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Une banlieue comme tant d'autre, une tour moderne, un gardien retraité de la gendarmerie, un matin d'été.
Pierre se réveille brusquement, il est 7 heures, la température étouffante l'empêche de dormir. Et le soleil est déjà là... non, pas le soleil. Une clarté laiteuse, une lumière blanchâtre qui s'insinue partout. Un brouillard à couper au couteau. Tellement de brouillard qu'on ne voit plus la tour des Tilleuls, juste en face. Un mur de brouillard qui coupe en deux, tout net, le square devant chez lui.
Un mur de brouillard qui le coupe du monde.
Et ce n'est pas une expression toute faite...

J'ai lu très rapidement ces 500 pages, conçues comme un journal de la catastrophe, qui braque successivement la caméra sur l'un et l'autre habitant de la Tour . Oui, on se croirait dans un film d'horreur - un bon film d'horreur - et jusqu'à la fin, l'auteur sait nous ménager des surprises déconcertantes. L'épilogue est un peu fade à mon goût, mais sans doute parce que tout le reste m'a vraiment plu.
Je n'ai pas pu m'empêcher de comparer ce livre à "Brume" de S.King, et je trouve que pour un lecteur français, il est bien plus crédible, plus parlant; les personnages sont de ceux qu'on peut trouver autour de nous, on a l'impression de les connaître, et même si l'action se situe globalement dans les années 1990, rien n'a vieilli .
Pas même le héros, à l'issue de son aventure.


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Ce qui arrive à cette tour et ses habitants est plutôt intriguant, et on ne comprend pas trop ce qu'il se passe tant les manifestations sont variées. Au début, l'ambiance est plutôt fantastique : des habitants qui ont disparu, des morts étranges, des créatures dans la brume. Et chaque jour, une nouvelle tuile qui leur tombe dessus, avec une ambiance de plus en plus science-fictive, tellement on a l'impression de se trouver sur une autre planète. Prises individuellement, elles n'ont rien de vraiment originales, mais l'ensemble est divertissant et intriguant, à défaut d'être effrayant.

Et maintenant, donc, les points négatifs.

Du côté du style, déjà… C'est très, très descriptif, avec un style assez lourd qui ne convient pas à l'aspect divertissant du texte, et un défaut de relecture avec des coquilles qui vont jusqu'à des erreurs de noms. Je n'ai par ailleurs pas compris l'intérêt de nous donner la marque du sirop que boit machin, ou celle de leur café (je les ai pas comptées, mais c'est impressionnant le nombre de marques citées ! Je me suis même demandé si l'auteur n'avait pas été sponsorisé…).

Tous les personnages féminins sont décrits en fonction de la taille de leur seins et leurs moeurs sexuelles, avec une sexualisation vraiment malaisante par moments, et les personnages masculins semblent avoir du mal à faire preuve de retenue (les scènes de masturbation, de descriptions scabreuses et autres sont plus nombreuses que les scènes gore…). Et c'est pas érotique, hein, c'est juste dégueu, avec une scène quasi identique à la scène finale du film The Society (si vous ne connaissez pas, n'allez pas voir). du coup, oui, le livre m'a dégoûtée, mais pas à cause de son côté horrifique, finalement assez soft et pas très inventif (d'ailleurs, c'est plus trash que gore).

Pour ce qui est de l'intrigue, c'est très long à démarrer, et je me suis ennuyée pendant presque la moitié du livre, parce qu'il ne se passait au final par grand-chose, et c'est pas très intéressant de suivre des persos sans personnalité et tous plus clichés les uns que les autres (et inclure de la diversité, c'est bien, mais si c'est pour faire de la caricature, c'est pas la peine, sérieux). On ne s'attache à aucun d'entre eux, et on attend juste qu'ils y passent, comme pour n'importe quel film d'horreur pour ados. Il y avait pourtant quelques idées intéressantes pour l'un des protagonistes, mais malheureusement ça n'aura pas suffi. J'ai par ailleurs été très déçue de la fin.
Lien : https://limaginaerumdesympho..
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J'ai su dès les premières lignes de la maison qui glissait que j'allais l'adorer. Je n'avais jamais lu cet auteur. L'histoire commence lorsque Pierre, habitant d'une tour HLM, la Tour des Érables, se réveille un matin et constate que la canicule des derniers jours a laissé place à une épaisse brume blanche ; les appareils électroniques, électriques et autres objets de la vie quotidienne ne fonctionnent plus.

J'aime d'abord énormément ce type de construction narrative. L'histoire est racontée de manière chronologique, à chaque chapitre son jour, par une multitude de personnages.
Chaque personnage a ses propres caractéristiques. La façon d'écrire de Jean Pierre Andrevon est très réaliste, les détails de la vie quotidienne ne sont pas mis de côté ; il décrit bien l'humain. Parfois même exacerbés, transparaît du livre une forme d'obsession autour du sexe et de la mort qui accentue ce côté sombre et apocalyptique.
Les raisons des événements qui se produisent ne sont pas tant l'objet du livre que les personnages eux mêmes. L'auteur les place dans cette situation improbable, nous les regardons agir, évoluer, s'organiser, commettre l'impensable parfois.

J'ai deux reproches que je pourrais toutefois faire à ce livre. La première est un manque dans la façon de penser des personnages vis-à-vis de ce qui est en dehors de la tour. L'atmosphère très confinée à la tour donne au livre une forme de cohérence mais efface certaines pensées, certains sentiments que les personnages auraient pu avoir, des inquiétudes. Tout est très centré autour de l'ici, du maintenant et de la survie. La seconde est le dénouement très court, et amené très abruptement, trop simplement peut-être.

Toutefois c'est un bon livre de science fiction, qui invite à penser l'impensable et réévaluer la solidité de notre réalité. "Lorsque l'impossible devient la norme, tout est possible."
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Il y a des romans qu'on quitte à regret. Et d'autres où la lecture semble s'étirer comme un long, très long chewing-gum collé sous la semelle. C'est hélas cette seconde impression que m'a donné La maison qui glissait. J'ai malgré tout tenu à aller jusqu'au bout, histoire de connaître le pourquoi du comment.

Andrevon signe un huis-clos bizarroïde centré sur une HLM Les Érables, quatorze étages + le grenier, près de 400 résidents. Entre fantastique (la survenue d'une brume compacte et opalescente qui isole l'immeuble; impossible de ne pas penser à la nouvelle "Brume" de Stephen King) et science-fiction, le récit se déroule jour après jour à partir du Changement, intervenu dans la nuit du 29 au 30 août. L'auteur multiplie les points de vue en passant d'un habitant à l'autre. Heureusement pas 400! Il s'arrange bien pour en raccourcir la liste.

Scènes trash et gores pour s'en débarrasser d'autres. La question de la survie et des vivres se pose évidemment. Surtout qu'il s'en passe des choses, chaque jour. Trop d'ailleurs, c'en devient lassant.Quelques centaines de pages en moins sur les 600 que le livre compte, ça aurait été aussi bien.

Quant au dénouement, que je tairai naturellement, j'ai juste trouvé que l'auteur avait fait dans la facilité. Bref, cette première incursion chez Mr Andrevon ne m'a pas convaincue. Ni procuré de plaisir de lecture. Pourtant, fantastique ou science-fiction, j'aime bien. Ici ça n'a pas pris, tant pis.
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- le gros point négatif qui m'a particulièrement gêné, ce sont ces nombreuses scènes de sexes hétérosexuelles dont je me serais bien passé. Une fois, de temps en temps, je veux bien. Mais deux, ça commence à devenir limite. Trois, on songe sérieusement à attaquer la boisson et au-delà de quatre, ben là, on ne sait plus trop quoi faire. L'auteur aime la femme mais d'une bien curieuse façon. Personnellement, j'avais l'impression de lire un frustré qui, pour se venger, décide de dépeindre un maximum de femmes dans des situations scabreuses. J'ai trouvé ça vraiment maladroit et surtout, très déplacé. Il est pourtant possible d'écrire un livre de science-fiction sans la moindre scène obscène mais bon, quand il s'agit de faire gagner des pages à son livre pour lui faire prendre de l'épaisseur, cet exercice un tantinet exagéré semble plaire à monsieur. Voilà pourquoi j'ai peur de me risquer sur d'autres livres de cet auteur.

- le démarrage. Qu'est-ce qu'il est long bordel.

- Les derniers chapitres. Trop gros à mon goût et ils auraient même tendance à être limite assommoir.

Points positifs :

- La taille aléatoire des chapitres.

- La romance présente dans ce livre. Une histoire se construit autour de deux personnes mais bizarrement, elle ne m'a posé aucun problème puisqu'elle n'a pas vraiment été entamé. Remarque, une romance à peine esquissé à côté de plusieurs scènes sexuelles, vous vous doutez bien que me risquer sur ces chapitres plus calmes m'a été salvateur.

- Ce que j'ai aimé le plus dans ce livre, c'est le grand ménage qui a été fait parmi les habitants de l'immeuble. J'aimais tellement lire de quelle façon certains d'entre eux étaient en train de disparaître que j'ai su remercier l'auteur pour ces traits de génie. Là, j'avoue sans la moindre gêne que j'ai avalé les chapitres à une certaine vitesse et j'en voulais encore et encore. J'avais vraiment du mal à calmer cette soif et plus j'en lisais, plus j'en demandais. Il va être temps que je fasse mon retour dans l'horreur je pense. Pour ces nombreux chapitres, un très grand merci.
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Une tour - comme on nomme ces massives barres d'immeubles - s'enfonce lentement dans les ténèbres, ainsi que tous ses habitants, les uns après les autres.
On les suit dans leurs dérives, leurs morts atroces (ce roman est un tantinet trop gore pour moi), "punis par où ils ont péché", jusqu'au dernier l'anti-héros du livre.
Ce roman lui-même est plein de clichés sur les banlieusards, cependant j'ai trouvé la fin assez surprenante.
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Le roman qui ne vous glissera pas des mains !!

On connaissait JP Andrevon avec le Monde Enfin, qui explorait le sens de l'humanité réduite à quelques êtres errant dans un monde dévasté. Là, l'exploration se réduit à l'horizon réduit d'un immeuble de banlieue. Ses habitants sont passés au crible, comme les passagers d'un avion dans un film catastrophe. Déjà vu ? Non. Enfin pas par moi. La réalité a perdu ses repères et les personnages aussi, ce qui leur permet de se lacher, de dépasser leurs limites comme dirait Nietzsche, de laisser leur "ça" s'exprimer comme dirait Freud. Bref, au début tout est normal, banal ; rapidement tout devient abracadabrant, glauque, horrible. Un point positif : les voisins qui ne se regardaient même pas, se découvrent et sont obligés de faire avec ou contre les autres. C'est savoureux, sans concession, flirtant avec le non-sens, le tout créant un livre passionnant qui effectivement risque de s'accrocher à vous jusqu'à la dernière page.

Alors, faut-il le lire ? Oui, grand oui, avec toutefois un avertissement : âmes sensibles s'abstenir. Les descriptions sont parfois d'une cruauté et d'une crudité assez peu commune !
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De Jean Pierre Andrevon, je n'avais lu que le travail du furet que j'avais aimé.
L'intrigue de la maison qui glissait m'a donné envie de m'y plonger. le plaisir a été de très courte durée.

Le roman débute par le phénomène étrange, un brouillard laiteux accompagné de coupures électriques. Nous faisons la connaissance de plusieurs habitants de la tour.
J'ai trouvé de suite le style lourd, très descriptif. La psychologie des personnages ne m'a pas paru très fouillée.
Plus rédhibitoire pour moi, les quelques personnages griffonnés par l'auteur sont tous décrits par leurs corps ou leurs moeurs sexuelles. Si le roman débute de cette manière, il y a de forte chance que cela s'accentue par la suite. Ce n'est pas ce que je recherche dans la science-fiction, et connaitre la taille d'un bonnet n'entre pas dans l'étude de caractères, ce que je pensais que le livre était.

J'ai donc interrogé Babelio. Les critiques de purplevelvet, de chocobogirl, de Nounouss et autres m'ont vite refroidi : sexe sans intérêt, personnages caricaturaux, de grandes longueurs et un travail de relecture éditorial inexistant…

J'ai préféré fermé ce livre et « perdre mon temps » à une littérature plus agréable.
Lien : http://lechiencritique.blogs..
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Au vu du résumé, on ne peut s'empêcher de penser à Brume de Stephen King et son excellente adaptation en film, The mist. Soit, on ne peut cacher que ça s'en rapproche pas mal à la différence que le cadre plus exigu du supermarché chez King format un huis-clos plus oppressant là où Andrevon analyse avec une certaine crûdité les rapports qui se forment dans cette barre HLM isolée. Et que fait l'Homme quand il est dans une situation archi-désespérée ? Il laisse libre court à ses instincts parfois les plus hard, donc la violence (un peu) et le sexe (beaucoup ici). L'auteur va au fond des descriptions, rendant certains passages gore voire glauque avec la froideur clinique d'un entomologiste inhumain. On pourrait virer dans le cliché, et pourtant, sur la centaine de personnages présentés, certains délivrent une bonne part d'humanité et d'entraide à son prochain, quel que soit la religion ou la couleur de peau.


Du fait justement du nombre conséquent de personnages, le roman démarre très doucement (le prologue et le premier chapitre occupent d'ailleurs presque la moitié du livre !) avant de s'accélérer quand au fil des jours (et des chapitres donc car un chapitre = un jour), le nombre des survivants se réduit comme peau de chagrin dans un jeu de massacre pas si éloigné du dix petits nègres d'Agatha Christie. Qu'y a t'il dans la brume ? Pourquoi n'y a t'il aucune communication avec l'extérieur comme si soudain, le monde n'existait plus du tout ? Andrevon n'apporte pas de réponse directement (il y a bien un semblant d'explication dans les toutes dernières pages mais elles semblent plus un passage obligé qu'autre chose. On sent que l'auteur place quelque chose uniquement pour ne pas laisser le lecteur en plan mais sinon...), se concentrant sur ses personnages, laissant deviner ceux qui sont les plus approfondis et auxquels on a pu s'attacher un peu pour les garder méchamment pour la fin.


Sans être un grand livre, la lecture est toutefois assez intéressante (je rajouterais aussi, si vous avez le coeur bien accroché car certains passages ne sont pas franchement mignons hein. On est dans le trash une bonne partie du temps, même) voire plaisante car Andrevon essaye d'échapper aux habituels chausse-trappe qu'on pourrait avoir dans un récit comme ça. La brume en question par exemple ne cache pas un ou des monstres spécifiques, c'est plus vicieux. Et cette même brume va finir par disparaître pour laisser un cadre plus élargi presque d'autre monde parallèle. Les lois qui pourraient s'appliquer à un monde normalement constitué tel que la Terre finiront par ne plus avoir de logique spécifique ici. Mais j'en ai trop dit.


On notera néanmoins quelques petites erreurs de relecture de l'auteur tel que des noms qui s'intervertissent parfois, surtout quand 2,3 personnages peuvent avoir le même prénom. En somme c'est un peu embêtant mais pas trop gênant si l'on est pleinement embarqué dans la lecture. Il y a aussi un léger hic qui risque de moyennement bien faire vieillir le livre, c'est sa profusion de références tant culturelles qu'historiques liées aux XXème et XXIème siècles (on est dans un après 11 septembre 2001 et même la menace terroriste semble envisagée au début par l'un des personnages !). En ancrant trop son livre dans ce qu'on pourrait situer les années 2006 à 2010 avec des noms de BDs, d'auteurs, voire de films récents, Andrevon prend le parti risqué de livrer une sorte de témoignage figé (sous le vernis de la SF) et inexact de ce que peut être une banlieue et ses habitants à un instant T. Alors si ça peut nous parler à nous actuellement, pas sûr que dans 10 à 20 ans ce soit le cas pour d'autres générations de lecteurs...
Lien : http://dvdtator.canalblog.co..
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Je ne sais pas ce qui m'a déçu le plus : la fin du livre (dans le souci de ne pas spolier les éventuels lecteurs, je ne détaillerait rien de plus)

... ou les scènes de s*** gratuites. Loin de moi l'idée de faire mon bigot, mais quand on a des pages entières qui ne font pas avancer le récit, du s*** pour du s***, j'appelle ça dans le meilleur des cas de la pornographie, ce qui est un genre littéraire à part et ne rentre plus dans la catégorie de SF, et dans le pire des cas, du marketing éditorial de bas étage. Les astérisques sont là pour des questions évidentes de référencement de la critique.
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