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EAN : 978B01LYG64GU
(30/11/-1)
3.68/5   36 notes
Résumé :
Au milieu d’un paysage de désert brûlé, une sonnerie stridente retentit. Winnie, se réveille et vaque à ses occupations sous le soleil du zénith. Elle a le corps enterré dans le sable jusqu’au dessus de la taille puis jusqu’au cou.

Bien qu’absorbée progressivement par la terre, elle se sent légère et feint d’ignorer son ensablement. Avec une innocence gracieuse, elle prie, se prépare, discourt, fredonne, se plaint, se remémore des bribes de souvenirs,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Il fait bon parfois flâner entre les tables des libraires, c'est ainsi que j'ai découvert cette pièce de Beckett éditée avec une nouvelle couverture par les Editions de Minuit. Intriguée, j'ai lu le résumé, et il a été tout de suite évident que cette pièce était une réécriture de [En attendant Godot]. Encore une devrais-je dire, puisque je me souviens avoir déjà eu ce sentiment en lisant [Fin de partie] il y a plus d'une dizaine d'années maintenant.
Dans chacune de ces trois pièces, on est face à un couple de personnages : Vladimir et Estragon dans En attendant Godot (1952), Hamm et Clov dans Fin de partie (1957), enfin Winnie et Willie dans cette pièce, Oh les beaux jours (1960). La particularité dans cette pièce est que les rôles sont très inégaux. Inégaux dans leurs rapports, certes, mais cela est vrai dans les autres pièces, mais aussi inégaux dans leur occupation de la scène, puisqu'ici, la pièce se résume presque à un monologue, voir un seul en scène, avec Winnie qui occupe toute la place et Willie qui est toujours présent mais ne prend part à la pièce que très sporadiquement. Intéressant de noter aussi que Winnie est une femme, ce qui est rare dans l'oeuvre théâtrale de Beckett, où les personnages semblent masculins, ou plus probablement asexués.
Si l'on reprend les choses dans l'ordre chronologique, En attendant Godot est une pièce qui interroge, Fin de partie est plus sombre et plus définitive. Mais Oh les beaux jours, c'est tout autre chose… C'est une pièce désespérée, dans laquelle Winnie est d'abord enterrée jusqu'à la taille dans le sable, puis, dans l'acte suivant, jusqu'au cou. C'est l'ensevelissement progressif, c'est le rétrécissement inexorable de la vie. On voit Winnie qui se contente chaque fois de moins, qui voit la sphère de son existence se réduire à chaque réplique un peu plus ? Et pourtant elle continue à s'écrier à intervalles presque réguliers « Oh les beaux jours ». Et ce hiatus entre la situation dans laquelle est Winnie et ce qu'elle dit est tout le coeur de cette pièce, toute la détresse qui en émane.

J'ai du mal à imaginer comment cette pièce est jouée. Il n'y a aucun mouvement. Tout est dans la voix, les intonations et les silences, dans les regards et les inclinations de tête. Samuel Beckett a d'ailleurs été précis dans ses didascalies, ce qui rend la lecture du texte un peu compliquée, mais qui doit rendre la mise en scène réglée au millimètre près.
J'ai du mal à l'imaginer, mais j'aimerais beaucoup la voir. Je comprends mieux, maintenant la photo de la couverture de la nouvelle édition, avec Samuel Beckett, debout, les mains dans les poches, et Madeleine Renaud, qui créa le rôle en France et que l'on voit ici prisonnière jusqu'au cou.

Un texte sombre, qui dit beaucoup en creux sur la condition humaine et la façon désespérée dont la voit Samuel Beckett. Une pièce de théâtre qui ne remonte pas le moral, c'est sûr, mais met des mots sur ce qu'il est si difficile de dire et de vivre.
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La lecture de ce texte (un temps) est rendue assez difficile (un temps) par l'insertion de nombreuses didascalies à l'intérieur même des phrases de ce quasi monologue.

Les thématiques restent assez obscures, et si la lecture n'est pas imposée, peut-être qu'un visionnage de la pièce permet de mieux la comprendre, mais je n'ai pu tester cette hypothèse, n'ayant pas accès à une version jouée (et la lecture ne m'ayant pas donné envie d'en chercher une)
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Quelle épreuve ! Je n'ai trouvé rien de bon là-dedans, absurde, ça oui, absurde au possible, jusqu'au non-sens ultime, c'est-à-dire futile. J'ai commencé En attendant Godot, qu'il me faudra reprendre, que j'avais bien aimé, parce qu'il y avait une finesse et une subtilité dans l'absurde beckettien charmant et poétique ; or, Oh les beaux jours me paraît juste excessif, sans attrait. Elle ne m'a pas parlé, je n'en ai rien tiré. le plaisir de lire est difficile au surplus ; certainement qu'on apprécie davantage l'oeuvre dans sa représentation que dans sa lecture.
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Réjouissant à souhait !!! Les répliques sont courtes et rares mais tellement de choses sont dites en réalité. Cette lecture m'a donné envie de voir une version de cette pièce, mais laquelle ? le choix de l'actrice étant très important à mon avis car tout est dans l'intonation, les mimiques, les temps de silence...
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Il y a si peu qu'on puisse dire. On dit tout. Tout ce qu'on peut. Et pas un mot de vrai nulle part.
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Par l'autrice & un musicien mystère
Rim Battal propose une lecture performée de x et excès avec un grand musicien jazz et pop dont le nom sera révélé lors de la soirée. En ouverture Rim Battal invite cinq poétesses, Alix Baume, Camille Pimenta, Charlene Fontana, Esther Haberland, Virginie Sebeoun, qu'elle a accompagnées lors d'un programme de mentorat intitulé « Devenir poète.sse ». Cinq brèves lectures avant de plonger dans x et excès. Rim Battal y explore les zones d'ombre de l'ère numérique où l'industrie du sexe a une place prépondérante. Comment sculpte-t-elle nos corps et notre rapport à l'autre ? Dans une langue inventive, Rim Battal s'attaque au discours dominant sur la sexualité, le couple et l'amour pour mieux en révéler les failles.
Ce faisant, elle ouvre un espace de réflexion sur l'art. de Cabanel à Mia Khalifa, de Samuel Beckett à Grisélidis Réal, elle tisse des liens entre poésie, pornographie et oeuvres plastiques. Et dévoile ce que notre époque a de singulier et d'universel.
À lire – Rim Battal, x et excès, Castor Astral, 2024 – L'eau du bain, coll. « Poche poésie », Castor Astral, 2024.
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