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4,18

sur 1970 notes
Une magnifique fresque familiale! Une histoire captivante, bien écrite et bien ficelée ! C'est vrai qu'il y a quelques longueurs ou lourdeur, comme ça, qui essaient de nous déconnecter par moment, mais ça ne gâche pas pour autant le plaisir de savourer le livre. Devant une multitude de personnages, l'auteure s'attèle à nouer et dénouer leurs relations avec dextérité, on finit par s'attacher à eux. Les troubles qui affectent leur environnement nous touche, aussi bien sur plan politique que dans leurs mœurs ou traditions. On suit avec avidité, les trois générations qui se succèdent, parallèlement, on vit les mutations qui s'opèrent dans le pays. Des bouleversements qui déroutent le destin aussi bien de nos personnages que celui de la Chili, qui a du mal à concilier son passé avec ces vents nouveaux entrainés par le modernisme...
Un agréable moment de lecture!

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Il arrive que vous attendiez beaucoup d'un livre, que vous vous êtes persuadée que ce livre est fait pour vous.... C'est exactement le cas de ce livre. J'ai tourné longtemps autour de ce roman. Cette année, le challenge solidaire propose la lecture d'Isabel Allende. Ca tombe bien j'avais tellement envie de lire ce roman ! Peut-être m'en suis-je une telle idée préconçue que le résultat n'a pas été à la hauteur de ce que j'attendais ? Je ne sais. Toujours est-il que j'ai fini ce livre un peu déçue....
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J'aime les sagas familiales qui entrecroisent les petites histoires avec L Histoire. En plus avec Isabel Allende on avait quand même une témoin clé de l'histoire du Chili !
Début du roman, surprise me voici dans un livre qui mêle saga familiale et magie. Si j'en accepte le principe, je trouve néanmoins la mise en place de l'histoire un peu longue. En fait pour voir s'entrecroiser histoires et Histoire, il m'a fallu attendre les 100 dernières pages.
450 pages trop longues.... et les 100 dernières pages exceptionnelles au souffle épique ! Ma note reflète donc cette demie-teinte.
J'en attendais sans doute trop....
Mais je suis contente d'avoir enfin découvert ce roman. En plus j'ai eu la chance d'échanger tout le long de cette lecture avec plusieurs amies babeliotes. Un plus sans conteste ! Merci à toutes !
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Une grande saga familiale qui tourne autour d'Esteban Trueban et des femmes qui ont partagé sa vie : sa fiancée perdue, la soeur de celle-ci qui deviendra sa femme, sa fille et sa petite-fille. Sur 3 générations, le lecteur suit l'évolution d'un pays.
J'avoue ne pas avoir été emballée par l'histoire. J'ai cependant terminé ce livre...
Les descriptions sont parfaites. Isabel Allende a un véritable talent de conteuse. Mais cela reste long et un peu laborieux !!
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Coup de coeur et une belle surprise ! Je m'attendais à une saga du genre dont on fait de belles séries télévisées, et en fait c'est une pépite littéraire.
J'ai adoré l'utilisation du réalisme magique, que je n'en finis plus s'apprécier. Ici le côté magique ce sont les cheveux verts de Rosa et d'Alba, les salières qui se déplacent toutes seules au-dessus de la table, diverses prédictions … et le côté réaliste, ce sont les tremblements de terre et un terrible coup d'état militaire, sans compter la peinture de la société chilienne et de son évolution. Car si le Chili n'est jamais nommé, le roman est clairement ancré dans son histoire bien réelle. Jusqu'au poète non nommé, mais mort dans les premiers jours du coup d'état, Pablo Neruda bien sûr !
J'ai aussi beaucoup aimé, indépendamment des prédictions, la façon, à la manière de Gabriel Garcia Marquez dans Cent ans de solitude, mais en plus léger, l'air de rien, de nous indiquer des faits à venir un peu imprévisible (qu'est-ce qui va donc y mener?)
Les choix narratifs sont eux aussi très intéressants : pendant presque tout le roman il y a un narrateur omniscient qui cède par moments la place à Esteban Trueba qui narre des événements à la première personne, à chaque fois à peu près à l'âge qu'il est censé avoir au moment où ils se déroulent. Assez vite on se rend compte que le narrateur se sert des cahiers de vie rédigés par Clara, et Esteban aussi. L'identité du narrateur et les circonstances de la narration ne sont révélées que dans les toutes dernières pages.
Les personnages sont hauts en couleur, les personnages de cette lignée féminine sont le fil conducteur de cette saga, avec une place majeure pour Clara, deuxième de la lignée. Mais le côté masculin, du côté de l'époux de Clara, Esteban Trueba, n'est pas totalement absent. En fait il y a encore une troisième lignée majeure dans ce récit, celle des Garcia, mais, je n'en dis pas plus … Les personnages masculins ne sont pas gâtés, d'abord avec Esteban Trueba, ambitieux, sûr de lui, colérique et violent ainsi qu'avec Esteban Garcia qui n'est que rancune et vengeance incarnées. Les personnages sont nombreux, la plupart sont très typés, ont des personnalités tranchées et un fort caractère, mais l'auteur a réussi à éviter tout manichéisme, chacun a ses défauts et ses qualités, y compris Esteban Trueba, travailleur acharné et attachant dans son amour pour Rosa et Clara, ainsi que sur la fin.
Une très belle manière de faire la peinture des évolutions de la société chilienne, de l'Histoire du pays à travers une histoire familiale pleine d'extravagances et d'amours contrariés sinon impossibles. Un superbe roman à lire absolument.
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La maison aux esprits m'a beaucoup rappelé Cent ans de solitude de Gabriel García Márquez. Au plus j'avançais dans le récit, au plus je me sentais revenue quelques années en arrière, quand j'ai découvert Macondo et ses fondateurs, la famille Buendía.
Il faut dire que La maison aux esprits regorge du même « réalisme magique » que Cent ans de solitude. On est plongé, dans le cas de ces deux romans, dans des histoires à la fois profondément terre à terre (l'histoire d'une famille à travers les générations qui se succèdent) et imprégnées de surnaturel. Dans La maison aux esprits, Clara del Valle, l'une des principales protagonistes – et celles grâce à laquelle nous connaissons l'histoire de sa famille, puisqu'elle a rempli plusieurs cahiers de notes à ce sujet – a un certain talent pour parler aux esprits, voir les fantômes, faire bouger les meubles et même, pour jouer du piano alors que le couvercle de celui-ci est fermé.
Ce qui est étonnant, dans ce genre de roman, c'est que cette dimension magique ne choque pas du tout. Au contraire, elle s'intègre tellement bien dans le récit qu'elle semble aller de soi. Est-ce dû au talent des auteurs ou à une certaine ambiance ? A une façon d'écrire qui nous plonge directement dans le vif du sujet ? Aucune idée. Mais en tout cas, même le plus cartésien des lecteurs ne sera pas étonné d'apprendre que Clara peut faire danser une salière ou que le fantôme de Férula, la belle-soeur de Clara, est apparu à toute la famille Trueba pour annoncer son décès.
Si cette « magie » passe si bien, c'est sans doute aussi parce que le réalisme est très présent lui aussi. Les grands événements politiques du XXè siècle (y compris les deux guerres mondiales) sont mentionnés à plusieurs reprises. Et la politique est d'ailleurs l'occasion pour Allende de critiquer, à mots couverts, le conservatisme qui fait craindre à Esteban Trueba et à ses contemporains les jeunes communistes et leurs idées novatrices.
Le régime politique de Pinochet est également mentionné et les horreurs de la dictature et de la guerre civile participent aussi à rendre ce livre passionnant : on en apprend plus sur ces événements et sur leurs répercussions sur les familles qui ont dû les subir, par le biais de l'histoire des Trueba.
Au niveau des personnages, mon coup de coeur va à Clara. J'ai adoré sa légèreté, sa distraction et sa bonne humeur du début, quand elle et Esteban forment encore un couple uni. La maison haute en couleurs de Clara et son intérêt pour les esprits et pour les guéridons qui lui servent à communiquer avec eux m'ont ravie.
La maison aux esprits est un livre qui se mérite. Personnellement, je l'ai trouvé à la fois compliqué – les chapitres et même les paragraphes sont très longs, les phrases aussi, parfois – et facile – car on entre facilement dans l'histoire de cette famille et on est tout de suite dépaysé, transporté dans le monde d'Allende. Ce n'est pas une lecture que je qualifierais de « lecture-détente », mais c'est quand même un livre qui vaut la peine d'être lu, quitte à réserver pour cela quelques jours (ou semaines, suivant la vitesse à laquelle on lit) pour prendre le temps de le découvrir, de le savourer et de l'apprécier à sa juste valeur.
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Autrice incontournable de la littérature chilienne, je découvre enfin Isabel Allende avec son roman le plus célèbre, La Maison aux esprits. Véritable saga familiale, le roman retrace le quotidien d'une famille sur presque un siècle.

Esteban Trueba est un riche propriétaire terrien. Très ancré dans les traditions, cet homme plutôt tyrannique a fait sa fortune seul et voit très mauvais oeil les révoltes socialistes qui sont en train de se créer. D'un autre côté, nous avons Clara, sa femme, attachante et fraîche. Grâce à ses dons divinatoires, elle est consciente des enjeux de son pays et tente, à sa façon, de raisonner son mari. A travers cette famille, Isabel Allende nous dépeint un pays non explicitement cité mais qui nous démontre les effets des différents événements qui ont pu secouer l'Amérique Latine en se penchant sur le quotidien des familles.

Difficile de résumer une oeuvre aussi complète. En seulement 540 pages, l'autrice nous narre une saga familiale grandiose et complète dans un contexte historique particulier. En dehors de la famille Trueba, on découvre également le destin de plusieurs autres personnages et il est impossible de s'ennuyer. En plus de l'attrait historique de l'oeuvre, La Maison aux esprits nous propose donc une foule de personnages attachants et complexes que l'on a plaisir à suivre. L'histoire est touchante et souvent émouvante.

L'aspect historique mêlé avec la petite pointe de magie proposée avec le personnage de Clara nous amène à un roman parfaitement dosé et subtilement addictif. La maison aux esprits est clairement un livre à lire et Isabel Allende, une autrice à découvrir !
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J'ai terminé ce matin dans le métro un roman absolument fabuleux dont je dois vous parler à tout prix! (Rien que ça)
J'en avais entendu pas mal de bien ces 2 dernières années, je l'avais acheté il y a 6 mois, et puis j'avais reporté sa lecture jusqu'à maintenant, faute de courage pour me lancer dans ce fleuve de pages (500 et quelques), et aussi un peu par manque d'attraction avec la littérature hispanophone...quelle erreur!

Comment vous dire...La maison aux esprits d'Isabel Allende est une passionnante et magnifique saga familiale qui se déroule dans un pays qui ressemble beaucoup au Chili sans être précisément nommé, et qui couvre la vie d'une grande famille sur plus de 3 générations. Isabel Allende nous brosse le portrait des femmes de cette famille, à la fois fortes, fantasques et pleines de caractère, mais les hommes ne sont pas en reste, rebelles, ambitieux, et parfois célèbres pour leurs flamboyantes colères.

Les histoires d'amour et les drames de la vie font l'ossature de ce roman fleuve, inattendus et et passionnants, dans un contexte historique et politique très proche de l'histoire du Chili avec le coup d'état de Pinochet et le régime dictatorial qui a suivi.

L'auteure à une manière d'écrire bien à elle et déroule son histoire de manière particulière car elle soumet ses personnages à une certaine fatalité en nous annonçant très souvent leur destinée dès leur première apparition, tout en entretenant le mystère sur ce qui les y mènera. L'effet est très réussi et ramène aux pouvoirs surnaturels de la femme centrale du roman, la lumineuse Clara dont les prémonitions se réalisent toujours.

La lecture de ce roman laisse une impression étrange de pouvoir contempler l'histoire d'une famille d'un seul regard et on ne peut cacher le fait qu'on est triste de quitter ces personnages une fois la dernière page tournée, et qu'on repartirai bien pour 3 ou 4 générations de plus!

En bref, je vous conseille vraiment de tout coeur de vous plonger dans cette histoire incroyable, magnifique et passionnante, vous ne le regretterez pas! Et en plus ça existe en poche à moins de 9€ donc pourquoi se priver?
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Belle surprise que ce gros roman dense et plantureux qui m'a littéralement happée dès la première phrase et envoutée jusqu'à la dernière ligne!

Formidable saga familiale qui puise à la fois dans le merveilleux et dans l'histoire moderne du Chili sa trame narrative centrée sur trois générations de la famille Trueba, d'une écriture riche et élégante, je crois que "La maison aux esprits" est le roman que j'aurais aimé écrire.

Cerise sur le gâteau, ce roman m'a enfin donné le déclic et l'envie de rouvrir "Cent ans de solitude", l'ancêtre de ma PAL auquel j'entends qu'on le compare souvent, abandonné depuis une éternité sur une étagère avec un marque-page à la page 82. La magie du réalisme magique fonctionne!
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La Maison aux esprits , un livre que nous avait conseillé un prof de fac en nous disant tout simplement : " C'est un chouette bouquin".
Ce conseil que j'ai suivi - certes "quelques" années plus tard - s'avère être avisé.
Maintenant que c'est mon tour, je vais essayer d'être plus explicite que ne l'a été cet enseignant - que je remercie !

La Maison aux esprits, c'est un roman qui a tout pour plaire. C'est une saga familiale avec ce qu'il faut d'amours et de drames, où vient se mêler les bouleversements qu'a connu la société chilienne dans la seconde moitié du vingtième siècle. C'est surtout l'histoire de destins maudits et tragiques.

C'est d'abord par le destin d'Esteban Trueba, seul personnage que l'auteure fait s'exprimer à la première personne. le self-made man chilien du vingtième siècle. Un personnage totalement détestable : arriviste, cruel, misogyne, méprisant et propriétaire terrien très paternaliste avec les paysans qui travaillent sur les terres qu'il a durement gagnées. Et à mesure que les années passent, il devient un homme aigri et acariâtre détesté par les membres de sa propre famille qu'il tyrannise par son inflexibilité.
On peut se demander pourquoi Isabel Allende a décidé que ce serait ce personnage là précisément qui s'adresserait au lecteur. Et bien, peut-être justement parce que c'est le personnage qui est le plus victime de son destin, car il n'a pas su en comprendre les signes. Alors qu'il était encore jeune et sans le sous, la politique lui a pris la femme qu'il aimait, et il n'a pas su en tenir compte. Mais aussi sans doute parce qu'il incarne ce visage du Chili qui a fait que le peuple s'est soulevé et a voulu du changement.

Isabel Allende nous offre avec ce récit un roman très sentimental - à plusieurs égards. Ce roman a dû être - à mon humble avis - une thérapie pour elle, la nièce du dirigeant assassiné. Et elle nous transmet son amour pour son pays et son peuple, ainsi que sa peine de l'avoir quitté dans une langue agréable à lire (même si les relecteurs n'ont pas toujours bien fait leur travail !). Les phrases sont simples et percutantes, le récit est fait de peu dialogues et de beaucoup de descriptions où s'entremêlent récits de souvenirs et évènements romanesques.

Dans ce cas : pourquoi n'ai-je pas mis la 5ème étoile ? C'est le seul bémol que je le soulèverai : les descriptions à l'eau de rose !!! Y'a vraiment des moments où j'en pouvait plus !!

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Une magnifique saga familiale!
Ce roman nous embarque dans l'histoire d'une famille sur plusieurs générations, en évoquant l'Histoire d'un pays d'Amérique du sud jamais nommé mais facilement identifiable : le Chili.

J'ai beaucoup aimé la place considérable des femmes. Chronologiquement parlant, la première est Nivea del Valle, femme étonnante, qui a mis au monde quinze enfants, militant pour le droit de vote des femmes, préférant s'entretenir avec Dieu sans intermédiaire. Sa file ainée, Rosa del Valle, est surnommée Rosa la belle pour sa beauté époustouflante, une sorte d' ondine aux cheveux verts. Si belle qu'elle terrorise qui la regarde. Puis Clara del Valle, fille cadette de Nivea, est dotée d'un don de double vue. Elle invoque les esprits et anticipe les événements. Elle écrira, sur des carnets ses « notes sur la vie », relatant ainsi l'épopée familiale. Blanca, fille de Clara et Esteban, possède comme toutes les femmes de la famille une personnalité forte et n'hésitera pas à défier son père à plusieurs reprises, en fréquentant par exemple un homme qui n'est pas de son rang. Et enfin Alba, fille de Blanca, très proche de son grand-père Esteban, qui sera celle qui racontera l'histoire de cette famille dont elle est le dernier maillon.

Esteban Trueba, la figure masculine principale du roman, est un personnage ambivalent : travailleur acharné, déterminé, il est aussi colérique, violent et violeur.
L'autrice parvient toutefois à éviter le manichéisme et a en dressé un portrait tout en nuance.

Un roman aux multiples facettes qui est pour moi un véritable coup de coeur : du fantastique, de l'Histoire avec des passages incroyables sur le coup d'état chilien, de l'enchantement, des atrocités, la vengeance, la description d'un monde rural puis de la tyrannie moderne…

Le foisonnement des personnages n'est pas du tout oppressant : chacun a une identité propre, marquante et l'autrice leur donne un rôle et un caractère bien défini.

J'ai quitté à regret cette famille!
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