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Citations de Vladimir Fédorovski (343)


Potemkine connaissait bien la route de Peterhof. Il en aimait le puissant parfum balsamique des forêts de sapins environnantes, mêlé du sel de la mer porté par les embruns.
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Pour Pasternak, Saint-Pétersbourg n'était pas simplement une ville merveilleuse, c'était aussi un endroit peuplé par les figures mythiques venues des profondeurs de la Russie éternelle, tels Pierre le Grand, Elisabeth la Clémente ou la Grande Catherine, rythmé par les merveilles architecturales, propice aux promenades contemplatives et aux rendez-vous secrets.
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Le père de Raspoutine était un homme simple ; il ne comprit jamais le penchant de son fils pour le surnaturel. Ces phénomènes étranges l'inquiétaient et il avait tendance à les considérer comme l’œuvre du Malin.
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Incarnait-il véritablement l' "âme" du pays, l'image typique du paysan russe ? Non. Il reflétait plutôt l'idée que se faisait la haute société de l'homme du peuple.
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De Monte-Carlo à Vienne, de Paris à Saint-Petersbourg, de Madrid à Constantinople, ce "train des rois, roi des trains" allait faire fantasmer tant d'écrivains, comme Agatha Christie, Valery Larbaud, Paul Morand, Pierre Mac Orlan ; tant de belles intrigues, tant de princes, de grands ducs, de lords et de ces milliardaires, sans oublier les magnats hongrois et les boyards roumains possédant de tels domaines que l'un d'eux dit un jour : "L'Orient-Express met trois heures à me traverser". Mais, plus qu'un train de luxe, l'Orient-Express est l'emblème d'une Europe qui s'est faite avant l'heure, ouvrant ses portes aux hommes d'affaires et d'État, aux célébrités ou tout simplement aux amoureux du voyage.
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Aragon dans les yeux d'Elsa

Après leur rencontre décisive, Elsa a investi l'appartement de Louis Aragon, rue Campagne- Première. Peu à peu, elle écartera les amis trop pressants et les rivales potentielles. (...)
Cependant défions- nous de tomber dans la caricature et écoutons l'analyse pertinente qu'Edmonde Charles- Roux livre à Bernard- Henri Lévy dans " Les Aventures de la Liberté ": " À travers Elsa, c'était la Russie...La Russie dont il avait appris la langue par jalousie, pour comprendre ce que l'on disait à Elsa.Il avait appris le russe en moins de deux mois parce qu'il ne supportait pas l'idée qu'on puisse parler à cette femme une langue qu'il ne comprenait pas.
Ceci pour vous dire à quel point, dans son esprit, Elsa et la Russie étaient confondues. Et puis il n'y avait pas seulement ça. Il y avait Maïakovski.Il y avait Pouchkine, qui était son dieu à cette époque- là. (...) Une extraordinaire emprise de la pensée, de la manière de vivre russe à travers une femme. Ou inversement. (...)"

( J.C.Lattès, 1994, p.231)
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La situation a changé. J'étais diplomate sous Gorbatchev, au début des années 1990, et 80% des Russes étaient pro-européens. Aujourd'hui, ils ne sont plus que 20%.
Certains politiques et médias occidentaux ne se rendent pas compte que les Russes ne veulent plus de l'Europe, encore moins d'une Europe qui s'islamise et qui n'assume pas son héritage judéo-chrétien. L'arrogance intellectuelle des spécialistes occidentaux ne leur a pas permis de percevoir cette évolution, et ils continuent à diaboliser non seulement Poutine, mais aussi la civilisation russe.
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« Ici, mentir c’est protéger la société, dire la vérité c’est bouleverser l’Etat. » Et encore, dans la capitale russe, « mentir c’est faire acte de bon citoyen, dire la vérité, même sur les choses les plus indifférentes en apparence, c’est conspirer. Vous perdez la faveur de l’empereur si vous avouez qu’il est enrhumé du cerveau. La vérité, voilà l’ennemi, voilà la révolution ; le mensonge, voilà le repos, le bon ordre, l’ami de la constitution, voilà le vrai patriote !… »
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Flânant sur les boulevards moscovites, entre hautes façades en briques et monastères, ils se confient l'un à l'autre. Ils parlent de leur enfance, de leurs premiers émois, de la dernière pièce qu'ils ont vue, de la littérature française qu'ils adorent, de Flaubert et Maupassant, de leur préférence commune pour Balzac - ils parlent de tout, sauf de politique. Sous le règne de Staline, la plus élémentaire prudence commande le silence sur ce sujet. A l'époque un soviétique sur 5 travaille pour la police secrète. Et tous deux, d'origine campagnarde, se méfient de la grande ville, de ses conventions et de ses réseaux opaques, ce qui contribue à les rapprocher.
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Ancien médecin devenu écrivain opprimé, Boulgakov avait admis _ précisément comme Catherine _ qu'il fallait regarder le cauchemar stalinien à travers les rapports mystiques du Bien et du Mal.
Pour Catherine, le modèle de Woland, autrement dit Satan, le personnage du roman emblématique de Boulgakov, Le Maître et Marguerite, n'était autre que Staline lui-même.
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[...] Raspoutine envoûtait ses adoratrices, en quête de sensations fortes.
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Notre agent double était-il le parfait exemple auquel se référait Freud ? Lorsqu'il avait analysé le plus célèbre de ses patients, Pankéév, un autre Russe surnommé "l'homme des loups", le
fondateur de la psychanalyse avait montré toute l'ambiguïté passionnelle de son caractère.Il affirmait qu'à l'instar des héros de Dostoïevski, les Russes sont facilement ambivalents. A ses yeux, l'opposition des sentiments subsiste profondément dans l'âme russe "qui, tour à tour pêche, expie et se donne de grands objectifs éthiques". Elle y est bien plus présente que dans l'âme de tout autre peuple. Azev essaya d'ailleurs lui-même de trouver son autojustification dans les écrits de Freud.
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L'approche que Marina avait de l'amour était singulière. Pour elle, il y avait deux temps cruciaux : celui qui précède la rencontre, celui qui suit la séparation. Elle attachait même plus de prix à la séparation qu'à la rencontre.
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Reste que, hormis une coupable légèreté de sexagénaire saisi par la débauche, rien ne saurait lui être reproché. Le contre-espionnage français n'a pas trouvé de sa part la moindre trace d'un acte déloyal. A la lecture du rapport final qui lui en a été fait, de Gaulle a convoqué son vieil ami à l'Elysée pour le morigéner. Il ne l'a gardé dans son bureau que quelques secondes. Soulevant ses lunettes et le regardant du haut de son grand nez, il l'a accueilli avec cette phrase mi-ironique mi-méprisante : "Alors, Dejean, on couche?"
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La période de Poutine fut marquée par le retour à l’héritage de l’URSS. Sa trame était, comme dans tout pays totalitaire, sa police secrète, le KGB. Le système une fois écroulé, cette dernière a subsisté. Le FSB (les services secrets russes) a fini par revêtir les habits du KGB.
(p 276-277)
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La neige, les fête, l'excès, l'amour absolu...
Kremlin, Goulag, Spoutnik...
Quel mot choisir pour commencer ce roman de "l'âme slave", pour évoquer les immensités blanches bordées de bois où j'entendais les grelots des troïkas, les ruisseaux, les rivières, les clochers à bulbes; ou encore pour me remémorer la musique de Tchaïkovski ?
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Nous partons! Victoria Station, porte ouverte sur le monde, comme j'aime ton quai qui mène à l'Europe continentale! - Et comme j'aime les gares en général! Agatha Christie
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La cité : les vieux-croyants (page 179) :

Plusieurs clés s'offrent à nous pour déchiffrer le destin de Raspoutine, et tout d'abord la "clé religieuse". Le Sibérien revenait souvent sur un moment très précis de la christianisation de la Russie, en 988. En ce temps-là, Vladimir, le plus grand prince de la Russie éternelle, avait fait venir auprès de lui des représentants des principaux cultes, afin de choisir sa religion. Connu pour son épicurisme, il avait été tenté par le paradis de Mahomet, mais rebuté par l'interdiction de s'enivrer, qui ne s'accordait pas avec la tradition russe ! Intéressé par le judaïsme, il refusa la circoncision. Quant aux catholiques, leur soumission à Rome l'irritait au plus haut point. En revanche, la religion orthodoxe qui lui présenta un moine gréco-bulgare le séduisit pour la "beauté de ses rites". Ses messagers envoyés à Constantinople lui décrivirent ainsi leur éblouissement : "Nous ne savions pas si nous nous trouvions au paradis ou sur terre. Car sur terre, nous n'avions jamais rencontré une telle splendeur !"
De plus, l'orthodoxie était une foi tolérante qui n'interdisait ni de boire, ni de manger, ni d'aimer, ni de guerroyer, ni de conquérir de nouvelles terres.
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“Beaucoup d’entre eux se destinaient au journalisme et à la littérature ; ainsi naquit au XIXème siècle la littérature des raznotchintsy dont l’éclat relatif donnera naissance aux écrivains des années 60. L’intelligentsia russe est née de ce milieu. Comme plus tard au XXème siècle, sous un régime où les libertés publiques n’existaient point, les voix de l’opinion empruntant les voies détournées de l’allusion, de la fiction romanesque parvinrent à se faire entendre.”
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Vladimir Fédorovski
Si Khroutchtchev évoqua les crimes de son prédécesseur lors du XXe Congrès du PCUS en 1956, son objectif était toutefois - à la différence de Gorbatchev - de perpétuer la dictature du parti communiste, en renforçant notamment la Nomenklatura. Son fameux rapport secret de 1956 disculpait la classe dirigeante des crimes de l'ère précédente, en en rejetant exclusivement la responsabilité sur Staline..
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