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Critiques de Pat Conroy (424)
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Le Prince des Marées

Il y a des livres qu'on ne veut pas quitter tant la vie des personnages nous touchent, nous émeuvent. Ce chef-d'oeuvre en est une illustration. La saga de la famille Wingo, basée sur la vie de l'auteur, est une leçon de vie d'une profondeur qui n'a d'égal que l'humour désinvolte du Sudiste qu'est le narrateur, Tom, venu à New-York aider sa sœur jumelle qui vient encore de tenter de se suicider. Cette famille brisée par la violence du père et les secrets imposés par la mère tente de survivre à ses traumatismes. À travers le récit de leurs vies, Tom espère aider la psychanalyste de sa sœur à la comprendre et la soigner. De chapitre en chapitre, les scènes captivantes se succèdent avec des dialogues d'un naturel désarmant où la situation bascule sans prévenir et dévoilent peu à peu la tendresse, les rêves, les blessures et le désir de rédemption de ces êtres blessés qui étaient nés sur les rives d'une île paisible. Avec poésie et un art de la construction parfaitement agencé, on suit les amours de Tom, les folies de ses grands parents, les fantasmes du père et de la mère, les désespoirs de la sœur hantée par les horreurs de leur passé, la liberté de Luke, ancien GI révolté, les matchs de football de Tom. Les retrouvailles avec sa sœur jumelle devant les Nymphéas de Monet au MOMA sont un des passages qui touche au sublime. Un grand roman qui laisse des traces longtemps.
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Le Prince des Marées

On dirait le Sud.



Sous prétexte d'aider la psychiatre de sa sœur à mieux cerner son passé et ses traumas pour l'aider dans sa maladie mentale, c'est surtout lui-même que le narrateur raconte, sa propre jeunesse, ses aspirations et sa vie.

Le récit alterne ainsi entre passé et présent, entre nostalgie (sans masquer la réalité crue de l'enfance) et les conséquences sur le présent, sur ce que ces enfants sont devenus maintenant.



Le roman s'ouvre sur un prologue très poétique qui chante l'amour pour sa terre natale, son fleuve, sa mère. Mais le premier chapitre opère une rupture de ton immédiate, avec ce style terre à terre,

ces répliques mordantes, cyniques, très drôles.

Malheureusement, passé un certain stade, l'histoire tourne en rond et l'intérêt s'émousse grandement face à ce protagoniste qui geint beaucoup et impute tous ses problèmes à ses parents sans jamais se remettre en question.

Mais doucement, il évolue, et l'intérêt revient au galop, avec de vrais moments de bravoure qui ont beaucoup de cœur, ou saisissants et proprement effrayants (Callanwolde), passionnants. Alors les pages défilent, on est totalement embarqué, ça touche au génial même si l'auteur en fait parfois trop, à chercher à faire de grandes phrases grandiloquentes, il se regarde un peu écrire.



On sent tout l'amour profondément enraciné de ses terres du Sud baignées de soleil, pour ce fleuve et ses eaux vertes. Le goût du sel et l'odeur des crevettes, l'odeur végétale des marais et marécages, la bouffe, la sueur, qui marquent les vies là-bas. Ce Sud qui l'a vu grandir et a façonné celui qu'il est devenu.

Un gars des basses terres, d'une petite ville, qui s'enferme parfois dans ses clichés par facilité, pour titiller l'autre quand il l'a pris en grippe. Car la région a sa façon de penser et de vivre, et il l'aime aussi pour ça, sans gommer et atténuer ce qu'elle a aussi de plus mauvais, mais aussi de plus vibrant.

Et puis l'amour pour son frère et sa sœur, indéfectibles, les sentiments plus troubles pour ses parents (adoration pour sa mère en même temps que haine tenace, beaucoup de colère et de haine contre son père, mais aussi un peu d'amour et pas mal de pitié pour ce loser).



C'est une famille ô combien dysfonctionnelle, où chacun est brisé à sa façon, où la haine s'entremêle à l'amour jusqu'à ne plus pouvoir faire la distinction. Mais ce sont des personnages vivants, avec de l'épaisseur, de la chair. On est avec eux, on vit avec eux, on vibre avec eux, on se brise avec eux.

Des vies marquées par des bonheurs simples, de petits exploits éclatants, et des tragédies dignes d'enfants nés un jour d'ouragan.
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Beach music

Je n'ai pas lu "Le prince des marées" du même auteur mais vu le film qui m'a touché . Lire un roman de Pat Conroy s'imposait et c'est ce titre "Beach Music" que j'ai choisi.



Un homme, sudiste ce qui visiblement fait une différence aux USA(qu'on perçoit d'ailleurs dans le roman), Jack McCall, décide de quitter la Caroline du sud après le suicide de sa femme et le procès que lui font les parents de sa femme, partir, fuir, en Italie pour tenter de survivre. C'est donc à Rome qu'il élèvera sa fille se tenant éloigné de sa famille et de son pays. Toute la première partie décrit une Italie et des Italiens merveilleux, les femmes y sont élégantes et belles, la gastronomie extraordinaire, les gens ouverts et généreux ....



Puis la famille reprend ses droits, la belle -famille d'abord qui envoie une émissaire approcher le récalcitrant, les amis d'enfance qui viennent pour un projet de film puis la famille directe qui lance l'information à laquelle on n'échappe pas , la mère se meurt...



Retour à Waterford pour la suite du roman où vont s'égrener souvenirs et règlements de comptes .



La religion, les religions, le pardon, la rédemption, l'Holocauste, la guerre du Vietnam, l'amour, la folie, la dépression, la violence, l'écologie et encore plus, ce qui finit par faire un gros livre, très gros, peut-être trop car si certains passages m'ont happée d'autres se sont étirés par contre un beau rendu des us et coutumes du sud ainsi que des paysages.



Avis mitigé donc sur ce roman, beaucoup de pathos et trop de sujets abordés dans le roman
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Beach music

On entre sans réfléchir dans la famille de Jack ou règne la maltraitance, la violence, et ou la maladie s'est infiltrée sous diverses formes, schizophrénie, leucémie, alcoolisme. Jack est très lié avec Capers, Mike, et Jordan. L'histoire se passe dans les années 60 à 80 en Caroline du Sud. Conroy prend pour toile de fond deux évènements historiques majeurs du 20ème siècle, l'Holocauste en Europe et la guerre du Vietnam.

Un chapitre entier sera consacré au génocide orchestré des juifs, on ne pourra pas l'ignorer ou l'oublier.

La guerre du Vietnam bouleversera à son tour toute une génération de jeunes américains. L'amitié entre Jack et ses amis sera brisée.

D'autres éléments importants, comme la protection des tortues feront également partie du livre. L'auteur nous emmène dans une saga familiale et une fresque sociétale qui traversera le siècle.

Il y aura un chapitre poignant consacré à la fin de vie et au décès de la mère. J'ai beaucoup apprécié ce roman ou la famille est le lieu de transmission des valeurs.

Des sujets chers à l'auteur comme la gastronomie et la musique font également partie de cette histoire.

A vous de voir, si vous voulez lire ce gros bouquin, 700 pages, qui est mon 3ème livre de Conroy, et que j'ai apprécié.

Nombreux thèmes sont abordés, on peut ajouter les thèmes de la dépression, du suicide, des chapitres entiers sont consacrés à l'un ou l'autre thème, tous sujets graves, le rythme du livre est toujours soutenu par l'humour caustique de l'auteur qui fait un travail important de résilience par rapport à l'histoire violente de sa famille. Il faut se laisser porter par le rythme donné par l'écrivain.

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Beach music

Je pourrais vous dire que ce livre parle de religions

Je pourrais vous dire que ce livre parle de l'holocauste

Je pourrais vous dire que ce livre parle de maltraitance

Je pourrais vous dire que ce livre parle de la guerre du Vietnam

Je pourrais vous dire que ce livre parle de folie, de cuisine, de Rome, de Venise, de Caroline du Sud, de relations humaines, de trahison, de culpabilité, de politique, d'argent, de paternité, de suicide, d'écologie, de danse, de la maladie ou bien de la mort...

Je pourrais vous dire que ce livre parle de mille autre thèmes encore.



Mais ce que je retiens au final, c'est que ce magnifique récit parle avant et surtout des traces, des traumatismes, des perceptions qui nous sont laissés, de façon consciente ou pas, durant l'enfance, par notre éduction ou par la force des choses. Par la vie tout simplement. Toutes ces choses qui nous construisent ou nous détruisent mais toutes ces choses qui font ce que nous sommes et devenons.
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Le Prince des Marées

Un roman facile à lire et qui vous emporte, dans les îles et bayous du Deep South!

Une saga haute en couleurs, pleine de bruit et de fureur souvent, et surtout dépaysante en diable!



Pas de la grande littérature, mais un vrai "page-turner"qui fait oublier le temps et la grisaille du quotidien.
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Beach music

Livre à éviter. Déjà le début n'est pas folichon : un américain premier en tout arrivé à Rome du haut de toute sa supériorité d'Outre Atlantique. Reste le pire : le passage sur l'holocauste est complétement affligeant , irréaliste et inexact quand on a quelques connaissances sur la période : l'auteur ne fait qu'en rajouter là où c'est suffisamment horrible. Ce n'est rien que de la surenchère gore... et quel manque de respect total pour ce qui c'est passé. Le style et la construction sont ordinaires. Passer votre chemin sans aucun état d'âme.
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Le Prince des Marées

C'est à chaque fois le même scénario : j'appréhende de commencer un pavé, une fois lancée, je le dévore sans modération et à la dernière page, je suis désoeuvrée à l'idée de refermer le livre...

C'est encore plus vrai concernant "Le Prince des marées" parce que j'ai vraiment la sensation d'avoir lu mon roman préféré (je suis toujours en train de délibérer avec moi-même pour savoir si il détrône Betty!).

"Le Prince des Marées", c'est l'histoire de la famille Wingo qui vit sur une île au milieu des marais en Caroline du Sud.

Le roman s'ouvre sur la vie délabrée de Tom : il est sans emploi, sa femme s'apprête à le quitter... Tom est contacté par Susan Lowenstein, la psychiatre de sa soeur jumelle Savannah, grande poétesse : elle a de nouveau tenté de mettre fin à ces jours, et reste dans un état catatonique depuis qu'elle est sortie du coma. Afin de sauver Savannah, Susan aimerait savoir où sa névrose prend racine. D'abord réfractaire, Tom saute sur l'occasion pour exorciser les démons de la famille Wingo afin de remettre sa vie sur les rails. Il quitte donc son Sud natal et vole vers New-York où vit Susannah afin d'entamer cette thérapie.

Et si finalement Tom offrait la rédemption à toute la famille Wingo?

C'est donc Tom qui raconte, avec une voix teintée d'un profond cynisme, qui ferait passer Chandler Bing pour une porte de prison, l'histoire familiale faite "d'humour, de grotesque et de tragédie. Avec une forte prédominance de la tragédie"... Une enfance placée sous la violence d'un père pêcheur de crevettes mais qui se rêve business man à ses heures perdues. Une mère manipulatrice prête à tout pour s'élever socialement. Et au milieu de ce couple toxique, les trois enfants Wingo, Luke, Tom et Savannah, liés par un amour inconditionnel.

"Une forte prédominance de la tragédie" mais aussi une bonne dose de féérie dans l'histoire des Wingo : le décor des marais de Caroline du Sud est une symphonie de la nature derrière chaque banc de sable, une ambiance qui m'a beaucoup fait penser à celle de "Là où chantent les écrevisses". Et comme dans tout conte, on y croise des animaux : Snow le marsouin albinos, César le tigre... leur présence sublime et transcende le récit, qui ne connait aucun temps mort tant la puissance narrative nous pousse constamment en avant.

Enfin, l'histoire de la famille Wingo, c'est également celle des Etats-Unis : le Sud contre le Nord depuis toujours, le Sud, berceau de l'esclavagisme et du racisme, la guerre de Corée... un peu comme dans "Forrest Gump", et tout s'articule parfaitement.

Il y avait donc tous les ingrédients pour que j'adopte les Wingo, et j'ai ri, les larmes me sont montées aux yeux plusieurs fois, la terreur m'a habitée à de nombreuses reprises... et j'ai eu le coeur gros de les laisser...

Mais heureusement, j'ai appris que le livre avait été adapté au cinéma par et avec Barbra Streisand... Je n'ai qu'une hâte, c'est de trouver le DVD!
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Le Prince des Marées

Le Prince des Marées est une saga familiale qui se concentre plus précisément sur l'histoire d'une fratrie, un frère aîné et des jumeaux, une fille et un garçon et c'est un des livres les plus émouvants qu'il m'a été donné de lire. Les 1100 pages de ce roman sont riches d’événements et de rebondissements plus excentriques les uns que les autres. Je n'ai ressenti aucune lassitude car les personnages sont tous très différents et hauts en couleurs.Pat Conroy, l'auteur, exprime en fin de roman que chacun, chacune, devrait pouvoir bénéficier d'une seconde vie, et c'est en quelque sorte ce qui m'est arrivé à la lecture de livre: ma vie en journée et celle de la famille Wingo dès la nuit tombée.
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Le Prince des Marées

Le prince des marées de Pat Conroy est une saga familiale très intéressante.

On suit le récit de cette famille de Caroline du Sud, avec Tom Wingo qui raconte à la psy de sa soeur Savannah, qui a fait une énième tentative de suicide, leur vie avec un père violent et une mère fantasque.

De terribles secrets et tragédies vont être revécus par Tom, notamment la disparition de leur frère Luke.

Beaucoup de sujets abordés, un roman bien construit, beaucoup de beauté dans la description des paysages, des personnages attachants pour la plupart, et j'ai eu beaucoup d'empathie envers cette fratrie qui a beaucoup souffert mais qui est toujours restée soudée.

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Le Prince des Marées

L'un des plus grands livres que j'ai jamais lus. Un chef-d'oeuvre, un monument de toute la littérature. le genre de récit qu'on n'oublie pas. A noter que ce livre est aussi disponible en audiolib (trouvable en bibliothèque) pour celles et ceux que lire un pavé de ce genre effraierait.
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Le Prince des Marées

Tom Wingo (le narrateur) coach sportif et professeur de lettres au chômage (et dans une assez mauvaise passe depuis plus d’un an : nous saurons pourquoi ultérieurement …) est également au bord de la rupture conjugale : la patience de Sally, son épouse, a atteint ses limites … Ils sont les parents de trois fillettes de sept, neuf et dix ans et vivent dans le Sud profond (et ségrégationniste) de l’Amérique, du côté de Charleston.



Lorsque sa mère lui apprendra que sa soeur jumelle Savannah (qui vit à New-York depuis ses années universitaires) a une fois de plus – la troisième pour être précise – attenté à ses jours, Tom se précipitera à son chevet et s’entretiendra avec la jolie psy de cette dernière (Dr Suzan Lowenstein) revenant sur ce que fut leur enfance dévastée (et celle de leur frère Luke, d’un an plus âgé que les jumeaux) sur une petite ile du Comté de Colleton (Melrose Island) où l’activité principale est la pêche à la crevette … Élevés par des parents pauvres, tout particulièrement névrosés (un père alcoolique et violent, une mère scandaleusement manipulatrice, mythomane et égocentrique …)



Pat Conroy nous offre un formidable roman (passablement autobiographique) rédigé avec maestria. Une oeuvre réellement hors du commun. L’écriture est aussi belle qu’incisive, l’intrigue se dévoile avec intelligence et cruauté … C’est dramatique, percutant, émouvant, choquant … Le lecteur va (tour à tour) détester – ou ressentir une profonde empathie – pour les différents protagonistes (dans un récit ou rien n’est tout blanc ou tout noir …)



Pour faire le tour d’une existence de trente-sept années (l’âge de Tom et Savannah) il ne faudra pas moins de 1076 pages (nous découvrirons également l’histoire de leurs parents et grands-parents …) Pas facile du tout de vivre en Caroline du Sud (une région raciste et intolérante) durant la seconde partie du XXème siècle … Pas aisé non plus de s’en sortir indemne, lorsqu’on a reçu une éducation sudiste …



Une relecture qui demeure un énorme coup de coeur ! Ah, au fait : « le Prince des Marées » est le titre du second recueil de poésie écrit par Savannah Wingo …
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Le Prince des Marées

Superbe !

Quelle claque et quelle violence !



Un livre magnifique sur toute l’ambiguïté des relations filiales, particulièrement compliquées dans cette famille de Caroline du Sud.

Quelle horreur même par moment !



Un livre sur l’amour, notamment entre frères et sœur.



Un livre sur la poésie, sur la vie qui continue toujours, malgré les épreuves.



Un livre sur la Caroline du Sud et un peu New York aussi…



Bref, un livre qui mérite largement son statut de chef d’œuvre de la littérature américaine.
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Le Prince des Marées

Ce roman est un véritable chef-d'œuvre. Un roman grandiose, une fresque inoubliable.



J'ai adoré être plongée dans cette saga familiale pour laquelle j'ai apprécié chaque mot. Un gros pavé qu'il faut lire tranquillement, patiemment la lecture est difficile, mais pour en apprécier toutes les nuances. C'est un roman très dense et très riche par les différents thèmes abordés et les émotions qu'il fait ressortir.



Un coup de cœur.
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Le Prince des Marées

La littérature a cet étrange pouvoir que de nous faire ressentir de la nostalgie pour des lieux jamais arpentés, des personnages jamais croisés...



Parfois il est bon d'entrer dans une oeuvre sans en rien savoir. Y entrer neuf, vierge de tout résumé, avis, critique. Assumer quand d'autres voudraient se boucher le nez devant ce qui serait ou ne serait pas littérature.

Alors laissez-vous entraîner dans cette histoire comme vous prendriez un sentier inconnu sur le retour d'un chez vous bien ordonné, juste confiant en l'inconnu...

Comme quelques autres très rares romans, cet itinéraire populaire est devenu une partie du mien, une partie de moi.
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Le Prince des Marées

Ça gros pavé m'a captivé. L'histoire de cette fratrie est émouvante. Ces 3 enfants qui ont grandi entre un père violent, une mère complètement déjantée et voulant à tout prix être reconnue de la haute société (alors qu'elle est en bas de l'echelle), et des grands parents excentriques, vont essayer, au travers de diverses péripéties drôles ou complètement tristes, de se construire. C'est ce que nous raconte Tom, le jumeau, ou plutôt ce qu'il raconte à la psy qui suit sa soeur jumelle suicidaire. Au fil des pages, on découvre une famille pauvre, mais malgres tout soudée, qui va survivre à toutes ces horreurs grâce à l'amour entre les 3 enfants qui est hors du commun. L'auteur, de sa plume fort plaisante à lire, m'a envoûté. Un très bon roman !
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Le Prince des Marées

COUP DE COEUR

Le prince des marées est un des ces livres dont j’ai savouré chaque phrase, chaque mot. Cet auteur est tellement poétique. Une merveille à savourer sans se laisser impressionner par sa taille, le plaisir n’en est que plus long tout simplement. Un livre qui contient tout ce que j’aime dans un pavé, une très belle histoire de famille, avec des membres qu’on apprend à connaître lentement, un décor magnifique, la Caroline du Sud avec sa nature foisonnante que l’auteur met en avant, la douleur mais surtout l’amour malgré tout. L’auteur réussit même à sublimer un match de football américain.

Tom Wingo a ses racines en Caroline du Sud. Il y est né, et y vit avec sa femme Sallie et leurs trois filles. Coach de football américain, Tom est au chômage depuis un an quand sa mère lui demande de se rendre à New York où sa soeur Savannah a fait une tentative de suicide. Il ne peut pas la rencontrer mais il commence à confier à son psychiatre, Lowenstein, leur enfance. C’est une belle histoire de fratrie deux frères et une soeur face à un père pêcheur de crevettes très violent et une mère violente, qui prend un malin plaisir à manipuler ses enfants. La tension monte on attend de connaître ce secret qu’il faut garder et tous ces événements qui ont marqué Savannah, Tom et Luke.

L’histoire de la famille est marquée par la grand-mère paternelle qui a quitté mari et enfant durant la dépression, période durant laquelle on ne connaissait pas le divorce et un grand-père qui représente la bienveillance même et n’a pas contesté lorsque sa femme, partie alors que leur fils avait 5 ans, revient des dizaines d’années plus tard.

Il fallait bien que l’auteur nous offre au moins 1060 pages pour nous imprégner de la Caroline du Sud, de cette histoire bouleversante, des scènes à haute tension, pour profiter de toute cet amour mais aussi cette haine au sein des WIngo, nous laisser le temps. On identifie là, l’auteur qui dans les carnets de route de François Brusnel répond sur le rôle de l’écrivain :

“pour moi l’écrivain c’est la personne la plus importante au monde. Il construit des univers, il construit des villes, il donne naissance à des familles. Tout est important pour l’écrivain, le monde de la nature, le monde humain, le monde du dialogue, le monde de l’histoire. Je crois profondément à l’histoire magique (...) c’est comme si la nature humaine avait toujours besoin d’une histoire. Nous sommes des messagers des transmetteurs. Le monde passe par nous. La langue passe par nous. (...). “. C’est ce que j’ai trouvé dans le Prince des marées.

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Le Prince des Marées

Le prince des marée est une oeuvre dense dans laquelle on passe du rire aux larmes, où l'on se questionne.

Je me suis vite attachée au personnage de tom Wingo, un homme qui essait d'achapper à son passé mais qui doit se le rappeler pour sauver sa soeur suicidaire.

Je ne vais pas détailler tous les personnages, je peux dire en tout cas que certains m'ont plu comme Luke ou les grands parents et d'autres m'ont hérissé le poil tel que la mère ou la psychiatre.

J'ai aimé ce voyage entre le sud profond et la ville de New York, ce retour dans une tragique enfance avec parfois des moments de joie fraternelle. Toutefois et c'est ce qui empêche le coup de coeur, j'ai trouvé des longueurs notamment avec les descriptions de match de foot ou les chamailleries entre Tom et la psy.

Certaines des histoires me paraissaient vraiment farfelues (comme le tigre ou la destruction de Colleton).

Pat Conroy a une très belle écriture poétique, arrive a nous transporter vers diverses sentiments et a nous faire sentir les odeurs du Sud que Tom aime tant.
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Le grand Santini

Titre : Le grand Santini

Année : 2009

Auteur : le regretté Pat Conroy

Editeur : Belfond

Résumé : Bull Meecham est pilote de chasse mais aussi un père de famille rigide,intraitable et tyrannique. Son nom de guerre est le grand Santini. Cet homme, héros de guerre américain, mène la vie dure à ses 4 enfants et fait régner un ordre militaire strict dans son propre foyer. Ben son fils ainé, subit ce joug depuis sa plus tendre enfance et devra tenter de trouver sa place entre une mère soumise, une soeur volubile et l'écrasante figure paternel, source de sentiments contradictoires et violents.

Mon humble avis : Pat conroy fut un auteur de grand talent, ceux qui ont eu la chance de lire le magnifique prince des marées peuvent en témoigner. Incomparable quand il s'agit de décrire de l'intérieur la complexité des relations familiales cet auteur démontre une fois de plus avec ce roman son génie, son acuité et son humanité. De ce bouquin, à priori autobiographique, on ressort ému, lessivé devant tant d'ambivalence dans la description des sentiments. Comme à son habitude Conroy excelle dans des dialogues drôles et pertinents. L'émotion est là, présente à chaque moment de la vie de cette famille, on déteste le grand Santini puis on l'adore quelques pages plus tard, on est ému devant le destin de Ben, on rit lorsque Mary Ann tente de s'affirmer. Les thèmes abordés sont multiples : rapports filiaux évidemment mais aussi racisme, passage à l'âge adulte, sexisme, violence conjugale et tout cela servi par à une écriture précise, fluide et brillante. S'il faut trouver un défaut à ce roman je dirais que la mise en place est un peu longuette mais tout cela est vite balayé dans la seconde partie du texte qui, à mon humble avis atteint des sommets littéraires. Conroy fut un maître et un conteur hors-pair ; sans atteindre le niveau exceptionnel du prince des marées ceux qui liront le grand Santini en sortiront grandis et un peu plus humains qu'avant cette lecture. C'est déjà énorme et pour cela un hommage sincère doit être rendu à la mémoire de Pat Conroy décédé recemment.

J'achète ? : Oui sans hésiter mais si tu as le choix je te conseille d'abord la lecture du prince des marées ( voir critique précédente sur francksbooks.wordpress.com )
Lien : http://francksbooks.wordpres..
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Charleston sud

Chaque roman de Pat Conroy est une invitation au voyage dans le Sud des Etats-Unis. Ce qui ressort avant tout, c'est son amour de cette région, de sa nature généreuse et tragique quelquefois.

"Charleston Sud" suit les parcours d'un groupe d'amis d'enfance, depuis le collège jusqu'à l'âge adulte. Au centre du roman, le "héros", Leo King, va faire se rencontrer ces personnalités si disparates et malmenées par la vie.

C'est drôle, terriblement émouvant, très triste aussi, bref Pat Conroy joue avec nos sentiment, quelquefois un peu trop lourdement... mais ne refusez pas cette invitation au voyage !
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