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Citations de Serge Joncour (2425)


Ce genre de déraillements, pour lui, c'était une hantise, c'est comme le mot de trop dans la colère, la seconde d'inattention d'avant les accidents, le genre de fautes irrécupérables dont on ne finit jamais de s'en vouloir.
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(...) cet âge où on ne fait que dire non, car il y a un âge pour ça, c'est le mot systématique, c'est la grande découverte qui nous occupe l'esprit, c'est même la toute première forme de vrai pouvoir qu'on expérimente sur les autres, et qui déstabilise tout...
(p. 189)
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C'est là que d'un coup il a ressenti un genre de trop-plein, ou de vertige [...] Il fallait qu'il trouve une feuille et un stylo, les mots lui venaient de toute part, ça dégoulinait comme une pluie, ça lui prenait le corps comme une envie de danser, ou de se battre probablement.
(p. 125)
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(...) l'enfant est roi d'un domaine dont il n'en finit pas de tenter l'extension, à un moment [ce père divorcé] s'en rend bien compte, il serait bon de baliser l'espace par le non, ces derniers temps, il s'en rend bien compte.
(p. 62)
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C'est magique le téléphone portable, ça permet de ne même plus se voir, on s'appelle, on se dit qu'on se verra, mais d'abord il faudra qu'on se rappelle pour mettre tout ça au point, alors on se rappelle pour se dire quand, quand on va se voir, mais d'abord on se repassera un coup de fil pour confirmer tout ça, hein, à quelle heure, de quel jour ? Oui c'est ça, de toute façon on se rappelle pour mettre ça au point. Le portable c'est la télépathie sur forfait, la forme la plus extrapolée de présence, même les plus cyniques sont jouables.
La classe vraiment c'est quand le portable sonne tout le temps, ça donne une importance, cette nécessité d'être joignable à tout moment, ça confine à la dignité. Rien n'est plus dévalorisant qu'un portable qui ne sonne pas, moi parfois au café je le mets sur la table, pour être sûr de bien entendre au cas où, et en fait non, je peux parfois me lire le journal entier et me commander trois cafés, sans que ça ait sonné une fois, de la journée il ne sonnera pas.Alors je le regarde, je l'empoigne, je vérifie, voir si ça capte bien, si le réseau est là, au pire je me réécoute un vieux message que j'ai archivé depuis une semaine, une voix d'hôtesse électronique m'annonce que mon message ne sera plus sauvegardé que pour une journée seulement, autant dire que demain ma messagerie sera vierge. C'est pas grave. Je me relaisserai un message, un de ceux que je me fais parfois pour être sûr que mon téléphone marche, rien n'est plus humiliant que de se faire suspendre le forfait, c'est bien là ce qui s'appelle être coupé du monde.
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Ce sont toujours les femmes qui initient ce genre de cérémonies. Il n'y aurait que des mâles sur Terre, les anniversaires seraient vite bâclés, deux ou trois bières pour marquer le coup, des amuse-gueules pour meubler entre les cigarettes, et de la vodka pour dessert. Quant aux bougies on ne les aurait pas retrouvées, ni pensé au gâteau.
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"Un jour ou l'autre un remords nous convoque"
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Après les années passées à s'aimer, il y a celles où l'on n'arrive pas à se quitter.
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En regardant Louise , Franck se dira que "Il la regardait comme une soeur un peu trop jolie, ou une femme avec laquelle il avait vécu depuis toujours , une femme avec laquelle , il ne serait plus question de désir , mais de tout le reste. Un genre genre d'amour intact, l'amour sans le faire mais tout entier
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L'enfant, c'est toujours une manière de s'inventer une suite, de se construire un avenir, en dehors de quoi il ne reste plus rien, sinon des murs parfois, des souvenirs éparpillés dans la tête de chacun, mais les souvenirs, c'est rarement les meilleurs qui dominent, c'est souvent les derniers.
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La rue n'est aimante que pour ceux qui savent où aller, à l'hôtel, parfois on y est monté, mais la chambre soulignait tout de notre impuissance à être ensemble, dormir à l'hôtel à cent mètres de chez soi, c'est habiter la peau d'un autre, c'est se mettre en marge de son histoire, c'est se faire virer de soi-même, ça fait qu'on se réveille mal, on se lève comme au cinéma à la fin de la séance, le présent revient sous la forme d'une gueule de bois, on hésite à sortir, pourtant faut y aller.
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Il en va des familles comme de l'amour, d'abord on s'aime, puis un jour on n" a plus rien à se dire, signe qu'on doit changer profondément. Il avait envie de leur dire quelque chose, de trouver les mots pour que tous parviennent enfin à partager un repas à la même table, ne serait-ce que ça. Il avait envie d'être léger, de déverrouiller cette mutuelle incompréhension, mais il savait que cela risquait de semer plus encore le trouble. Trouver la paix, ça marche déjà si mal pour soi, alors pour les autres...
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Par ailleurs, comme je ne m'étais pas connecté depuis cinq jours sur les réseaux sociaux, on m'y avait déjà oublié.
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Jean et Angèle en restèrent là, sachant depuis longtemps qu'il en était ainsi : la vie va d'une peur à l'autre, d'un péril à l'autre, en conséquence il convient de s'abreuver du moindre répit, de la moindre paix, parce que le monde promet de donner soif.
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Sur son dernier paquet de lingettes, Mr. Propre, ce bonhomme chauve, musclé et souriant avec son tee-shirt blanc, avait quelque chose de rassurant. (p. 275)
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Chacun est le dépositaire de l'histoire des siens, chaque gène est une consigne à souvenirs, il n'y aurait qu'à chercher un peu pour que tout réapparaisse, par un effort de concentration, tout sans doute pourrait lui revenir.
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 Il y avait trente ans, elle le tenait pour un homme du passé, mais en fin de compte c’était bien lui le mur porteur, le socle renouvelé de la famille, à tel point qu’en ce moment même, pour trouver refuge, c’est vers lui qu’elle s’était tournée. 
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Elle plongea la tête dans les toisons bouclés et cotonneuses des petits animaux.Chaque fois qu'un de ces grands humains se mettaient à leur
niveau, c'était pour eux comme une fête, ils aboyaient de gaieté, submergés par un enthousiasme naïf.
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les chiots étaient allongés sur le carrelage, la tête des uns posée sur le corps des autres, dans une fraternité douce. La salle de bains, c'était leur endroit de prédilection, à croire que sans avoir encore rien connu de l'été , ils recherchaient la fraîcheur.
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Le malheur c'est comme un visage sur le visage, quand la vie vous a marquée d'une épreuve, le risque c'est de ne plus exister qu'à travers ça, d'être à jamais perçue comme la veuve, piégée à vie dans la teinte. Déjà que soi-même on n'arrive pas à se sortir de sa douleur, déjà qu'on a tant de mal à s'en dépendre, il faut en plus que les autres vous résument à ça, c'est comme d'être malade, les autres ne voient plus que ça de vous, un malade.
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