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Sylviane Dupuis (Auteur de la postface, du colophon, etc.)
EAN : 9782881823763
50 pages
Editions Zoé (20/01/2000)
4.14/5   18 notes
Résumé :

Les trois textes réunis ici ouvrent une porte sur un sujet rarement traité par Nicolas Bouvier : son enfance. Dans le principal, il raconte, avec cette prose savoureuse qui lui est propre, les étés passés dans la propriété des grands-parents maternels et comment, petit garçon de huit ans, il triompha de l'" une des figures, les plus détestées " de son enfance : Bertha, la bonne prusienne. Postface de Sylviane Dupuis.

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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
En premier lieu, un grand Merci à rabanne… pour sa chronique concernant ce petit volume de textes d'un écrivain-voyageur ( dans mon « Panthéon personnel » , depuis longtemps !) ; chronique à l'enthousiasme communicatif puisqu' aussitôt j'ai passé commande de ce poche aux éditions Zoé [Editions dont j'ai un grand nombre de publications et dont le fonds littéraire est très riche)

Une lecture touchante… qui nous fait pénétrer dans la société suisse, ses rigidités, son histoire et dans un même temps dans les souvenirs d'enfance de notre écrivain…

« Les hasards de la vie m'ont un peu marié aux bibliothèques. Mon père était bibliothécaire et parlait quatre langues, ma mère les parlait avec la même aisance et était sans doute la plus piètre cuisinière à l'ouest de Suez. C'est dire que, dans mon enfance, le coupe-papier l'emportait sur le couteau à pain et que cette constellation familiale a fait de moi un grand bouffeur de livres et un voyageur à l'épreuve de n'importe quelle tambouille. » (p. 63)

Trois textes personnels où Nicolas Bouvier narre son enfance : « Souvenirs, Souvenirs », où il évoque ses étés enchanteurs chez ses grands-parents ; « Thesaurus pauperum ou La guerre à huit ans » : souvenirs toujours près de ses grands-parents, avec une ombre au tableau : une figure détestée et tyrannique : la gouvernante prussienne tyrannique, Bertha…et « Bibliothèques » plus lumineux, où Nicolas Bouvier exprime sa dévoration des livres et du savoir grâce à un père brillant, admiré , bibliothécaire…comme une mère aussi cultivée, parlant plusieurs langues…Une enfance privilégiée dans un milieu intellectuel ; seul bé-mol dans cette société genevoise : une haine du corps, le poids de la religion, et un puritanisme , des règles sociales « corsetées »…

« Elle n'était pas seule dans son cas : dans les grandes demeures huguenotes et wilelminiennes, puritaines et victoriennes de la côte lémanique, ces oies blanches étaient légion à se marier sans savoir comment l'esprit vient aux filles. On s'en tenait résolument à la cigogne. Non seulement l'éros était un tabou absolu, mais une bonne partie de notre physiologie était lestée d'une charge négative, considérée comme une épreuve à supporter vaillamment et parfois comme "salaire du péché" (p. 38)

Lecture attachante ,qui nous éclaire un peu plus sur le parcours ultérieur de notre auteur-voyageur-photographe…Un style dense, parsemé de poésie et de digressions …instructives !

© Soazic Boucard- -@5 juillet 2020

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Tout petit livre à glisser dan son sac pour le métro. Nicolas Bouvier fait partie de ces écrivains dont mon époux ne cesse de me parler avec enthousiasme et admiration. Et jusqu'ici, je gardais précieusement cette lecture pour plus tard.
Alors, j'ai commencé petit : 3 courtes nouvelles sur son enfance suisse dans une famille calviniste aisée et cultivée. La 1ère s'apparente plutôt à une préface où il disserte légèrement sur ce qu'est un souvenir. Puis vient le plat de résistance « La Guerre à huit ans » où il raconte sa campagne menée contre Bertha la gouvernante prussienne et sadique qui le martyrisait et avait pris le pouvoir dans la maison. Avec la complicité bienveillante de son père et de sa grand-mère, il réussit à la faire battre en retraite petit à petit et à lui enlever toute possibilité de lui imposer quoi que ce soit. Né en 1929, Nicolas Bouvier avait une dizaine d'année quand il se lança ainsi son combat et sa victoire survint au moment où l'Europe s'embrasait sous les offensives nazies.
Le 3ème texte parlent de l'amour des bibliothèques qu'il découvrit grâce à son père, bibliothécaire érudit, qui le guida dans les dédales de ces cavernes où s'entassent livres et encyclopédies dont Nicolas Bouvier se nourrit et qui nourrirent son incessant besoin d'aller voir sur place les lieux et les hommes découverts dans les livres.
Dans une langue simple et vivante, Nicolas Bouvier nous émerveille et cette lecture me donne une envie féroce de lire ses autres ouvrages.
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Lu en 2020. Un ouvrage publié en 1988. Il a été réédité aux Éditions Zoé (67 pages).
Ce récit d'apprentissage, divisé en trois parties, relate quelques rares souvenirs d'enfance de l'auteur. Un texte teinté d'une touchante authenticité. La plume est d'une érudition incontestable (tournure, références), mais un style d'écriture parfois exigeant, cela sera mon seul bémol.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Bibliothèques

Les hasards de la vie m'ont un peu marié aux bibliothèques. Mon père était bibliothécaire et parlait quatre langues, ma mère les parlait avec la même aisance et était sans doute la plus piètre cuisinière à l'ouest de Suez. C'est dire que, dans mon enfance, le coupe-papier l'emportait sur le couteau à pain et que cette constellation familiale a fait de moi un grand bouffeur de livres et un voyageur à l'épreuve de n'importe quelle tambouille. (p. 63)
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Là, j'avais vraiment envie de les rejoindre. J'avais beau être un cancre et voir chaque année mon ciel raturé de corrections à l'encre rouge et noirci d'examens à refaire, l'acquisition des connaissances m'est apparue, aussitôt que j'ai su lire, comme un processus aussi fascinant et naturel que la respiration pour un professeur de yoga ou le crawl pour un nageur de demi-fond. (p. 44)
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A quarante ans, Paul Klee écrit dans son " journal de peintre", "j'aimerais peindre et dessiner comme un enfant de six ans". Non seulement il y est parvenu mais, grâce à son bagage culturel, son immense réflexion visuelle et son humour, il a plutôt peint comme un enfant de six cents ans. (p. 20)
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Elle n'était pas seule dans son cas : dans les grandes demeures huguenotes et wilelminiennes, puritaines et victoriennes de la côte lémanique, ces oies blanches étaient légion à se marier sans savoir comment l'esprit vient aux filles. On s'en tenait résolument à la cigogne. Non seulement l'éros était un tabou absolu, mais une bonne partie de notre physiologie était lestée d'une charge négative, considérée comme une épreuve à supporter vaillamment et parfois comme "salaire du péché" (p. 38)
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L'enfance est un état de convoitise et de peur où tout ce qui arrive pour la première fois, cadeau ou blessure, laisse une marque indélébile. (p; 12)
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Vidéo de Nicolas Bouvier
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