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3,89

sur 1460 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Paul Auster est un auteur formidable, mais je n'ai pas éprouvé le même éblouissement que dans L'invention de la solitude.
Dans la première partie du livre, on retrouve cette finesse d'analyse des rapports humains. La complexité des rapports entre les êtres, dans laquelle rien n'est stéréotypé, est rendue dans toute son infinité. Tous les humains, y compris soi-même, y conservent leur part de mystère. Jamais nous ne sommes certains d'avoir acquis une connaissance sur nous-mêmes et encore moins sur les autres. D'où une réflexion sans fin. On pense à un Woody Allen un peu moins fantaisiste et débridé, mais peut-être plus profond.
Mais la deuxième parie, celle dans laquelle il y a davantage d'action, m'a moins convaincu. J'ai eu une impression de déjà vu, dans un mélange de roman noir et de comédie de moeurs. Pourquoi les Américains ressassent-ils sans fin les scènes d'errance et de déglingue? Je n'en sais rien, mais il faut désormais du génie pour surprendre le lecteur avec du neuf sur ces thèmes. Tout le monde n'a pas l'inventivité de Pynchon ou de Foster Wallace.
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J'aime beaucoup ce qu'écrit Paul Auster. Il a un art tout particulier de m'emmener dans son monde, qui est à la fois familier et bizarre. Je suis alors un lecteur sans défense, incapable de deviner un embryon du scénario qu'a choisi l'auteur. Celui-ci m'amène avec une sorte de nonchalance là où il veut, dans tous les méandres de l'histoire qu'il a imaginée.
Le narrateur, Peter Aaron (initiales P. A. comme Paul Auster…) est un écrivain. Il livre une sorte de confession concernant ses relations avec son meilleur ami, Benjamin Sachs, lui aussi écrivain, qui avait disparu et qu'on a retrouvé mort quelque part en Amérique: il a été tué par la bombe qu'il manipulait ! le narrateur raconte dans tous les détails l'évolution de son amitié avec Sachs, qui était très doué et presqu'insaisissable, refusant de se conformer au profil habituel de l'écrivain à succès. Son épouse Fanny, ainsi que deux autres femmes, atypiques et remarquables, jouent aussi, ici, un rôle important. Quand Sachs échappe de peu à une mort accidentelle, quelque chose se brise en lui, il s'éloigne peu à peu des chemins battus, son comportement échappe à la compréhension de Peter Aaron. Puis les choses se compliquent encore… mais je n'en dirai pas plus.
Pour bien apprécier ce roman, il faut le lire sans impatience, se laisser prendre dans l'étrange logique de l'histoire, accepter quelques rebondissements surprenants. P. Auster est un "deus ex machina", qui fait ce qu'il veut de ses personnages de papier - "de papier" et pourtant présentant une vraie consistance et décrits avec une précision presque naturaliste.
J'ai beaucoup aimé une grande partie du livre; toutefois j'ai trouvé qu'il était un peu long. le dernier tiers m'a un peu moins captivé et pourtant c'est là qu'on trouve la clé de l'énigme de la disparition de Sachs...
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Ouvrir un livre de Paul Auster est toujours une expérience déroutante : à force, j'ai compris qu'il était vain de chercher à maîtriser le fil de l'histoire, et qu'il était plus intelligent de se laisser porter par le récit sans lutter, avec une curiosité affûtée pour ce qu'on allait me livrer.

Dans ce roman-ci, on suit un terroriste mort dans sa voiture d'une explosion précoce, et de son meilleur ami qui raconte sa vie, conscient que les jours sont comptés avant que les services spéciaux ne viennent lui poser quelques questions et s'emparer de l'affaire.

Le livre est un témoignage des drames humains : de prime abord, les personnages semblent grands, lumineux, capables de tracer leur propre chemin dans la vie d'une main audacieuse, mais de fer. Puis petit à petit, les fêlures apparaissent : des blessures d'enfance mal soignées, des non-dits, des empêtrements idiots dans des histoires d'adultère un peu minables, des coups du sort interprétés comme des révélations quasi-divines, … Ces êtres qu'on était sur le point de prendre en modèle paraissent soudain assez normaux ; mais on ne cesse pas de les aimer pour autant.

Je sors du livre avec l'impression d'avoir grandi, mais aussi un peu déprimé : quitte à prendre une leçon de vie, j'aurais préféré qu'on me mente un peu sur la fin pour faire paraître les choses plus belles qu'elles ne le sont.
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1990 – L'homme, retrouvé mort, pulvérisé par une bombe qu'il devait être en train de manipuler, ne peut-être pour Peter Aaron, le narrateur écrivain, que Benjamin (Ben) Sachs, son ami lui-même écrivain et l'arrivée chez lui de deux agents du FBI le pousse à écrire une confession qui contient tout ce qu'il sait ou croit savoir de cet homme, disparu depuis plusieurs mois. Cette confession il l'a nommera Leviathan du titre que Ben voulait donner à son dernier roman jamais fini, comme un hommage posthume à celui qui est comme un double de lui-même ou de celui qu'il aurait voulu être, une sorte d'idole, de modèle.

"Nul ne peut dire d'où vient un livre, surtout pas celui qui l'écrit. Les livres naissent de l'ignorance, et s'ils continuent à vivre après avoir été écrits, ce n'est que dans la mesure où on peut les comprendre. (p56)"

Paul Auster est un conteur hors pair mais aussi un magicien qui manipule ses personnages (et ses lecteurs), jouant avec les identités afin de se questionner ici sur l'humain mais également la création, en particulier sur l'écriture (très récurrent chez lui) du rapport au monde extérieur et à un pays. Mais, comme souvent dans ses ouvrages, c'est également une quête intérieure car il analyse, décortique, ausculte et va même jusqu'à se psychanalyser pour comprendre les méandres du cerveau d'un écrivain, pourquoi il écrit, ses sources d'inspiration, ce qu'il cherche à écrire, à transmettre, ses sujets mais également comment il agit quand la source se tarit ou que l'écriture ne comble plus les vides de l'existence.

Ce roman est, pour moi, un récit très personnel dans lequel Paul Auster cherche à peine à se dissimuler puisqu'il utilise nombre d'artifices et d'indices à travers lesquels on le reconnaît (mêmes initiales, son épouse Siri transformée en Iris, nombre d'événements de sa vie privée : mariage, divorce, enfants etc…, passion pour le base-ball bien sûr) sans oublier la ville de New-York en toile de fond. Mais il imagine dans la personne de Benjamin Sachs l'écrivain idéal : Peter Aaron est Paul Auster l'homme, Ben est une sorte de double (Benjamin a été d'ailleurs un de ses prénoms de plume) à travers lequel il se projette en tant qu'écrivain, celui qu'il est, pourrait être avec, comme dans ses autres romans, les questionnements récurrents sur l'identité, sur les apparences, les hasards de la vie, les « si »…

Je vous avoue que j'ai vécu deux expériences dans cette lecture : une première moitié dans laquelle j'ai été passionnée par la manière dont l'auteur m'embarquait dans ses quêtes que ce soit celle de l'identité de celui qu'il pensait être son « meilleur » ami et dont finalement il ne connaît que ce que celui-ci voulait lui montrer (les apparences) mais également sur son propre itinéraire de vie et d'écriture, révélant une part de lui-même (ou de ce qu'il veut bien en dire). le premier étant déjà connu l'autre en devenir, de la manière dont leurs chemins vont se croiser, s'envier, se mêler, se fondre allant jusqu'à séduire ce que l'autre possède sans que cela ne créée aucune tension.

"J'ai toujours été un bûcheur, un type qui s'angoisse et se débat à chaque phrase, et même les meilleurs jours je ne fais que me traîner, ramper à plat ventre tel un homme perdu dans le désert. le moindre mot est pour moi entouré d'arpents de silence et lorsque j'ai enfin réussi à le tracer sur la page, il a l'air de se trouver là comme un mirage, une particule de doute scintillant dans le sable. (…) Un mur me sépare de mes propres pensées, je me sens coincé dans un no man's land entre sentiment t articulation, et en dépit de tous mes efforts pour tenter de m'exprimer, j'arrive rarement à mieux qu'un bégaiement confus. (p73)"

Dans la deuxième moitié, à partir de l'accident de Ben qui remettra tout ce qu'il avait bâti, construit à néant, je pense que je n'avais pas toutes les références (surtout américaines que ce soit du côté sociétal ou politique) pour en saisir toutes les nuances et implications. Je continuais à pendre du plaisir à découvrir comment les deux hommes se sont côtoyés, approchés, éloignés, leurs destins mais j'avoue n'avoir sûrement pas compris toutes les subtilités qui sont la cause de la bifurcation de vie de Ben.

"Dès lors que nous avions acquis la capacité de nous détruire nous-mêmes, la notion même de vie humaine était modifiée ; jusqu'à l'air que nous respirions était contaminée par la puanteur de la mort. (p40-p41)"

Paul Auster dans Leviathan livre une réflexion sur la création et ce que cela implique dans la vie de celui qui écrit. Il y a les rencontres , les désirs, les pannes d'écriture mais également la vie personnelle qui continue et la difficulté de rester soi-même malgré les événements et aléas de la vie, l'amour, le mariage, les enfants sans oublier les lieux d'écriture, un lieu à soi (p82) dédier à l'écriture (merci Virginia Woolf). Comment un écrivain connu, reconnu peut se transformer en « Fantôme » poseur de bombes et s'attaquer au symbole de son pays, la Liberté ?

Alors ai-je beaucoup aimé : oui car je l'ai lu à la fois comme une biographie, une enquête, un récit sur le travail d'écrivain, sur ce que cache ou révèle celui qui écrit, ses influences qu'elles soient géographiques, relationnelles, politiques etc….. mais aussi pour toutes les questions récurrentes dans son oeuvre : l'identité, le hasard, le destin sans perdre de vue le monde et surtout le pays dans lequel il évolue. Par contre je reste un peu « frustrée » de ne sûrement pas avoir tout saisi du sens de la disparition de Ben. Peut-être faudra-t-il une relecture maintenant que j'ai les ficelles de Peter Aaron/Paul Auster pour dénouer le mystère qui entoure Benjamin Sachs, l'écrivain….

J'ai malgré tout beaucoup aimé.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Lire Auster c'est s'imprégner d'un univers unique. L'univers d'Auster peuplé de personnages tout à la fois nous ressemblant et si étranges. Paul Auster réussit à nous faire sortir de notre quotidien. Après nous sommes vraiment ailleurs accompagnant comme on le peut la fiction.
Auster participe au refus et à la négation de la pensée unique il ouvre d'autres voies plus surprenantes.
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Etrange sentiment en refermant ce livre ! Oserai-je dire que j'ai été emporté... et déçu ?
Il s'agit bien d'un roman de Paul Auster, un écrivain que j'admire. On y retrouve son écriture fine et fluide, très évocatrice et précise, capable de bâtir de solides décors, des situations très concrètes et de nous faire entrer dans les réflexions de ses protagonistes au point d'avoir l'impression que nous devenons ces personnages.
Deuxième talent de l'auteur qui se révèle encore une fois : sa manière d'articuler son texte, alternant élégamment les phases de narration, de description, de réflexion et de dialogues et agençant les moments successifs par des transitions habiles, qui nous entraînent d'une scène à l'autre et nous donnent envie de continuer pour découvrir les suivantes. C'est sans doute une troisième qualité : cette capacité à entretenir un suspense véritable grâce à des énigmes, posées de loin en loin et liées entre elles de manière ingénieuse (un peu tordue, certes, mais ingénieuse).
Et puis, il y a cette immersion, inévitable avec Auster (comme avec Philip Roth ou John Irving) dans la réalité américaine. Pas n'importe quelle réalité : celle des écrivains, artistes, journalistes, éditeurs new-yorkais qui ont une résidence secondaire en Nouvelle-Angleterre. C'est d'autant mieux rendu qu'il doit se trouver un grand nombre d'éléments autobiographique dans les portraits proposés par Auster. de même, les réflexions qu'il place dans le cerveau de ses personnages doivent très certainement s'inspirer des siennes. Il soulève ainsi des questions sur le métier d'écrivain, mais aussi l'amitié, l'utilité de notre vie sur terre, l'engagement et, incontournablement, les rapports entre hommes et femmes.
Si j'ai annoncé avoir été emporté par ce livre, cela s'explique donc par tous les points que je viens de décrire. Une écriture envoûtante, des personnages attachants et réalistes, une intrigue assez prenante, saupoudrée de suffisamment de mystère, cela pousse à tourner les pages.
Mais, au bout du compte, j'ai tout de même ressenti une petite déception. Car les mystères, une fois tous éclaircis, s'avèrent assez quelconques. Certains évènements "brutaux", qui apportent de loin en loin du dynamisme au texte, font naître des réactions un peu tirées par les cheveux et des coïncidences excessivement irréalistes. Quant aux histoires de coeur et de sexe, elles donnent l'impression d'être la finalité de toute cette intrigue, donnant finalement à l'ensemble un parfum de soap opera, dans lequel la question n'est pas de savoir qui couchera avec qui mais uniquement quand chacun et chacune aura fini de faire le tour de toutes les combinaisons possibles.
Auster reste l'un de mes auteurs favoris... mais ce roman-là n'est pas mon préféré parmi ceux qui portent sa signature.
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Ah, ça fait du bien de retrouver de la belle littérature! Il y a environ 6 mois, je me suis lancé dans la lecture d'un livre de cette collection "Harrap's, yes you can!" (Misery de Stephen King) pour essayer d'améliorer mon anglais. J'avais beaucoup de doutes quant à ma capacité de tout comprendre, et j'étais loin de m'imaginer que cela allait donner lieu à d'autres lectures de cette même collection que je trouve, je dois l'avouer, excellente.
Alors "Leviathan", qu'est ce que c'est ? de quoi ça parle ? le livre est raconté de manière assez complexe (même en français, il aurait fallut s'accrocher je pense) : un écrivain raconte au FBI tout ce qu'il sait d'un certain Benjamin Sachs, depuis le jour où il a fait sa connaissance, jusqu'au jour fatidique. Il passe en revue tous les détails, toutes les rencontres, tous les choix qui ont été faits et qui ont mené à cette conclusion. Un peu comme si la vie était une gigantesque toile d'araignée, et on a à chaque fois le choix entre plusieurs options qui nous mènent vers une "sortie" bien définie, mais qui aurait put être toute autre si les choix faits avaient été différents.
Un livre présenté comme une sorte de thriller au début, mais qui finalement n'en est pas un. C'est simplement l'histoire d'un mec qui a fait des choix, et du dénouement qui va avec.
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Ouvrir et lire un livre c'est découvrir une terre inconnue , c'est pratiquer une escalade de l'extrème sur les plus hauts sommets, suivant l'auteur bien sur .
Avec Paul Auster et son livre "Léviathan ", on frôle l'alpinisme, tout en restant en chaussons.
Du beau granit en passant par le calcaire , la neige molle ou la glace dure , à notre choix à chaque chapitre.
J'ai remarqué qu'il en est de même pour beaucoup d'écrivain Américains , Faulkner, F. Scott Fitzgerald,ETC...

Le Léviathan, le titre , pourquoi? C'est un monstre mythologique prenant différentes formes (serpent, dragon, crocodile)
et représentant le danger absolu pouvant conduire à l'extermination de la terre , à la mort .
Monstre symbolisant la force et le pouvoir du mal.
Au tout début je croyais avaoir affaire à un triller , infame ! mais non!

Le roman commence par la mort de Benjamin Sachs dans l'explosion de sa bombe . qui devait exploser sous une statut de la liberté comme il y en a tant dans les villes américaines .
Pour moi c'est avant tout un livre bouleversant, sur l'amitié de deux écrivains ;
un Benjamin Sachs et l'autre Peter Aaron , le narrateur .
C'est un roman à tiroir , chaque personnage à son histoire qui s'imbrique dans une autre histoire d'un autre personnage qui est en raport avec l'histoire principale , c'est comme un puzzle , tout s'imbrique ,petit à petit
Au début j'avoue que j'était un peu perdu , il fallait que je revienne en arrière ,mais quand on connait Paul Auster on en a l'habitude
J'ai même failli l'abandonner , mais bon ,on y va !!!LOL

Il faut faire attention à tous les paragraphes ,
c'est en définitive tout le mal Américain de la recherche de ses valeurs fondatrices .
Il y a une foule de personnages dans le livre de Sachs tous on vécus , celui qui à le plus marqué Sach est l'anarchiste Alexandre Berkman et son amie Emma Goldman,enfin je vous les laisse découvrir (en page 58)

En fait je me suis aperçu que le narrateut Peter Aoron, est, pourquoi pas Paul Auster ? car il cite:
"""" Toute ma vie d'adulte s'est passée à écrire des histoires , à placer des personnages imaginaires dans des situations inattendues et souvent
invraisemblables, mais aucun de mes personnages n'a jamais vécus......""""

Hélas :
Sachs va devenir terroriste et s'attaquer au symbole de l'Amérique la statue de la liberté.
J'avoue que ce livre m'a déboussolé, mais cela ne m'a pas ému outre mesure Mais bon c'est mon opinion ! il a une grande valeur c'est certains , au vu de vos critiques :)

J'ai lu de Auster le livre " Tombouctou" dont j'ai posté la critique ici allez là voir . Il m'a ému aux larmes .
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Un récit doux amer dressant le portrait de la société américaine.
Lu pour découvrir le clin d'oeil à Sophie Calle qui a influencé la création de son oeuvre des repas chromatique. Quand la réalité nourrit la fiction qui nourrit la réalité à son tour et quand la littérature et l'art contemporain jouent ensemble... je suis forcément ravie!
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Une intrigue complexe qui met en scène deux amis écrivains Peter Aaron et Ben Sachs. Une fois le livre refermé, tout porte à croire qu’on a eu affaire à l’auteur et à son double : celui qu’il voudrait être (qu’il est probablement) qui ne craint pas d’explorer tous les possibles de l’âme humaine à travers ses personnages, pris de vertige face à cette liberté dont il dispose au point d’être tenté parfois d’y renoncer. Jusqu’au bord de quel précipice peut-elle le mener ?
C’est d’ailleurs sous le prétexte d’écrire un livre qui réunit de vieux textes épars que Sachs disparaitra de la vie de Fanny dont Peter est, lui aussi, très épris. Et c’est en écrivant le Léviathan que Ben Sachs se perd dans la forêt et dans la nuit et se retrouve confronté à un meurtre des plus sordides. Si on ajoute que Sachs, de façon anonyme, signe des autographes dans les livres de Peter, plus aucun doute ne subsiste.
C’est avant tout l’histoire d’un personnage en quête de liberté qui se heurte au mystère d’un désir qui surgit de manière imprévisible, ce qui l’amène à se laisser torturer par des questions existentielles et à remettre sa vie en cause.
Un suspens savamment orchestré avec tout l’art de la narration et la maitrise de Paul Auster. Mais il y a malgré tout, une foule de détails invraisemblables que l’auteur ne parvient pas toujours à justifier pleinement. (Par ex. L’idée d’un terroriste écolo, membre présumé du FBI, qui tue de sang-froid un jeune homme dans un bois alors que celui-ci ne le menace pas, mais lui propose juste de l’aider, ne me parait pas très crédible.)
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