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Citations de Yann Queffélec (604)


C'est quoi ce putain de mystère du désir qui vous jette au cou des blondasses les plus ordinaires, le pieu vibrant, et vous laisse froid le long d'une épouse de rêve, à qui vous avez jurer la lune et les grands dieux alentour, jadis, pour être le seul, à lui sucer la pulpe entre les orteils, à ouïr son cri d'amour- et jurer que pas un cri, pas un orteil, pas une vulve au monde ne vaut la sienne...
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Au fur et à mesure que la pluie diminuait la forêt revivait. L'air embaumait la résine.
Ismène riait et claquait des dents; ses cheveux étincelants lui pendouillaient sur ses chevilles, ses ongles d'orteils peints en noir imitaient un clavier. Elle avait l'air émerveillé.
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Dans la maison, elle se laissa tomber sur le fauteuil, il eut un coup de cœur en voyant sa chevelure décolorée, de belles lèvres souriantes, un sourire à la fois craintif et forcé. Elle exhibait ses jambes nues. Quand elle posa ses orteils sur son genoux, il vit sa culotte et fut aveugle. Il vint alors s'agenouiller et lui pétrir ses mollets, tu as froid, c'est si doux, mon amour.
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Papa était l'homme de ma vie. Le plus insurmontable des caps. Immense, blond, impénétrable. Les yeux bleus de papa me transperçaient. Il me reprochait d'être là. J'étais le p'tit vieux, le p'tit frère qui s'était trompé de famille. Maman m'aimait pour deux. Je vouais à papa une admiration rageuse et craintive. Je lui volais ses stylos. Comme lui, je voulais être écrivain. Je voulais être lui.
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Que tu étais jolie dans ta courte chemisette indienne, avec tes pieds nus, tes orteils. C'est la première chose de toi que j'ai vue, j'ai failli les embrasser.
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La scène se passe au bout de l'Ile Saint louis, sur un escalier qui descend sur la Seine. Ma sœur est assise en bas des marches, en short vert, ses orteils dans l'eau. Elle jette aux cygnes des morceaux de pain.
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A trois heures du matin, j'étais à la maison. Au bout du couloir, la lumière était allumée chez Cathy. A dix-sept ans elle dormait dans un petit lit sous une couette brodée de fées, et ses pieds nus dépassaient. Elle avait du veiller tard et le marchand de sable m'avait remplacé à son chevet. J'eus envie de lui mordiller ses jolis orteils, de jouer avec.
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Elle pérorait, j'écoutais avachi sur le pouf, un bol de cidre à la main. Jambes écartées, elle massait en parlant ses pieds nus, et je voyais se cabrer d'exquis orteils aux ongles rose bonbon.
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Peut-être Marc ronflait-il parce qu'il ne voulait plus d'elle à son côté. Les premiers temps, il ne ronflait jamais. Les prologues de l'amour ont ceci d'évasif que chacun s'y montre plus beau qu'il n'est en vrai. Mais le choc passionné n'a qu'un temps et sitôt qu'il décroît, le corps et le coeur sont rendus à leur vérité primitive où le sublime est chichement compté. Eût-elle pu jurer qu'elle ne l'avait pas déçu? Qu'elle n'avait pas favorisé l'irruption dans leur vie de ces négligences répétées qui font de l'autre une routine ou un étranger : le laisser-aller progressif de la voix, de l'hygiène et du geste, l'humeur qui s'aigrit, l'amour bâclé rapprochant sans les unir deux élans solitaires?
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Toni l'éclairait de haut en bas, le rayon lumineux enlaçait Maï, la caressait, le cou, la taille. Elle était pieds nus, la robe épousait la ligne du corps, descendant jusqu'aux chevilles et jetait de fines lueurs de mica. Il vit les pieds nus sur la terre battue, la chair de Maï... Envie de l'aimer, de lui manger les orteils.
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Ainsi les choses de la vie n'allaient pas comme j'avais cru. J'entrevoyais des fêlures. On ne conjurait pas toujours la maladie par les pharmaciens, la faim par le pain, l'hiver par l'été, la nuit par le jour : le monde avait des accès de perdition.
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Il s'en fiche, le corps, il est sensuel, il dit oui quand il veut, ça ne nous regarde pas.
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"L'innocence est d'ailleurs un don que les gens soi-disant normaux n'auraient pas tord d'envier."
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Ecoute moi, mon amour, est-ce qu'au bout de vingt ans on ne peut pas se délivrer l'un l'autre? Il est si fort cet amour, il ne peut plus nous supporter, on lui en a trop fait voir. Il nous jette si tu veux mon avis. Oublions le, oublie-moi. Tu n'as qu'à me rendre aveugle dans ta mémoire et je ne saurai plus où tu es. Je crierai dans ta mémoire et tu ne m'entendras plus. Tu revivras ailleurs, tu aimeras ailleurs. Moi non. Moi sans toi, jamais. Comment renoncer à l'odeur de ta peau, à ton rire, à tout ce qui fait que par maints détails tu es ma femme.
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L'après-midi, comme il revenait à l'improviste à l'appartement, Misha perçût un bruit de voix dans la salle de bains. Il s'approcha silencieusement de la porte entrebâillée : Tita se baignait et parlait à son corps.
-Mes bras...vous êtes si beaux, qui a bien pu vous frapper comme ça ? Quel grand méchant loup vous a mordu ?... Ma peau, tu es si dorée, si douce à caresser, je n'aime que toi.
Elle gourmandait ses doigts de pied comme de petits lutins turbulents.
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Il fait ce geste rituel propre aux écrivains comme aux tueurs à gages, plongeant la main dans sa veste à la recherche de l'arme de poing. C'est un stylo l'arme de papa depuis ses premières écritures au lycée Kérichen de Brest, l'arme de papa.
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C'est drôle comme on les voit bien, les cils de quelqu'un qui veut cacher sa haine, et comme de petites lamelles de regard lui montent entre les cils.
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Les avions tombaient quand ils tombaient. "C'est l'homme qui est dangereux, pas l'avion".
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ça commence toujours par les yeux, avec papa, le regard. Il se prend pour une voyante avec les yeux d'un menteur. Il regarde son regard, il sait tout sur son âme et conscience, il ne lui reste plus qu'à fixer le tarif du châtiment.
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Elle ne tenait plus sur ses jambes lorsqu'il la ramena chez elle. Il dut la soutenir jusqu'à sa chambre et l'aider à se mettre au lit. Elle s'étira comme une chatte et se tourna vers le mur, les mains sous la joue, blottie.
La croyant endormie, il défit sa barrette et la déchaussa. Du collant noir, dépassait l'ongle rose de son gros orteil. Il se pencha pour l'embrasser. Il allait repartir quand Ioura parla d'une voix planante, les yeux fermés.
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