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Critiques de Pat Conroy (426)
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Le Prince des Marées

Tom Wingo est un homme de Caroline du Sud, c’est sans doute ce qui le qualifie le mieux. Il est amené à se rendre à New York le temps d’un été, pour rencontrer la psy de sa soeur, Savannah, célèbre poète dépressive, qui vient de tenter une énième tentative de suicide. La psy de Savannah, le Dr Lowenstein, souhaite s’entretenir avec Tom afin de mieux connaître sa patiente. Tom va alors raconter l’histoire de sa famille, de son enfance. La narration oscille donc entre les souvenirs d’enfance de Tom et son présent new-yorkais.



Ma lecture fut en dents de scie, parfois passionnante, parfois longue et fastidieuse pour la simple raison, que le narrateur revient sur des souvenirs d’enfance plus ou moins prenants ! J’ai beaucoup apprécié les récits au présent, sa vie new-yorkaise, sa relation naissante avec le Dr Lowenstein, celle avec son fils. Certains passages de l’enfance furent aussi passionnants, sensibles et touchants. MAIS !
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Charleston sud

Fidèle lectrice de Pat Conroy, abasourdie par Le prince des marées et éblouie par Le Grand Santini, je n'ai pas retrouvé le même plaisir à la lecture de Charleston Sud. Si l'auteur est toujours incomparable dans sa déscription des lieux de son enfance, de cette ville de Charleston qui constitue sa géographie intime, les personnages qu'il nous dépeint sont un peu trop exacerbés et manquent de nuance. L'humour est là, féroce, protection contre les assauts violents de la vie, mais le roman aurait gagné en efficacité avec un peu plus de retenue
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Le Prince des Marées

Terrible histoire d'une famille en Caroline du Sud ou les racines sont lourdes a porter. Un père violent aux projets systematiquement voués à l'echec, une mère ambitieuse et insatisfaite et la fratrie, deux garçons et une fille soudés par un amour sans faille renforcé par les drames de la vie.

Le passé est raconté par bribes par le heros Tom, le jumeau de Savanah pour sortir sa soeur de son enfermement en psychiatrie et pour faire rebondir sa vie qui s'enlise comme dans les marais de son pays

Un roman tres fort , superbement ecrit et qui reste dans les esprits!
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Le Prince des Marées

Une saga familiale passionnante !



Impossible de résumer cette œuvre, il faut la lire, s'y plonger, s'en imprégner, la ressentir, pour enfin y succomber.



Grandiose ou magistrale, chacun choisira le terme adéquat en fonction de sa sensibilité.



L'auteur dépeint un territoire du fin fond des États-Unis avec tendresse et passion, une fougue l'habite. L'évocation des paysages, les activités qui s'y tiennent est admirable, sublimée par une si belle plume.



Et cette famille, imparfaite et dysfonctionnelle au possible à laquelle on s'attache d'emblée. J'ai souri avec eux, versé quelques larmes souvent, tremblé parfois aussi. Tous m'ont profondément émue...



Le final reste pour moi la partie la plus réussie. Bouleversant. 



1000 pages tout de même et une envie pourtant de ne jamais, mais jamais lire le mot fin.



Le prince des marées est et restera longtemps au fond de mon cœur.





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Le Prince des Marées

J'ai mis un peu de temps à lire ce roman de plus de 1000 pages car j'ai eu de la difficulté à entrer dans l'histoire.

Au final, c'est un excellent roman sur l'histoire d'une famille à la vie très dure avec beaucoup de violence.

Beaucoup de tragique, d'humour, des rires mais aussi des larmes ponctuent ce livre et surtout on y trouve beaucoup d'amour.
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Le grand Santini

LE GRAND SANTINI de PAT CONROY

Le lieutenant-colonel Bull Beecham du Marine Corps rentre aux États Unis,après une année en Méditerranée, rejoindre sa nouvelle affectation après une soirée bien arrosée. Lillian, sa femme, une beauté, ainsi que ses enfants Ben et Mary Ann, l’attendent, partagés entre le bonheur de le revoir et la crainte de ses colères. La famille comprend également les plus petits, Matt et Karen. Dès l’arrivée de Bull, le grand Santini, la famille prend la direction de la Caroline du Sud en voiture où Bull se comporte comme un chef d’escadrille qui ne tolère aucune objection à ses décisions. Dans la voiture on chante l’hymne de la Marine et Lillian reprend souvent Bull pour ses propos racistes, elle est du Sud et ne pratique aucune ségrégation. Dans sa nouvelle affectation, Bull retrouve une vieille connaissance, le Colonel Virge, son chef hiérarchique, avec lequel il a eu de très mauvaises relations dans le Pacifique. Virge lorgnant son étoile de général, il met en garde Bull qui prend en charge l’escadrille 367 dans une ambiance peu propice. À la maison le grand Santini terrorise les enfants et sa femme, faisant ressembler la famille à une annexe de la garnison. Même si les colères du maître sont impressionnantes, Ben vient d’avoir 18 ans et il refuse de valider les choix qu’a fait son père pour lui, il refuse les quatre années d’école militaire et le hait pour la coupe de cheveux à ras qu’il lui impose. L’ambiance se tend et Lillian doit avec doigté essayer de tempérer le Grand Santini.

Un bon Conroy qui à partir de savoureux dialogues nous fait vivre le quotidien de la famille d’un côté, de l’escadrille de l’autre. Bull est un homme simple, raciste, autoritaire et colérique mais il aime profondément et sincèrement sa femme et ses enfants. C’est une relation extrêmement complexe qui est en place faite d’amour et de crainte, tout peut déraper à tout instant, Bull ne connaissant qu’une méthode de gestion, le rapport de force. A lire.
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Le Prince des Marées

L’histoire d’une famille détraquée, toutefois soudée. On s’attache au fil des pages aux trois enfants innocents, malmenés par leur mère exigeante, battus par leur brute de père .

La vie est simple et sauvage dans les marais de Caroline du Sud.

La fratrie est solidaire dans les épreuves et c’est un amour indéfectible qui se construit sous les yeux du lecteur, celui qui lient Tom et Savannah les deux jumeaux à Luke, l’aîné.

Des grand-parents adorables et loufoques comme on aimerait en avoir.

Des parents intransigeants et incapables d’une démonstration d’amour.

Les garçons sont des Sudistes attachés à leur terre, leurs marais et leurs îles.

Epicentre du récit et de la famille, Tom, l’écorché vif, avec son humour et son ironie cyniques, nous conte ses déboires, ses déconvenues et son amour pour sa soeur, génie et poétesse des marais, occultant son enfance pour mieux se détruire.

Les dialogues sont somptueux. La poésie nous surprend à chaque chapitre.

J’ai adoré ce remarquable roman troublant et époustouflant.
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Le Prince des Marées

En débutant ce roman, j'ai pensé que je tenais là un candidat potentiel au coup de coeur. Puis, je me suis lassée. Lassée du mystère cultivé sur des centaines de pages, lassée du rapport peu convaincant entre le frère lunatique d'une poète dont on tente de comprendre les tentatives de suicide et une psychiatre hermétique à la déontologie… Mais pas au point de vouloir mettre fin à une lecture somme toute agréable. le prince des marées s'attrape sans difficulté d'une pile de lecture et se lâche moins facilement. On se laisse porter par l'histoire et la curiosité de connaître enfin la vérité sur le trouble de cette famille dysfonctionnelle. Trigger warning concernant la violence de certains passages.
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Le Prince des Marées

J'ai adoré ce roman!

Je ne connaissais pas du tout cet auteur avant de lire ce livre qui avait été recommandé par @carene_ponte



Il est divinement écrit. On s'attache à tous les personnages rencontrés.

L'auteur m'a fait vivre énormément d'émotions différentes, sa plume est très sensible.

Le récit de vie de ces trois enfants qui ont vécu des situations extraordinaires est passionnant.

La manière dont chacun se construit selon sa personnalité et comment l'indicible se répercute tout au long de la vie.

Les relations parents/enfants mais aussi de fratrie sont explorées.

L'opposition entre les péquenauds et les habitants de grandes villes est mise en évidence et n'est pas sans rappeler ce qu'il se passe en France également.



Ne vous laissez pas impressionner par le nombre de pages, ce roman est fabuleux.
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Le Prince des Marées

Sacré pavé que ce roman. Une magnifique fresque familiale qui m'a embarquée à bord des crevettiers, qui m'a fait aimer ou détester certains des personnages, qui m'a procuré de belles émotions tout au long de ma lecture !

La famille Wingo va continuer de résonner en moi encore longtemps je crois

Merci Babelio et aux contributions, c'est grâce à vous que j'ai ajouté ce livre dans ma bibliothèque !
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Le Prince des Marées

Ce livre est magnifique à tous les niveaux. D’abord, l’écriture, qui m’a transporté par sa beauté. Chaque mot est choisi avec soin, chaque métaphore est élaborée avec volupté. Il s’agit d’une véritable prouesse de l’exploration de la langue qui m’a fait vibrer.



Ensuite l’intrigue, qui est une plongée dans l’enfance et l’adolescence de la fratrie Wingo, rythmées de violence, d’injustice, de misère, de détresse. Une plongée dans une région de l’Amérique conservatrice et puritaine. Certains passages sont extrêmement dures, d’autres sont beaux et plein d’émotion, tout cela crée un ensemble un peu magique.



Les personnages sont profonds, ils ont leurs failles, leurs doutes, leurs contradictions, ce qui les rend d’autant plus crédibles et authentiques. Authenticité néanmoins gâchée par les dialogues dans lesquels l’écriture poétique de l’auteur déborde, créant ainsi des combats d’éloquence et de rhétorique dans la moindre interaction. Dans chaque échange, on sent l’effort de l’auteur de trouver la bonne réplique pour chaque personnage ce qui rend les scènes de dialogues non seulement trop longues mais aussi trop théâtralisées.



Autre petit reproche, on reste un peu sur notre faim pour quelques passages et évènements qui semblent ne pas être bouclées et rester en suspens. On ferme le livre avec un sentiment de… oui, et après ? C’est comme si la boucle n’était pas bouclée. Il s’agit peut-être d’une volonté de l’auteur, histoire de donner encore + d’authenticité à l’intrigue, donner + de crédibilité et une sensation d’histoire vraie. Mais est-ce vraiment ce qu’on attend d’une lecture ? Chacun appréciera à sa manière. Personnellement ça m’a laissé un léger sentiment de frustration.



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Le Prince des Marées

C'est la première fois que je lis Pat Conroy, et alors mais quelle écriture ! C'est beau, mais beau !! Tellement que au bout de douze pages à peine je rêvais de partir voir les paysages de Caroline du sud qu'il décrit si bien.

Je viens de vivre des heures sublimes et douloureuses avec cette lecture.



Il y a tout le long un humour assez caustique que j'adore.

Et il y a l'amour entre les trois membres de cette fratrie, qui semble plus fort que tout.

Mais rapidement on a le sentiment d'une tragédie à venir, c'est terrifiant. Il y a un effroi sous-jacent, le sentiment du passé saccagé qui va saccager l'avenir. Comme si tout partait de tellement loin que ça en devenait inéluctable.



Dès le début j'ai eu le sentiment que Tom, le narrateur, se servait de l'ironie comme d'une carapace. C'est très étrange de se faire ainsi passer pour un je-m'en-foutiste afin de lutter contre les vicissitudes de la vie. C'est une façon de dire à ses douleurs "vous ne m'aurez pas", hélas c'est souvent mal accepté, perçu comme du cynisme.

En fait Tom est un être bourré de contradictions. Ce qu'il décrit nous laisse penser le contraire de ce qu'il ressent, quand il parle de sa mère par exemple. Il a l'air de la mépriser, pourtant il m'a fait ressentir une certaine empathie envers elle, ou peut-être était-ce de la pitié.



Luke, Savannah et Tom sont les enfants meurtris d'un couple toxique, mais n'est-ce pas hélas trop souvent la terrible condition quand deux personnes se rencontrent sur un malentendu et fondent une famille ?

Leurs parents leur mènent une vie dure bien qu'à l'époque, la règle était une éducation très stricte voire très dure. Mais là, c'est au-delà de ça.

Entre un père rustre et imprévisible, et une mère qui rêvait d'élévation sociale et imprévisible aussi, ils grandissent tant bien que mal, faisant toujours corps tous les trois.



Pat Conroy fait avec talent des allers-retours entre passé et présent. Il distille savamment au goutte à goutte tout ce qu'on doit savoir sur la destinée de la famille Wingo.

Je suis passée par toutes sortes d'émotions durant ces quelques décennies passées auprès d'eux, de l'incompréhension à la surprise, du rire à l'effroi. Qu'est-ce que je les ai aimés Luke, Savannah et Tom !

C'est en même temps tout un pan de l'histoire américaine qui nous est offert là.
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Le Prince des Marées

Voici un roman noir, très noir mais paradoxalement l’amour y est toujours très présent.



Tom, Luke et Savannah naissent en Caroline du Sud dans la famille Wingo, « que le destin a mille fois éprouvée et laissée sans défense, humiliée, déshonorée ». A l’approche de la quarantaine, la énième tentative de suicide de Savannah sera l’occasion pour Tom, sous couvert d’aider la psy de sa sœur à mieux la comprendre, de revenir sur une enfance qui n’a pas été aussi idyllique que le présente la 4ème de couverture.



Suivant le déroulement de ses souvenirs, Tom revient sur les facteurs qui ont influencé leur épanouissement au point de faire de Savannah « une poétesse doublée d’une psychotique », de lui un homme fuyant « cette tranche amère et monstrueuse d’américanité qu’était l’échec de [sa] vie » et de Luke « le prince des marées ».



L’ambition de leur mère qui « désirait être une femme avec qui l’on doit compter, une femme qui tient les premiers rôles », le passé de leur père, « son enfance avait été un désastre licite de négligence », et jusqu’au simple fait d’avoir grandi dans le Sud, « la vie sudiste est une condamnation à mort », ont contribué à cette destinée qui apparaît au fil des pages comme étant inexorable.



Des personnages d’une profondeur rare, extrêmement fouillés, un récit sans temps mort malgré le millier de pages écrites, une émotion latente à chaque page, à chaque phrase –ainsi que malgré tout un très bel hommage au Sud, « le Sud exige trop de renoncement à ce que l’on est vraiment pour envisager d’y vivre »– ; il n’en fallait pas plus pour que je tombe sous le charme de ce roman dont j’ai relu plusieurs fois le dernier chapitre (signe qui ne trompe pas) et qui m’a hantée pendant plusieurs jours après l’avoir refermé.
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Le Prince des Marées

Le prince des marées

Pat CONROY



Caroline du sud.

Ile de Melrose.

C’est là que vivent Luke, Tom et Savannah (jumeaux) et leurs parents Henry (le père ultra violent) et Lila (la mère perverse manipulatrice).

Dans un décor de mer, de marécages et de pêche à la crevette.

Cette famille complètement pathologique va se désintégrer sous le maître mot de la mère : loyauté !

Elle qui préfèrera jeter ses enfants en pâture puis oublier son geste.



Seulement une fois adulte Savannah s’auto mutile et se retrouve hospitalisée en psychiatrie.

Pour aider sa soeur, Tom accepte de rencontrer le dr Loweinstein à New York et de lui livrer ses souvenirs d’enfance afin de comprendre d’où vient la souffrance de Savannah.

Il va nous raconter l’histoire incroyable de leurs vies.

Des vies faites de jeux d’enfants et de terreurs.

D’amour maternel teinté d’incompréhension.

De violence paternelle finalement pardonnée.

De désirs d’ailleurs pour les uns et d’envie d’immobilité pour les autres.



C’est un magnifique roman que Pat CONROY a écrit là.

J’avais peur vu le titre que ce soit un roman mièvre mais absolument pas.

Je comprends le titre.

Assez dur par moments mais tellement beau et riche.

Un beau coup de coeur qui décrit parfaitement bien les fragilités et les dégâts causés par les blessures de l’enfance. ❤️

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La mort de Santini

Un grand merci à Babelio pour m'avoir sélectionné pour ce titre lors de la dernière opération Masse Critique. Pat Conroy demeure l'un de mes auteurs favoris.

A l'instar de ses autres romans, ce récit autobiographique poignant ne serait pas ce petit bijou s'il n'avait été magnifié par l'esprit caustique et la plume acérée de son auteur.

Son œuvre s'appuie quasi exclusivement sur des schémas familiaux au mieux difficiles ; violents physiquement et psychologiquement dans tous les cas. Et avec La mort de Santini on se voit confirmer d'où lui venait son inspiration.

J'ai toujours été admirative de son style, de la manière dont il décrit avec tant de brio les relations filiales entre amour et haine de ses personnages. Quelques soient les tensions et les violences, les drames et la tristesse de ses romans, Pat Conroy arrivait toujours à y glisser cette pointe d'humour, noir certes, mais qui vous prenait aux tripes. Lire ce livre s'est voir se matérialiser Le Grand Santini. C'est voir mon livre préféré prendre vie au-delà de tout ce que le film avait pu générer comme émotion. C'est comprendre qu'il s'agissait de plus, bien plus qu'un récit inspiré de ses souvenirs : l'exorcisme de sa souffrance d'enfant, sans aucun doute, mais surtout d'une main tendu d'un enfant vers l'homme qui reste son père.

Au-delà de la violence familiale, Pat Conroy dresse également un portrait doux-amer de sa patrie, la Caroline du Sud, à travers l'histoire de sa famille, de ses racines.

J'ai adoré ce livre, je l'ai dévoré en ayant bien conscience qu'une fois la dernière page tournée je ne pourrai que relire son oeuvre.

Le Grand Santini est mort et désormais son fils aussi.

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Beach music

Pat Conroy s'est malheureusement éteint le 4 mars dernier à Beaufort, en Caroline du Sud, alors qu'il venait de nous annoncer qu'il s'apprêtait à combattre un cancer du pancréas mais qu'il comptait bien nous offrir un dernier roman.



Beach Music est paru en 1995, neuf avant après Le Prince des Marées. Ce livre est étonnant.



Il s'agit du roman le plus noir de Pat Conroy et l'intrigue en est plutôt compliquée. Tout y est question d'histoires dans l'histoire.



Le personnage central est Jack McCall, critique culinaire et journaliste voyage, originaire de Caroline du Sud. Désireux de fuir son passé, Jack s'est installé à Rome avec sa fille Leah, pour élever celle-ci en paix. Il fuit le suicide de sa femme, des beaux-parents qui l'ont traîné en justice, une mère froide et manipulatrice ainsi qu'un père violent et alcoolique.



A Rome, quelques années plus tard, la vie est douce mais pas pour longtemps : les beaux-parents de Jack souhaitent faire la paix et revoir leur petite-fille de huit ans ; un ami producteur de film lui propose une mini-série retraçant l'histoire de leur petite ville Sud des États-Unis et des familles des 6 amis d'enfance ; puis un télégramme de son frère lui apprend que de l'autre côté de l'océan, sa mère lutte contre une leucémie. Un retour à Waterford s'impose. Jack reprend sa place de fils aîné parmi ses frères et entame, malgré lui, une véritable plongée dans le passé. Le sien, celui qu'il partage avec son groupe d'amis d'enfance, celui de sa femme disparue, celui des grands-parents de Leah (survivants de la Shoah), celui de sa mère.



Les histoires dans l'histoire sont parfois racontées à la première personne (un pogrom en Ukraine) ou à la troisième personne (l'enfance de sa mère).



Conroy explore le poids des histoires familiales sur la destinée des individus. Or les histoires de Beach Music sont d'une violence inouïe. Quel est l'impact d'une histoire dévoilée ? Quel est celui d'un secret ? Jack cherche des réponses et pense à l'avenir de sa fille.



Lui-même lui raconte beaucoup d'histoires, vraies ou inventées.



On retrouve donc le thème de la famille dysfonctionnelle dans Beach Music mais l'auteur ne focalise pas sur une seule histoire familiale mais sur plusieurs, susceptibles d'interagir ou d'entrer en collision.



Ceux qui connaissent bien Pat Conroy noteront de nombreuses similitudes avec sa propre vie. Ses talents de conteur, son humour ainsi que son lyrisme incroyable sont au comme toujours au rendez-vous. Beaucoup de répartie dans les dialogues.



Les passages traitants de la Shoah et du pogrom en Ukraine ont fait l'objet de recherches approfondies basées sur des témoignages et des récits. Ils sont étonnants de justesse et d'autant plus effrayants.



A la sortie du livre, même les critiques qui l'avaient apprécié ont reproché à Beach Music d'en faire trop. Pour ma part, je me suis laissée portée par ce roman incroyable. A vous de juger !
Lien : http://lectures-d-amerique.c..
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Le Prince des Marées

Un très long roman que j'ai retrouvé avec plaisir jour après jour.

L'auteur nous fait faire le grand écart entre le tragique et le comique, entre la magie du Sud, son catholicisme, ses crevettiers, ses tempêtes, et le modernisme de New York, ses intellectuels, sa diversité.

On passe du match de foot au concert de violon, des pêcheurs rudes aux psychiatres bcbg.

Le personnage principal est une famille abimée par la vie et dévastée par un drame dont la mère exige de garder le secret.

Un sujet sombre relevé par des dialogues à l'ironie légère : le grand écart je vous dis !
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Le Prince des Marées

Il y a une parenté indéniable entre Pat Conroy et John Irving: familles déglinguées, rapports difficiles avec la mère, cette manière de mêler le burlesque et le tragique et un profond ancrage dans un état américain, même si ici, La Caroline du Sud remplace le New Hampshire. Tom a un point commun avec mon mari, c'est lui qui cuisine mais heureusement, mes enfants à moi ne me le reprochent pas, comme le fait la fille de Sallie et Tom.



Mais Pat Conroy sait aussi écrire sur des sujets délicats, comme la façon dont les américains (mais aussi nous, européens) traitont les personnes âgées, en les abandonnant à leur solitude. Et l'on sent bien toute la culpabilité présente dans sa relation avec cette grand-mère qui fut si importante pour lui.



Il y dénonce aussi les sororités et fraternités des universités américaines: ne pas appartenir à l'une d'entre elles, comme c'est le cas pour Sallie et Tom, est synomyme d'échec et de solitude.



L'humour de Pat Conroy n'épargne pas ceux qu'il admire:



Philip Roth despises both Jews ans women and you don't have to be either Jewish or female to see that.



Vous reconnaîtrez-vous dans ces lignes?



You get a little moody sometimes but I think that's because you like to read. People that like to read are always a little fucked up.



Si j'ai aimé ce roman, je l'ai parfois trouvé un peu longuet et je n'ai jamais ressenti de véritable empathie avec les personnages. J'ai tout de même aimé le grain de folie de Pat Conroy.
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Le Prince des Marées

Dans cette fresque familiale de plus de 1000 pages pour le format poche, nous rencontre à travers le récit de Tom la famille Wingo. Le père, la mère, Luke l'ainé ainsi que Tom et Savannah, les jumeaux. Ces derniers, nés une nuit de tempête, auront une perception différente de leur enfance, leur éducation.



Le père est un homme rude, qui travaille dur et qui se montre autoritaire sur sa famille. La mère est dans son monde, ses espoirs et ses mensonges. Elle s'occupe de ses enfants mais à un côté absent.

Luke est téméraire, attaché à ses racines tandis que Savannah ne rêve que de quitter l'île, la poésie l'aidant. Tom lui n'a pas d'ambition, il reste une victime, un survivant aux tragédies successives touchant les siens.



Sa rencontre avec la psychiatre de sa jumelle va lui permettre de mettre des mots sur ces évènements, de les décortiqués et de se délester.



Nous grandissons donc aux côtés de ses trois enfants avec un récit immersif, des situations loufoques ou émouvantes, une atmosphère empli d'air marin et des personnages très attachants.



Une belle lecture !
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Le Prince des Marées

On parle ici de la vie d'une famille du Sud, dont on va revivre l'histoire depuis les années 40 jusqu'à nos jours, dans une tentative de comprendre pourquoi la petite dernière, Savannah, poète de son état et exilée à NY, flirte avec le suicide. Son frère Tom, un homme en apparence assez médiocre (mais à l'esprit aussi affûté que l'auteur) essaie de reconstituer le passé de sa sœur, en présence d'une psychanalyste chic de New York (insérer ici la romance obligatoire entre la new-yorkaise et le gars du sud).
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