Le récit débute par une série de crimes. Une jeune fille est violée dans un parc de Göteborg, à l'endroit même où a eu lieu le viol et le meurtre d'une jeune fille du même âge, cinq ans auparavant. Puis, une autre jeune fille également du même âge est étranglée quelques jours plus tard, toujours dans cet endroit précis de ce parc. Est-ce l'oeuvre d'un tueur en série? Est-ce une coïncidence? Ou est-on en présence d'un copycat? Winter, de la police locale, est persuadé qu'il n'y a qu'un seul et même agresseur dans ces trois affaires. Mais il n'y a ni preuves, ni témoins et en fait il va se retrouver face à une situation beaucoup plus complexe qu'il ne l'imaginait.
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Sous couvert d'un roman policier, nous sommes confrontés en fait à un drame psychologique. On va rencontrer des individus avec une double personnalité qui au premier abord semblent normaux. Et il faudra du temps, beaucoup de temps à Erik Winter pour mettre en lumière leur face cachée. Leur face d'homme dérangé, violent, sans limite. Ils sont à la fois bourreaux et victimes, mais à un moment donné, ils prennent plaisir à tuer, poussés par une pulsion ou par la recherche d'un plaisir sexuel ou sadique.
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Winter est amené à mener des investigations dans un milieu interlope. Il va faire la connaissance d'un patron de boîte de nuit, organisateur de soirées strip-tease clandestines, qui se croit tout puissant. Il est capable de violer des jeunes femmes, et d'enlever ou même de tuer des gêneurs. Pour pouvoir enquêter dans ce milieu très fermé, Winter va faire appel à un de ses indics, mais celui-ci est-il fiable? N'est-il pas trop impliqué dans ce milieu pour jouer franc-jeu?
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Avec
Ake Edwardson, on a droit à une intrigue solide, sérieuse et vraisemblable. Et si l'enquête est longue, elle n'est jamais lassante. On côtoie également les drames personnels des enquêteurs. Policier est un métier à risque. Face à des criminels désinhibés, que vaut la vie d'un policier? Et l'émotion et le suspense sont au rendez-vous tout au long du récit.