allions à l’écurie. Enfin, bien sûr, nous ne pouvions plus compter sur la protection de notre Émilie. D’un coup, la guerre n’était plus lointaine. Nous étions de retour parmi le vacarme effroyable et la puanteur des combats, à hâler notre pièce dans la boue, pressés, fouettés, parfois, par des hommes qui manifestaient peu de souci ou d’intérêt pour notre bien-être, du moment que nous menions les canons là où ils devaient aller. Non pas que ces hommes fussent cruels mais, tout simplement, parce qu’ils semblaient mus à présent par quelque effroyable contrainte qui ne leur laissait aucun loisir d’être agréables ou prévenants les uns pour les autres – ou pour nous.

Chapitre 12
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" Que fais-tu donc ? demandèrent les autres.
- Je creuse un trou, répondit Wombat. Et je pense.
- Tu penses ? crièrent-ils. À quoi ?
- Je pense que le feu avance plus vite que vous courez, volez, bondissez ou sautez de branche en branche. "
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Je pensais alors que, et je pense toujours, que croiser les doigts ou déchiffrer les cailloux de Molly est aussi fiable ou aussi peu fiable que prier Dieu. Je ne devrais pas raisonner ainsi, car s'il n'y a pas de Dieu, alors il ne peut y avoir de paradis . Et cette nuit, je veux croire très fort que le paradis existe, que , comme le disait notre père, il y a une nouvelle vie après la mort, que la mort n'est pas un point final, que nous nous reverrons tous.
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— Toi, tu as déjà fait un peu ce travail-là, mon ami, dit-il, je le vois bien. J’ai toujours su que les Britanniques étaient fous. À présent que je me rends compte qu’ils mettent des chevaux comme toi entre les brancards d’une charrette, j’en suis absolument sûr. La voilà, la cause de cette guerre, mon ami : il s’agit de savoir qui est le plus fou des deux. Et à l’évidence, vous autres Britanniques, vous êtes partis avec une longueur d’avance. Vous étiez fous au départ.

Chapitre 9
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Michael Morpurgo
Je suis un cultivateur d'histoires. Je les cultive aussi sûrement qu'un paysan fait pousser ses céréales. Je suis un tisseur de rêves, un conteur.

Au pays de mes histoires, 2007
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Ce que tu fais dépend de toi et de personne d'autre.
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Nous avons vu quelques soldats américains à Slapton, aujourd'hui.
{...} Il s ne disent pas hello, comme ici, mais hi, et l'un d'eux a dit howdy (how do you do ? en abrégé - Comment ça va ?). C'est celui qui m'a donné un bonbon, sauf qu'il a appelé ça un candy.
{...} C'est les bonbons à la menthe que je préfère, mais j'ai le droit d'en manger seulement deux par semaine à cause du rationnement.
{...} Aussi quand je me plains du rationnement en sucreries, ce qui m'arrive souvent, elle (Maman) me fait toujours une petite leçon sur la chance que nous avons.
{...} Mais je ne vois toujours pas comment le fait que j'aie moins de bonbons à la menthe peut nous aider à gagner la guerre.
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C’est curieux comme les souvenirs de jeunesse persistent longtemps, restent nets dans notre esprit, peut-être parce que nous vivons nos jeunes vies avec plus d’intensité. Tout est frais, nouveau, se produit pour la première fois, tout est inoubliable. Et nous avons plus de temps pour être, pour regarder autour de nous. Curieux aussi comme les évènements de mes dernières années, de mes années d’adulte, sont plus flous dans ma mémoire, moins distincts. Plus on vieillit, plus le temps prend de la vitesse. La vie passe en un clin d’œil et s’achève bien trop tôt.
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Je pense que la seule espèce d'immortalité à laquelle nous puissions prétendre, c'est de rester vivant aussi longtemps que notre histoire continue d'être racontée.
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J'étais assise là, dans le cockpit, le soleil et les embruns sur mon visage, au septième ciel -, papa comptait toujours les ciels dans son histoire, alors pourquoi pas moi ? - en train de chanter London Bridge is Falling Down et buvant le premier chocolat chaud de la traversée. J'étais partie.
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(...) tu m'avais répété depuis toujours que c'étaient l'ignorance, les vieilles haines, le pouvoir des hommes politiques qui avaient entraîné l'Europe dans les horreurs de la Grande Guerre et que dans cette guerre, comme dans les autres, il n'y avait pas de gagnants, simplement des gens qui souffraient. Tu m'as mis de bonne heure sur la voie de mon pacifisme, papa. C'est une philosophie qui m'a guidé et tourmenté toute ma vie.
(p. 22)
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- Non ! Non ! m'écriai-je. Ne me faites pas bouillir ! Je ne suis pas bon à manger ! Je suis un pantin !
- Un pantin ! Je n'avais encore jamais entendu parler d'une chose pareille. Mais puisque tu sais parler comme moi, et que c'est inhabituel pour un poisson, je te traiterai avec respect. Tu peux choisir la façon dont tu veux être cuisiné : frit à la poêle dans du beurre, peut-être, ou mijoté lentement dans une sauce tomate avec de l'ail et de l'oignon. Qu'est-ce que tu préfères ?
- Franchement, monsieur, dis-je, d'un ton poli uniquement parce que j'étais mort de peur, je préférerais ne pas être cuisiné du tout. Je préférerais de très loin être remis en liberté et pouvoir rentrer chez moi.
- Oh, j'ai bien peur de ne pas pouvoir te laisser faire ça, répondit-il. je n'avais encore jamais vu de poisson-pantin, et encore moins de poisson-pantin parlant. Tu appartiens à une espèce très rare, tu sais, et j'aimerais bien découvrir quel goût tu as. Je te mettrai dans la poêle à frire avec le rouget et le maquereau, dans un peu de beurre, garni de persil. Tu verras, tu seras très content, tu seras ravi. Tu seras frit en bonne compagnie, après tout.
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Je découvrais peu à peu que gagner la confiance, l’entière confiance de quelqu’un, était un sentiment merveilleux.
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Et les étoiles étaient là. Elles nous regardaient d'en haut, nous les regardions d'en bas.
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C'est drôle comme dans les rêves, des gens qui ne se connaissent même pas peuvent se retrouver dans des endroits où ils n'auraient jamais pu être.
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Et si on n'a rien à manger, mais seulement de l'eau à boire, on boit le plus possible pour remplir son estomac avec quelque chose, car quelque chose, c'est toujours mieux que rien.
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Être différent dans ce monde ignorant est souvent pris pour de la folie.
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Ainsi prit fin la bataille de Joyeuse Garde mais, comme dans toutes les batailles, les seuls véritables vainqueurs furent les corbeaux.
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Avant-propos des éditeurs
p14 : Cette édition n'a pas pour but de calomnier un pays que nous savons aimer, mais la cruauté et la sauvagerie de ce document est telle qu'il est impossible de se taire et c'est notre solidarité avec tous les Français qui se refusent à cette dégradation que nous exprimons.

La question
p17 : Dans cette immense prison surpeuplée, dont chaque cellule abrite une souffrance, parler de soi est comme une indécence.
p17 : Mais c'est pourtant de leur quartier, que montent chaque jour les chants interdits, les chants magnifiques qui jaillissent toujours du coeur des peuples en lutte pour leur liberté.
Les tortures ? Depuis longtemps le mot nous est devenu à tous familier.
p18 : Mon affaire est exceptionnelle par le retentissement qu'elle a eu. Elle n'est en rien unique.
p18 : Il y a maintenant plus de trois mois que j'ai été arrêté. J'ai côtoyé, durant ce temps, tant de douleurs et tant d'humiliations que je n'oserais plus parler encore de ces journées et de ces nuits de supplices si je ne savais que cela peut être utile, que faire connaître la vérité c'est aussi une manière d'aider au cessez-le-feu et à la paix. Des nuits entières, durant un mois, j'ai entendu hurler des hommes que l'on torturait, et leurs cris résonnent pour toujours dans ma mémoire.
p20 : Tout cela, je le sais, je l'ai vu, je l'ai entendu. Mais sui dira tout le reste ?
C'est aux "disparus" et à ceux qui, sûrs de leur cause, attendent sans frayeur la mort, à tous ceux qui ont connu les bourreaux et ne les ont pas craints, à tous ceux qui, face à la haine et la torture, répondent par la certitude de la paix prochaine et de l'amitié entre nos peuples qu'il faut que l'on pense en lisant mon récit, car il pourrait être celui de chacun d'eux.
p25 : Dans le fond, c'était aussi mon avis : si je devais être torturé, que ce soit plus tôt ou plus tard, quelle importance ?
p26 : *attitude du tortionnaire.
p28 : - ... on sera mieux pour travailler.
p28 : -Tu connais ça, n'e
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- Tu n'es qu'un idiot de pantin ! L'argent ne pousse pas sur les arbres. Il faut le gagner. Tous ceux qui affirment le contraire sont soit des fous, soit des escrocs.
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