Voici une découverte que je dois à ma fille . Je découvre aussi le questionnement de l'auteur " Qu'est ce qu'être un indien " ? et toutes ces variantes : peut on être fier d'être un indien , l'indien est il soluble dans le blanc etc ....
C'est un receuil de nouvelles ce qui permet de rentrer à petits pas dans cet univers et d'y faire de belles découvertes. Il y a qqs portraits magnifiques et je me rappelle de cet homme s'extasiant sur le corps de sa femme endormie la trouvant grasse avec ravissement et finissant " elle est belle ma femme ". Cet homme qui explique comment le corps de sa femme le rassure. Rhaaaaaaaa
Je remarque aussi que les portrait d'homme ne décrivent pas des super mâles en fait et que l'homosexualité est là aussi , comme une évidence du corps . L'homme peut etre faible par moment , sensible, perdu et je suis touchée de le voir ainsi qu'il soit indien ou non. J'ai pris conscience aussi ou plutôt connaissance de tout ce que ça pouvait induire d'être un amérindien, quelle galère ça pouvait être que ce soit par rapport à sa communauté que par rapport aux blancs.
C'est un beau livre
Et j'ai trouvé ça passionnant . J'ai bcp aimé la nouvelles " un homme bien "
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Voici une découverte que je dois à ma fille . Je découvre aussi son questionnement " Qu'est ce qu'être un indien " ? et toutes ces variantes : peut on être fier d'être un indien , l'indien est il soluble dans le blanc etc ....
C'est un receuil de nouvelles ce qui permet de rentrer à petits pas dans cet univers et d'y faire de belles découvertes. Il y a qqs portraits magnifiques et je me rappelle de cet homme s'extasiant sur le corps de sa femme endormie la trouvant grasse avec ravissement et finissant " elle est belle ma femme ". Cet homme qui explique comment le corps de sa femme le rassure. Rhaaaaaaaa
Je remarque aussi que les portrait d'homme ne décrivent pas des super mâles en fait et que l'homosexualité est là aussi , comme une évidence du corps . L'homme peut etre faible par moment , sensible, perdu et je suis touchée de le voir ainsi qu'il soit indien ou non. J'ai pris conscience aussi ou plutôt connaissance de tout ce que ça pouvait induire d'être un amérindien, quelle galère ça pouvait être que ce soit par rapport à sa communauté que par rapport aux blancs.
C'est un beau livre
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9 nouvelles avec des personnages tendres, surprenants, touchants, non conventionnels, résignés, pleins d'humour grinçant.
Le style concis nous immerge dans le monde des indiens des Etats-Unis, à mi-chemin entre l'intégration et la marginalisation. Ils exercent des professions non misérables et vivent comme des Américains, mais sont exclus du "haut du panier" et sont parfois marginalisés.
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Voici une découverte que je dois à ma fille . Je découvre aussi le questionnement de l'auteur " Qu'est ce qu'être un indien " ? et toutes ces variantes : peut on être fier d'être un indien , l'indien est il soluble dans le blanc etc ....
C'est un receuil de nouvelles ce qui permet de rentrer à petits pas dans cet univers et d'y faire de belles découvertes. Il y a qqs portraits magnifiques et je me rappelle de cet homme s'extasiant sur le corps de sa femme endormie la trouvant grasse avec ravissement et finissant " elle est belle ma femme ". Cet homme qui explique comment le corps de sa femme le rassure. Rhaaaaaaaa
Je remarque aussi que les portrait d'homme ne décrivent pas des super mâles en fait et que l'homosexualité est là aussi , comme une évidence du corps . L'homme peut etre faible par moment , sensible, perdu et je suis touchée de le voir ainsi qu'il soit indien ou non. J'ai pris conscience aussi ou plutôt connaissance de tout ce que ça pouvait induire d'être un amérindien, quelle galère ça pouvait être que ce soit par rapport à sa communauté que par rapport aux blancs.
C'est un beau livre
Et j'ai trouvé ça passionnant . J'ai bcp aimé la nouvelles " un homme bien "
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«L'époque où l'on dégainait est révolue, disait-il toujours. Recourir à la violence pour prouver ce qu'on avance, c'est manquer totalement d'imagination.»
Naturellement qu'on choisit ceux qu'on aime. Sinon, on a ce qui reste - les ivrognes et les brutes, les endettés et les idiots, ceux qui mangent trop vite ou qui n'ont jamais lu un livre. Bon sang, le mariage c'est du boulot, du travail manuel, et du travail manuel non rémunéré qui plus est.
Elle était belle et intelligente, et elle avait grandi parmi des Indiennes qui étaient plus belles et plus intelligentes qu'elle, mais moins ambitieuses et moins menteuses. Un jour, elle avait lu dans un livre, peut-être de Primo Levi ou d'Elie Wiesel, que ceux qui étaient revenus des camps de la mort nazis étaient les Juifs qui mentaient, trichaient, assassinaient, volaient et subornaient. N'oubliez pas, disait Levi, ou Wiesel, que les meilleurs d'entre nous n'ont pas survécu aux camps. Mary Lynn pensait la même chose à propos de la réserve. Avant d'avoir atteint dix ans, elle avait assisté aux funérailles de dix-sept femmes bien - parmi les meilleures des Cœurs d'Alène - et avait appris la mort de dix-huit autres depuis son départ de la réserve. Et les hommes, alors, ces Coeurs d'Alène menteurs, tricheurs et voleurs qui avaient survécu et qui même prospéraient? Mary Lynn ne voulait rien avoir affaire avec eux, pas plus aujourd'hui qu'à l'époque. Adolescente, elle ne sortait qu’avec des garçons blancs. Adulte, elle ne sortait qu'avec des hommes blancs, Mon Dieu, elle répugnait à se l’avouer, mais les Blancs-ses professeurs, ses moniteurs, ses patrons, ses amants- s'étaient toujours montrés plus dignes de confiance que les Indiens qu'elle avait connus. Les Blancs l'avaient rarement déçue, mais ils ne l'avaient jamais surprise, non plus. Les Blancs étaient neutres, se disait-elle. Elle ne voulait pas être neutre; elle voulait être dangereuse.
Page 11
Elle enseignait aux élèves du cours moyen à l'école tribale et adorait son travail, quoiqu'il l'eût confortée dans son idée de ne pas avoir d'enfants. Elle se demandait parfois ce qui hui manquait, si sa vie n'était pas de quelque manière incomplète dans le sens où elle n'avait pas vu le reflet de son visage sur celui d'un fils ou d'une fille. Peut-être. C'était ce que les mères lui disaient : Oh, vous ne savez pas ce que vous ratez; c'est spirituel; je me sens plus proche de la terre, du créateur de toutes choses. Peut-être était-ce vrai-ce l'était sans doute -, mais Grace savait aussi que la maternité c'était du travail, du travail manuel, et du travail manuel non rémunéré qui plus est. Elle avait connu trop de femmes qui avaient disparu après la naissance d'un enfant, des femmes dont les espoirs et les peurs avaient été remisés au fond du placard familial, des femmes qui, par magie, avaient été remplacées par leurs enfants et les désirs de leurs enfants. Et l'instinct maternel, alors? Eh bien, huit heures par jour durant ces huit dernières années, entre les quatre murs d'une salle de classe, elle avait aimé cent trente-six garçons et filles spokanes, les avaient aimés et protégés et avait souvent été le seul adulte de leur existence à ne leur avoir jamais volontairement ou involontairement brisé le cœur. Combien de fois un de ses anciens élèves n'avait-il pas frappé à sa porte pour lui demander un abri ?
Page 170
Ainsi coulaient les jours avant que les premiers téléviseurs couleur ne soient introduits en fraude sur la réserve, mais après qu'un homme aux yeux bleus eut lâché deux tranches symétriques de soleil sur le Japon. Tout cela se passait avant qu'un bel homme catholique ne soit assassiné à Dallas laissant une marque rouge vif sur le mètre à ruban du temps, mais après que les hommes aux yeux bleus eurent mis les enfants aux yeux noirs dans les fours pour les réduire en cendres.
Page 83
Sherman Alexie :
Dix petits indiensD'une
forêt de conifères de la presqu'île de Cape Cod (le cap aux morues), Massachusetts,
Olivier BARROT présente l'écrivain
indienSherman ALEXIE, ainsi que son dernier
recueil de nouvelles qui vient d'être traduit en français, "
Dix petits indiens". Il résume l'une d'entre elle "Moteur de recherche" dont il lit un extrait.