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Laure Humeau-Sermage (Éditeur scientifique)
EAN : 9782081202818
159 pages
Flammarion (18/04/2007)
4.14/5   682 notes
Résumé :

Dans un pays en guerre, une jeune femme, Marie, est blessée par une balle. Malgré la douleur, elle ne pense qu'à une chose : rejoindre Steph, qui habite de l'autre côté de la ville. Entre eux, il y a un pont. Ils partagent une passion très vive et viennent de traverser une crise. Malgré cela, Marie est prête à tout pour revoir Steph. C'est le message qu'elle avait pour lui, avant d'être mortellement touchée.
Elle vacille sous la lumière de midi. Le s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (122) Voir plus Ajouter une critique
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La guerre ne leur a pas laissé le temps de vivre ensemble, de construire quelque-chose, peut-être d'avoir des enfants. C'est vers cet avenir radieux et somme toute banal que cette jolie jeune femme vêtue d'une robe jaune se rendait à grandes enjambées. Au milieu des décombres et des immeubles éventrés par les bombardements, elle allait rejoindre son amoureux qui l'attendait impatiemment à la lisière d'un pont. Malgré leurs fréquentes disputes et leur incroyable arrogance juvénile, leur amour était fort, tenace, solide.

Il a suffi d'une balle perdue pour que tout s'effondre, que les rêves partent en fumée, que l'avenir se retire sur la pointe des pieds. Sous le soleil féroce, la belle jeune femme agonise tandis que des images de son passé et de son grand amour surgissent.

Peu importe le nom de ces deux beaux amants, peu importe l'endroit, voire même l'époque. Cette histoire est celle de toutes les vies « sacrifiées, rompues, écrasées par la chevauchée des guerres, par les violences issues des croyances perverties et des idéologies défigurées ». Cette histoire est celle de ces guerriers débraillés, crâneurs et dédaigneux, qui se prennent pour des Aigles parce qu'ils portent une arme.

Les mots d'Andrée Chedid ! Des mots denses et simples, chargés de tant d'amour et d'émotion. Je me suis senti perdu, confus, troublé. Et désespérément fataliste aussi. Il suffit de regarder autour de nous et d'écouter les chuchotements résignés de nos aïeux pour savoir que le grand cérémonial des guerriers n'est pas près de s'achever.

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C'est court, c'est intense, et c'est fort. Je rencontre Andrée Chedid avec ce roman magnifiquement écrit.
J'ai couru avec Marie qui allait au devant de son amoureux, j'ai peiné avec Marie à terre, une balle dans le dos. J'ai couru à nouveau avec Anya à la recherche de Steph. J'ai espéré avec Anton pour Marie. J'ai encore couru avec Gorgio à la recherche d'une ambulance. J'ai couru avec Steph à la recherche de Marie.
Chacun court, chacun cherche, chacun lutte à sa façon au nom de l'amour.
Andrée Chedid réussit à mettre le rythme idéal dans son écriture en fonction des situations. Celle ci se fait lente dans les bras d'Anton, et s'accélère dans les rues de cette ville dont on ne connaît ni le nom, ni la localisation, lorsqu'il s'agit d'aller à la rencontre de Steph, ne pas le manquer.
Pour mieux fixer le lecteur sur ses personnages, qui chacun à leur façon débordent d'humanité, André Chedid s'affranchit des contraintes temporelles et spatiales. A peine si nous avons qu'ils connaissent Souchon et Chedid parce qu'Anya les chante…Sinon c'est au lecteur de faire appel à son imagination.
L'important pour Marie est que Steph ait son message, que Marie sache que Steph ait son message. Dans cette ville en guerre civile, le reste n'est que pur détail.


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L'action se déroule dans un pays en pleine guerre civile, conflit qui ne trouve pas d'issue. Une jeune femme, Marie, tente de retrouver son ami, Steph, afin de sceller leur réconciliation et l'aveu de leur amour partagé. Atteinte d'une balle dans le dos, tirée par un franc-tireur, pourra-t-elle se rendre à ce rendez-vous?
Nous sommes dans l'urgence, les heures sont comptées, le rythme du roman est soutenu et nous tient en haleine.

Elle va être secourue par un couple d'octogénaires, Anya et Anton. Ce couple pourrait être à l'image de ce que Marie et Steph deviendraient si on leur donnait la chance de vieillir. Anya et Anton vont essayer de maintenir pour Marie l'illusion du retour de Steph, ils vont alléger sa mort en inventant un mirage. Leurs paroles vont-elles métamorphoser la vérité?

Gorgio, franc-tireur va aussi tenter d'apporter son aide en partant à la recherche d'une ambulance. C'est un personnage suspect. Pour lui, la guerre est une aubaine, elle lui donne de l'importance, elle lui permet de s'opposer à son père. Malgré tout , il se pose des questions, les citations qu'il collectionne dans son petit carnet le font réfléchir sur le prix de la vie. Jusqu'ici il n'avait agi qu'en marge de ses actes, sans vraiment regarder la réalité en face. Son petit carnet de citations philosophiques ou poétiques lui redonne une dimension humaine, l'espoir est permis. Les mots vont peut-être le sauver.

C'est un roman tragique et universel. L'action pourrait se dérouler n'importe où sur notre planète, à n'importe quelle époque.
" Sur cette parcelle du vaste monde, sur ce minuscule îlot de bitume, sur cette scène se joue, une fois de plus, une fois de trop, le théâtre barbare de nos haines et de nos combats"
Marie est un personnage universel, elle représente la multitude de victimes de toute l'humanité.
"dans chaque corps torturé tous les corps gémissent"

La vision du roman est pessimiste; l'homme ne tire aucune leçon de l'histoire, "l'horreur recouvre l'horreur", "le monde se décime et se déchire sans répit."
Malgré cela, il y a une note d'optimisme à travers l'histoire d'amour de ces deux couples. de l'amour seul peut naître l'espoir. C'est cela le Message du roman.
"L'homme était insaisissable, l'existence, une énigme. Parfois un geste, un paysage, une rencontre, une parole une musique, une lecture; surtout l'amour, rachetaient ses ombres. il fallait savoir s'en souvenir, parier sur ces clartés là, les attiser sans relâche."

Petit roman mais costaud.
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Touchée par une balle perdue, Marie s'effondre dans la rue déserte d'une ville ravagée par la guerre alors qu'elle tentait de rejoindre son amoureux, Steph. de leurs retrouvailles dépend la confirmation de leur amour enfin avouée. A l'agonie, Marie ne pense qu'à lui transmettre ce message de confirmation. Andrée Chedid nous livre une tragédie, digne des pièces antiques avec peu de personnages et l'intensité des sentiments. L'histoire finie mal en dépit de la force de l'amour et des efforts désespérés des différents personnages. La galerie de portrait est très convaincante, pleine de nuance et d'ambiguïté. Difficile de ne pas penser au Liban ou à la Palestine, ces lieux de guerre, parmi d'autres, qui séparent absurdement les hommes.
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Marie marche, elle court, pour rejoindre l'amour de sa vie, une balle l'atteint dans le dos. Pourtant, « le ciel marivaude, rieur » et tout lui sourit, son amour pour Steph, elle va lui dire Je suis venue ! je t'aime ! Elle ne veut pas tomber, elle ne peut pas se le permettre, elle veut arriver au moins qu'au pont, sur lequel il l'attend. Attente comme un ultimatum, de plus.
Avec des mots choisis, descriptifs, analysant chaque pas que la jeune fille fait pour ne pas se laisser aller, pour continuer, pour ne pas mourir, Andrée Chedid écrit.
Le pays, imaginaire mais surtout exemplaire des endroits de guerre, est ravagé par des combats dont, à part les « nationalistes » nommés, personne ne connaît le pourquoi. On tue, point.
C'est une lente agonie, de la ville bombardée et réduite en ruines, symbole de toutes les villes ravagées. « Depuis l'aube des temps, les violences ne cessent de se chevaucher, la terreur de régner, l'horreur de recouvrir l'horreur. Visages en sang, visages exsangues. Hémorragies d'hommes, de femmes, d'enfants. Qu'importe le lieu ! Partout l'humanité est en cause, et ce sombre cortège n'a pas de fin. Dans chaque corps torturé tous les corps gémissent. Poussés par des forces aveugles dans le même abime, les vivants sombrent avant leur terme. Partout ».

L'absurdité, l'injustice de la guerre , qu'Andrée Chedid a connue , est manifeste : Marie court vers son destin, un snipper sans but, juste pour faire éclater son arme, comme si elle était un lapin, ou pire, comme si son existence importait peu, l'atteint. Bang. Bang.
Interviennent Anton le médecin âgé, qui va lui dire jusqu'à la fin : tout va bien, tu vas t'en sortir.
Anya, sa femme, pas toute jeune non plus, qui court comme elle peut jusqu'à Steph.
Il y a comme une correspondance entre ces deux couples, se déchirant et se retrouvant pour s'aimer de nouveau. Prêts à accepter les orages et les colères.
Steph, l'amoureux, demandant si l'histoire peut continuer.
Et Gorgio, qui vit dans les restes des édifices détruits, qui avait offert une rose à sa mère et s'était fait chasser par le père intolérant, dogmatique et rempli de haine. Vas.t-en, pour toujours.
Tu n'es rien. Tu ne seras jamais personne.
Alors, il lit les livres de l'appartement qu'il squatte, « il s'attache à ce grenier de pensées de pensées comme à une bouée de sauvetage…. Vivre est gloire » lit il dans Rilke.
Et il tue. Non pas pour une cause, pas des ennemis, il ne sait pas pourquoi il tue. Il n'a aucune conscience du prix de la vie. La paix lui apporterait la fin de son pouvoir exorbitant, son privilège de donner la mort. Mort du père qui l'a banni. Et pourtant, vivre est gloire, se répète-il.
Le principal personnage de ce court récit est à l'évidence la guerre, les ruines d'une ville, la fuite des habitants vers un meilleur –on-ne –sait-pas où. Avec emphase, lyrisme, mots qui entourent une réalité en essayant de l'approcher au mieux, Andrée Chedid place l'agonie de Marie, avec ses combats, son désespoir et l'acceptation de la mort, comme ponctuant et illustrant les ravages de la guerre, toutes les guerres.
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Voila le résumé par chapitre du livre :

1 Marie se rend au rendez-vous avec Steph. Elle marche tout en ayant une balle dans le dos, Steph est beau et parfait aux yeux de Marie, bien qu’ils aient des tempéraments opposés
.
2/3 La blessure de Marie saigne beaucoup, elle a du mal à avancer jusqu’au pont ou elle en est sur, l’attend Steph, c’est l’été.

4 La rencontre de Steph et Marie : Steph avait 10 ans lors du mariage de son frère ainé dans un pays Méditerranéen. Ils se revirent 10 ans après.

5 Marie est a bout de force mais veut à tout pris arriver à l’heure au rendez-vous avec Steph.

6 Images d’horreur de la guerre

7 Souvenir heureux d’un moment amoureux passé avec Steph au bord de la mer.

8 Marie se sent mourir, elle avait voulu mourir de vieillesse.

9 Elle n’arrive plus à avancer, ses genoux flageolent. Elle sent une douleur la traverser. Elle trébuche.

10 On apprend que Steph lui a écrit une lettre, elle sait qu’elle ne pourra atteindre le pont (lieu du rendez-vous) et elle cherche un passant pour faire passer son message.

11 Contenu de la lettre de Steph : Dans la lettre, Steph dit que, depuis qu’il connait les horreurs de la guerre, plus rien n’est important sauf l’amour qu’ils ont l’un pour l’autre. Marie essaye d’atteindre cette lettre dans la sacoche qui est fixé autour de sa taille pour écrire son message.

12 Dans sa lettre, Steph lui donne rendez-vous dimanche à midi précise, il attendra une heure puis tout sera rompu définitivement entre eux. Marie prend la lettre, la griffonne « je venais, je t’aime »

13 Elle crie pour attirer l’attention mais la rue est déserte, elle est a terre et agonise.

14 Marie s’accroche à la vie.

15 Un couple avec des valises sort soudain d’une porte pour fuir cette guerre.

16 Marie les voit et les laisse s’approcher. Ce sont les derniers habitants de ce quartier.

17 Il la dépasse puis Marie pousse un grand cri, ils l’entendirent et courent vers elle.
18 Anton court chercher sa trousse de secours pour soigner Marie, pendant ce temps, Marie arrive à donner la lettre à Anya qui comprend l’urgence de la situation et promet à Marie d’arriver à temps au pont pour donner la lettre à Steph, il est 12h45.

19 Anton sait que Marie ne pourra pas survivre mais il essaie de la garder en vie jusqu’à sa rencontre avec Steph.

20 Marie est apaisé depuis qu’Anton est à ses coté, elle n’a plus envie de mourir.

21 Anton veille sur Marie en espérant le retour d’Anya et Steph.

22 La révolte, le dégout, d’Anya contre la guerre lui fait refuser les religions et les croyances.

23 Anya continue sa route vers Steph et imagine le bonheur d’Anton si elle le trouve.
24 Marie se souvient de son passé lorsqu’elle était petite, puis de sa passion avec Steph. Mais, lorsque Anton lui parle, elle sourit, cligne des yeux mais n’arrive plus a parler.

25 Anya entrevoit Steph assis près du pont, comme il avait écrit dans sa lettre, au milieu d’une foule de personnes ne désirant qu’une chose : FUIR. Elle arrive tant bien que mal à s’extirper de cette foule.

26 Anton chantonne une mélodie à Marie, qui, les yeux mi-clos, écoute chaque syllabe.

27 Anya, au milieu de la foule, s’aperçoit que Steph n’est plus sur le muret et à rejoint la foule, donc elle crie en agitant la photo : « Steph, l’homme au chandail bleu » mais ses cris n’atteigne pas Steph. Puis elle le vit s’éloigné et monter dans le bus l’emmenant de l’autre coté du pont.

28 Anton s’inquiète de ne pas voir Anya surgir au bout de la rue. Soudain, un jeune homme avec une mitraillette demande à Anton ce qui ce passe.

29 Marie se retourne vers Anton en trainant les pieds.

30 Le jeune homme se dit protecteur du quartier, il semble bon et dit à Anton qu’il part chercher une ambulance pour Marie.

31 Anya arrive tout essoufflé par pour raconter à Anton sa peur de le perdre et son échec de retrouver Steph, l’homme « au chandail bleu » malgré ses cris dans la foule. Près d’Anton, Anya est a présent rassurée.

32 Les horreur de la guerre alors que la terre continue de tourner.

33 Steph raconte son attente et sa déception de ne pas voir Marie au rendez-vous malgré leur pacte de toujours s’aimer et de finir leur vie ensemble. Il est déçu, car il pense que Marie à trouver un autre compagnon. Il décide de consacré encore plus de temps à ses fouilles.

34 Marie se demande si Steph est venu au rendez-vous, si Anya lui a donné la lettre, elle entend Anya et Anton chuchoté et elle a peur que tout soit fini avec Steph.

35 Giorgio, l’homme à la mitraillette raconte son parcours depuis le début des conflits : il s’est opposé à ses parents en s’engageant dans le camp adverse et, solitaire, tire de loin, sur tout ce qui bouge sans affronter les conséquences de ses actes. Sa mitraillette et lui ne font plus que un.

36 L’admiration d’Anya pour son mari fait qu’elle a du mal a lui raconter son échec de prendre contact avec Steph.

37 Giorgio se sent à présent quelqu’un depuis qu’il a une mitraillette et un uniforme. Avant, son père le rabaissait en raison de ses mauvais résultats scolaires.

38 Anton et Anya se promettent de retrouver Steph un jour pour lui dire.

39 Giorgio s’est réfugié dans un quartier de riches chez un écrivain ou il y a de nombreux livres. Il vide les maisons désertées pour se nourrir et se procuré des bougies car il n’y a pas d’électricité, il lit les livres et recopie les phrases qui le touchent dans un calepin. Il pense à sa mère qui lui manque. Il est au 9ème étage d’un immeuble et fait le guet, avec sa mitraillette, pour tirer sur les personnes suspectes.

40 Il pense à la jeune femme étendue, au vieil homme agenouillé à ses cotés et l’apparition de la vieille femme essoufflée qui fut pris de panique à sa vue. Il assimile cette jeune femme à sa mère qui il n’a pas donné de nouvelles depuis 1 ans. Il va vers l’hôpital et demande sa route à un marchand de légumes qui l’injurie. Mais Giorgio ne répond pas.

41 Anya et Anton font croire à Marie qu’Anya a parlé avec Steph et qu’il va arriver pour la maintenir encore en vie.

42 Dans l’autocar, oppressé par la foule, Steph repense à sa relation avec Marie puis, tout à coup, il se dit que elle est peut-être en danger et que le quartier qu’elle devait traverser pour le rejoindre n’est peut être pas si tranquille que sa. Il décide alors de descendre du bus malgré la foule qui rend les issues inaccessibles.

43 Marie n’arrive plus à manifester ses sentiments, son pouls est faible. Anya et Anton pense qu’elle n’en a plus pour longtemps. Mais ils continuent à mentir à Marie en lui faisant espérer que Steph va bientôt apparaitre au bout de la rue.

44 Giorgio arrive devant l’hôpital mais il est détruit, il pense alors a l’hospitalisation de sa mère il y a 10 ans et a sa dispute avec son père, puis lorsqu’il est parti de chez lui et que son père la maudit. Il veut trouver rapidement une ambulance pour pouvoir retourner dans son logement.

45 Steph saute de l’autobus en marche. Le chauffeur de bus et les passages l’insultent car il a mit en danger tout le monde.

46 Anya et Anton continue à faire espérer Marie de la venue de Steph.

47 Steph avait roulé dans un Jalus Sablonneuse. Il était 14h, il va rejoindre Marie

48 Giorgio cherche toujours une ambulance.

49 Anya et Anton se disent heureux d’être encore vivant car cela devrait être eux a la place de Marie et mourir. Ils pensent à la mort.

50 La foule dense empêche Steph de traverser le pont car elle ne comprend pas pourquoi il est dans le sens inverse d’elle. Elle le laisse passer alors quand il explique qu’il va chercher sa femme. Il est de plus en plus convaincu que Marie l’attend chez elle.

51 Giorgio se rend au pont ou se trouve Steph pour demander de l’aide à la foule. Mais, à la vue de la mitraillette, les gens prennent peur. Alors, Giorgio s’adresse à un gendarme qui essaye de dispersé la foule. Mais celui-ci lui dit de venir l’aider plutôt de vouloir aider Marie qui est déjà probablement morte, Giorgio refuse et repart.

52 Anya et Anton assoient Marie de sorte qu’elle puisse voir le début de la rue et l’arrivée de Steph car, à présent, elle ne vit plus que pour sa.

53 De l’autre coté du pont, Giorgio parle à un homme qui lui dit de rebroussé chemin car ce coté il n’y a ni pompier, ni ambulances. Il lui indique un poste de pompier, de gendarme et d’ambulance.

54 Steph court vers l’immeuble ou habite Marie pour la rejoindre.

55 Marie aperçoit Steph au bout de la rue et lorsque Steph approche, Anton se met au milieu de sa route pour le stopper car Steph ne l’avait pas vu.

56 Giorgio prend une ambulance avec 3 infirmiers et va en direction de Marie.

57 Anton explique à Steph qu’un franc-tireur a tiré dans le dos de Marie qui est étendue par terre. Steph se jeta à genoux près de Marie et la prend contre sa poitrine car Anton lui explique qu’il n’y a plus rien à faire et qu’elle est sur le point de mourir. Steph berce Marie et lui parle doucement, ainsi marie décède en douceur sans douleurs.

58 L’ambulance arrive mais Giorgio se rend compte que Marie est morte, Steph accuse Giorgio d’avoir tiré sur sa femme, prend son révolver dans sa poche et tue Giorgio. Les ambulancier pris de panique, repartent dans leur ambulance

FIN
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L'été se déploie avec faste. Le ciel marivaude, rieur. Quelques nuages laiteux flottent, allègres, avant de se dissoudre lentement dans la nappe lisse et bleue.
La nature est au calme, sereine. Les oiseaux ont déserté.
De nombreux insectes invisibles, casqués comme des belligérants de science-fiction, munis de terrifiantes antennes, poursuivent sous terre leurs sombres destins de prédateurs. A leur image, les hommes, armés, belliqueux, se sont remis une fois de plus en état de guerre et de carnage.
Ici, comme en d'autres régions, chacun retrouve des raisons de haïr, de châtier, de massacrer. Avec ses bottes gigantesques aux semelles de plomb, l'Histoire rabâche, broyant sur son passage les hommes et leurs lieux.
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Pour lui parler, il faut utiliser peu de mots : des mots simples, des mots essentiels, qui vont du coeur au coeur. Des mots qui se glissent, petit à petit, avec leurs consonnes, leurs voyelles, dans le corps et la pensée de Marie. Des mots qui deviendront la matière de ce corps, le ferment de cette pensée, des mots à lent parcours qui traverseront le conduit auditif, atteindront la caisse du tympan, percuteront les osselets, ensuite le rocher; des mots qui se frayeront lentement passage dans le labyrinthe de l'oreille. Des mots aimés, des mots aimants, ressentis, aggripés à l'espérance. Des mots vrais même s'ils mentent. Des mots forgés d'amour et de promesse, même s'ils simulent. Des mots réels et fictifs. Des mots pour vivre et pour rêver.
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Sur cette parcelle du vaste monde, sur ce minuscule îlot de bitume, sur cette scène se joue, une fois de plus, une fois de trop, le théâtre barbare de nos haines et de nos combats. Massacres, cités détruites, villages martyrisés, meurtres, génocides, pogroms. Les siècles s'agglutinent en ce lieu dérisoire, exigu, où la mort, une fois de plus, joue avant son heure, son implacable, sa fatale partition
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"Il adossa Marie contre sa poitrine et lui parla à l'oreille, lentement. Des mots usés, des mots neufs, des mots denses, chargés d'amour. Des mots inépuisables. Des mots simples, des mots vrais :
- Je t'aime. Tu es ce qui m'anime. Je n'ai aimé que toi."
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Vidéo de Andrée Chedid
« Une anthologie de femmes-poètes ! - Eh oui, pourquoi pas ? […] On a dit du XIXe siècle que ce fut le siècle de la vapeur. le XXe siècle sera le siècle de la femme. - Dans les sciences, dans les arts, dans les affaires et jusque dans la politique, la femme jouera un rôle de plus en plus important. Mais c'est dans les lettres surtout, - et particulièrement dans la poésie, - qu'elle est appelée à tenir une place considérable. En nos temps d'émancipation féminine, alors que, pour conquérir sa liberté, la femme accepte résolument de travailler, - quel travail saurait mieux lui convenir que le travail littéraire ?! […] Poète par essence, elle s'exprimera aussi facilement en vers qu'en prose. Plus facilement même, car elle n'aura point à se préoccuper d'inventer des intrigues, de se créer un genre, de se faire le champion d'une idée quelconque ; - non, il lui suffira d'aimer, de souffrir, de vivre. Sa sensibilité, voilà le meilleur de son imagination. Elle chantera ses joies et ses peines, elle écoutera battre son coeur, et tout ce qu'elle sentira, elle saura le dire avec facilité qui est bien une des caractéristiques du talent féminin. […] Et puis, au moment où la femme va devenir, dans les lettres comme dans la vie sociale, la rivale de l'homme, ne convient-il pas de dresser le bilan, d'inventorier - si l'on peut dire, - son trésor poétique. Les temps sont arrivés où chacun va réclamer le bénéfice de son apport personnel. […] » (Alphonse Séché [1876-1964])
« Il n'y a pas de poésie féminine. Il y a la poésie. Certains et certaines y excellent, d'autres non. On ne peut donc parler d'un avenir spécial de telle poésie, masculine ou féminine. La poésie a toujours tout l'avenir. Il naîtra toujours de grands poètes, hommes ou femmes […]. Où ? Quand ? Cela gît sur les genoux des dieux, et nul ne peut prophétiser là-dessus. […]. » (Fernand Gregh [1873-1960])
0:00 - Angèle Vannier 1:22 - Andrée Chedid 2:07 - Juliette Darle 2:51 - Anne Perrier 3:26 - Claire Malroux 4:01 - Anise Koltz 4:26 - Liliane Wouters 5:20 - Générique
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Références bibliographiques : Couleurs femmes, poèmes de 57 femmes, Paris, co-édition le Castor Astral/Le Nouvel Athanor, 2010. La poésie à plusieurs voix, rencontres avec trente poètes d'aujourd'hui, sous la direction de Serge Martin, Paris, Armand Colin, 2010. Françoise Chandernagor, Quand les femmes parlent d'amour, Paris, Cherche midi, 2016
Images d'illustration : Angèle Vannier : https://traversees.files.wordpress.com/2020/11/angele-vannier-biographie-cristel-couverture.jpg Andrée Chedid : https://www.bulledemanou.com/2015/03/andree-chedid.html Juliette Darle : http://academiereneevivien.unblog.fr/salon-litteraire/salon-litteraire-6-juillet-2019/ Anne Perrier : https://www.recoursaupoeme.fr/auteurs/anne-perrier/#iLightbox[aac8e1aa6f5de8aeaab]/0 Claire Malroux : https://twitter.com/ColeHenri/status/717368378826956801/photo/1 Anise Koltz : https://www.luxtimes.lu/en/culture/anise-koltz-wins-top-poetry-prize-602d5ef2de135b92369270dd Liliane Wouters : https://www.lezardes-et-murmures.com/2016/10/testament-liliane-wouters.html
Bande sonore originale : Arthur Vyn
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