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Critiques de Pascal Bruckner (335)
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L'Euphorie perpétuelle : Essai sur le devoir ..

Dans nos sociétés contemporaines, nous sommes en quête du bonheur, nous voulons par exemple que nos enfants soient heureux, épanouis. A d'autres époques, les hommes désiraient plutôt transmettre à leurs enfants des valeurs matérielles ou spirituelles. Comment savoir si l'on est heureux puisque le bonheur est une notion floue ? Et si on ne l'est pas ou que l'on considère qu'on ne l'est pas par rapport aux autres dont la vie serait plus riche ?

Jusqu'au XVIIIème siècle, le Bonheur est reporté à la vie éternelle et la souffrance purificatrice. Depuis les Lumières et surtout depuis les années 1960-1970, le bonheur doit être permanent, immédiat "Jouir sans entraves " disait le slogan. Le corps qui était tabou est devenu l'impératif premier (sexualité, santé, alimentation). Nous avons l'obligation d'être heureux mais deux obstacles persistent : la souffrance qui n'a pas disparu même si elle paraît incongrue et l'ennui. Nous détestons la routine, le quotidien. Pourtant, les moments de l'existence sont de densité inégale, l'essentiel se situe entre bonheur et malheur, trop de facilité tue le plaisir (qui doit se faire attendre). La souffrance est à la fois niée, considérée comme inconvenante et exhibée quand la société glorifie (certaines) victimes.

Plus que le bonheur, il faudrait chercher la joie, accepter que le malheur est constitutif de l'existence, ne pas confondre malheur et adversité, douleur et désagrément, ne pas le chercher mais l'accueillir lorsqu'il arrive en ayant conscience de son caractère fantasque.

Un essai intéressant mais pas très original.
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Un bon fils

J'ai choisi ce roman, car il avait de très bonnes critiques et cela me permet de l'inclure dans deux challenges différents. C'est un livre assez particulier puisqu'il raconte la vie de Pascal Bruckner. l'histoire se déroule après la seconde guerre mondiale. L'écrivain raconte sa vie, une existence difficile puisqu'il a grandi auprès d'un père tyrannique, extrêmement raciste ! Pascal ne voulait absolument pas ressembler à son père. Il nous évoque bien sûr son enfance, malade et chétif devant faire des cures en sanatoriums. Les retours en famille était souvent catastrophiques. Plus d'une fois il a dû s'interposer entre ses parents pour

éviter le drame ! Une mère opprimée, rabaissée, battue régulièrement. Compliqué de se construire dans

un milieu aussi hostile. Le style d'écriture de l'auteur reste si l'on peut dire « léger » compte tenu de la

situation. Pas une seule fois, nous tombons dans le mélo. Pascal a décidé de devenir l'opposé de son

géniteur. En grandissant, il s'affirme et décide de monter à Paris. Là sur son chemin il croisera la route de

trois grands intellectuels juifs, l'un d'eux deviendra son professeur et les deux autres seront de grands amis.

Est-ce une façon de prouver à son père qu'il est devenu son opposé ? Finalement n'est-ce pas la meilleure

leçon qu'il pouvait lui donner ? Pascal va suivre sa route, se marier avoir des enfants et ce n'est que bien plus tard, après la mort de sa mère qu'il consent à s'occuper de son père malade. Ce dernier aurait-il changé ? Cela ne semble pas possible… L'auteur lui prouve que l'éducation qu'il a reçue lui a permis d'avoir l'esprit bien plus ouvert. D'aller vers les autres, de s'ouvrir au monde et aux populations diverses. Il est fier de ce qu'il est devenu et il peut l'être ! Il accompagnera son père qui est au crépuscule de sa vie jusqu'à la fin, vers sa dernière demeure. Lui aura-t-il pardonné pour autant toutes ces brimades, ces injustices passées, rien n'est sûr… Il peut reconnaître une chose, il a toujours eu la volonté farouche de ne pas ressembler à son géniteur et c'est sûrement grâce à leur opposition perpétuelle que l'auteur a pu devenir qui est ! j'ai aimé cette histoire car malgré des passages très durs, le narrateur nous fait passer le message d'une façon presque banal, avec un brin de légèreté. Chose qui n'a pas dû être facile… Un seul petit bémol, certains

passages lorsqu'il est en compagnie de ces grands intellectuels juifs ont été un petit peu difficile à comprendre

pour moi. Pour le reste rien à dire, c'est ce que l'on pourrait appeler une leçon de vie.



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Un bon fils

A la bibliothèque ce livre a attiré mon regard et mon attention.

Pascal Bruckner nous livre les douloureux secrets de son enfance, un père violent et méprisant, une mère soumise et apeurée, et lui -même qui prend sa vie en mains.

un exemple de résilience à découvrir dans ce livre.
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Un bon fils

Sommes-nous condamnés à reproduire les défauts de nos parents ou s’inscrit-on forcément en négatif de leurs personnalités. Pascal Bruckner parle de sa construction d’homme marquée par son père violent, antisémite et pervers.



Un livre entre témoignage et thérapie.
Lien : http://noid.ch/un-bon-fils/
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Lunes de fiel

Livre intéressant où on s’aperçoit que de l'amour à la haine il n'y a qu'un pas en passant par la décadence la plus extrême. Parfois le dégout nous pousse à fermer le bouquin mais la curiosité l'emporte et on veut connaître la suite. Public sensible s'abstenir.
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Un bon fils

J'ai adoré ce livre, vraiment. J'en ai souligné bcp de passages. On assiste à la naissance d'un intellectuel qui se construit contre ce père honni. Mais il n'aurait certainement pas été le même sans ce père là, abominable. Les humiliations infligées à sa mère sont terribles et à la limite du supportable.



En prime l'auteur adore l'Inde, comme moi et a une tendresse particulière pour les vaches, on était faits pour s'entendre.
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La maison des anges

C’est un roman au thème particulier, puisqu’il aborde la vision que l’on peut avoir du monde de la rue, partant du fait que ce qui nous fait peur ou nous dégoûte, c’est la peur de s’y retrouver un jour, ce qui n’est pas faux bien qu’un peu facile.



La suite ici
Lien : https://lecturepassion.wordp..
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Un bon fils

Sincèrement, je n'ai pas été passionnée par le récit que Bruckner nous fait de son père dans ce livre.



Certes, c'est un récit douloureux - car quel triste constat que ce père extrémiste, violent, aux idées pour le moins antisémites, etc... face à un enfant qui grandira aux antipodes des idées prônées par son père - mais cette lecture ne reste pas inoubliable.
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Un bon fils

Voila un livre remarquable. Remarquable à plusieurs niveaux . En premier lieu par la qualité de l'écriture, mais P. Bruckner n'avait plus rien à prouver à ce niveau. Remarquable par son haut niveau d'analyse. Quand l'écrivain décide de "raconter" son père, il avait, d'après moi, deux solutions : se laisser aller à déverser toute sa colère, sa rancœur, son mépris face à un tel personnage. Mais il a choisi, forte heureusement, de s'exprimer avec recul. P Bruckner n'a aucun propos irrespectueux, ni haineux. Il ne juge pas, il explique, il raconte les faits, avec froideur parfois. Même l'ambivalence de sa mère que l'écrivain adore, est souligné. Même la bonté de son père "après tout, il m'a payé mes études, sans rien imposer en retour.."Aucune réflexion hautement philosophique, ni analyse psychologique mais nous devinons qu'écrit plus jeune, le livre n'aurait pas eu une telle force car seule la maturité qu'apporte l'âge permet un tel regard sur ses parents.

De même, l'auteur ne s’embarrasse pas à multiplier les scènes : chaque fait raconté l'est à bon escient et suffit pour traduire la violence subie. C'est une écriture ciselée ou chaque mot choisi l'est avec soin et l'ensemble donne un résultat bouleversant.
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La tentation de l'innocence

une vision réaliste de notre société, un miroir grossissant de nos travers, tourments...Un pamphlet sur l'irresponsabilité et les bien-souffrants
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Le paradoxe amoureux

Tout simplement, j'ai dévoré le premier tiers d'une traite. Bruckner y dépeint les rapports amoureux d'aujourd'hui avec beaucoup de justesse et de précision. La langue est maitrisée, la lecture agréable et jamais pontifiante. le second tiers est amusant, on y parle de sexe, alors forcément... mais il faut bien admettre qu'en la matière on apprend pas grand chose car le sujet est tout de même bien plus galvaudé que celui des sentiments amoureux. Le dernier tiers, m'a laissé un peu plus sur la réserve. L'aspect biblique et philosophique de la question s'adressant sans doute à d'autres que moi. L'ensemble reste tout à fait bon et recommandable, et le cri étrangement mesuré mais sincère que pousse l'auteur en faveur de l'Amour ne peut laisser indifférent. La manière espiègle dont il se moque de ceux qui n'y voient qu'une basse manipulation de nos gènes pour nous pousser à la reproduction, ou de ceux qui le dédaignent comme une copie imparfaite de l'amour divin, est un délice...
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Le Divin enfant

Ce roman jubilatoire et déjanté reste 20 ans plus tard un excellent souvenir de lecture.

En particulier la scène où le baby-rebelle transgressif envoie bouler Dieu qui vient en personne l'admonester in utero pour qu'il sorte !

C'est le " - NON !" le plus marquant que j'ai eu l'occasion de lire : jouissif et dérangeant!
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La maison des anges

Sus aux misérables, aux gueux, aux clochards, aux SDF, qui défigurent Paris ! Dans sa dernière fable moderne, La maison des anges, Pascal Bruckner n'y va pas avec le dos de la spatule. Et peu importe si la descente aux enfers de son personnage principal, bien décidé à exterminer la "vermine" de la Capitale, ait un taux de crédibilité très bas. Ce n'est qu'un prétexte pour un romancier très remonté qui a écrit un thriller social suffisamment bien agencé pour que l'on passe au-dessus des ficelles du récit, un tantinet voyantes. Bruckner a des comptes à régler, il déverse sa bile sur la bonne conscience de certain hérauts de l'humanitaire et des défenseurs de la veuve et de l'orphelin quand ces derniers campent sur le bitume. Il use d'un ton de pamphlétaire, excessif au possible, dans une verve quasi célinienne, toutes proportions gardées, car l'auteur est trop poli pour s'abandonner à une verve sans limites. Politiquement incorrect et provocateur, La maison des anges voit son cynisme tempéré par une bonne dose d'humanité qui semble plus ou moins forcée. Si l'on en oublie l'aspect volontairement ambigu du message, le livre peut s'apprécier pour son écriture précise et chirurgicale. Il faut un certain talent pour mener à son terme une intrigue aussi improbable que celle de La maison des anges.
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La tyrannie de la pénitence

La réflexion de Pascal Bruckner porte souvent sur des questions de culture et de mentalité, dans une sorte d'auscultation de la réalité contemporaine. Dans le présent essai, son point de départ est le constat suivant, largement partagé : les Européens en général, et les Français en particulier, vivent mal leur passé avec lequel ils entretiennent des relations ambiguës. Comme si pour eux, exister consistait d'abord à s'excuser de tout ce que leur histoire a produit en termes de méfaits de toutes sortes. Cette « vision ténébreuse » de l'histoire, qui oublie ses pages glorieuses, brouille le regard critique et engendre, nous explique l'auteur, les clichés du « penser correct », comme l'antiaméricanisme, le refus de la mondialisation et du libéralisme, l'Europe bouc émissaire de tous nos maux, etc.



L'analyse rigoureuse, argumentée de P. Bruckner débusque tous les lieux communs, les fausses évidences comme les vertueuses indignations d'une société qui doute d'elle-même et se réfugie, à bon compte, dans une attitude victimaire qui n'est rien d'autre qu'une nouvelle servitude. En rappelant la distinction philosophique classique entre le repentir qui reconnaît la faute pour mieux la dépasser et le remords qui enferme dans le piège pénitentiel, véritable matrice de ce qu'il appelle « le masochisme occidental », Bruckner nous donne les clefs d'une interprétation équilibrée de notre passé comme de notre présent.



Au fil de sa réflexion, Bruckner met le doigt sur ce qu'on pourrait appeler le malaise français, qui conjugue arrogance, au nom de son passé, et doute de soi, face à un présent qui lui échappe en grande partie. La France se prend trop souvent pour une patrie messianique dont la laïcité serait le nouvel universalisme d'un monde sécularisé. Or, ce surmoi religieux qui pèse sur la notion de République au point d'en faire le principe de toutes les valeurs donne peut-être aux politiques les illusions des grandes utopies sans pour autant garantir une réelle efficacité de gouvernance.



De mon point de vue, cette analyse qui montre le fondamental religieux d'une laïcité trop souvent invoquée comme panacée d'une nouvelle société a quelque chose de fascinant et mériterait de plus amples développements. L'ouvrage de Pascal Bruckner arrive à son heure. Sa lecture se recommande au moment où l'Europe comme la France sont face à des choix importants. L'auteur les résume ainsi : « réconcilier l'Europe avec l'histoire et les États-Unis avec le monde » (p. 247).



P. Yves Ledure

Paru dans Esprit & Vie n°188 - Février 2008 - 2e quinzaine, p. 28.
Lien : http://www.esprit-et-vie.com..
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Parias

Pascal Bruckner va aussi loin qu'il est possible d'aller et c'est souvent insupportable. Mais l'Inde n'est-elle pas insupportable et il faut toute la démesure de l'auteur pour tenter de trouver un sens à ce pays hors normes.
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Le fanatisme de l'Apocalypse

On ne peut pas être contre l'écologie, mais on peut être contre le matracage abrutissant qui en découle et qui nous culpabilise constamment. Le respect de l'homme et de la nature serait la solution pour vivre en bonne intelligence mais ce caractère est en voie de disparition plus que les ressources elles même, c'est en tout cas la réponse que m'a inspiré cet essai.

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Trois jours et trois nuits

Quatorze écrivains entrent à l'abbaye Sainte-Marie de Lagrasse. Il y a ceux qui croient, ceux qui se déclarent athées, d'autres agnostiques.

Trois jours et trois nuits d'une présence discrète, silencieuse et agrémentée d'échanges.



Réfléchir au sens de la vie consacrée de ces frères.

Se laisser porter par les chants. Accueillir les notes et le latin des offices, le rai de lumière qui transperce le vitrail. Observer le ballet des déambulations. Se laisser prendre par un nouveau rythme.



J'ai beaucoup aimé :

-les mots de Jean-René Van der Plaetsen.

-l'humour de Frédéric Beigbeder -le tranchant de Franz-Olivier Giesbert et Pascal Bruckner.

Les témoignages de Boualem Sansal et Simon Liberati sont ceux qui m'ont le plus émue.

Des textes qui redisent la puissance et la nécessité de l'exigence et du beau. Certains évoquent leur enfance tandis que d'autres se focalisent sur les psaumes. Des mots pour dévoiler l'intimité de son cœur, de son enfance et s'interroger sur la vie de Jésus.



Ces hommes sont venus et ont été accueillis tels qu'ils sont.



Ils nous laissent un témoignage de leurs réflexions, de ce qu'a suscité en eux leur présence et celle des chanoines. Les murs, la solitude, la clôture, le silence, permettent au corps et à l'esprit d'accueillir ce temps présent, ce qui se révèle et aussi de se souvenir. S'abandonner à ce que l'on y trouve, accueillir ce que l'on ressent.



Une très belle lecture
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L'Euphorie perpétuelle : Essai sur le devoir ..

Voici Pascal Bruckner nous tenant de nouveaux propos sur le bonheur. Pour être honnête, j'avais été attiré par la quatrième de couverture et j'ai trouvé quelques pistes intéressantes, quand l'auteur nous parle du bonheur comme un art de l'indirect, ou qu'il fustige le devoir de bonheur contemporain, qui rejette ceux qui n'ont pas fait le nécessaire pour se plier aux règles contemporaines qui permettent d'afficher un bonheur apparent.

Hélas, le propos m'a paru décousu, sinon confus. A défaut d'euphorie, j'ai plutôt ressenti de l'ennui, voire de l'agacement quand Bruckner nous parle de ce qu'il ne connait pas, à savoir la religion (que ce soit christianisme ou bouddhisme).

Pour qui s'intéresse au sujet, le livre est utile et apporte des matériaux à la réflexion personnelle. Mais il n'est pas assez abouti pour marquer durablement.
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Dans l'amitié d'une montagne

Si Pascal Bruckner a passé une partie de son enfance en altitude, entre la Suisse et l’Autriche, il ne se lance dans la pratique de la marche en montagne qu’aux alentours de ces 40 ans, initié par son ami Laurent Aublin. De cette expérience de randonneur en montagne, été comme hiver, Pascal Bruckner en tire des considérations philosophiques sur le rapport des individus au dépassement de soi, à l’orgueil, à la nature, à la solitude.



Imprégné de ses souvenirs d’enfance, Pascal Bruckner n’hésite pas à recourir au vocabulaire de l’imaginaire pour décrire la montagne (comparée à une pâtisserie), les paysages suisses et l’effet que lui procure une tasse de chocolat chaud, la chaleur d’un chalet ou la vision de la neige accumulée sur les branches d’un sapin.



Si cet essai rompt avec les plus connus de ses précédents écrits, plus ancrés dans l’actualité et souvent polémiques (notamment Un racisme imaginaire, 2017 ou plus récemment Un coupable presque parfait, 2020), Dans l’amitié d’une montagne est tout de même ponctué de saillies lancées contre ce qu’il identifie comme les dérives de la modernité : il fustige les écologistes opposés à l’exploitation laitière, il s’insurge contre la décision de réintroduire des loups dans certaines régions et réaffirme son attachement aux symboles de la culture chrétienne pendant la période de Noël.



Ce qui paraît le plus intéressant dans cet ouvrage est la réinscription de la pratique de l’alpinisme et de la randonnée dans l’histoire longue. Pascal Bruckner acte et analyse l’engouement généralisé pour la montagne, entre désir de dépassement de soi, ascétisme et besoin de reconnexion à la nature. En étudiant les différents profils croisés en montagne, il propose une galerie de portraits à la fois divertissante et réaliste : entre les randonneurs moyens qualifiés de « bidochons » par les alpinistes méprisants, les séniors adeptes du trail et les baba cools écologistes, Pascal Bruckner réinscrit les tendances actuelles de la pratique de la montagne dans une histoire plus longue du tourisme, marquée par la volonté de distinction.

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Les voleurs de beauté

À la différence du mémorable « Lunes de fiel », le présent roman ne dégage ni force, ni consistance. On n’y retrouve plus que les miasmes d’une sous-littérature teintée de voyeurisme et de pornographie, avec des éléments scatologiques qui ne sont pas étrangers à la plume de Bruckner.

L’intrigue tourne autour d’un assortiment de personnages stéréotypés et dénués de substance (un vieux beau perverti flanqué d’une « bombe sexuelle » sur le retour, une bourgeoisie « libérée » accompagnée d’une caricature dépourvue de vraisemblance, un satyre concupiscent, etc...).

Censée être une condamnation des clichés des années 90, l’histoire est en fait un agrandissement à la loupe de tout ce que cette période contient de sordide et d’abject. C’est une récurrence des thèmes abordés par l’auteur, le talent en moins.

C’est nauséabond. C’est triste, sale, ridicule, visqueux, laid, rampant... qu’ajouter d’autre à cela ?

Pascal Bruckner, pourtant écrivain de talent, m’a pour le coup totalement surpris. Que s’est-il passé ?

Pourquoi en effet ce déclin, cet effondrement complet ?

L’attribution du Prix Renaudot à cet affreux précipité littéraire reste pour moi un mystère...
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