Ce livre est un désastre, une perte de temps, une nullité qui personnellement me dépasse. Un polar incontournable ? Mo Hayder la reine du roman noir ? Grand prix littéraire ? On ne doit pas vivre dans la même réalité, ou ne pas avoir lu le même livre.
J'avais déjà lu Fétiche de Mo Hayder, en me promettant de ne plus relire un seul de ses bouquins tant j'avais trouvé cette découverte ridicule, mais on m'avait promis qu'il fallait absolument lire Tokyo, car "elle était à l'apogée de son talent"...
L'histoire n'a AUCUN bon sens. AUCUNE logique. AUCUNE consistance historique. C'est la montagne qui accouche d'une souris. En lisant les premiers chapitres on connait déjà la fin. Au bout du chapitre 45 je me suis dit qu'il était peut être temps que l'histoire commence, avant de me rendre compte une heure après qu'elle était déjà terminée.
Lisez le reste si vous voulez vous économiser une lecture inutile. Dans le cas contraire, bon courage à vous pour gober ce ramassis d’invraisemblances.
Une ado anglaise se fait engrosser à l'arrière d'une camionnette par 5 types parce que son secret caché, c'est qu'elle est assoiffée de sexe.
Elle se définit elle même comme une personne très intelligente, c'est pour ça qu'elle ignore qu'elle est enceinte et qu'elle se donne des coups de couteau pour se l'enlever.
Pourquoi fait-elle ça ? Parce qu'en même temps mademoiselle a appris toute seule le japonais à l’hôpital et elle est la seule témoin du "fameux livre orange" dans lequel elle a lu que des officiers japonais utilisaient cette méthode pour accoucher les femmes chinoises. Un livre connu d'elle seule en Angleterre, que Mo Hayder a pondu de ses fesses pour le faire apparaître en Angleterre avant de le faire disparaître d'un coup de baguette magique, sans aucune autre explication.
Résultat on la croit folle.
Il y a aussi une infirmière sadique qui vient lui chuchoter à l'oreille chaque nuit durant son hospitalisation qu'elle est vilaine, pas belle, et menteuse.
Bref, elle part sans un sous au Japon à cause du fameux livre orange. Elle passe son temps à se dévaloriser et dire à quel point elle se trouve banale et mal fagotée, ce qui ne l'empêche pas de se retrouver hôtesse dans un bar luxueux pleine de filles sexy qui divertissent les yakuzas et les riches Japonais salarymen. Elle leur raconte que leurs pères ont participé au massacre de Nankin en les faisant culpabiliser. Résultat ils lui laissent le plus gros pourboire. Oui, c'est tout à fait logique.
A quoi lui a servi d'avoir appris le japonais ? On se le demande tout le temps. A parler avec un Chinois, deux Russes demeurées et un beau gosse Américain. Tous évidemment très caricaturaux.
Elle rajoute des mots comme " Davai ", " Suka ", " Yanwangye ", " Chimpira ", pour montrer qu'elle connait du vocabulaire de premier choix dans des langues étrangères. Ce qui rend les dialogues d'un ridicule é-xas-pé-rant.
Les Japonais qu'elle rencontre ? Ils sont muets ou parlent par onomatopées.
La palme revient à la patronne du bar qui s'exprime comme si elle était mentalement attardée: " Nurse a chinchin culotte. Pas bien soupe zanpan. Toi pas manger. Trop mauvaises rumeurs. Pas bon, pas bon. "
Mais à quoi mène tout ça ?
A quoi mène le journal tenu par le Chinois qui sert de ligne rouge au massacre de Nankin ?
A une histoire de fœtus momifié qu'un vieux yakuza mange dans l'espoir d'être immortel... Voilà sur quel dénouement grotesque se termine le livre.
J'ai lu ce livre avec l'espoir d'en apprendre plus sur les horreurs commises en Mandchourie par les Japonais, des événements qui relèvent du véritable tabou encore aujourd'hui sur l'archipel nippone à cause d'une droite très conservatrice. Les élèves subissent un véritable lavage de cerveau qui leur fait minimiser cette période de l'histoire, pendant que nous, en France nous passons notre temps à nous repentir, demander pardon, et bouffer de la Shoah matin - midi - soir avec la peur d'être traité de nazi.
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Grey, jeune anglaise élevée par des parents qui l'ont préservée de tous les vices et dangers de la société moderne, a tout de même réussi, adolescente, à mettre la main sur un petit livre orange qui racontait un épisode particulier du massacre de Nankin, épisode sanglant de la guerre sino-japonaise de 1937-1945. Profondément marquée par cette lecture, Grey s'est ensuite totalement investie dans l'étude de cette période de l'Histoire mondiale, au point d'être internée en hôpital psychiatrique par des parents et des médecins la jugeant folle. Pourtant un homme pourrait prouver qu'elle dit vrai. Un film a été tourné lors de l'évènement et Grey est persuadée que Shi Chongming , un vieux professeur chinois originaire de Nankin, possède ce film. Il a quitté la Chine et vit désormais au Japon. Sur un coup de tête, la jeune femme débarque donc à Tokyo, sans argent et sans bagages, juste pour voir Shi Chongming le convaincre de la laisser visionner le film. Mais elle se heurte à un mur. Shi Chongming nie l'existence du film et la chasse sans ménagement. Désemparée et sans ressources, Grey croise par hasard la route de Jason, un jeune américain qui lui propose une chambre dans la vieille maison délabrée qu'il partage avec deux hôtesses russes et un emploi dans le bar où ils travaillent tous trois. Tenu par une excentrique fan de Marylin Monroe et fréquenté par des hommes d'affaires en mal de divertissements, le Some like it hot accueille aussi l'énigmatique Monsieur Fuyuki, chef des yakuzas, toujours entouré de gorilles et accompagné de son infirmière, la Nurse, un personnage étrange et effrayant dont le genre est incertain.
C'est alors que Shi Chongming revient sur ses déclarations. Il possède bien le film et propose un marché à Grey ; un marché très très dangereux, mais la jeune fille est prête à tout pour prouver à tous et à elle-même qu'elle n'est pas folle.
Loin de son univers habituel, Mo HAYDER s'est penchée ici sur le très controversé massacre de Nankin, quand l'armée japonaise, en décembre 1937, prise d'une inexplicable frénésie meurtrière, commit les pires atrocités, dévastant, tuant, violant dans le but d'éradiquer la ville et ses habitants. Longtemps censuré, cet épisode honteux est aujourd'hui peu à peu réintroduit dans les manuels scolaires et le peuple nippon a découvert avec stupéfaction et tristesse les exactions de son armée en Chine. Pourtant, la polémique perdure, les négationnistes crient au mensonge, les plus modérés revoient le nombre des victimes à la baisse. Le Japon fait difficilement face à son passé...
Mais Mo HAYDER est une romancière et c'est donc sous la plume fictive de Shi Chongming que peu à peu elle dévoile l'horreur de Nankin et l'épisode, inventé, qui a bouleversé la vie du vieil homme. Les funestes pages de son journal alternent avec la quête de Grey au Japon, un Japon sombre et interlope, celui des bars à hôtesses et des yakuzas. La tension va croissante, à Nankin où Shi Chongming, jeune professeur optimiste partisan de Tchang Kaï-chek, s'apprête à être père et décide de ne pas fuir la ville malgré l'avancée des troupes japonaises. Sa femme a beau le supplier, faire les plus sinistres prédictions, il ne cède pas, persuadé que le Kuomintang saura arrêter l'invasion nippone, et, quand celle-ci semble inévitable, certain que les occupants feront preuve de mansuétude et d'humanité à l'égard des vaincus. Et aussi à Tokyo où Grey, introduite par Jason dans le milieu underground et dangereux des yakuzas tente de percer le secret d'un parrain respecté et craint que l'on dit immortel.
Pour le lecteur, les questions se bousculent à propos des atrocités commises à Nankin et vécues par le professeur, à propos de Grey et des évènements qui l'ont conduite à être internée, à propos de Fuyuki et des folles rumeurs qui courent à son sujet. Passionnant, très bien documenté, finement analysé psychologiquement, Tokyo est un roman noir d'une force magnétique extraordinaire, une fois ouvert, on ne le lâche plus. Et, si le suspense monte en puissance au fil des pages, le livre est aussi une réflexion sur l'Histoire, et surtout la façon dont elle est rapportée, interprétée et parfois modifiée et remodelée par les historiens. Une lecture passionnante et indispensable.
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Tokyo est le roman rempli de super héros :
Grey, Superwoman, jeune femme aux talents multiples:
- Curieuse : de parents anglais très puritains, elle "tombe" enceinte à 13 ans, et n'ayant aucune connaissance physiologique, elle s'inspire d'un livre sur la torture japonaise durant la guerre entre la chine et le japon pour mettre au monde l’enfant à l’état d’embryon qu’elle attend.
(comment a-t-elle découvert qu'elle état enceinte ? pas de précision) . L'embryon n'est pas viable et elle perd le livre.
- Motivée : soignée dans un hôpital psychiatrique, dont le personnel vient l'insulter lorsqu'elle dort, elle apprend le japonais afin de rechercher le livre qu'elle a perdu et qui est connu de elle seule en Angleterre. Le passage indique qu'un film a été réalisé sur la torture qui l'a inspirée.
- Jolie : Elle se rend au japon sans argent et contre l'avis de son entourage. Pour sa première nuit, par hasard elle entre dans un temple dédié aux enfants mort-nées. Au petit matin, un recruteur d'hôtesses lui propose une place.
- Inspirée: durant son travail d'hôtesse, elle explique à ses clients japonais comment leurs pères ont torturé les chinois ( en anglais , en japonais) ?
- Artiste : Elle peint Tokyo et des kanji.
- Inopportuniste : Les seuls contacts réguliers qu'elle a au Japon, sont avec un chinois, un américain et 2 russes, pourquoi a-t-elle appris le japonais ?
- Ambitieuse : son objectif sera de voler les Yakusas
- Non patriotique : Tous les documents à charges contre les Yakusa anciens criminels de guerre, elle les remet à la justice des Etats-Unis, donc pas à la Grande Bretagne, bien que juste après avoir expliqué que Justice des US a blanchi les criminels de guerre japonais, pour lutter contre la Chine….
Shi Chongming.. : Super malchanceux
- Avant la guerre, il est linguiste à l'université de Nankin. Sa mère l'oblige à se marier avec une femme inculte sauf dans les rituels de superstition.
- Sa femme en regardant la montagne, avant que les japonais arrivent, prédit la fin de Nankin
- Malgré les prédictions de sa femme, il reste dans sa maison qui est équipé d'une seule ampoule. L'électricité est coupée lorsque le japonais pénètrent dans Nankin, ce qui ne l'empêche pas d'écouter la radio, quel programme ?
- Un faisant doré, représentant la Chine , qu'il n'avait jamais vu, se fracasse contre sa maison. il n'a pas eu besoin d'un guide ornithologique pour le reconnaitre, mais sacré ou pas , il plume l'oiseau et le cuit au four.
- Il parvint à se sauver dans la montagne avec sa femme pendant que les japonais sont en train piller Nankin. Pas de chance le diable Yanwangye ( futur Yakusa), les trouve.
- Il tue avec un couteau à fruit, le seul japonais ami des chinois
- Après la guerre, pendant la révolution culturelle, il ne peut plus exercer. Lorsque le nouveau pouvoir chinois, il s'établit au Japon comme professeur d'université de sociologie spécialiste en flore médicale chinoise il a plus de Soixante dix ans
- Il a le film que Grey veut voir, mais il ne l'avait jamais montré à personne, comment Grey est-elle remontée jusqu’à lui ? C’est une super héros (il ne faut pas l'oublier)
Jason : c'est le Dodo la saumure de Tokyo, il recrute des hôtesses, c'est un super héros parce qu'il est jeune, beau, séduisant, américain et caricatural.
Fuyuki, Vieux Yakusa et sa bande :
-Super Méchant, après la guerre ne 1945, il donnait aux pauvres de Tokyo de la viande humaine
- Super Très méchant, dès qui se lasse de quelqu'un, il le fait tuer en lui enlevant les intestins alors que la victime est toujours vivante.
- Super débile, il espère qu'en grignotant des fœtus sur le point de naitre, il aura la vie éternelle.
J'étais décidé à mettre cinq étoiles à ce roman, mais en le comparant avec d’autres romans noir sjaponais de l’auteure Natsuo Kirino ( Out ou Monstrueux ) ceux-ci sont bien mieux, donc je lui ai enlevé une étoile à Tokyo
Puis en le comparant sur la description des métiers du sex au Japon, il me semble que le roman n'est pas aussi bon que "les belles endormies d'Yasunari Kawabata. J’ai du encore retirer une étoile.
Dans ce roman, il est question des atrocités des japonais pendant la conquête de la chine. Lao Che, dans « 4 générations sous le même toît » a su produire plus d'effroi tout en étant plus économe sur le sang ; donc de nouveau une étoile en moins.
. Le traitement de l'avortement de Grey qui est le nœud de l'intrigue est traité trop superficiellement par rapport aux 2 critiques consacrées par Celdadoux sur des livres concernant l'avortement des adolescentes : « Dix-sept ans » de Colombe Schneck et « L'Evénement » Annie Ernaux
Il ne reste donc qu’une étoile ….
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1937. Les japonais envahissent la Chine, s'emparent de la capitale Nankin et organisent un gigantesque massacre. Jeune prof, Chongming, relate les atrocités que lui et sa famille ont vécu pendant cette période.Ce témoignage est raconté, un chapitre sur deux, dans ce roman.
De nos jours, mademoiselle gris (Grey) débarque à Tokyo où vit désormais le vieux prof Chongming car elle est persuadée qu'il possède un film montrant la pire atrocité de ce vieux massacre. D'abord récalcitrant, il finit par consentir à lui montrer ce film à condition qu'elle espionne un vieux chef yakusa.
La cohérence de ce thriller est uniquement consacrée à la période historique concernée et au Tokyo actuel et à son mode de vie. On est réellement immergée dans la culture extrème orientale.
Malheureusement, le coté thriller est lui indigeste: personnages caricaturaux, intrigue capilotractée,explications psychologiques grotesques plus une moralité lénifiante: "le mal que l'on fait par ignorance n'est pas le mal" ( c'est exactement la défense des nazis au procés de Nuremberg).
Avec Mo Hayder, j'ai toujours navigué entre deux ou trois étoiles, c'est pourquoi je voulais lire son "best seller". Maintenant, entre elle et moi, c'est le Brexit
Mais ce n'est que mon humble avis.
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Une jeune Anglaise débarque au Japon à la recherche d’un film du massacre de Nankin, étonnant non ? Et lorsqu’on ajoute que cette quête a pour but de prouver qu’elle n’est pas folle, c’est le point de départ d’un thriller qui mêle les atrocités de la guerre sino-japonaise et les crimes sadiques de yakusas modernes.
J’ignorais tout de l’épouvantable tuerie de 1937, un événement historique réel, où les Japonais ont éliminé brutalement des centaines de milliers de Chinois. Un carnage épouvantable et une lecture qui fait frémir et désespérer de l’être humain.
Par les yeux de l’étudiante, on découvre aussi le Tokyo d’aujourd’hui, le mélange de modernité et de traditions anciennes, d’extrême politesse et de cruauté implacable. Des personnages imaginaires, mais peut-être inspirés de l’expérience personnelle de l’auteure au Japon.
Un thriller noir où se côtoient la profondeur du mal, la folie et la superstition, la maladresse de l’ignorance ainsi que la persévérance de la quête.
Merci à Sandrine57 et à Joedi dont les critiques ont ajouté ce livre dans ma PàL !
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"Wolf" est le titre d'origine du dixième et dernier polar en date de Mo Hayder qui est également le septième (*) dans la série avec l'inspecteur Jack Caffery qu'on a pu rencontrer pour la première fois dans "Birdman" (2000), livre qui a catapulté l'auteur au firmament des étoiles noires.
Caffery est, à 40 ans, un solitaire tourmenté qui cherche des informations sur la disparition de son frère, kidnappé alors qu'il avait dix ans. Se raccrochant à une piste ultime, il cherche à rejoindre un mystérieux vagabond, surnommé le Marcheur, qui semblerait pouvoir entrer en contact avec un dernier témoin... En échange de cet information, le Marcheur demande à l'inspecteur de retrouver les propriétaires d'une petite chienne perdue...
C'est à cause de ce "pet-dog" fugueur, que le lecteur entre directement dans la grande maison campagnarde... et la vie de la famille Anchor-Ferrers : Oliver, le père, intelligent, qui vient de subir une opération cardiaque, Matilda, femme un tantinet naïve et "lumière" d'Oliver et Lucia, leur fille trentenaire et instable au look gothique énigmatique. Tous sont encore traumatisés par un acte criminel particulièrement atroce, advenu il y a une quinzaine d'années, pas loin de chez eux... Alors, quand après une découverte macabre dans leur jardin, un duo de flics pour le moins étrange, frappe à leur porte...
...le chorédrame brutal et sournois des faux-semblants tortueux peut commencer...
Maîtrisant une technique narrative talentueuse, habile manipulatrice et fine "dessinatrice" de portraits psychologiques (même pour les caractères secondaires de l'histoire), Mme Hayder amène le lecteur, à travers de courts chapitres finissants sur une accroche ou une question restée sans réponse, à un insoupçonnable final.
Si au départ je me sentais un peu perdue en raison de l'alternance très rapide des différentes intrigues... Si pendant un temps je me suis laissée aller au jeu des conjectures... vient le moment où on se laisse simplement empoigner pour enchaîner les chapitres de ce thriller fallacieux qui m'a viscéralement scotché par son dernier coup de théâtre !
...surprise inattendue pour laquelle je remercie Babelio et les Presses de la Cité.
(*) "Viscères" peut se lire indépendamment des tomes précédents.
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« Quand Grey débarque à Tokyo, sans argent ni bagages, elle a beaucoup à prouver et encore plus à cacher... »
Titre original : The Devil of Nanking (2004)
Mais que n'ai-je lu ce bouquin plus tôt ??
... Encore un qui s'était, comme bon nombre de ses petits camarades, laissé engloutir par ma PAL pantagruélique ^^
Enfin, c'est chose faite à présent !
— Et Mo Hayder de s'inscrire aussitôt dans ma liste d'écrivains à découvrir plus amplement ;-)
Le moins que l'on puisse en dire, pour commencer, c'est que Tokyo tient la dragée haute à quantité de romans qualifiés de page-turner (!)
Je me dois de préciser que j'avais volontairement fait l'impasse sur la quatrième - comme bien souvent d'ailleurs - une fois découverts les trois avis d'auteurs en lieu et place de celle-ci :
• « Tokyo est un roman formidable, un livre envoûtant, lyrique, troublant, essentiel, chargé de suspense, beau et magnifiquement écrit. Vous allez l'adorer et vous ne serez pas près d'oublier l'expérience qu'il vous fera vivre. »
(Harlan COBEN)
• « Tokyo propulse Mo Hayder parmi les plus grands auteurs contemporains de thrillers. Humain et cataclysmique, beau et terrifiant, c'est le thriller le plus subtil que vous lirez cette année. »
(Val McDERMID)
• « La plus grande réussite d'un écrivain, c'est d'immerger totalement son lecteur dans un monde neuf et inconnu. Mo Hayder y parvient à la perfection avec Tokyo. Ce livre ensorcelant a un impact profond. Il est élégiaque et important. Et, surtout, il continue de vous poursuivre longtemps après avoir été refermé. »
(Michael CONNELLY)
Bref, impossible pour moi de ne pas y plonger aussitôt !
Et sincèrement, après ces éloges plus que méritées, il va m'être difficile de faire mieux - à tout le moins, d'égaler cet engouement que j'ai pourtant trouvé si communicatif...
Plusieurs quêtes se côtoient ici au coeur d'un Tokyo empreint de sombres mystères, de croyances séculaires, de questions sans réponses, d'interdits et d'inavouables secrets.
Partagé entre la recherche prégnante de la jeune Grey dans la métropole tokyoïte et les extraits du journal de Chi Chongming, alors tout jeune époux et futur père, dans sa campagne chinoise de 1937, le lecteur embarque pour un voyage aux confins du tourment des ans et de l'indicible horreur de la guerre.
Entre l'héroïne qu'on découvre au fur et à mesure du récit troublée et troublante à souhait, et le professeur Chi Chongming, maintenant passablement âgé et résidant la capitale japonaise, s'instaure alors un lien particulier et évolutif - chacun trouvant chez l'autre le moyen d'avancer dans ses propres investigations.
Seulement voilà, il n'existe de véritable quête qui vaille la peine sans risques aucun... Et il faudra à nos protagonistes force de caractère et de courage pour surmonter les obstacles dressés sur leur route.
Les chapitres alternant de facto ces deux récits s'enchaînent superbement, gardant nos sens en alerte tout au long, et l'idée même de poser ce livre, ne serait-ce que le temps de reprendre sa respiration, devient de plus en plus impensable.
Les personnages secondaires se révèlent rapidement indispensables, et l'empathie pour les habitants de “Takadanobaba”, on ne peut plus viscérale.
De plus, Mo Hayder s'est réellement investie corps et âme dans l'écriture de ce roman magistral et son implication se ressent dans chaque mot, chaque phrase... Un tel investissement personnel crève littéralement les pages de Tokyo, et Dieu, que c'est plaisant à lire !
Au final, Tokyo m'a plu.
Beaucoup.
Énormément.
Même si...
Il me reste peut-être quelques minces regrets quant à des points de détails - sans véritable importance mais que j'aurai aimé connaître -, cependant honnêtement, j'ai bel et bien adoré ce livre.
Les terribles images que firent naître dans mon esprit les exceptionnelles et très visuelles descriptions qu'emploient l'auteure risquent de stagner en moi longtemps encore.
Tant de réalisme, parfois malsain, m'asphyxie tout simplement. Mais c'est là un sentiment que j'aime à éprouver au sortir des lectures m'ayant durablement marquée. [...mon côté maso j’imagine ^^]
Et évidemment...
Je ne saurais trop que vous le conseiller :-)
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Lors de la lecture de ce livre, je n'ai fait qu'osciller entre l'envie d'en savoir plus, et l'ennui profond. C'est une première pour moi, car jamais un livre ne m'avait procuré des sentiments aussi opposés.
Alors au final et avec beaucoup de recul, je dirai que ce livre ne fait pas parti de ceux que j'ai aimé, mais il me laisse malgré tout des souvenirs assez clair de l'histoire, c'est donc qu'il m'a interpellé.
Il a en tout cas eu le mérite de m'en apprendre un peu sur la guerre entre la chine et le japon et sur les atrocités qui y ont été menées. Par moment une ambiance très pesante ce dégage de ce roman.
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Dans la brassée de livres que j'ai récemment empruntés à la bibliothèque cet ouvrage pourrait se classer au top ten des mauvaises pioches! Bref vais-je vous conseiller de jeter Pig Island aux orties à défaut de le vouer aux gémonies?
Non, ce serait une insulte pour les orties avec lesquelles on peut faire d'excellents potages.
Le sujet était pourtant alléchant: un journaliste débarque sur une petite île d'Ecosse curieusement dénommée Pig Island afin de mettre en pièces une mystification digne du pays du Loch Ness.
Ma curiosité s'est brisée à l'écueil du style lourd de ce roman. Trop de dialogues au style plat et mortellement ennuyeux d'une plaine sans fin. Bref tout cela manque de relief pour se dérouler en Ecosse, pays de montagnes et de caractère que diable!
Que diable suis-je allée faire dans cette galère pour m'embourber toute entière dans le loch? Pour un peu je serais obligée de commander un double Port Askaid sans glaçons afin de retrouver mes esprits.
Le titre était tentant, la présentation de l'auteur, Mo Hayder, ne laissait rien présager de fâcheux: cette dernière aurait fréquenté des médecins légistes et des policiers... ce ne peut être une mauvaise personne.
Tout est bon dans le cochon! Pas à Pig Island! Question de terroir!
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Le livre s'appelle Tokyo. Mais il aurait pu s'appeler Nankin. Ou Tokyo-Nankin. Ou Nankin-Tokyo.
Car il alterne les points de vue sur le Tokyo moderne des marginaux et des yakusas et sur la ville de Nankin en 1937, juste avant et pendant le massacre perpétré par les Japonais.
Tokyo aujourd'hui, c'est Grey qui le découvre et nous le raconte, une jeune fille à la santé mentale précaire prête à tout pour assouvir son obsession pour l'histoire de Nankin. Une histoire qu'on lit à la fois dans le journal d'un jeune professeur plein d'envies et de rêves, aujourd'hui vieux et désespéré, et dans les pensées ou recherches de Grey.
Le récit est très documenté, bien écrit, original. Les personnages sont allumés juste comme j'aime. Pourtant, j'ai alterné les ressentis comme le livre alterne les points de vue : tantôt passionnée, tantôt ennuyée. Peut-être à cause du rythme très lent et des nombreux passages qui font monter la tension sans qu'il se passe rien...
Challenge PAL et challenge Atout Prix 11/xx
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Un bon petit thriller de derrière les fagots!
Ça faisait un bail que je n'avais pas lu un bon thriller et là j'ai accroché.
Quelques meurtres maquillés en suicide, une disparition inquiétante, un cadavre dans un coffre bien embarrassant!
Heureusement que les livres ne sont pas en odorama : décompositions putrides , contenus d'estomac, fosses sceptiques... ce ne respire pas la rose.
Deux inspecteurs de police qui se croisent mais ne se complètent pas, un frère que l'on encastrerait bien dans le mur, un marcheur qu'on ne sait pas d'où il vient, un tokoloshe et une énorme dose de suspense.
C'est mon premier Mo Hayder et pas le dernier!
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Un très bon roman policier avec du rythme, des personnages intéressants et complexes et surtout une trame aux fils finement tissés pour maintenir le lecteur constamment en alerte avec des rebondissements très plaisants. A Londres, époque contemporaine, des femmes mortes et mutilées sont retrouvées à moitié enterrées dans terrain. Un tueur en série au vu du nombre de cadavres... Une équipe de policiers commence à enquêter avant qu'une nouvelle victime ne soit tuée. C'est dans cette équipe que réside une partie intéressante de ce roman car elle est composée de personnalités intrigantes, qui font le sel de l'histoire. Un bon thriller. Je craignais un peu d'être sur ma faim avec ce livre car c'est le premier roman de Mo Hayder -et j'avais été assez impressionnée par Tokyo- mais il est réellement rudement bien fichu.
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Je n'avais jamais lu Mo Hayder mais j'en avais entendu parler beaucoup notamment sur Babelio , je n'étais pas du tout certaine d'aimer , j'avais peur que ce soit très violent et puis j'ai vu le livre ´ Tokyo ´ dans ma bibliothèque attitrée et j'ai décidé de le lire .
Mon avis : un seul regret , ne pas avoir emprunté un autre titre de l'auteur lors de ma visite éclair la veille de la fermeture annuelle de mon endroit préféré , un livre qui trônait sur l'étagère ´ nouveauté ´
L'histoire racontée dans Tokyo est certes violente , malgré tout , j'ai aimé l'écriture de l'auteur , la fluidité du style .
Je ne vais pas raconter l'histoire , ce n'est pas mon fort , je vous laisse le plaisir de la découverte .
Si vous cherchez un livre qui va vous tenir en haleine , vous dépayser , vous changer les idées , ce livre est pour vous .
Vous m'en direz des nouvelles , moi perso , ça a fonctionné .
Un livre qui nous transporte loin du quotidien , je dis oui .
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Ils ont douze régyres pour trouver le Sarkpont, sinon…
Eux ce sont les Sensitive nommés d’après le mimosa pudique. Ils sont treize et forment une famille où chacun met ses compétences au service des autres, protège les enfants et prend soin des animaux. Le soir ils s’enferment dans la Hutte pour échapper aux Djinnis.
Ailleurs, il y a McKenzy, une jeune fille en proie a des visons (un lézard), qui rêve de désert et de Phoenix. Le hasard va la mettre en présence d’un jeune homme qui va l’aider à y voir clair.
Quel rapport entre ces deux groupes ?
C’est l’histoire d’une quête dans le désert pour trouver ce fameux Sarkpont. Il ne leur reste qu’un régyre et une autre famille les Éléphants est dans la course . Si les Sensitive sont bienveillants, les autres sont maléfiques. Le but se rapprochant que va-t-il se passer ?
Venez errer dans le Cirque, un désert avec des villes détruites, un univers post-apocalyptique où nos personnages se souviennent de bribes d’autres vies.
J’ai adoré cette première partie et il me vient ces quelques paroles :
«Quand t’es dans le désert depuis trop longtemps
Tu t’demandes à qui ça sert
Toutes les règles un peu truquées du jeu qu’on veut te faire jouer
Les yeux bandés. »
Il ne me reste plus qu’à attendre la suite.
Mon seul regret est de découvrir Théo Clare alias Mo Hayder à titre posthume.
Merci aux Presses de la Cité.
#LeLivredudésert #NetGalleyFrance
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Un peu déçu par ce récit de science fiction/fantasy assez inclassable. Je connaissais l'auteure (Mo Hayder) par certains de ses thriller et par l'énorme "Tokyo" qui était déjà difficile à situer dans l'espace littéraire habituel, à mi-chemin entre le roman historique et l'horreur.
Là, sincèrement, ce ne fut pas la rencontre espérée. La première partie du livre, avec les deux trajectoires parallèles, m'a tenu en haleine, je me demandais comment tout cela allait converger. Comme c'est bien construit, tout ne nous est pas livré tout de suite, la perception du monde "bizarre" nécessite notre concentration, nous titille, nous accroche.
Et puis "bing splash plouf gong" : Le lien est fait assez brutalement. A partir de là (moitié du livre?) mon intérêt est tombé. Artificiellement tenté d'être maintenu en ... ne se finissant pas, il faudra attendre la suite...
Quand la littérature copie la mode des séries, ce n'est pas forcément heureux. Peut être lirai-je la suite, pas sûr.
Bon, puisque ce sera le dernier de l'auteure décédée en 2021, je ferai cet effort...
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J’ai failli lâcher ce thriller deux ou trois fois tant l’atmosphère m’a paru insoutenable.
Les images d’éviscération et les tortures psychologiques se sont imposées comme malsaines… Mais je suis allée au bout ! j’en suis ébahie !
Je n’affectionne pas ce genre que je classe dans les thrillers et non policiers ça ne m’apporte rien ! Que de l’horreur gratuite. Quelle imagination et cette fin abrupte ne m’a pas convaincue.
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Un thriller un peu angoissant et inquiétant.
De très courts chapitres qui font alterner plusieurs personnages. Il faut se concentrer les 100 premières pages pour remettre chacun dans son contexte et puis tout se met en place.
La lecture s'enchaine alors dans l'ambiance pesante d'un hôpital psychiatrique où il se passe des choses bizarres. Et puis à côté, une jeune femme disparue depuis plusieurs mois et que sa mère cherche désespérément. Et que dire de cette femme qui vient de perdre son chien ?
Un page-turner efficace, une ambiance pesante, des personnages torturés et une écriture rythmée.
Un roman qui m'a donc plu avec un suspense digne de ce nom.
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Deuxième roman de l'auteure dans lequel je me plonge, le premier était Tokyo, un livre dont on ne ressort pas sans être marqué.
Celui-ci est un implacable thriller où Mo Hayder parvient à mêler tous les ingrédients qui scotchent le lecteur.
La quatrième de couverture n'est que la face immergée de l'iceberg. L'auteure joue avec nous, elle nous manipule...
Une ambiance qui monte crescendo, des personnages riches, qu'ils soient du bon ou du mauvais côté.
Impossible de savoir où l'on va mettre les pieds en tournant la page. Un rythme régulier et accrocheur, que l'auteure parvient à garder par des scènes courtes, des mouvements réguliers et des changements de point de vue.
Jack Caffery, le flic, auquel on s'attache très facilement, on l'imagine, notre esprit façonne rapidement son physique, sa personnalité.
Pas de super héros qui roule au sol et tire partout car en Angleterre, les policiers ne sont pas armés, ce qui donne à Mo Hayder une barrière supplémentaire à franchir pour écrire un bon thriller.
Ce qu'elle fait avec beaucoup d'intelligence.
Un excellent roman policier, ponctué ça et là de sang et de viscères qui nous font regarder derrière notre épaule et mettre un double tour à la porte de la maison.
Bonne lecture.
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Grey ,une jeune anglaise borderline décide de partir à Tokyo à la recherche d'un film tourné pendant l'invasion du Japon en Chine prouvant les atrocités commises par les militaires japonais.Seulement ,le détendeur du film ,Shi Chongming, n'est pas prêt à lui donner et la fait lanterner.Démunie ,elle rencontre Jason qui va l'héberger et lui trouver un travail d'hôtesse dans un club où elle va croiser de dangereux yakuzas. Un bon thriller où la tension monte crescendo.
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