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Jean Guiloineau (Traducteur)
EAN : 9782234052130
342 pages
Stock (26/01/2000)
3.47/5   179 notes
Résumé :
Quatrième de couverture:
Médecin anglais passionné par Gustave Flaubert, Geoffrey Braithwaite se rend en pèlerinage en Normandie, la terre de son idole. A Rouen, au musée Flaubert, il découvre avec émotion le perroquet ayant servi de modèle à l’écrivain, le Loulou du conte « Un cœur simple ». Mais à Croisset, où se trouve la maison Flaubert, il tombe sur un autre perroquet empaillé. C’est l’authentique Loulou, lui affirme la gardienne !
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Ceci n'est pas un roman.

Geoffey Braithwaite, un médecin veuf anglais, qui ne semble plus exercer véritablement sa profession, voue une passion inconditionnelle pour le génial auteur de Madame Bovary. A telle enseigne qu'il effectue, en manière de pèlerinage, de fréquents voyages en Normandie sur les traces du corpulent auteur. Lors d'une de ces pérégrinations, ce lettré tombe, alors qu'il visite le musée Flaubert, sur un perroquet dont le conservateur du dit établissement lui certifie être l'animal ayant servit de modèle au Loulou d'Un coeur simple. Problème : à la maison Flaubert à Croisset, il rencontre un Loulou n°2 dont la gardienne lui affirme catégoriquement être l'authentique volatile de Flaubert, celui du musée n'étant qu'un vulgaire usurpateur.C'est sur cette énigme ô combien décisive que se déroule une réflexion originale sur l'un de nos plus grands auteurs français.

Oeuvre post-moderniste, hybride, protéiforme, ni roman, ni enquête biographique, ni essai, ni plaidoyer, ni dictionnaire loufoque,ou plutôt tout cela à la fois, le Perroquet de Flaubert pose la question essentielle de la littérature : faut-il dissocier l'oeuvre et son auteur, ou faut-il se soumettre préalablement à une biographie de ce dernier pour comprendre sa création et inversement? Cette mine d'information sur la figure du maître de Croisset est à prendre telle qu'elle se présente; c'est une aimable, intelligente et drôle promenade autour de Flaubert et de son oeuvre, pleine d'anecdotes et de bon mots du cher Gustave, durant laquelle parfois on se demande où fini l'information, l'annotation véridique et où commence la mystification, la galéjade.On saisi des données importantes sur les projets littéraires sans suite, les velléités de vie aventureuse du jeune écrivain; on s'amuse aussi dans un chapitre surréaliste consacré au bestiaire de Flaubert, dans lequel on apprend qu'il était un ours et que s'il n'avait pas été cet aimable mammifère, il aurait été sans nul doute un chameau.

Un livre sans nul doute incontournable pour les amateurs de Flaubert ou de littérature du XIXème siècle. Il est intelligent, très original par sa composition et remarquablement mis en valeur par l'humour anglais de son auteur. Ou comment apprendre et découvrir en s'amusant.
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Après avoir lu « Un Coeur simple » de Flaubert, j'ai retrouvé dans ma bibliothèque « le perroquet de Flaubert » de Julian Barnes : bienvenu ce livre lu et oublié. Lu dans ses 27 premières pages , où l'auteur parle du perroquet et de Flaubert. Suivent une biographie de Flaubert, des digressions puis le bestiaire de celui ci, où ne figurent ni les singes pourtant évoqués deux fois dans « Un coeur simple », ni le taureau que Félicité écarte avec courage de la famille qu'elle sert. Autre digression, et j'avoue que je ne peux en parler, n'ai pas lu. Il est de temps en temps question de Flaubert, plus jamais de son perroquet, sauf dans les dix dernières pages de conclusion.
Julian Barnes pensait il que de toute façon personne n'allait lire vraiment son livre, un peu comme nous qui écrivons des commentaires sur les livres que nous avons lu, certains que presque personne ne les lirait vraiment ?

Peu importe, revenons aux premières pages. J'avais toujours cru (aussi naïve que la Félicité d'un coeur simple) que Flaubert, dans son gueuloir, prenait un vrai perroquet pour témoin de l'arrangement de ses mots. Non, Flaubert avait emprunté un perroquet empaillé pour écrire son conte sur Félicité.

Quel perroquet ? voilà l'objet de ce soi disant livre sur la question : il y a en fait deux perroquets présentés l'un à l'Hôtel Dieu de Rouen, l'autre dans l'édifice reconstruit à Croisset pour ressembler à la maison de Flaubert. Lequel est le bon, malgré l'usure du temps , lequel est il le vrai animal auquel aurait parlé Flaubert ?

Cela a t il une importance pour la littérature ? J'en doute.
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Le perroquet de Flaubert est un ouvrage hybride annoncé roman sur la couverture des Éditions Stock alors qu'il a obtenu un prix essai chez Médicis. le livre porte un regard original et décalé sur la vie et l'oeuvre de Gustave Flaubert; l'écrivain Barnes voulant créer un objet littéraire singulier. C'est réussi, parce qu'il va faire dialoguer le réel et le fictif, le XIXè siècle et le contemporain sur fond d'érudition autour de Flaubert.

Julian Barnes avait l'envie très ancienne d'écrire sur Flaubert et cette envie se concrétisa en 1981 quand il s'est trouvé sous la statue d'un Flaubert pétrifié dans sa pose, place des Carmes à Rouen. Et c'est quelques mois plus tard que Barnes créa le personnage fictif du Dr Braithwaite, un veuf pédant et obsédé par Gustave Flaubert.

Ce roman décline sur un mode humoristique les différentes théories postmodernes et Barnes sème la confusion du lecteur quand il mentionne, dans une édition anglaise du Perroquet de Flaubert, : « les traductions dans ce livre sont de Geoffrey Braithwaite, mais il n'aurait pu accomplir cette tâche sans le modèle impeccable de Francis Steegmuller ( celui-ci le bien réel traducteur à l'anglais des lettres de Flaubert). Voilà le type de confusion ludique/ontologique dont raffole Barnes, qui a opté pour la multiplicité des perspectives et le décloisonnement entre genres fictionnels et non fictionnels.

Un autre thème postmoderne dans le livre, est la multiplication des points de vue, comme par exemple cette triple chronologie de la vie de Flaubert dans le chapitre 2 (une vraie et deux fausses?). Un autre aspect typique de l'écriture postmoderne est ce jeu avec la méta fiction : le roman mélange la vie réelle de Gustave Flaubert avec une vie imaginaire, celle du narrateur Braithwaite, comme d'ailleurs le propre Flaubert se mêlait à ses personnages et disait sa phrase célèbre « Madame Bovary, c'est moi« . Ainsi, il y a dans ce livre une telle intrication avec les assertions du romancier Barnes, que le lecteur par moments perd pied et prend de la distance vis-à-vis du narrateur Braithwaite.

Julian Barnes, entre autres idées brillantes et loufoques, règle son dû aux critiques littéraires via le personnage de Geoffrey Braithwaite, par exemple en se moquant de la variation de la couleur des yeux d'Emma Bovary, et développe l'idée que la vie de l'écrivain ne devrait influencer en rien l'oeuvre de celui-ci, alors que d'aucuns affirment que les deux options sont indissociables.

Le personnage de Geoffrey Braithwaite va multiplier les perspectives sur Flaubert à un point tel, qu'il se transforme en perroquet de Flaubert, c'est à dire en répétiteur, copieur et imitateur (cf la compilation de citations de Flaubert, transformant le narrateur en copiste-perroquet).

Barnes a une grande admiration pour Gustave Flaubert qu'il nomme "l'écrivain par excellence, le saint et martyr de la littérature » auquel il consacrera quelques 25 essais ou critiques, ainsi que son ouvrage le plus célèbre, celui-ci.

LE ROMAN/ESSAI : Un médecin Anglais, retraité et veuf, dont l'épouse se serait suicidée après une affaire d'adultère (un parfait alter ego du Dr Bovary, celui-là), fait un pèlerinage à travers le Croisset et Rouen, à la recherche d'informations sur la vie de l'écrivain Flaubert et notamment le perroquet Loulou. Assez vite il va constater qu'il y a deux perroquets empaillés qui revendiquent l'appartenance à Léonie (le Loulou de Un coeur simple). Il mènera alors une enquête policière pour savoir lequel des deux perroquets est le vrai, et in fine, il apprendra qu'au Musée du Croisset ils ont possédé jusqu'à 50 perroquets empaillés, presque tous vendus à bon prix aux amateurs de Flaubert !

Une lecture qui décoiffe et qui déstabilise : qui parle par moments, Flaubert, Braithwaite ou Barnes ? C'est assez confus, avec beaucoup d'informations sur le grand écrivain; c'est divertissant à lire à la deuxième personne en ayant des notions sur Flaubert, sinon on patauge .

J'ai beaucoup aimé le chapitre sur Louise Colet où elle « prend la parole » pour donner son point de vue en évoquant d'emblée qu'elle a intrigué, qu'elle n'avait pas besoin, dans sa vie, du grand Gustave, qu'elle était belle femme et mariée, poétesse reconnue alors que lui, le premier jour qu'elle l'a croisé, lui a semblé une grande perche de provincial, satisfait de se trouver enfin dans le monde artistique. Gustave avait 24 ans et elle 35. Un air résolument moderne et culotté qui ramène la pauvre Bovary au rang de débutante.

Un prédiction de Flaubert de 1852 dans le chapitre Epreuve écrite (pour l'Agreg?) en Histoire et Astrologie…A mesure que l'humanité se perfectionne, l'homme se dégrade; quand tout ne sera plus qu'une combination économique d'intérêts bien contrebalancés, à quoi servira la vertu? Quand la nature sera tellement esclave qu'elle aura perdu ses formes originelles, où sera la plastique? Etc. En attendant, nous allons passer dans un bon état opaque.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Le Perroquet de Flaubert de Julian Barnes est un roman approprié pour commencer une chronique sur la critique littéraire, car la critique littéraire est l'un de ses sujets. Ceci est vrai de manière assez traditionnelle. le critique- pédant, aride, irréfléchi - est l'un de ses personnages imaginaires. "Laissez-moi vous dire pourquoi je déteste les critiques", dit le narrateur obsédé par Flaubert, Geoffrey Braithwaite. le critique est le mal-interprète professionnel, vous pouvez comparer votre propre appréciation plus tolérante ou plus modeste à ce que vous jugez être ses erreurs.
le dédain du romancier pour les critiques est si traditionnel qu'une section entière du Perroquet de Flaubert consiste en ses dénonciations acerbes de la critique professionnelle. Barnes transmet à son narrateur l'animosité anticritique. Ses assauts rhétoriques contre les folies des analystes académiques de Flaubert sont académiquement bien informés. Il se moque des critiques qui prétendent que l'omniscience narrative est impossible : « La connaissance de l'homme est partielle, donc le roman lui-même doit être partiel. Pourtant, les fausses erreurs et les hésitations du romancier moderne sont tout aussi complaisantes que "la divinité supposée du romancier du XIXe siècle". Il écrit lui-même des critiques.
le roman de Barnes pourrait lui-même être considéré comme un prétexte fictif pour la propre critique littéraire de son auteur. le récit concerne la poursuite de la vérité biographique par son narrateur et sa conscience de l'impossibilité de cette poursuite. La quête de Braithwaite est, absurdement, de trouver le "vrai" perroquet qui était assis sur le bureau de Flaubert pendant qu'il écrivait Un Coeur Simple, l'histoire d'une servante dévote qui investit la plupart de ses sentiments religieux dans son perroquet en peluche. Pourtant, si l'auteur et sa vie sont insaisissables, l'oeuvre ne l'est pas. Ainsi, le roman continue d'être attiré par ce qu'on ne peut qu'appeler l'argument critique.
le narrateur de Barnes est également aux prises, comme un véritable rival, avec deux critiques. L'un est Christopher Ricks, alors professeur d'anglais à Cambridge. Ricks a discuté des erreurs dans la littérature, notamment la lentille des lunettes de Piggy dans Lord of the Flies, qui n'aurait jamais pu être utilisée pour allumer un incendie. Mais sûrement seuls "les oculistes, les opticiens et les professeurs d'anglais à lunettes le remarqueraient". L'autre antagoniste est la plus obscure, mais non moins réelle, le Dr Enid Starkie, qui fut autrefois lectrice de français à Oxford et spécialiste de la littérature française du XIXe siècle. Starkie a affirmé que Flaubert avait fait négligemment les yeux d'Emma Bovary de différentes couleurs à différents endroits de son roman. Braithwaite montre que Flaubert captait comment les yeux de son héroïne semblaient changer de couleur.
le narrateur de Barnes peut parodier la critique littéraire, mais ne peut pas s'en éloigner. Écrit par « amour pour un écrivain », son récit doit justifier sa passion par des passages critiques, même dirigés contre les critiques. L'énigme est de savoir si le narrateur voit aussi bien que l'auteur lui-même que la critique littéraire est le compagnon nécessaire de la fiction.
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Avant de célébrer en 2022 le centenaire de la mort de Marcel Proust, l'année 2021 a rendu hommage à un autre monstre de la littérature française : Gustave Flaubert.
D'où l'envie de se plonger de nouveau dans l'ouvrage de l'un de ses grands admirateurs. Sorti en France en 1986, « Le Perroquet de Flaubert » est présenté comme un roman. Si Julian Barnes a introduit de la fiction en imaginant le personnage de Geoffey Braithwaite, médecin anglais veuf et lié à l'auteur par sa passion pour l'ermite De Croisset, il introduit de nombreux éléments biographiques en citant des extraits des livres et de la magnifique correspondance de Flaubert. Surtout, il se glisse dans la peau de l'essayiste en revenant sur l'éternel débat qui oppose ceux qui pensent que la vie de l'écrivain n'a pas besoin d'être connue pour apprécier l'oeuvre à ceux qui considèrent qu'elles sont indissociables. Il n'hésite pas non plus à dénoncer la posture des critiques littéraires qui ergotent sur la couleur des yeux d'Emma Bovary qui n'est jamais la même...
Grâce à la diversité des approches de Julian Barnes, c'est un Flaubert polymorphe qui apparaît.
Comme souvent, le récit de Julian Barnes est rempli d'un humour que le « grotesque » Flaubert n'aurait qu'approuvé. Il fait même un petite incursion en terre policière en transformant son double en enquêteur pour retrouver le véritable perroquet de Flaubert, empaillé bien sûr. le suspense est garanti !
Si j'ai aimé la fantaisie du livre, j'ai été un peu déconcertée par son joyeux côté fourre-tout pas toujours facile à suivre et je n'ai finalement pas appris grand chose d'essentiel sur Flaubert. Même si j'ai trouvé certaines supputations délicieuses : « Pouvons-nous déduire que Gustave aimait Juliet du fait qu'il a appelé son lévrier Julio ? » s'interroge par exemple Geoffrey, renchérissant sur le bélier de George Sand nommé Gustave... En réalité, ce qui intéresse Julian Barnes, par la voix de son personnage, ce sont les détails qui ont échappé aux spécialistes de Flaubert et les coïncidences qui ont émaillé son existence.
Je recommande à tous ceux qui apprécient cet auteur de lire sa correspondance. Un vrai régal et un éclairage passionnant qui remet en cause bien des idées reçues sur celui qui aimait se surnommer saint Polycarpe.

EXTRAIT
« La parole humaine est comme un chaudron fêlé où nous battons des mélodies à faire danser les ours, quand on voudrait attendrir les étoiles. » Gustave Flaubert
Lien : http://papivore.net/litterat..
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Je n'aime pas du tout les coïncidences. C'est la même chose que les histoires de revenants ; pendant un instant vous vous rendez compte à quoi cela doit ressembler de vivre dans un univers que Dieu dirige et organise, dans lequel Il vous surveille par-dessus votre épaule en laissant entrevoir, par signes grossiers, un plan cosmique. [...]
Quant aux coïncidences dans les livres, c'est quelque chose de facile et de sentimental ; il ne sert à rien d'en faire une esthétique de pacotille. Ce troubadour qui passe au bon moment pour sauver la fille, le bienfaiteur soudain mais pratique à la Dickens, le naufrage impeccable sur un rivage étranger qui réunit les frères et les soeurs ou les amants. Une fois, j'ai dénigré ce procédé facile devant un poète, un homme sans doute très habile pour les coïncidences des rimes. "Peut-être, m'a-t-il répondu d'un ton hautain et génial, avez-vous un esprit trop prosaïque?" "Sans doute, ai-je pensé, plutôt content de moi-même, qu'un esprit prosaïque est le meilleur juge pour la prose?"
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Si l'on aime vraiment l’œuvre d'un écrivain, si l'on tourne la page avec approbation tout en ne se plaignant pas d'être interrompu, alors on a tendance à aimer l'auteur à la légère. Un brave type, pense-t-on. Un homme bien. On dit qu'il a étranglé toute une bande de Louveteaux et qu'il a donné les corps à dévorer à une bande de carpes ? Oh ! non, je suis sûr qu'il n'a pas fait ça : un homme bien, un brave type. Mais quand on aime vraiment un écrivain, si l'on dépend du goutte à goutte de son intelligence, si l'on veut le chercher et le trouver - malgré toutes les preuves du contraire -, alors il est impossible d'en savoir trop. On recherche aussi le vice. Un bande de Louveteaux, hein ? Vingt-sept ou vingt-huit ? Et a-t-il cousu leurs foulards ensemble pour faire un couverture en patchwork ? Est-il vrai qu'en montant à l’échafaud, il a cité le livre de Jonas ? Et qu'il a légué son bassin de carpes aux scouts locaux ?
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Quand on est jeune, on préfère les mois vulgaires, le moment où les saisons battent leur plein. En vieillissant, on apprend à aimer les époques intermédiaires, les mois qui n'arrivent pas à se décider. C'est peut-être une façon de reconnaître que les choses n'auront plus jamais la même certitude.
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Quelle étrange vanité pour le présent de s'attendre à ce que le passé lui le lèche les bottes! Le présent regarde quelque grande figure d'un siècle précédent et se demande : Était-Il de notre côté? Etait-ce un brave mec? Quel manque de confiance cela implique : le présent veut à la fois patronner le passé en décidant s'il est acceptable sur le plan politique et il veut aussi que le passé le flatte, l'encourage et lui dise de continuer dans le bon chemin.
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Son allure de raté n'avait rien de désespéré. Elle semblait plutôt être le résultat d'une prise de conscience qui ne l'avait pas affligé. Il n'était fait pour le succès et en conséquence son devoir était de s'assurer qu'il fût un raté correct et acceptable.
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