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Critiques de Richard Morgiève (143)
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Cimetière d'étoiles

Attention, ici Polar qui décoiffe les poteaux et plombe sérieusement l'ambiance !

Humour très noir garanti.

Beaucoup de phrases légendaires digne d'un Michel avec un A...

On rigole souvent mais au fond du trou.

L'intrigue générale est captivante mais parfois on a le sentiment de lourdement tourner sur place.

Cela peut gâcher un peu le plaisir mais le double jeu en vaut le chandelier.

Foncez tête basse afin d'éviter les pruneaux !



Je vous conseille l'écoute de l'interview de l'auteur sur France culture.

https://www.franceculture.fr/emissions/mauvais-genres/cimetiere-detoiles-rencontre-avec-richard-morgieve



Je ne résiste pas à vous glisser 2 extraits :



"L’ancien maire s’était pendu il y avait de ça deux ans. Il avait laissé une lettre où il écrivait que ce n’était pas possible d’administrer des gens aussi lugubres et cons que les gens d’Alpine."



...si Dieu avait été un peu plus sympa, il l’aurait prévenu, lui aurait dit :

« Je t’ai fait difforme et nain pour qu’on puisse t’enterrer facilement, pour pas un rond, et sans se faire chier, y compris dans une bouteille de gaz. Suffit de t’enfiler les bras dans le cul et le tour est joué…"



Le mess est dit

La messe édite

La mais c'est dit...

Bonne lecture.

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Le Cherokee

1954 aux États-Unis. Le shérif Nick Corey en pleine tournée de nuit dans les plaines désertiques de l’Utah est le témoin de l’atterrissage inattendu d’un avion de chasse qui parait sans pilote. Bientôt sur place, le FBI et l’armée vont tenter d'élucider ce mystère qui semble poser problème.

Alors qu'ils commencent à avoir quelques pistes, le shérif Corey se retrouve traqué par le tueur en série qui a assassiné ses parents. Le lecteur est alors embarqué dans une enquête passionnante, une vraie course contre la montre.

Un polar sombre sur fond de guerre froide, si bien écrit que l'on est happé par l'histoire. Un excellent roman policier!
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Cimetière d'étoiles

☠ Cimetière d'étoiles - Richard Morgiève ☠

@joellelosfeld



J'ai reçu ce roman dans le cadre de la Masse critique organisée par @babelio_ que je remercie ainsi que @joellelosfeld



J'avais hâte de m'y plonger, il faut dire que j'avais adoré un des autres romans de l'auteur : Le Cherokee.

Je commence donc avec envie ma lecture, découvre deux flics inséparables, pourris et torturés, une scène de crime, un cadavre bref un bon début sauf que l'écriture de l'auteur me déboussole, me perd, me reprend, me perd à nouveau, me fait perdre le fil, m'embrouille... je ne m'en fait pas j'avais eu le même ressenti avec le Cherokee. Certes. Sauf qu'au bout de quelques dizaines de pages, le Cherokee avait fini par me happer alors que là les pages s'enchaînent et je n'y arrive pas. Je me suis demandé pourquoi, et j'en suis venue à la conclusion que ici je n'ai pas accroché aux personnages et c'est toujours compliqué pour moi quand je n'apprécie pas les personnages principaux, je ne me projette pas dans l'histoire, je ne la vis pas avec eux et le style particulier de l'auteur qui avait fini par me séduire dans son autre roman, a ici plombé ma lecture. Ce n'est qu'à une quarantaine de pages de la fin que là je n'ai plus décroché, les mains crispées sur le livre, les yeux exorbités, j'ai avalé le grand final d'une traite.

Bref une lecture quelque peu décevante pour moi mais un final en feu d'artifice sanglant.
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Cimetière d'étoiles

Cimetière d’étoiles, c’est tout à fait le genre de livre que tu n’as pas envie de finir mais que tu ne peux pas t’empêcher de dévorer puisque dès les premières pages t’es déjà complètement accro. En même temps c’était à prévoir, le Cherokee, précédent roman de l’auteur t’avait déjà fait cet effet.





Quand t’es comme moi accro à certaines séries policières assez borderlines où les flics n’ont pas peur de sortir des limites imposées par leur hiérarchie et le règlement pour obtenir des résultats, tu ne peux que tomber sous le charme de ce duo déjanté. Que ce soit l’albinos qui philosophe à longueur de journée nous faisant partager ses pensées ou son collègue et son répertoire musical et cinématographique, il y a de la culture entre ses deux-là, même si à première vue, ça crève pas les yeux.



Le casting qui les accompagne est plutôt corsé dans le genre dérangé.



“ Par ici à El Paso, les gens se faisaient tellement chier qu’ils cancanaient un peu plus que partout ailleurs, trouvaient des surnoms aux gens et aux choses pour meubler leur ennui, distraire le temps. ”



Les personnages se suivent, se bousculent au portillon d’El Paso. On y croisera hélas, tôt ou tard “ Le Dindon ” ce serial killer qui avait déjà fait parler de lui dans Le Cherokee, mais aussi Burt, Le Lama, accompagné de son pote El Gnono, un nain armurier, Le Fisc, Henry “ le dépiauteur ” mais aussi deux autres flics du FBI, surnommés “ Les Aspirateurs ” clin d’œil à HOOVER.



De quoi vous faire passer de sacré moment de rigolade où même l’amour pointera le bout de son nez au milieu de cette enquête où les cadavres tombent comme des mouches.



Richard Morgiève possède une verve extraordinaire, un humour caustique qui ferait pâlir certains scénaristes qui ne lui arrivent pas à la cheville, un style unique, où tu te surprends à sourire malgré la noirceur de l’histoire ou la dureté de certaines scènes.



“ – […] Mens pas… Raconte dans l’ordre sinon je t’arrache une dent… Souris, que je choisisse laquelle. ”



Est-ce un western, un polar, un roman noir ? un peu tout ça en fait. C’est pas américain et pourtant c’est tout aussi bon.



T’as à peine terminé, que t’as juste envie de rembobiner l’histoire et de te te refaire une deuxième séance, histoire de voir si t’as pas oublié un truc en route et retrouver ces deux vautours pour une nouvelle chevauchée fantastique, car dans cette ambiance poussiéreuse et déglinguée c’était pas toujours simple de les suivre.



Je pourrais poursuivre les éloges pour te convaincre ou pointer Le tueur sur ta tête pour te pousser à filer en librairie, et t’acheter ce Cimetière d’étoiles, mais je te fais confiance, car toi aussi t’as besoin de te changer les idées avec une bonne dose d’encre noire, alors n’attend pas le couvre-feu, fonce chez ton dealer.



Chronique complète sur mon blog Dealerdeligne sur WordPress lien ci-dessous
Lien : https://dealerdeligne.wordpr..
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Le Cherokee

Un polar américain des années cinquante écrit aujourd'hui par un français. Pourquoi pas ? L'époque où l'Amérique est au fait de sa puissance et de ses terreurs. Peur des petits hommes verts, peur des rouges, et surtout peur du rose, la couleur du péché. Un excellent début et de très belles pages, mais Morgiève a chargé la barque jusqu'au plat-bord. Impression de compilation, de déjà lu, de patchwork et d'une créature frankenstein. Le rêve tourne court, dommage.
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Cimetière d'étoiles

Accompagner ces deux flics déglingués et défoncés dans leur trip morbide m'a donné une furieuse envie de revoir les films de Robert Rodriguez. Ces deux types sont hallucinés et hallucinants. Tandis que l'albinos se perd dans le brouillard de ses pensées dégénérées, l'autre enfile les citations latines comme des perles et récite des génériques de films en saignant du nez. Ou peut-être est-ce l'inverse ? L'idée commencée par l'un est souvent finie par l'autre.

Leur enquête part dans tous les sens, mais eux, ils palpent, ils torturent, ils frappent, ils cherchent, ils s'interrogent, ils imaginent.

Et pourtant, le croirez-vous ? Dans ce grand goudron sanglant, il est finalement question d'amour.



"Cimetière d'étoiles " est un grand roman noir. À lire, et sans doute à relire, pour en apprécier toute la poésie déjantée.



#CimetiereDetoiles #RichardMorgieve #JoëlleLosfeldÉditions #Gallimard #livres #chroniques #lecture #polar #thriller



Le quatrième de couverture :



El Paso, Texas, 1963. Huit ans après la disparition du tueur en série appelé le Dindon *, les lieutenants Rollie Fletcher et Will Drake enquêtent sur la mort suspecte d’un Marine. Ce ne sont pas des modèles de vertu mais la vertu n’a jamais résolu une affaire criminelle. La ténacité, si. Plus Fletcher et Drake progressent dans la recherche de la vérité, plus cet absolu leur échappe, plus l’enquête se révèle être une hydre aux multiples visages. La mort à tous les étages: voilà ce qu’ils auront au menu et qu’ils feront passer avec des balles blindées et des amphétamines. Pas de castagnettes mais des poings américains. Comme seule loi, la loi du talion version country : pour un oeil les deux, pour une dent toute la gueule. On remplit les cimetières comme on peut et on ne fait pas d’omelette sans casser d’œufs. En témoigne cette pluie d’étoiles mortes qui tombe du drapeau américain à la fin du livre.
Lien : http://lesbouquinsdesylvie.fr
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Mon petit garçon

Un texte spontané (i.e peu construit), un peu lancinant, un peu gémissant dans l’air du temps auto-apitoyé, un peu dépressif, dont le thème tourne autour de la séparation et de l'éloignement d'avec sa progéniture.

S'il n'est pas dénué de poésie, le tout n'est pas non plus très profond ni inoubliable.
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Le Cherokee

Nick Corey, flic solitaire d'un coin perdu des USA est parachuté dans une double enquête : un chasseur Sabre atterrit sans pilote (et ça ! dans les années 50, c'est vraiment pas possible !!!) simultanément, une voiture est abandonnée près d'un cimetière (funeste présage on en conviendra aisément !). Nick est entrainé dans un tourbillon, politique, policier, amoureux.....

Quête de la vérité (oui bien sûr, mais laquelle croire?)

Quête des racines (les siennes évidemment mais tellement entrelacées avec celles du mal)

Quêtes philosophiques (le sens de la vie, la possibilité de l'amour, celle de la mort...)

Quête écologique (place de l'Homme dans l'écosystème, liens avec le monde animal)



Beaucoup de choses c'est certain !



Si on ajoute une foule de personnages qui apparaissent au coin de la rue, la traversent puis disparaissent (en laissant des traces....ou pas), des digressions de tous ordres, des aphorismes souvent bien sentis et une construction complexe toute en ellipses on obtient ce tortueux roman policier.

Ce collage aux effluves surréalistes m'a parfois enthousiasmé par son ironie et sa profondeur mais il m'a aussi agacé par ce même aspect collage où le vraisemblable se perd dans l'outrance, et l'essentiel dans le dédale qui nous est conté.

Ce roman a, pour moi, les qualités de ses défauts (à moins que cela ne soit l'inverse) : la complexité et l'étrangeté nuisent à la fluidité de la lecture.



Une lecture qui se mérite comme disait un vieux Cherokee illettré.
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Le Cherokee

Passé composé.

Si le passé composé est très utilisé à l'oral, ça fait très bizarre de le lire. Ca donne surtout l'impression que tout le monde est demeuré alors qu'il est utilisé pour les descriptions, pas les dialogues. Très étrange comme sensation de lecture. Et ce n'est pas le seul outil utilisé par l'auteur pour creuser l'étrangeté de son récit.

Il y a bien naturellement l'histoire, avec cet avion de chasse qui atterri tout seul et ce sheriff qui court (ou est-ce l'inverse ?) après un tueur en série relié à son passé. Les chapitres courts et multi titrés, les paragraphes détachés et tout bonnement les actions des personnages renforcent cette étrangeté.

On est dans le Roman Noir pur jus: violence, un protagoniste paumé la majeure partie du temps, désespoir et amour impossible.

Malgré quelques passages "l'Homme Blanc ceci, l'Homme Blanc cela" dont on se demande bien ce que ça vient faire là-dedans, un roman à l'écriture particulière qui fonctionne bien.
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Le Cherokee

Un superbe hommage au polar américain par un auteur français. L'action se situe aux états-unis et suit la trajectoire hallucinée d'un shérif gay lancé sur la trace des 'extra-terrestres' et d'un tueur en série, celui là même qui a tué ses parents adoptifs... Délirant mais totalement réussi !
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Les hommes

Superbe hommage au polar français des seventies !
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Le Cherokee

Autant le style m’a beaucoup plu, autant l’histoire m’a laissé sur ma fin.

L’écriture rappelle beaucoup les romans noirs des années 40 (le faucon maltais n’est pas loin).

Quand au récit, je crains ne pas avoir du tout compris le lien entre les différentes intrigues ni la chute.

De nombreuses questions restent en suspens.

Les motivations du psychopathe sont très obscurs.

A titre plus personnel les scènes « trash » qui n’amènent rien à l’histoire m’ont également dérangé..

Un livre, donc, plus particulièrement destiné aux amateurs d’un certain genre.
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Fausto

Dès le début, on s'attend à des choses horribles pour le protagoniste, on s'imagine une descente aux enfers. Puis, on se rend compte que ce n'est pas du tout le point de vue de l'auteur. L'évolution surprenante de Fausto pourra peut-être inspirer les personnes qui se sentent fragiles ? Et c'est sans oublier l'importance des liens que nous pouvons tisser entre humains...
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Un petit homme de dos

Le livre que j'ai le plus offert, en sachant qu'il émouvrait, plairait, ferait rire et pleurer.
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Un petit homme de dos

métiers : brocanteur, garagiste ou videur de caves, mais c’est dans l’écriture qu’il se sent le mieux. L’écriture de romans, de scénarios ou de pièces de théâtre. Son roman Un petit homme de dos m’avait été chaudement recommandé par mon amie Mélanie, depuis devenue libraire à Saint-Malo. Comme certaines de ses recommandations se sont révélées être des coups de cœur, je me suis plongée dans ce roman avec la quasi-certitude qu’il allait me plaire.



Une histoire d’amour intense et folle entre un homme et une femme racontée par leur fils – cette manière de résumer ce livre n’est pas sans rappeler En attendant Bojangles d’Olivier Bourdeaut, mais ces deux romans n’ont rien à voir l’un avec l’autre.



Si j’ai trouvé Un petit homme de dos bien écrit, je ne suis pas vraiment entrée dans cette histoire. Peut-être que j’ai lu de plus jolis romans, des romans plus forts, des amours plus incroyables. Peut-être. En tout cas, il n’y a pas eu cette petite étincelle que j’attendais. Que j’espérais.



Je ne veux pas vous dissuader de le lire, parce que ce n’est pas du tout un mauvais roman. Je comprends même pourquoi Mélanie me l’a conseillé. C’est juste que j’espérais peut-être autre chose.
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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Le Cherokee

1954. Nick Corey est shérif à Panguitch, UTAH. Alors qu'il constate qu'une voiture est abandonnée, au milieu de nulle part, voilà qu'un avion de chasse atterrit sans son pilote. Le F.B.I inquiet de sa disparition arrive en renfort. A qui appartient cette voiture ? Où est passé le pilote de l'avion ? Avec l'aide du F.B.I, Nick va tenter de résoudre cette enquête qui va également le mener sur la trace de celui qui a massacré sa mère, son père, duquel il a précieusement gardé sa bible. 🖊️ Dans ce roman noir, Richard Morgiève nous fait parcourir les routes arides de l'Utah. Ce désert qu'il arpente quasi seul est contrebalancé par la richesse et l'épaisseur des personnages : Jack white l'agent du FBI, la jeune femme aux ongles vernis, l'indienne, l'élégante disparue et sa soeur ; que dire de la dernière compagne de route de Corey.....💔

Mais il ne nous donne pas seulement de beaux personnages bancals, droits, fragiles, esseulés, amoureux. C'est un conteur qui établit une cohésion entre le lieu, les personnages, le ton, le rythme, l'atmosphère de son histoire. Ne cherchez pas à tout comprendre dès le début, à tout rationaliser. Lâchez prise, faites confiance, laissez-vous trimbaler. Vous ne regretterez pas d'avoir suivi Nick dans sa quête personnelle et professionnelle.

Vous regretterez seulement de le quitter et peut-être verserez-vous quelques larmes quand le temps de certaines séparations sera venu.

✍️ J'ai tellement aimé cette histoire, l'humour (noir parfois), la violence, la tendresse qui émerge de cette rudesse, le rythme et l'histoire qui prend son temps que je ne peux que vous encourager à lire cet auteur. C'est la dernière deuxième fois que je lis un de ses romans et je suis toujours aussi conquise.❤️
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Un petit homme de dos

Une jolie découverte même si j'émets quelques réserves. L'histoire est racontée par le fils de Stéphane, Mietta. Il me semble que Mietta est R. Morgiève qui se réinvente une enfance. J'ai pensé au cinéma de Tim Burton et à notre Arsène Lupin national pendant ma lecture. J'ai beaucoup aimé la liberté de ton de l'auteur.



Stéphane est polonais, débarqué au Havre en 1938. Il veut être roi et comme tout roi, il fait fi des règles, des convenances et des autres même s'il possède « sa cour ». Il a une âme slave, celle décrite communément et la folie des grandeurs, mais c'est avant tout un commerçant de génie qui fait feu de tout bois, allemands, maquisards, résistants…



J'ai lu ce roman d'une traite emportée par une langue vivante, mais parfois un peu difficile à suivre et déstabilisante. Je n'aimerais pas être à la place d'Andrée, sa femme, qui n'existe que par sa passion pour cet homme. On l'a décrit comme quasiment analphabète, qui réfléchit peu et se laisse entretenir sans poser de questions. Elle est laissée seule des jours entiers sans savoir où se trouve son mari, est trompée, humiliée, battue (c'est l'histoire éternelle du mec qui ramène des fleurs après t'avoir maltraitée). Sa soeur Lily est entretenue également. Les personnages de femme ne sont pas « romanesques » contrairement à Mietta (l'ancien) ou au père et cela m'a chagrinée. Et puis les enfants souffrent, c'est une évidence. Je n'ai pas trop aimé que l'on fasse de cet homme un « héros » alors que pour moi, l'héroïsme réside dans le fait de survivre à la banalité du quotidien et de ne faire souffrir personne même si c'est moins glorieux.

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Le Cherokee

Qui eût cru qu'un polar pût être le support d'une des plus belles expériences littéraires que j'ai eu la chance de vivre? Le style m'a dérouté, je m'y suis pris à trois fois avant de me plonger dans cet ovni littéraire. Et je l'ai dévoré comme on pose son regard sur un tableau impressionniste. Il est construit par petites phrases qui décrivent moins qu'elles ne suggèrent. Je lis normalement vite, cette fois-ci, j'ai dû (voulu?) prendre mon temps et siroter les mots comme un bon bourbon. Tout dans ce texte se tient en équilibre sur la ligne ténue qui sépare le monde intérieur du monde extérieur, la raison de la folie, l'enfance de l'âge adulte, l'homme de la femme, l'homme de l'homme, la nature de la civilisation, l'horreur de la beauté, le monde matériel du monde des esprits. Ces personnages, ce Nick, ce Jack, ce roquet, ce Dindon, cette Tommie et tous les autres prennent vie car l'auteur ne leur a pas donné une chair, mais une âme, et un parfum. Étrangement, mais pas accessoirement, c'est aussi pour moi une des plus belles histoires d'amour entre deux hommes qu'un livre m'ait offert.
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Le Cherokee

Belle écriture mais obsession. Très mâle.
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Un petit homme de dos

Un livre qui est venu au hasard d'une brocante ou autre, c'est souvent comme ça, une quatrième qui intrigue, un auteur qu'on ne connait pas et voilà un jour au détour d'un challenge, on ressort ce bouquin. Le moins que l'on puisse dire, ça change un peu de lire ce genre de roman que de suivre l'actualité littéraire, les rentrées à gogo qui nous inondent de nouveautés.



Ce petit livre ne paie pas de mine et pourtant il a tout d'un grand.

Pour faire court, imaginez un beau jeu de quilles qui attend bien sagement la boule qui viendrait renverser tout ce petit monde bien campé.



Et bien, cette boule, c'est Stéphane venu de nulle part, percutant ce jeu de quilles, mettant une belle pagaille dans le coeur d'Andrée. S'en suit une folle histoire d'un amour intense, d'une montée vers les sphères puis comme les montagnes russes, il faut bien redescendre.



L'écriture est particulière, tant tôt poétique, tant tôt comme hachée.



La construction également m'a semblé à la fois originale et bizarre, le narrateur parle comme si il était en retrait de cette famille, même en parlant de lui, ce n'est que dans les 2 dernières pages, que le "il" devient "je".

Un beau portrait d'un père par le fils, d'un amour intense d'une femme pour un petit homme qui ne paie pas de mine et pourtant !



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