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EAN : 9782207111987
416 pages
Denoël (05/01/2012)
2.64/5   18 notes
Résumé :
Ils s'appellent Jacques, Alexis, Fanny, Stéphane, Francis...
Malgré leur grand âge, ils aiment rire, boire et danser. Chaque
semaine, dans un café parisien, ils se retrouvent pour évoquer
les années noires de la guerre. Tous ont pris les armes dans le maquis, tous ont résisté très jeunes et dès la première heure.
Tous sauf Saintonges, le sulfureux Saintonges, dont les
secrets, en remontant au grand jour, vont libérer leur puis... >Voir plus
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Je savais ce livre en gestation, je savais avec quel acharnement son auteur y travaillait ; je savais qu'elle y mettait ton son coeur et qu'elle ne ménageait pas sa peine à consulter les archives ici et là… Je l'attendais donc, ce livre, avec une certaine frénésie.
J'avais été transportée par le troisième jour, l'ouvrage avec lequel j'ai fait sa connaissance, dans tous les sens du terme. J'avais aimé, un eu moins, mais aimé tout de même sous les étoiles. Fureur, ne pouvait pas, ne pas me plaire. le sujet m'attirait, l'écriture de Chochana Boukhobza est agréable à lire, sa manière d'organiser les choses me convient. Je ne pouvais pas passer à côté de fureur. Impossible… et pourtant…

J'ai terminé l'ouvrage sur une déception, d'abord sur une fin qui pour moi n'a aucun sens, une fin qui me laisse seule devant mon livre, pleine d'interrogations, de questions sans réponses.
Si les sujets abordés sont tous, individuellement intéressants, voir passionnants, ils manquent de liant, de développement Il y a trop de choses .Et j'ai très mal compris l'association de tout cela.
L'évocation du groupe de résistants de la montagne noire, du groupe Manouchian m'a réellement interpellée. J'ai eu la chance de chanter l'Affiche rouge, mis en musique par Léo Ferré. Alors c'est dire que cela me parle. Mais c'est trop peu abordé
Quel rapport entre les résistants de la montagne noire, et Fukushima ?
Mettre en lumière un groupe de vieux amis liés entre eux par leur combat contre l'ennemi était un bon départ. Ils sont attachant ces papys encore plein d'énergie. Mais tout de même, 2 grands-pères de 85 ans ou plus qui partent seuls en Iran…cela me laisse un peu perplexe. Connaissant assez bien le 3ème voir le 4ème âge, cela me parait pour le moins improbable. J'ai assez mal saisi le but de ce voyage.
J'aurais aimé en savoir un peu plus sur ce qui est arrivé à Francis, cette affaire occupe une bonne part du livre, entretien un certain suspense. On lit, on attend, on espère ; mais rien ne vient
Saintonges ? Qu'en est-il du mystère Saintonges ?On ne sait rien.
Tout cela fait de l'ouvrage une histoire non aboutie, et me laisse sur une grosse faim non assouvie.

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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De joyeux petits vieux de quatre-vingts ans et des brouettes se retrouvent tous les samedis dans un café de République.
Des anciens résistants qui évoquent les souvenirs, en rigolant et en buvant des canons.

Mais un jour, l'un d'entre eux, Francis, un ancien ingénieur dans le nucléaire, meurt, renversé par une voiture. le chauffard est tué quelques jours plus tard.

Jo, un ex-garde du corps qui a été traumatisé par un braquage sanglant, reçoit alors la visite du petit-fils de Francis, qui se trouve être son ami d'enfance. Celui-ci lui remet un carnet dans lequel son grand-père a écrit quelques lignes mais surtout, 4 numéros de téléphone mystérieux. Jo découvre aussi les photos d'une belle inconnue, qu'il reconnaît aussitôt. Elle faisait partie de ceux qui ont attaqué le diamantaire qu'il protégeait lors du braquage qui a mal tourné.
Et voilà, l'histoire est lancée. Jo va se lancer sur les pistes laissées par Francis, pour le compte de son ami et pour exorciser ses propres démons personnels.


L'auteure s'attache à suivre tour à tour les pas de Jo, des petits vieux, ainsi que ceux de Stella, une jeune journaliste télé, petite-fille D Alexis, l'un des anciens résistants.
On découvre peu à peu que Francis, l'ancien résistant et ancien ingénieur en tuyauterie, qui a travaillé dans plusieurs centrales nucléaires, était apparemment très sensible aux dangers du nucléaire. La « fureur » qui l'habitait dans ses jeunes années n'était apparemment pas morte et il semble que cet homme de l'ombre ait trouvé un autre combat à mener.

Je suis ressortie de cette lecture avec un avis mitigé.
J'ai quasiment dévoré le livre tellement le sujet est potentiellement captivant.
Au fil des pages, on découvre l'histoire personnelle des protagonistes (de bons passages sur l'évocation du Maquis de la Montagne noire), et chacune prise séparément est réellement très intéressante mais le tout mis bout à bout manque d'unité.
On retrouve mêlé dans le même récit des histoires de Résistance et des histoires de nucléaire et à la fin, on constate que le lien entre les deux sujets est bien mince.
Et pourtant, c'est tellement bien écrit... j'ai trouvé de belles pages, comme les lignes décrivant le physique D Alexis, le grand-père de Stella. J'ai rarement lu d'aussi belles choses.

Des points restent énigmatiques et sont de sacrés carences dans le scénario.
Quid de l'énigmatique Saintonges, l'écrivain, une espèce d'agent double collabo/résistant, qui s'est greffé sur le groupe des petits vieux et que l'éditeur nous présente comme "sulfureux" et ayant des "secrets vénéneux" ?
Tout laisse supposer au lecteur que c'est un personnage qui joue un rôle clé dans l'histoire mais la romancière l'abandonne lamentablement en cours de route et il n'y a aucun secret de dévoilé.
Et quid du personnage de la mystérieuse femme, auteure du braquage dont Jo a été une victime collatérale ? Celui-ci finit par la retrouver mais rien n'explique le pourquoi de ses agissements.
Grosses déceptions...
Oui, plus d'une fois, j'ai senti que j'étais à la limite de ne plus rien y comprendre à force de me voir proposer diverses pistes de lecture détaillées (les histoires de résistants et de collabos, les centrales nucléaires, ces mystérieuses personnes que Jo rencontre après avoir composé les numéros de téléphone trouvés dans le carnet de Francis, etc.). C'était peut-être clair dans la tête de l'auteure quand mais le résultat présenté au lecteur est confus au final.

Un livre plein de belles promesses mais qui ne les tient pas. "Une oeuvre haletante" nous dit l'éditeur ? On y croit bien au début, mais de moins en moins au fur et à mesure que la fin approche.
Et cette fin proposée, évoquée par une ou deux petites phrases, est bâclée.
Tout ça pour ça... quel dommage !

Et pourtant, c'était une lecture très agréable. J'ai aimé ressentir dans le même roman un côté très actuel représenté par Jo et Stella (ça parle de facebook par exemple) et autre, intemporel, grâce aux petits vieux qui ont traversé les décennies. D'où ma plus grande déception.

Chochana Boukhobza est une écrivain française, né en Tunisie. Elle a déjà écrit plusieurs romans, comme Un été à Jérusalem, le cri, Sous les étoiles et le troisième jour, qui ont recueillis d'élogieuses critiques.
C'est donc une auteure dont je garde le nom en mémoire et car la qualité de son écriture m'a donné envie d'en lire plus, malgré toutes mes réticences sur son dernier roman.
Lien : http://linecesurinternet.blo..
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« Tous les trajets, tous les itinéraires, tous les mouvements sont la vie. La seule distance à parcourir est la vie, et elle seulement. »

Dans son nouveau roman, Chochana Boukhobza nous emmène à la suite d'un groupe d'hommes et femme âgés ayant vécu la Résistance, celle qui mérite un grand R car ils sont nombreux à avoir risqué ou donné leur vie pour que la liberté ne soit pas un mot mort dans le dictionnaire.

La fureur de vivre, le combat pour la vie, les ont habités, il y a longtemps mais tout cela hante leurs nuits, leur esprit et inlassablement reviennent les questions de savoir s'ils ont fait les bons choix.
Tous sont différents, issus de milieux distincts mais soudés par une réelle volonté d'avancer, de vivre, ici et maintenant ….
A-t-il eu raison celui qui a abandonné son compagnon blessé pour se sauver et ainsi continuer la lutte ?
A-t-il eu raison celui qui a pris un parti plutôt qu'un autre ?
A-t-il eu raison celui qui s'est tu, celui qui a parlé ?

Chacun des « anciens » porte en lui une part d'ombre, des épisodes douloureux qu'il préfère taire, qu'il essaie d'oublier en les mettant au fond de sa poche avec son mouchoir par dessus …
Mais je ne vous apprends rien …
Le passé nous rattrape toujours … et il se charge de se rappeler à nous … pas toujours de façon douce ….

La vie tranquille (en apparence ?) des vétérans va être perturbée puis bouleversée pour certains …La mort frappe, injuste …

Un jeune homme, Jo, va se retrouver à mener l'enquête …
Lorsqu'il s'agit de lui, l'auteur dit « je » et se met « dans la peau » de ce tout jeune homme.
Le vocabulaire s'adapte alors au personnage.

Le récit alterne donc de la troisième personne à la première, passant presque d'un « milieu » à un autre mais on s'apercevra bien vite que tout est lié, relié ….

L'écriture fluide, virevoltante de Chochana Boukhobza est un plaisir pour le lecteur. Les décors sont plantés, les personnages installés petit à petit sous les yeux comme un film avec une succession d'images, de scènes, soigneusement orchestrée. Inutile de prendre des notes, tout s'enchaîne d'une façon limpide et vous souhaitez ne jamais refermer le livre tant ses protagonistes sont présents en vous.

De plus, l'auteur a réussi avec brio, un exercice éminemment difficile. À savoir glisser de ci, de là, des références historiques, des événements vraisemblables, d'autres totalement véridiques (Je pense notamment, moi qui ai lu ses « Mémoires », au passage sur Andreï Sakharov) … sans jamais que ces éléments ne semblent « plaqués », posés là, sans lien avec le reste. Au contraire, la documentation est parfaitement insérée au roman, faisant partie intégrante de l'intrigue et apportant des connaissances solides sur tout ce qui est évoqué.

On sent que l'auteur a pris la peine de faire des recherches, de se documenter pour faire de cet opus un ouvrage abouti qui porte aussi en lui un message fort pour l'avenir de l'homme face à l'utilisation du nucléaire ….

Une fois encore, Chochana Boukhobza a su me prendre par la main, par le coeur, m'entraînant à la suite de ces personnages … Avec son texte, elle a su m'émouvoir, me transportant de pages en pages jusqu'au moment où il a fallu se résigner à les quitter …. jusqu'au prochain roman ….

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Ma déception de Fureur fut à la hauteur de la tendresse que j'ai portée aux autres romans de Chochana Boukhobza.

Le problème c'est que ça ne se tient pas. le mélange de souvenirs glorieux de la Résistance, de complots nucléaires et de déchets radioactifs ne fonctionne pas. Entre les longueurs explicatives et les détails historiques, on s'y perd, et parfois on s'y ennuie.

La caricature est parfois excessive, surtout celle des Bretons de Brennilis (bien entendu en ciré jaune, bottes de pluie et bonnet de laine tricoté main). le Finistérien authentique dans sa rusticité manque de nuances! le désespoir D Alexis quand il songe à sa famille exterminée en Ukraine, ne tient pas la comparaison avec "Les Disparus", de Mendelshon. Bon, ce n'était pas le propos non plus.

L'écriture de Boukhobza s'est vraiment relâchée. Elle alterne des chapitres à la première puis à la troisième personne. En faisant parler Jo, elle force un peu le ton, trop familier, et qui paraît superficiel.

Je suis d'autant plus déçue qu'il y avait quelques belles trouvailles qui m'ont interpellée. On voit venir de très loin l'histoire d'amour impossible entre Stella et Jo, mais elle pose une vraie question. Est-on responsable du passé du nos ancêtres? Jusqu'à quel point nous constitue-t-il? Un homme vaut-il plus cher s'il descend d'un résistant? Est-il médiocre parce que son grand-père collabora en 1942? La question est malheureusement un peu survolée et reste, de toute façon, sans réponse.

Mais surtout la fin est bancale, ratée. Il n'y a pas vraiment de certitude sur la mort de Francis. Des personnages qu'on pensait clef dans la trame (comme l'écrivain Saintonges tout en perversité et malveillance) n'y apportent finalement pas grand-chose. Sans compter certains passages proprement invraisemblables. Jo prend des risques qui sont à peine crédibles. La mystérieuse criminelle, troublante de beauté, reste toujours aussi énigmatique à la fin du roman. Tellement énigmatique que Jo ne la reconnaît pas quand il la croise, alors qu'il passe 300 pages à scruter des photos d'elle.

Sans doute, l'auteur a-t-elle essayé de refaire le coup de maître de "Sous les étoiles" qui intégrait sa petite histoire dans la grande, très grande histoire, celle des cataclysmes qui changent la face du monde. Mais, et cela n'engage que moi, elle y a échoué.

Je resterai fidèle à Chochana Boukhobza parce qu'elle a écrit le "Troisième jour" et "Sous les étoiles" qui m'avait éblouie (oui éblouie!).

Lien : http://souslesgalets.blogspo..
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J'ai été surprise par les termes employées au sujet du livre de Chochana Boukhobza "Fureur".
L'internaute parle de gourmandise, d'amour et de talent, là, où moi, je n'ai vu que de la haine, un esprit de vengeance et un côté sombre qui hante chaque page.
La façon dont l'auteur présente la Shoah m'a dérangé dans le sens où on sent, au travers de son texte, que ces évènements terribles de l'histoire de la deuxième guerre mondiale, ne prendront jamais fin et qu'il se trouve toujours quelqu'un pour relancer l'horreur !
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Ici, la terre est un théâtre empli de cris et de fureur, que des fous ensanglantent, piétinent, broient, polluent, dézinguent, désintègrent.
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Elle aime ce visage que le temps a griffé, fripé, modelé sans arrêt et sans répit. Comme un dinandier martèle une feuille de cuivre ou de fer-blanc, le temps a assené son marteau sur la peau pour couvrir le front de rides, les joues de sillons, frapper de pattes-d'oie le contour des yeux.
Le temps a écrasé les lèvres et allongé le nez, le lobe des oreilles, les poils des sourcils. Il a pilonné et cogné les tempes, changé l'expression du regard, et forgé une figure d'homme unique, éclairée de l'intérieur par la flamme du regard. Les yeux d'Alexis pétillent d'intelligence. Ils voient loin, expriment ce qui remue son âme, le désir de liberté, le courage et l'engagement.
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Videos de Chochana Boukhobza (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Chochana Boukhobza
Rencontre avec Chochana Boukhobza autour de Les femmes d'Auschwitz-Birkenau paru aux éditions Flammarion.
-- avec le Mémorial de la Shoah


Chochana Boukhobza, est née le 2mars 1959 à Sfax en Tunisie. Elle a étudié les mathématiques en Israël. Elle est l'auteur de plusieurs romans notamment: Un été à Jérusalem (Balland, 1986), le Cri (Balland, 1987), Sous les étoiles (Seuil, 2002), Quand la Bible rêve (Gallimard, 2005), Fureur (Denoël, 2012) et HK (éditions des Arènes, 2015). Et a réalisé des documentaires: Un billet aller-retour (2015), Les petits héros du ghetto de Varsovie (2014), Rawa Ruska, les évadés témoins de la Shoah (2015).


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28/03/2024 - Réalisation et mise en ondes Radio Radio, RR+, Radio TER

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