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EAN : 9782367408361
345 pages
Scrineo (02/04/2020)
3.63/5   53 notes
Résumé :
1991, France. En triant les affaires de sa sœur disparue cinq ans plus tôt dans des circonstances tragiques, Luzia retrouve son vieux médaillon ainsi que son journal intime. À sa lecture, elle s'interroge : et si son suicide était lié à ce bijou et à la mort de leur tante vingt ans auparavant à Évora ?

Quand elle commence à être assaillie de cauchemars et d'hallucinations, la jeune femme se lance sur les traces de la vérité. Une quête qui la plongera ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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En lisant le résumé de cet ouvrage, j'étais très intriguée par plusieurs éléments : le contexte historique que je ne connaissais pas (le Portugal des années 1970, avec la dictature de Salazar), les secrets de famille, l'idée de roman choral avec trois narratrices et le fait que ces Femmes souhaitent être libres. Curieuse, j'ai donc rapidement sorti ce titre de ma PAL. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la plume de Charlotte Bousquet est toujours aussi puissante, travaillée, fluide, sensible et engagée. Malgré le début très lent, j'ai pris plaisir à suivre Alma, Luzia et sa soeur Sabine.

Luzia est le personnage pour qui j'ai ressenti le plus d'empathie. En effet, j'ai été choquée par tout ce qu'elle a traversé par le passé et ce qu'elle va vivre. Vilain petit canard, la demoiselle a toujours peiné à s'affirmer. Son aînée, Sabine, n'était pas tendre avec elle : elle la surnommait « La Purge » et ne comprenait pas sa cadette qui cherchait à communiquer avec elle ou qui, d'une certaine manière, l'admirait. Luzia est souvent décrite comme laide, que ce soit dans le journal intime de sa soeur ou dans les dialogues. Or, j'étais révoltée qu'on le lui rabâche sans arrêt. Quelle méchanceté et humiliation gratuites ! La demoiselle a eu beaucoup de courage pour surpasser cette étiquette qui lui colle à la peau et qu'on lui brandit à chaque étape dans sa vie. Quand elle a réussi à révéler son coming-out, je n'ai pas été étonnée de constater qu'elle n'avait pas été soutenue par ses proches… Bien que complexée, Luzia est une héroïne droite dans ses bottes, fière, entêtée et affirmée. Elle est également une personne fidèle en amitié, en particulier avec Julien, son ami également homosexuel… Celui-ci est, hélas, atteint du SIDA. Ce personnage secondaire touchant apportera énormément d'émotions au fil du récit. Il sera également d'un grand soutien à la jeune femme dans son voyage. Les deux autres narratrices sont également intéressantes, en particulier Alma. Toutefois, je ne préfère pas vous en parler afin de ne rien révéler.

Cet ouvrage, c'est une pluie de rencontres et de découvertes pour Luzia et son ami Julien. Ensemble, ils vont enquêter sur la mort trouble de Luzia. Cette dernière a laissé son journal intime derrière elle. Ces pages serviront de fil rouge, que la narration soit au passé ou au présent. Dans ce carnet, Luzia a couché tout son quotidien, ses amourettes, ses coups de gueule puis, progressivement, des faits de plus en plus surnaturels… Bien qu'arrivant tard, ce dernier point m'a plu ! J'ai adoré ce mélange de médaillon maudit, de fantôme, de possession, d'émotions intenses et incontrôlées qui ne sont pas celles des protagonistes, de rêves horribles avec les chevaux, etc. de plus, cet ensemble gagne en puissance au fil des pages, jusqu'à devenir aussi effrayant qu'étouffant ! Ce côté occulte apporte non seulement de la tension, mais aussi de la dynamique : plus l'héroïne tarde, plus les manifestations horrifiques sont intenses. Il y a comme une échéance. de ce fait, les choses doivent constamment progresser.

Charlotte Bousquet nous offre un nouvel ouvrage féministe mêlant fantastique, Histoire et sujets aussi actuels que sensibles (liberté, maltraitance animale, résistance/dictature, religion, politique, art/musique/dessin, famille, homosexualité, identité, tolérance, maladie/SIDA, harcèlement, adolescence, etc.). Certes, l'ensemble a du temps avant de me conquérir, mais il a finalement fait mouche à partir de la moitié du livre. Dès lors, j'étais happée par les événements de cette tragédie familiale. le dénouement m'a plu. Cela dit, je l'ai trouvé assez brutal. Pour moi, il manquait quelques pages, en particulier avec le père de famille… Par ailleurs, d'autres éléments m'ont manqué, notamment l'approfondissement de l'aspect historique. Celui-ci est surtout développé dans les pages annexes en fin d'ouvrage et non au fil de l'intrigue. Cela m'a étonné car, au fil des chapitres mettant en scène Alma, je m'attendais à entrevoir davantage la révolte des Portugais face à la dictature… Cela dit, malgré ces défauts, ce fut une bonne découverte ! En plus de l'ambiance, je retiendrais surtout l'effet thriller horrifique de la seconde moitié du livre qui fut aussi surprenant que plaisant.
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Entre 1933 et 1974, le pouvoir est exercé au Portugal par Salazar (puis son successeur) qui instaure l'« Estado Novo », un régime dictatorial inspiré du fascisme qui sera finalement mis à bas lors de la révolution des oeillets. C'est de cette période que nous parle Charlotte Bousquet dans ce roman plutôt destiné à un public de jeunes adultes et qui met en scène le parcours de trois adolescentes. La première, Alma, est la fille d'un riche propriétaire terrien et vit au Portugal en 1971. Férue d'équitation, elle entretient une relation fusionnelle avec l'un de ses chevaux et a pris la décision de s'engager plus activement dans la résistance, s'opposant ainsi à la volonté de son père, militaire sévère et farouche partisan de Salazar. Vingt ans plus tard, sa nièce, Luz, vit en France et ne connaît presque rien de cette tante morte tragiquement à l'adolescence, apparemment victime d'un accident de cheval. Car une autre disparition hante Luz, celle de sa soeur, Sabine, qui s'est inexplicablement suicidée en 1986, à l'âge de seize ans. Cinq ans après, alors qu'elle entreprend de trier les affaires de sa soeur, la jeune femme tombe sur deux objets qui vont la forcer à déterrer le passé : le journal intime tenu par Sabine l'année de sa mort, et un médaillon ayant appartenu à sa défunte tante. Médaillon qui lui provoque d'étranges visions et la pousse à s'intéresser d'un peu plus près à l'histoire portugaise de sa famille. le roman démarre comme une histoire d'ado traditionnelle et puis, progressivement, le surnaturel fait irruption dans la vie de Luz. L'ambiance est assez oppressante, que l'action se passe au Portugal ou en France, et l'enquête qu'entreprend la jeune femme se révèle vite assez captivante. Les chapitres sont relativement courts et alternent entre les trois époques et les trois jeunes femmes, ce qui rend la lecture dynamique et donc relativement rapide.

La plongée dans le Portugal des années 1970 et la dictature alors en place est intéressante, même si l'autrice se contente de survoler le sujet. Mainmise de l'église et des grands propriétaires terriens, entreprise de colonisation du Mozambique et de l'Angola, omniprésence de la police, encouragement à la délation, arrestations arbitraires, censure… : les bases sur lesquelles repose l'Estado Novo sont rapidement mais clairement abordées. Alma est pour sa part sympathique, même si le stéréotype de la belle jeune fille fougueuse et amoureuse des chevaux m'a un peu agacée. Pour cette raison, j'ai davantage été sensible aux chapitres consacrés à Luz, et cela tombe bien puisque ce sont les plus nombreux. On y découvre une héroïne attachante et vulnérable, mais capable de prendre sur elle pour soutenir ses proches ou plonger dans un passé désagréable. Les extraits du journal intime de Sabine sont en revanche très caricaturaux : l'autrice nous y dépeint une adolescente bête et frivole qui aurait mérité d'être un peu plus nuancé. Là encore, le contexte des années 1980-1990 est posé succinctement mais de manière convaincante : les ravages causés par le SIDA, la non acceptation des familles de l'homosexualité de leur enfant... L'autrice s'est également attachée à nous plonger dans l'ambiance sonore de l'époque, si bien que le roman est accompagné d'une sacré bande son, de Queen à Nirvana, en passant par Renaud ou encore Madonna. Les références cinématographiques, notamment aux films d'horreur, sont elles aussi abondantes et collent parfaitement à l'ambiance du roman qui se fait à certains moments assez glaçant. Enfin, l'ouvrage fourmille également de mentions à des classiques de la littérature, certains très célèbres comme « Antigone », d'autres un peu moins pour les néophytes en culture portugaise (dont je suis).

Plutôt destiné à un public de jeunes adultes, « Des oeillets pour Antigone » est un roman intéressant qui nous plonge à la fois dans le Portugal des années 1970 et la France des années 1990. le parcours des trois héroïnes permet à l'autrice d'aborder un grand nombre de thématiques qui, bien que rapidement évoquées, n'en mettent pas moins en lumière des problématiques sociétales importantes (la résistance politique, le regard des parents sur l'homosexualité de leur enfant, les ravages du SIDA…). Une sympathique découverte.
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Parmi les auteurs et autrices que je préfère il y a Charlotte Bousquet, avec sa sensibilité, sa tolérance sans limite, son amour des chevaux qui me rappelle mes yeux émerveillés d'adolescente campée à quelques mètres des étalons du champ, près de chez mes grands parents, et puis son imaginaire aussi, empreint de réalisme. de Charlotte, j'ai lu sa trilogie de fantasy, L'Archipel des Numinées, mais aussi Celle qui venait des plaines, Nos vies suspendues, Shâhra, A coeurs battants … Je les ai lus et si je ne les ai pas tous forcément aimé d'un amour fou, j'y ai toujours vu les grandes qualités littéraires et les messages de bienveillance envoyés aux adolescent.e.s. Bref, me voilà avec son dernier roman Des oeillets pour Antigone que les éditions Scrineo m'ont envoyée sur ses recommandations. Et j'en suis très très fière.

MON AVIS

Le roman s'ouvre sur une mort. D'abord on imagine un homme, une scène de torture, du « métal entre les dents », la « commissure des lèvres », « la nuque », « les épaules » et puis cette émotion si vive, ce besoin si puissant de la retrouver « elle ». Oui on pense à un homme, un être de chair et de sang comme vous et moi. Et puis peu après la terminologie change, avec « l'humain » d'abord, qui produit une distance entre l'être dont on lit les derniers instants, et celui qui le maltraite. Jusqu'au mot « cavalier ». Et là on comprend : corrida, clameur de la foule, les cris abjectes, l'inhumanité à l'oeuvre dans sa nudité la plus crue. L'autrice connaît les chevaux, souffre de leur mal être, et on sent une certaine dose de cette souffrance, de cette incompréhension, sans pour autant qu'elle y mette du pathos, seulement une réalité, crue et indiscutable. Vous allez peut être me trouver cruelle, mais c'est cette scène qui m'a véritablement plongée dans le roman, je voulais comprendre. Je voulais savoir. C'est une volonté qui ne m'a pas quittée jusqu'à la dernière page.

En dehors des chevaux, le roman s'intéresse à trois femmes. Alma, en 1971 à Evora, au Portgual ; Sabine, en 1986 à Paris ; Luzia, en 1991 à Paris aussi. Luzia est l'héroïne de cette histoire, Sabine sa soeur, morte par le suicide sans que personne ne comprenne son geste, et Alma est leur tante, la soeur de leur père, Manuel. Une tragédie familiale, un drame mâtiné de présences fantomatiques et de souvenirs évanescents. Au début j'étais un peu perdue, notamment entre Luzia et Alma, sans trop comprendre pourquoi, mais petit à petit ce fut beaucoup plus simple de les distinguer, à mesure qu'elles prenaient de la consistance. Toutes les trois sont des personnages étonnants, et forts. Luzia a fait son coming out, soutenue par sa mère féministe et engagée mais lâchée par son père qui, bien qu'il ne l'ait pas reniée, l'a blessée à sa façon de la désapprouver. Elle ressemble à une « portugaise » Luzia, elle en a les poils, les cheveux, la couleur. C'est ce qu'on lui dira, au collège puis au lycée quand elle subira brimades sur harcèlements du fait de ses origines. Quelque chose dont n'a jamais souffert Sabine, sa soeur, qui est une adolescente qui rêve d'amour et qui semble aussi se mettre des oeillères. On ne retrouve son caractère qu'à travers son journal, alors qu'elle insulte Luzia en la surnommant La Purge, et qu'elle se « la joue » rebelle. Quant à Alma, nous suivons son destin tragique, morte dans une chute de cheval alors qu'elle tentait de prévenir la résistance au régime de Salazar (un régime proche de celui de Franco). On voit son amour des chevaux, son désir de vivre libre, loin des obligations assujetties aux femmes, peut-être sous le regard d'artiste de Tiago.

L'histoire se met doucement en place, Luzia tombe sur le journal de Sabine et tente de comprendre sa soeur disparue, ne pouvant s'empêcher d'éprouver de la rancoeur pour celle qui lui a toujours « pourri la vie », même dans sa mort, laissant un « bordel » derrière elle. J'ai trouvé leur relation très « vraie ». Elle n'était pas non plus conflictuelle à souhait, mais Luzia admet qu'elles n'étaient pas compatibles alors qu'elles se ressemblaient beaucoup pourtant. Il y a des non dits, des jalousies, des secrets qui les ont tenues éloignées l'une de l'autre. Puis tout s'accélère lorsqu'elle trouve le médaillon d'Alma. Un médaillon avec son portrait et une mèche de cheveux et crin entremêlés. Un médaillon qui ne semble plus pouvoir la quitter et qui lui fait voir des choses. Des chevaux morts, des mots inscrits sur des miroirs embrumés, en bref Luzia est hantée. Mais pourquoi ? Et comment se débarrasser de quelque chose qui réapparaît comme par enchantement ?

Lorsque son ami, Julien, atteint du SIDA, frappe à sa porte et lui demande de l'héberger pour ne pas inquiéter sa grand mère, la seule famille à vouloir encore entendre parler de lui, Luzia a une idée : partir pour Evora, là où tout a commencé, et peut-être changer les idées à son meilleur ami. Leur relation est extrêmement touchante et je n'ai lu que très rarement de romans parlant de ce sujet, même en filigrane. Luzia est homosexuelle, et son oncle, le frère de sa mère, a connu bon nombre d'amis qui sont morts du SIDA. Ce danger plane sur cette société des années 90 où les protections ne sont pas monnaie courante et où les messages de prévention sont très peu entendus. Manuel, le père de Luzia, ira même jusqu'à dire que c'est la faute des homosexuels, et qu'il ne veut pas que sa fille finisse ainsi, comme bon nombre de personnes le pensaient à l'époque. L'autrice n'en fait pas son message principal, mais il est là, présent, racontant les souffrances de Julien à mesure qu'il arrête ses médicaments qui l'empêche de vivre pleinement ses dernières années. Alors oui, je ne vous cache pas que j'ai peut être lâché ma petite larme quand Julien met la chanson Stand By Me de Queens pour lui et Luzia. « No, I won't be afraid just as long as you stand, stand by me ».

Les voilà lancés, sur les traces d'Alma, de la révolution des Oeillets, du destin tragique de Valente, le cheval d'Alma, à travers les paysages d'Evora, la maison d'Hélio, le frère de Manuel, à travers les peintures que Tiago a faites de cette époque. A travers les visions de morts qu'endure Luzia. Sans cesse on est amené à tourner la page suivante, l'envie d'en savoir plus ferraillé au coeur.

L'élément fantastique du « fantôme » et des hallucinations, est très bien amené, mieux, je trouve, que dans Nos vies suspendues qui m'avait laissée sur ma faim. J'ai adoré « visiter » le Portugal et cette époque dont on ne parle finalement jamais dans les livres d'histoires, un petit feuillet documentaire nous donnant plus d'informations à la fin du roman sur l'Estado Novo et la dictature de Salazar. L'écriture de Charlotte est toujours fidèle à elle même : forte, sans en faire trop, avec les mots justes quand il le faut, et fluide bien sûr. A la sienne se mêlent aussi des extraits de poésie, en langue originale avant d'être traduite en bas de page. Un élément qui nous englobe un peu plus dans cette histoire. Les messages de bienveillance, de tolérance et d'ouverture sont également là avec l'envie toute particulière de parler des souffrances des chevaux, ces êtres si majestueux qui ont été sacrifiés pendant les guerres, sous les poings des hommes ou sous leur cruauté.

EN RESUME

Des oeillets pour Antigone est un one-shot à l'écriture addictive et à l'intrigue prenante. En suivant le destin de trois femmes liées par le sang, Alma, Luzia et Sabine, nous plongeons dans la révolution des Oeillets, un Portugal aux paysages incandescents et des visions maudites, de morts et de souffrances à la recherche d'une vérité perdue. Un roman aux accents dramatiques, mais qui sous ses airs de tragédie cache aussi des messages forts et profonds.

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Dans ce roman, Charlotte Bousquet ne déroge pas à la règle, et interroge de nouveau le jeune lecteur sur des thèmes historiques et sensibles comme la rébellion portugaise, le sida ou homosexualité. le noeud de l'intrigue est prenant : Un médaillon maudit, un fantôme surgi du passé, un vieux journal intime dont on ignorait l'existence...L'enquête entremêle trois époques, trois destins et multiplie les mystères, les révélations sont données au compte-gouttes.. La lecture est fascinante mêlant les ressorts du roman historique, du fantastique et du roman enquête. Les dernier rebond se précisent jusqu'aux dernières pages. La lecture de ce roman est exigeante, peut être un peu trop tendu sous le fil du rasoir quelque fois, mais permet de découvrir le plaisir des lectures en tensions qu'offrent les bon thriller.
#NetgalleyFrance #desoeilletspoirantigone

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Trois époques, trois femmes :
- 1971 au Portugal avec Alma. A cette époque, le pays connaît une dictature, celle d'Antonio de Oliveira Salazar, puis celle de Marcelo Caetano (de 32 à 74) : l'Estado Novo.
-1986 en France avec Sabine à travers son journal intime.
- 1991 en France et au Portugal avec Luzia.

En 1971, Alma meurt dans une opération résistante. En 1986, Sabine se suicide. En 1991, Luzia cherche à comprendre les étranges phénomènes qui entourent un médaillon. Un médaillon qui a appartenu à Alma, puis à Sabine. Pour se faire, elle part au Portugal, là où tout a commencé avec son meilleur ami, Julien, atteint du Sida.

Comme toujours, Charlotte Bousquet nous offre un roman adapté aux grands ados qui abordent plusieurs thématiques. Ici :
- La dictature Portugaise, les valeurs et les espoirs d'une jeunesse et tout ce que cela implique : censure, arrestation, torture, peur, oppression, liberticide, meurtre... et parfois trahison pour d'autres priorités, la difficulté d'après. Mais aussi le besoin de justice, de vengeance, l'amour compliqué et tortueux.
- le suicide adolescent, la drogue, les rapports familiaux compliqués, la puissance des secrets et des non-dits.
- le Sida et l'homosexualité, mais surtout le Sida, la difficulté du coming-out et ses conséquences, la maladie, la peur, la perte, la douleur, le regard des autres…

Une auteure qui ne prend pas toujours de pincettes et que j'aime beaucoup. Outre ses livres et ce qu'ils abordent, elle a une écriture, une manière de raconter qui me charme à chaque fois.
Elle le fait de nouveau avec ce livre, dans lequel elle repend des codes du roman historique, de famille et du fantastique avec ce médaillon. Si Julien n'était pas un témoin direct, la question de la réalité des apparitions pourrait se poser. Un mélange qui permet une ambiance très intéressante.
Rendez-vous le 20 mai pour un article plus complet sur le blog.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
𝑰𝒍 𝒇𝒂𝒖𝒕 𝒆̂𝒕𝒓𝒆 𝒑𝒓𝒆̂𝒕 𝒂̀ 𝒔𝒂𝒄𝒓𝒊𝒇𝒊𝒆𝒓 𝒄𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒍'𝒐𝒏 𝒂 𝒅𝒆 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒄𝒉𝒆𝒓, 𝒇𝒖𝒕-𝒄𝒆 𝒂𝒖 𝒑𝒓𝒊𝒙 𝒅𝒖 𝒔𝒂𝒏𝒈.
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Ce qui me rend triste, c'est que, jusqu'à la fin, elle m'aura surnommée "la Purge". Je ne la connaissais pas, c'est vrai. Mais elle n'avait aucune envie de me laisser l'approcher.
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De plus en plus souvent, j'ai des envies de tout casser autour de moi. Je ne sais même pas pourquoi.
J'ai mal au bide tellement j'ai la haine, et contre qui ?
Contre quoi ?
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Il faut être prêt à sacrifier ce que l'on a de plus cher, fût-ce au prix du sang.
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Je le pressens, je suis celle qui doit réparer l’injustice…
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Videos de Charlotte Bousquet (56) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Charlotte Bousquet
Connaissez-vous les Petits Champions de la Lecture ? Il s'agit d'un grand jeu national de lecture à haute voix, lancé en 2012 et présidé par Antoine Gallimard. Son objectif : encourager la lecture chez les plus jeunes et rappeler que lire est avant tout un plaisir ! À la librairie Dialogues, comme c'est le cas depuis plusieurs années, nous avons eu la grande joie d'accueillir la finale des Petits Champions de la Lecture pour le nord Finistère, au début du mois. Et cela nous a donné envie d'imaginer un épisode spécial de notre podcast, avec de belles idées de lecture pour les enfants. Jérémy et Amélie, nos libraires du rayon jeunesse, ont préparé une sélection de nouveautés pour les 9-13 ans à dévorer dès maintenant.
Bibliographie:
- Cruc, de David Walliams (éd. Albin Michel) https://www.librairiedialogues.fr/livre/16662149-cruc-elle-a-tout-mais-elle-veut-toujours-un-c--david-walliams-albin-michel
- Crime à Ålodden, de Jorn Lier Horst (éd. Rageot) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20133913-serie-clue-crime-a-alodden-jorn-lier-horst-rageot-editeur
- le Plan extravagant de Vita Marlowe, de Katherine Rundell (éd. Gallimard Jeunesse) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18886078-le-plan-extravagant-de-vita-marlowe-katherine-rundell-gallimard-jeunesse
- Charles 1943, de Florence Medina (éd. Poulpe Fictions) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20161666-charles-1943-florence-medina-poulpe-fictions
- le Berger et l'Assassin, de Régis Lejonc et Henri Meunier (éd. Little Urban) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20130420-le-berger-et-l-assassin-regis-lejonc-henri-meunier-little-urban
- L'Héritière des abysses, de Rick Riordan (éd. Albin Michel) https://www.librairiedialogues.fr/livre/19855693-l-heritiere-des-abysses-rick-riordan-albin-michel
- Les Enfants des saules, de Charlotte Bousquet (éd. Gulf Stream) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18464450-1-les-enfants-des-saules-t-1-les-descendants-charlotte-bousquet-gulf-stream
- April et le dernier ours, de Hannah Gold (éd. Seuil Jeunesse) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20130359-april-et-le-dernier-ours-hannah-gold-seuil-jeunesse
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