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EAN : 978B003X7Z8ZY
EDITONS MARABOUT COLLECTION GEANT G N°89 (01/01/1959)
5/5   1 notes
Résumé :
Vers l'an de grâce 16..., il n'était pas, dans l'ancienne province de la Marche, d'ennemis plus irréconciliables, ni d'amis plus intimes, que le jeune huguenot Armand-Louis de la Guerche, et son voisin, le catholique Renaud de Chaufontaine. Lorsque, après la prise de La Rochelle par les troupes de Richelieu, M. de la Guerche s'enfuit en Suède, chargé de documents précieux pour le roi Gustave-Adolphe, il retrouve dans des circonstances dramatiques son ami Renaud ains... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
La littérature dite "populaire" a souvent été considérée comme une "sous-littérature", parce que, face à une littérature classique "officielle", on lui prête une qualité d'écriture inférieure, avec des personnages stéréotypés, des intrigues tour à tour simplistes ou alambiquées… Bien sûr, ce n'est pas faux, mais c'est quand même un peu exagéré, si l'on prend pour acquis qu'il s'agit là d'une partie de la culture, et que à l'intérieur même de cette sous-littérature, il y des pépites qui soutiennent la comparaison avec maintes oeuvres dites "classiques". Ici, il faut rendre hommage à ces grands vulgarisateurs que sont Francis Lacassin ou Claude Aziza. Non seulement ils ont fait sortir le genre du ghetto où des années de critique officielle l'avaient assigné, mais encore ils ont remis en lumière des auteurs qui valent largement le détour.
Car la littérature populaire, comme tout mouvement artistique, a ses têtes de gondoles et ses petites mains, qui autant les unes que les autres, valent au minimum une mention, quand ce n'est pas une reconnaissance publique. Tout est né du roman-feuilleton où sous le parrainage de grands noms comme Victor Hugo, Alexandre Dumas ou George Sand, une nouvelle catégorie d'auteurs a vu le jour : Eugène Sue, Paul Féval, Ponson du Terrail, pour les plus connus, mais aussi Gustave Aimard, Amédée Achard, Adolphe d'Ennery, ou Emile Gaboriau, la mode étant surtout ou roman historique, roman d'aventure ou roman social. L'âge d'or du roman populaire se situe à la Belle Epoque, grosso modo entre 1880 et 1920, et coïncident avec le moment où, progrès oblige, les auteurs n'écrivent plus pour eux mais en fonction d'un public précis : ils écrivent ce qu'attend le lectorat, de la création, ils passent à la production avant de passer à l'industrialisation. C'est l'apogée du roman historique avec Paul Féval Fils et Michel Zévaco, du roman mélodramatique avec Georges Ohnet, Jules Mary, Xavier de Monépin ou Pierre Decourcelle, du roman policier avec Gaston Leroux ou Maurice Leblanc, du roman d'aventure "vernien", avec Paul d'Ivoi, etc. A part, nous avons l'inclassable et pourtant incontournable Gustave Lerouge. Dans l'entre-deux-guerres, et depuis 1945, la multiplicité des thèmes et des modes de diffusion, ainsi que l'apport des 'pulps" américains font éclater le genre. le roman mélodramatique à l'eau de rose se perpétue un temps avec Delly et Max du Veuzit. Aux catégories déjà citées viennent s'ajouter, le roman fantastique et d'horreur, la science-fiction, le roman d'espionnage, le thriller... "Le "roman de gare" constitue une brève survivance du roman populaire, mais on est déjà dans une autre époque : la bande dessinée, la télévision, le cinéma ont pris le relais d'un type culturel désormais révolu.
Amédée Achard (1814-1875) est l'un de ces auteurs à redécouvrir. de son oeuvre considérable, retenons deux pépites, deux romans de cape et d'épée : Belle-Rose (1847) et surtout Les coups d'épée de M. de la Guerche (1863) et sa suite Envers et contre tous (1874). Injustement méconnu, ce roman est tout à fait comparable au Bossu de Féval, on y sent le même souffle épique (qui était aussi celui de Dumas). L'auteur y relate les aventures d'Armand de la Guerche (protestant) et de son ami et éternel rival Renaud de Chaufontaine (catholique) à travers la France du début XVIIème siècle et même jusqu'en en Suède.
Dans la plus belle tradition du roman de cape et d'épée, cet ouvrage de belle facture, d'une remarquable qualité littéraire, ne peut que séduire les amateurs.
Disponible en édition Marabout, réédité chez Phébus, on a plus de chance de le trouver chez un bouquiniste ou dans un vide-grenier. Ou alors en numérique, sur ces sites de téléchargement autorisés et gratuits que sont (entre autres) Ebooks libres et gratuits ou encore Bouquineux (leur catalogue est richissime)... si vous êtes adepte de la liseuse.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Armand-Louis était l’unique rejeton d’une fille bien-aimée dont le mari, M. le comte de la Guerche, était mort au service du roi sans laisser de fortune. Veuve à un âge où quelques-unes de ses compagnes n’étaient point encore mariées, la comtesse s’était réfugiée auprès de son père, M. de Charnailles ; la tristesse l’avait bientôt fait disparaître, comme se dessèche et meurt un jeune épi brûlé par le soleil.

Toute l’affection du vieux châtelain s’était reportée sur le seul héritier de deux maisons qui avaient eu leurs jours de prospérité et d’éclat, mais que les coups de l’adversité renversaient l’une sur l’autre sans leur rien faire perdre de leur fierté.

M. de Charnailles n’avait que de maigres revenus, et quelques pauvres débris d’une splendeur effacée par les discordes civiles, mais il employa toutes ses ressources à donner au jeune Armand-Louis la plus brillante éducation militaire. Il voulut qu’un gentilhomme qui entrait dans la vie avec le poids des deux écussons des la Guerche et des Charnailles à porter, sût tout ce que savaient à cette époque les plus habiles et les plus experts. Lui-même était un homme de savoir, ami des bons livres autant que de l’épée. Il façonna donc à son image l’âme de l’orphelin qui lui était confié, et lui enseigna, plus encore par son exemple que par ses leçons, que tous les biens de la terre ne sont rien en comparaison de l’honneur.

– Si tu peux, à l’heure de la mort, répéter le mot héroïque de François Ier : « Tout est perdu fors l’honneur ! » lui disait-il souvent, que Dieu te bénisse, mon fils, tu n’auras rien perdu.
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