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Dominique Rotermund (Traducteur)
EAN : 9782843044342
475 pages
Zulma (24/01/2008)
3.89/5   68 notes
Résumé :
Yotam enregistre tout sur son petit magnétophone Sony. La vie qui passe, à commencer par celle de ses parents, plutôt déglinguée, les récits des uns et des autres, pittoresques en diable, toutes les histoires que l'on raconte en famille et ailleurs sur l'amour, le sexe, la religion, la politique, la guerre, d'hier et d'aujourd'hui, la Shoah, les luttes, l'immigration, l'exil. Et c'est toute la société israélienne contemporaine qui défile ainsi, dans un tourbillon au... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Yotam Lazare est un jeune juif de Tel-Aviv qui adore écouter les conversations des adultes, surtout quand elles ne concernent pas les enfants... Il les enregistre, parfois à l'insu de ceux qui parlent, car ce garçon sensible et observateur veut lui aussi remplir son devoir de mémoire en fixant l'histoire de sa famille sur ses cassettes qu'il archive consciencieusement. Ce sont ces bandes-son qu'il nous restitue ici, quasiment d'une traite, dans les pages ce roman assez dense.
Des souvenirs de ses grands-parents et d'autres rescapés de la Shoah, aux disputes conjugales en passant par toutes les divergences d'opinions qui opposent les siens, rien n'échappe à ses oreilles toujours à l'affût.
Il nous décrit une famille excentrique où le père trompe sa femme, où un frère est laïc tandis que l'autre est ultra-orthodoxe, où le grand-père, un pionnier d'Israël fervent nationaliste, s'oppose à sa bru qui milite pour un groupe d'opposition. En somme, une famille semblable à la société juive israélienne qui est loin de ressembler à une nation unie et solidaire...
Il faut s'accrocher pour bien suivre Yotam car son phrasé plutôt logorrhéique ne laisse aucune place aux temps morts, à la respiration. Il en serait presque fatiguant s'il n'était aussi attachant. Sa jeunesse donne aux propos rapportés un souffle de fraîcheur teinté d'impertinence qui, en équilibrant gravité et légèreté, donne au roman tout son piment.
Pour pouvoir pleinement apprécier cette lecture, il est préférable d'avoir une bonne connaissance de l'histoire et de la politique israéliennes sous peine de ne pas bien tout saisir car pour les membres de la famille Lazare, les enjeux politiques sont étroitement mêlés à leur vécu et à leurs l'histoires personnelles .
J'avoue ne pas avoir tout lu avec attention, parfois je n'ai fait que survoler certains passages...
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Un grand moment de lecture que ce roman dont la traduction française a été si longtemps attendue, et lauréat du prix grand public du salon du livre 2008!

Un petit garçon grassouillet et ayant un léger problème de coordination, vivant en Israël, Yotam, traîne partout avec lui le magnétophone que son père lui a offert, "my first sony". Je ne sais pas si vous vous souvenez de ces magnétophones pour enfant, en plastique rouge, jaune et bleu, et avec de grosses touches pour les petites mains maladroites? He bien, c'est celà.

Donc Yotam assiste, avec son frère Shaoul et sa petite soeur Naama, aux maintes péripéties familiales et déchirures qui émaillent leur vie quotidienne: un père dramaturge en panne d'inspiration qui ne cesse de quitter sa femme pour une autre, puis de revenir. le père est un grand enfant foncièrement malheureux, flambeur et sans le sou, torturé et bourreau de ses proches. Sa maîtresse qui tente de séduire tant bien que mal les enfants. Son épouse, à bout de force, tente tant bien que mal de vivre malgré (ou avec) cela, avec le support de ses amies. Les grands parents, qui vivent et puis meurent, et qui représentent un peu la mémoire d'Israel, des premiers colons, des camps à l'arrivée des immigrés, des crises identitaires de l'état hébreu, le poids silencieux de la Shoah. Au sein d'une même famille, des personnes différentes, des opinions politiques différentes, des Seder (grandes réunions familiales) qui se terminent en sucette, des juifs orthodoxes, des secrets et des non dits ...

Tout cela raconté du point de vue à la fois naïf, lucide et brutal (de la "brutalité" propre à l'enfant) de Yotam, dans un style assez unique - longues phrases ponctuées de virgules, qui s'enchainent de façon assez étourdissante, comme les idées dans la tête du narrateur. On alterne les épisodes rocambolesques et les passages tendres et touchants, tristes, qui donnent presque envie de pleurer.

My first Sony est un magnifique moment, bouleversant et drôle, sans concession, qui offre un reflet fidèle de ce que peut être la société israélienne et ses doutes, et la famille. La fin tragique lui donne un relief vraiment particulier.
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Dans la famille Lazare, on trouve Papa et Maman, leurs noms c'est Assaf et Alma, et leurs trois enfants Shaoul, Yotam et Naama, celui qui raconte c'est Yotam, et Grand-père et Grand-mère, ce sont les parents de Papa, et puis le papa de Maman et la maman de Maman, et encore les frères de Papa, et les soeurs de Maman, leurs enfants ce sont des cousins, et Mikhal la maitresse de Papa, et toute une galerie de personnages qui vont , viennent, se croisent, se disputent, se réconcilient ; et Papa a offert un Sony à Yotam pour qu'il enregistre dessus tout ce qu'il veut, alors Yotam enregistre les conversations de la famille, parfois en cachette, les disputes chez les voisins et même les conversations d'inconnus comme l'autre jour à la piscine et Papa lui a dit d'arrêter, Yotam a refusé, Papa a cassé le Sony mais après il lui en a offert un autre.

Chronique familiale tour à tour réaliste, tendre, loufoque, triste, qui part dans tous les sens .
Evocation d'Israël actuel et de l'histoire avant et après 1948. [Un lexique , Histoire et politique, et Vie quotidienne et religion, se trouve à la fin du livre] .
Des passages drôles, comme lorsque deux gaillards de la société de saisie des biens et un policier arrivent dans l'appartement pour enlever le piano, mais je ne peux pas citer dix pages ...
Emouvants, quand le Grand-père revient dans l'est de l'Europe à la fin de la seconde guerre mondiale et retrouve la maison de sa famille occupée par des inconnus.
Aors si vous avez l'occasion de faire connaissance de cette famille, ne refusez pas.
http://en-lisant-en-voyageant.over-blog.com/article-21760301.html
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Yotam, un petit garçon de Tel Aviv, est tout heureux lorsque son père lui offre son First Sony, un magnétophone à cassettes bleu jaune et rouge. du haut de ses dix ans, l'enfant a une grande imagination et dans sa tête débordent les questions en tout genre. Avec son nouvel appareil, il enregistre ses histoires et ses observations mais surtout les discussions – souvent houleuses – des gens qui l'entourent ; ses parents, grands-parents, oncles, tantes, frère, soeur, amis de la famille, voisins et autres maîtresses de son père… Ainsi, il tente de comprendre le monde, de figer des moments tour à tour drôles émouvants agaçants riches étonnants, de garder l'empreinte des voix et des souffles… Il met les paroles en « boîte » et comme un trésor, il les range et les classe.

Défilent alors, filtrés par le regard de Yotam, les discours politiques, amoureux, sociétaux, économiques, intimes, religieux, existentiels des uns et des autres archivés consciencieusement. Même le passé fait incursion dans le présent à travers les récits du Grand-père.

Le texte est compact, sans chapitres. Les digressions s'enchaînent. Les phrases sont très longues. Les détails foisonnent, les personnages abondent, les va-et-vient entre les époques sont légion. de plus, ma méconnaissance de la société israélienne (malgré un lexique en fin d'ouvrage) a eu raison de ma lecture. J'ai manqué d'air. Je me suis accrochée tant que j'ai pu mais j'ai fini par lâcher le fil de l'histoire.

S'il m'est tombé des mains, je sais que ce roman a eu beaucoup de succès à sa parution. Je garderai personnellement de cet auteur, un très bon souvenir de lecture de la vie en cinquante minutes.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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C'est un roman qui va rester pour moi, un de ceux qui vous accompagne et dont les personnages deviennent des proches. Une rareté, donc...
Les héros véritables, je crois, sont la vie des humains, l'amour, dans une histoire H malmenée et qu'il est douloureux de digérer, au sein d'une famille en Israël, venant de différentes parties du Globe.

L'amour est complexe.

@My first sonny de @Benni Barbash est une pépite absolue.

Tout le récit est mené superbement par un des enfants, un petit garçon qui enregistre tout sur son magnéto, d'où le titre du film.

On assiste à la vie d'une famille, d'un couple, à l'histoire d'Israël d'un point de vue, à l'opposition aussi, mais au sein de la famille, aux tentatives pour que l'amour dure, comme pour maintenir les liens, mais cela ne dit rien.... Car ce roman est empli d'émotions, d'amour, de vue, d'espoirs comme de déceptions, de tristesses comme de joies. le ton est excellent : beaucoup d'humour fin, parsème ce récit, n'empêchant en rien les émotions, les gens de la famille s'expriment via les enregistrements sur ce qui leur est essentiel.

On apprend beaucoup aussi sur Israël, mais c'est universel.

Je n'arrive pas à vous dire combien j'ai adoré cet excellent roman.


Yotam le narrateur, est un petit garçon vraiment attachant et sensible, sa maman qui vient d'argentine et son père qui tentent de s'aimer, sont tous deux des personnes/ personnages hors du commun, comme leurs amies, amis et les grands parents.

Les frère et soeur de Yotam sont également très présents et c'est fort.


C'est un roman original, fort, drôle malgré tout, et qu'il faut découvrir.

Pour ma part, j'ai donc envie désormais de tout lire de cet auteur, Benni Barbash.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Papa ne nous emmenait pas chez lui, nous tournions en ville comme des nomades ou allions faire du trampoline dans le Parc Yarkon où se rendent tous les pères divorcés qui ne savent pas quoi faire de leurs enfants, les mères divorcées y vont également de temps en temps, pas parce qu'elles n'ont pas de maison, mais, comme nous l'expliqua Ido, l'ami de Shaoul, pour trouver un divorcé, ça s'entend à la tonalité même des mots di-vor-cé, di-vor-cé-e, un célibataire ne prendrait jamais de la vie une divorcée, parce qu'elle a déjà servi, tandis qu' un divorcé qui est déjà habitué à ce qui a servi n'y voit aucune objection.
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Amalia ne se contentait pas de grossir puis de maigrir, trois ou quatre fois par an. Elle se mariait et divorçait également beaucoup et sa couleur de cheveux changeait en fonction des saisons, passant du noir corbeau aux mèches, puis au blond et au roux, et tantôt ses cheveux étaient tressés à l'africaine, pour être permanentés l'instant d'après, puis bouclés, puis crépus, et soudain, ils raccourcissaient, puisque va savoir quelle coiffure son âme soeur allait préférer, laquelle existait certainement quelque part, elle ne l'avait simplement pas encore rencontrée, et on n'avait pas le droit de désespérer et il fallait continuer à chercher sans relâche, parceque sur les deux milliards d'hommes, ou Dieu sait combien il y en a, qui peuplent la surface de la terre, et qui partent en guerre et gagnent de l'argent et sont artistes et font des découvertes, il y en a bien un qui lui correspond. Elle n'avait qu'à être au bon moment au bon endroit, et avoir l'apparence qu'il faut. Attendre à l'un des carrefours animés, dans lesquels, comme dit papa, elle tend ses pièges et ses embuscades, et un jour, son promis finira bien par croiser son chemin (...)
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» Grand-père se tut, absorbé dans ses pensées, et nous comprîmes qu’il n’était pas vraiment là, avec nous, mais dans sa maison en Pologne, en train d’écouter ses parents se disputer, et je pensais à part moi, comme c’est bizarre, même les gens âgés comme Grand-père parlent de leur père et de leur mère comme s’ils étaient eux-mêmes encore des enfants, le père et la mère de Grand-père avaient certainement eux aussi un père et une mère, qui racontaient peut-être, eux aussi, des histoires au sujet de leurs propres parents, et ainsi de suite, et si tout le monde prenait la peine d’écrire sur une feuille de papier le nom de ses parents et de transmettre cette feuille à ses enfants, on pourrait peut-être arriver jusqu’au premier homme et se rendre compte que nous sommes tous une seule et même famille, (…) »
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les hésitations de Salzmann quant à la dédicace de son livre, et alors que le livre était déjà en cours d'impression, il avait téléphoné à Papa et l'avait fait courir jusque chez l'imprimeur, parce qu'il ne voulait froisser personne et s'il faisait une liste de noms en guise de dédicace, il oublierait certainement quelqu'un, et s'il dédiait son livre de façon collective à l'ensemble de la ville ou à la communauté ou aux six millions, ce serait trop général et il voulait raconter quelque chose de personnel et il changea à peu près huit fois la dédicace et finalement, au moment de la sortie du livre, il n'en était toujours pas satisfait, parce que ce n'était pas vraiment ça; sans oublier, bien entendu, les discussions pour trouver le titre du livre et choisir l'illustration ou la photographie de couverture, et quoi écrire au sujet de l'auteur en quatrième de couverture, parce que ces malheureux, comme le dit un jour Papa à Maman, veulent traduire leur expérience dans une langue qui n'a pas encore été inventée et qui apparemment ne le sera jamais et ils fouillent dans le pauvre vocabulaire rabougri dont ils disposent pour tenter de formuler exactement ce qui leur est arrivé - et finalement, l'abîme entre ce qui est écrit et ce qu'ils ressentent est tel qu'ils sont frustrés et de mauvaise humeur et tout ce travail est condamné d'avance à l'échec et le silence continu de Grand-mère semble être l'unique langue à même de raconter cette histoire, et Papa, qui sait enchaîner les mots les uns aux autres, mais qui ignore comment construire des phrases à partir de silences, décida de cesser ce travail, et c'est ce qu'il fit.
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Le silence tomba brusquement au milieu de la dispute avec Grand-père et tout le monde en profita pour boire et reprendre sa respiration afin d'avoir la force de continuer à crier et c'est à ce moment-là que Grand-mère,qui s'était tue jusqu'alors,dit à grand-père qu'elle en avait assez de cette dispute et que s'il avait vraiment l'intention de reprendre la voiture aux enfants_c'est à dire Papa et Maman_ elle collerait des autocollants de Yesh Gvul sur leur Subaru toute neuve et Grand-père lui dit,je voudrais t'y voir et Grand-mère demanda à Maman de lui donner deux autocollants parce que nous revenions justement d'une manifestation et que Maman en avait tout un paquet dans son sac,Maman les sortit et les tendit à Grand-mère demanda,ah non? Et Grand -père dit,non,mais on sentait à sa voix qu'il n'enétait pas tout à fait certain et Grand-mère se leva alors de sa chaise et demanda,qui est ce qui vient m'aider?
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Benny Barbash - La vie en cinquante minutes .Benny Barbash vous présente son ouvrage "La vie en cinquante minutes " aux éditions Zulma. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/barbash-benny-vie-cinquante-minutes-9782843047367.html Note de musique : Murmur by Chamomille - Vimeo Music Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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