AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Christine Le Boeuf (Traducteur)Rémy Lambrechts (Traducteur)Liliane Sztajn (Traducteur)
EAN : 9782742710317
496 pages
Actes Sud (04/06/1999)
3.59/5   37 notes
Résumé :
4° de couverture :
(Edition source : Actes Sud - 11/1996)


LE POINT DE VUE DES ÉDITEURS :

Avant de connaître la consécration, Paul Auster a tiré le diable par la queue. De ses tentatives pour rompre la difficulté, et des mésaventures qui y sont liées, il fait ici le récit dans une allègre chronique des années de galère. Une chronique qui va des querelles budgétaires, responsables de la séparation de ses parents, à la paru... >Voir plus
Que lire après Le diable par la queueVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Les éditions Actes Sud ont cru bon de rassembler derrière ce titre plusieurs textes des débuts de Paul Auster, un peu comme dans une sorte de compilation improbable réunissant des éléments disparates de genres totalement différents et d'intérêt très inégal.
« Le diable par la queue » proprement dit, sorte de début d'autobiographie, raconte les débuts de l'auteur, le temps de la vache enragée, des petits boulots et des déboires et tribulations nécessaires avant de parvenir à se faire éditer et à percer en littérature. C'est le plus intéressant encore qu'on peut remarquer qu'Auster a eu pas mal de chance dans ses malheurs.
On trouve ensuite trois courtes pièces de théâtre dont l'une met en scène Laurel et Hardy, qui relèvent toutes de l'absurde vaguement dans le style de Beckett ou de Ionesco, dix étages en dessous cela va sans dire !
Auster, décidément polygraphe, a également inventé un jeu qu'il a dénommé « Action Base Ball » dans lequel des cartes à jouer remplacent avantageusement les joueurs et les phases de ce jeu typiquement américain et dont je n'ai toujours pas totalement maîtrisé les règles. Sans intérêt.
Et pour terminer, le premier roman du maître, écrit dans le style policier et, de son propre aveu, dans un but uniquement alimentaire. « Fausse balle » (encore le base-ball) est bien écrit, l'intrigue est astucieuse et bien ficelée. Dommage que les personnages aient trop l'air de prototypes et qu'Auster se soit cru obligé de glisser des traits d'humour sarcastique toutes les deux pages…
En résumé, un ensemble peu harmonieux qui amène à se poser des questions sur la politique éditoriale d'Actes Sud
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
Commenter  J’apprécie          50
Paul Auster revient dans ce texte magnifique sur ses années de vache maigre, avant de connaitre la consécration et une certaine stabilité financière. Très jeune il découvre qu'il n'a aucune envie de gagner sa vie, au sens où tous l'entendent, puisque ses besoins matériels sont frugaux et son envie d'écrire plus forte que toute autre vocation. Récit d'une enfance somme toute heureuse, puis d'une adolescence et d'une jeunesse à contre courant. Voyages, petits boulots, Paul Auster vit alors en dilettante, refusant de s'enchainer à un emploi fixe... Mais après quelques années à ce train là, la trentaine passée et le succès tardant, il semble alors prisonnier d'une longue spirale de l'échec et déchante un peu. Un témoignage sincère dans lequel l'auteur évoque son rapport à l'écriture, et à l'argent.
Commenter  J’apprécie          20
Un livre autobiographique très sympa qui montre une perspective de l'argent dérisoire.... Dérisoire, l'argent est tout de même, hélas, nécessaire....
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le capitalisme américain a engendré l'un des moments les plus prospères de l'histoire humaine. Il a produit des quantités inouïes de voitures, de légumes surgelés et de shampooings miracles, et pourtant Eisenhower était président et le pays entier avait été transformé en une gigantesque publicité télévisée, une incessante exhortation à acheter plus, à fabriquer plus, à dépenser plus, à danser autours de l'arbre à dollars jusqu'à tomber raide mort de pure frénésie à force de tenter de garder la cadence. (p. 18)
Commenter  J’apprécie          20
L'objet du concours était de récompenser l'échec. Non pas les revers et les vicissitudes quotidiennes et ordinaires, mais les effondrements catastrophiques, les actes gargantuesques d'auto-sabotage. En d'autres termes, je voulais désigner la personne qui avait fait le moins avec le plus, qui était partie avec tous les avantages, tous les talents, toutes les espérances de succès aux yeux du monde et qui n'était arrivée à rien. (pp. 49-50)
Commenter  J’apprécie          10
Mon père était économe ; ma mère était prodigue. Elle dépensait ; lui, non. Le souvenir de la pauvreté n'avait pas cessé de l'obséder, et bien que ses conditions d'existence eussent changé, il ne réussit jamais à y croire tout à fait. Elle, par contre, trouvait grand plaisir dans cette situation modifiée. Elle aimait les rituels de la société de consommation et, à l'instar de tant d'Américains avant et après elle, elle pratiquait les emplettes comme un moyen d'expression, élevé parfois au niveau d'une forme d'art. Entrer dans un magasin, c'était s'engager dans un processus alchimique qui attribuait à la caisse enregistreuse des propriétés magiques de métamorphoses. Désirs inexprimables, besoins intangibles, nostalgies indistinctes, passés par la boîte à finances, en ressortaient comme des réalités, des objets palpables qu'on pouvait tenir en main. (p. 13)
Commenter  J’apprécie          00
La laideur était si universelle, si profondément liée à l'activité lucrative et au pouvoir que donne l'argent à ceux qui le gagnent - au point de défigurer les paysages, de chambouler complétement l'ordre naturel -, qu'elle commença, bien malgré moi, à m'inspirer une sorte de respect. Si on va au fond des choses, me disais-je, c'est à ça que le monde ressemble. Quoi qu'on puisse en penser, cette laideur est la vérité. (pp. 71-72)
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Paul Auster (47) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Paul Auster
Yann de la librairie le Divan partage ses lectures : "Histoire d'un amour profond, voyage mental d'un homme au regard de sa vie"
Notre mot sur, écrit par Paul Auster, traduit par Anne-Laure Tissut et publié aux éditions Actes Sud : https://www.librairie-ledivan.com/livre/9782330188757
Tous nos conseils de lecture : https://www.librairie-ledivan.com/
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (101) Voir plus



Quiz Voir plus

Paul Auster

Sous quel pseudonyme a-t-il publié un roman ? (indice : ce pseudonyme est également le nom de certains de ses personnages)

Paul Dupin
Paul Retsua
Paul Benjamin
Paul Palace

10 questions
275 lecteurs ont répondu
Thème : Paul AusterCréer un quiz sur ce livre

{* *}