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EAN : 9782742708994
913 pages
Actes Sud (04/06/1999)
3.67/5   26 notes
Résumé :
J'enclouerai ton ombre et l'empreinte de ton pas.
Fini de ton talent, mécréante. J'émousserai les pointes affûtées de sens et tairai les salves crépitantes de ta damnée énergie. Tu perdras ta folie sagace, ta tendresse pour le règne animal, végétal, minéral (tu en inventerais d'autres si je te laissais la bride sur le cou), ta jeunesse pathologique (j'ai ta vie devant moi, le si vieux bougre), ton esprit ricaneur, offensif, tes joutes oratoires avec la mort q... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Livre lu il y a très longtemps, et perdu. Il m'en reste le souvenir effaré d'une écriture flamboyante entièrement vouée à décrire l'aube d'une passion et sa déchéance mortifère. Comment le désir porté à l'incandescence devient fusion, destruction, puis dans un sursaut de volonté, rejet .Comment la passion devient aliénation, emprise sur l'autre, séquestration, comment Eros s'intrique dans Thanatos. Comment une certaine sorte d'amour entraîne la mort de l'autre et finalement la mort de l'amour. Belle du Seigneur, vu et probablement vécu, par une femme. Une étoile reste noire, pour la mélancolie.
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J'avais commencé ce livre, il y a longtemps, c'était au tout début du XXIème siècle, ce furent 200 pages de jouissance comme un gâteau sucré qu'on mange goulument, même pas trop vite mais comme la crème déborde de partout, il finit par vous écoeurer et je crois que j'ai vomi vers la page 203, alors je n'ai plus jamais réussi à l'ouvrir, je me disais un jour, comme on mange un marshmallow avec le café, ou une barbe à papa de temps en temps à la fête foraine dans les senteurs éthérées de son enfance révolue, je le lirai par morceau comme un missel à la beauté du langage dans une religion primitive que seules quelques anges susurrent encore lorsque les Élohim leur laissent une seconde de répit cosmique, je le lirai par morceau - disais-je prolixe et affable - et je mettrai deux ans mais je le finirai, j'irai jusqu'au bout de cette histoire et puis j'enchainerai deux ans de plus avec Belle du Seigneur d'Albert Cohen, je comparerai les deux, je décortiquerai leurs phrases comme on dépèce un cadavre pour comprendre ce que leur chair contient de mystère et de mécanisme lubrifié, je trouverai la formule de leur musique volubile, je collectionnerai quelques clefs du français pour inventer de nouvelles modalités, je créerai le détonal, le terdécaphonisme, une langue pure que même Tolkien et Borges n'auraient jamais osé les concevoir... et je ne l'ai jamais fait.

< La suite sur mon site personnel >
Lien : http://antoastu.com/une-pass..
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je l'ai lu il y a déjà une bonne vingtaine d'années. J'ai beaucoup aimé cette lecture. L'aimerais-je encore aujourd'hui? Mais les extraits que j'y trouve me paraissent toujours aussi magnifiques.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
J’enclouerai ton ombre et l’empreinte de ton pas. Fini de ton talent, mécréante. J’émousserai les pointes affûtées de sens et tairai les salves crépitantes de ta damnée énergie. Tu perdras ta folie sagace, ta tendresse pour le règne animal, végétal, minéral (tu en inventerais d’autres si je te laissais la bride sur le cou), ta jeunesse pathologique (j’ai ta vie devant moi, le si vieux bougre), ton esprit ricaneur, offensif, tes joutes oratoires avec la mort qui me vexent affreusement car je n’y participe pas (j’ai enfin lu tes livres et je te connais, imprudence autobiographique !), oublie, donc, ta moquerie câline et tes pieds de nez au quotidien, cette faculté d’être à la fois croyante folle de Dieu et iconoclaste… Amour, je guérirai ta folie, ce sera la fin du dialogue avec Dieu et gens faisant suite, et du don que tu Lui dois. Oublie l’écriture, chose phallique, les mots, tes mantras charmeurs-du-monde. Oublie tes chères correspondances entre la mer, la musique, les parfums, et tes recours aux sciences diagonales. Je te veux mon épouse…
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Elle était heureuse, sur la route écrivait des poèmes, l'arche de sa mémoire contenait toutes les cruelles nuits d'Islam et une grands quantités de mulets, au ciel de jais brillait, dispersé, l'or des Scythes.
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Un jour elle serait dans une maison de Venise, pas très loin du Campo Sant'Angelo, et elle prendrait un bain de soleil sur la terrasse gardée par des pieux colorés comme des sucres d'orge...
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Le désir, rien de plus beau, le besoin, rien de plus bas
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Dans le journal Le Monde du 31 octobre 1975, Muriel Cerf déclarait à propos de son premier ouvrage (paru en 1974 au Mercure de France) apprécié de toute une génération, décrié par d'autres : Je ne répondais pas à une mode. Je me suis sentie propulsée en Asie sans motivation particulière, sinon celle d'une nécessité biologique.

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