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EAN : 9782842717865
336 pages
La Musardine (01/09/2013)
3.25/5   12 notes
Résumé :
[RESERVE A UN PUBLIC AVERTI]

En 1934, soit seize ans après sa mort, paraît – sous le manteau –Les Œuvres érotiques complètes de Guillaume Apollinaire qui reprend la totalité des publications antérieures dispersées. Cet ouvrage constitué de trois tomes comprendPoésies, Le Cortège priapique, Julie ou la rose, Le Verger des amours, Les Exploits d'un jeune Don Juan, Les Onze mille verges ou les amours d'un hospodar. Il est accompagné d'une vingtaine de g... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Apollinaire et un roman érotique... Que dis-je ?! Pornographique... Voilà deux dénominations que nous ne sommes pas habituées à voir ensemble et pourtant...

Apollinaire, dont l'art de la poésie n'échappe à personne nous embarque dans une épopée charnelle et voluptueuse aux côtés du beau Prince Vibescu qui a relevé le défi de copuler jusqu'à en crever.

Je ne reviens pas sur la biographie ni sur le talent de l'auteur, dont nous ne pouvons pas douter.

Le style d'écriture est fluide et franchement drôle. Certes, on vogue sur la vague du Marquis de Sade. Apollinaire va loin, même très loin, on parle de scatologie et d'autres trucs pas très ragoutants, mais contrairement à Sade, son style nous fait passer tout cela au second degré. Il est préférable de le voir de cette manière à mon sens.

Apollinaire joue sur les mots, rien que le prénom de ses personnages est burlesque : Culculine et Mangetout, par exemple, oui, c'est bête, mais ça me fait rire.

Pour ceux qui recherchent du romantisme à la After, passez votre chemin, pour ceux qui veulent du sexe cru, avec un petit air désuet, lisez-le. Ce roman est déstabilisant, mais il n'en demeure pas moins une oeuvre remarquable. L'écriture est magnifique, comme à son habitude.

Quant à la poésie, je ne suis dès le départ pas une grande fan, il m'est donc difficile de donner mon avis sur cette partie-là de l'ouvrage, mais pour les amateurs d'un genre peu orthodoxe, pourquoi se refuser le plaisir des mots coquins de M. Apollinaire ?

En résumé, un bon livre, à ne pas mettre dans toutes les mains, celui-ci peut choquer, mais il n'en demeure pas moins une lecture, comme Le Marquis de Sade, qui a le devoir et le mérite de rester dans la grande littérature.

Merci à La Musardine et à Babelio pour la découverte de cet ouvrage.
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On connaît Guillaume Apollinaire comme l'un des plus grands poètes du début du XXe siècle. D'abord, on s'est inspiré de ses Calligrammes. Un peu plus tard, on a étudié méticuleusement ses vers en cours de Littérature. On l'a découvert amoureux de Lou. On l'a dit avant-gardiste, partisan du cubisme, surréaliste. On se rappelle qu'il est mort pour la France en 1918, à tout juste 38 ans. Mais on oublie parfois qu'il était né polonais (il a été naturalisé Français en 1916). Qu'il était aussi bibliophile et critique d'art. Qu'il a participé au premier inventaire de l'Enfer de la Bibliothèque Nationale de France. Ou encore qu'il a écrit certains des textes les plus marquants de la littérature licencieuse.
Ses Oeuvres érotiques complètes ont été publiées pour la première fois en 1934. Elles comprenaient Les Onze Mille Verges, Les Exploits d'un jeune Don Juan et Poésies. Elles n'avaient plus été rééditées ensemble, jusqu'à ce que les éditions La Musardine les ressortent en 2013. Les voici aujourd'hui en édition de poche.
Quand j'ai ouvert ce livre, j'étais surtout curieuse de lire les Poésies, évidemment. Ce fut donc aussi l'occasion de découvrir les autres textes, que je connaissais surtout de nom (et de réputation).
Soyons clair : on est bien plus proche du Marquis de Sade que de E. L. James. D'ailleurs, la couleur est donnée dès la couverture, avec une illustration très évocatrice signée Picasso. Les textes sont crus, parfois choquants, mais souvent empreints d'humour.
Si les Poésies peuvent prêter à rire, Les Onze Mille Verges a de quoi nous mettre plus que mal à l'aise, et ce dès les premières pages. Publié pour la première fois en 1907 et signé seulement des initiales « G. A. », ce roman pornographique raconte l'histoire de l'autoproclamé prince Mony Vibescu, faite d'un enchaînement de scènes toutes plus perverses les unes que les autres. Par contre, Les Exploits d'un jeune Don Juan, dont la paternité est un peu plus discutée, laisse plus de place au récit. Écrit à partir d'un texte allemand et publié pour la première fois en 1911, ce roman d'initiation raconte l'histoire de Robert, adolescent, et sa découverte de la sexualité, un été à la campagne.
Par ailleurs, j'ai beaucoup apprécié le travail de présentation de l'oeuvre par Alexandre Dupouy, photographe et spécialiste de la littérature érotique. Dans la préface, il nous livre de précieux détails biographiques, agrémentés par-ci par-là de quelques vers et de nombreux extraits de correspondances de l'auteur. de plus, chaque texte est introduit par une notice qui nous donne des clefs de lectures très intéressantes et bien utiles.
À ceux que le poète ennuie, je conseille ces oeuvres érotiques, qui permettront au lecteur de découvrir d'autres facettes de la personnalité de l'auteur et de son oeuvre.

Je remercie les éditions La Musardine et Babelio pour m'avoir permis de découvrir ce livre.
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Cet épais bouquin composé de trois parties, de trois oeuvres du grand Apollinaire, s'ouvre avec 'les 11000 verges'.

Connaissant l'auteur, on pouvait supposer que les verges en question étaient des sexes d'hommes... il n'en est rien, il s'agit de fouets. Et le texte entier n'est qu'une vitrine publicitaire pour la fessée durant la copulation, et/ou comme medium à la jouissance.

Par son livre fixé dans L Histoire par des événements réels (notamment la guerre russo-japonaise de 1904-05), Apollinaire passe en revue les principales paraphilies sexuelles, dont certaines sont aujourd'hui clairement réprimées par les lois. Il n'est pas de mon propos de les relever ici, mais de signaler que l'art de la fessée y est à chaque tableau un épice indispensable à la jouissance. le prince Vibescu (à lire 'vît baise cul'...) y exerce toute son habileté et les description des chairs sanguignolantes sont légion. A tel point que ça en devient presque écoeurant.

Un autre grand thème très présent dans cette oeuvre est l'humour, qui rend finalement toutes ces scènes parfaitement surréalistes. Les assassinats (perpétrés impunément - et pornographiquement - par Vibescu et Cornaboeux qui parviennent à chaque fois à s'enfuir sans être ne serait-ce que soupçonnés) sont un festival morbide et improbable. L'exagération est partout, elle agit comme une soupape.

Apollinaire insère dans son texte quelques poèmes érotiques, dont deux sonnets à vers disyllabes. C'est l'ultime composante de cette oeuvre majeure dans l'art littéraire de la pornographie.

A ranger au-dessus de Sade et Retif-de-la-Bretonne dans la bibliothèque de tout amateur.
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Les onze mille verges ou les amours d'un hospodar
Avec un nom tel que celui de Guillaume Apollinaire, je m'attendais à une certain forme d'élégance et d'originalité, même dans le domaine de l'érotisme. Mais là, je peux dire que j'ai pris une grosse claque.

Cela commençait plutôt pas mal avec un ton ou perçait ironie et humour. Cela n'a pas duré. C'est devenu très vite répétitif. Une succession de scènes pornographiques de plus en plus vicieuses et dégueulasses. Je suis pas facile à choquer mais là, c'était à gerber. Choquant est peu dire. J'ai failli arrêter. Pas du tout érotiques. Tout juste la pire chose que j'ai lu de ma vie. À gerber. Toutes les déviances et vices pornographiques auxquelles vous pensez y sont surement et même plus. C'est ignoble et nauséabond. Grosse déception.

Les exploits d'un jeune Don Juan
Pour le coup, Guillaume Apollinaire reste dans les clous des promesses faites. Plus soft que le précédent, ce court roman ne brille pas d'une grande originalité non plus. Ça reste plaisant mais pas à la hauteur qu'on imagine d'un grand auteur. Tout aussi répétitif dans les scènes pornographiques. Bof bof.

Poésies
Comme je ne suis pas spécialement sensible à ce genre de poésies grivoises, j'ai pas trouvé un grand intérêt à leur lecture. On peut donc dire que ce recueils des oeuvres érotiques complètes m'a plutôt déplu et c'est peu dire.

La chronique sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/oeuvres..
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Je remercie déjà les éditions La Musardine et Babelio pour m'avoir permis de découvrir ce livre.
Etant donné que Guiillaume Apillinaire est connu comme étant un grand poète je me suis dis en voyant ce livre pourquoi pas.. et ben pour ma part je regrette car j'ai trouvé ces "oeuvres" choquantes. Actes Scatophile, pédophiles, nécrophile... bref vous l'aurez compris il faut avoir l'estomac et les nerfs bien accrochés. Je n'ai vraiment pas aimé mais comme on dit, les goûts et couleurs....
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
"Je m'anoblis. Au fond, je suis un ancêtre. Mes enfants et mes petits-enfants m'en sauront gré."
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