Mémoires de la forêt, tome 3 : L'esprit de l'hiver

Un énorme coup de coeur auquel je ne m'attendais pas.

Quand j'ai débuté ma lecture, je n'ai pas adhéré de suite et je ne me suis pas immergée immédiatement comme pour les deux premiers.

Mais arrivée à certains passages, je me suis faite attraper par les personnages, leur histoire et voilà comment mon coup de coeur est né.

J'ai eu les larmes deux fois alors que je ne pensais pas que ça arriverait dans ce tome.

Merci à Mickaël Brun-Arnaud et à Sanoe pour cette troisième histoire magique et magnifique.

Je me suis plongée dans « L'Esprit de l'Hiver » au premier jour de la vague de froid, alors qu'il neigeait dehors et qu'un bon feu flambait dans la cheminée, alors que le sapin se tenait encore tout rutilant dans le salon et que le chocolat chaud remplaçait le thé dans les tasses. Il ne m'a fallu qu'une après-midi pour le dévorer, comme maître renard ses pâtisseries, et j'ai à nouveau passé un excellent moment en compagnie des habitants de Bellécorce dont la douceur et l'humanité m'ont émue une fois de plus.
Ce troisième tome des « Mémoires de la Forêt » se pare de couleurs hivernales et des lumières de Yule, si ce n'est de Noël. On y retrouve en effet les personnages en pleine préparation de cette célébration du solstice d'hiver à grands coups de décoration, de lumière, de réserve de bois et de nourriture. A grands coups de thé et de biscuits aussi. Comme dans les volumes précédents, Mickaël Brun-Arnaud fait la part belle aux petits bonheurs, à la saison qui l'occupe, à la nature et à sa simplicité tout en en saluant la magie. Force est de constater que c'est une thématique fort à la mode ces temps-ci, mais elle est réellement bien abordée dans «Les Mémoires de la Forêt» et recèle une vraie magie qui me happe à chaque fois…
Alors qu'Archibald, auteur nouvellement promu, se débat avec un trac immense et les manigances infâmes d'un couple de tortues (que soient ici vengés tous les défenseurs du lièvre De La Fontaine, tous les rebelles à la victoire plus que douteuse de la concurrente caparaçonnée!), son neveu, l'attachant Bartholomé, attend le retour de ses parents. le couple de négociants, inlassables voyageurs, s'est en effet rendu dans le nord et dans les neiges dans l'espoir d'y trouver le cadeau parfait pour le fils, mélancolique renardeau aux poumons fragiles.
C'est sur la quai d'une gare qu'arrive la mauvaise nouvelle comme le vent mauvais de Verlaine : Séraphin et Pimprenelle Renard ne sont pas dans le wagon de l'Étoile de Bellécorce, sorte d'Orient-Express forestier.
Séraphin et Pimprenelle Renard ont disparu.
Bartholomé est désespéré, si désespéré même qu'Archibald en sort de son marasme pour lui proposer de se lancer à leur recherche, profitant d'une tournée littéraire qui doit lui faire prendre le même train, là-bas, vers le nord et la neige.
De gares en gares, oncle et neveu vont faire de belles rencontres, touchantes pour la plupart et découvrir des lieux à la beauté et la chaleur insoupçonnées. le petit va même se faire un ami, un passager clandestin bien mystérieux dont on sent dès les premières pages qu'il cache un secret bien lourd. Un secret qui fait mal. Au lecteur autant qu'à lui...
Tout comme les tomes précédents, « L'Esprit de la Forêt » cache sous ses airs de fable douce en enfantine une gravité et des thèmes poignants qui font mouche. Si certaines maladies et le deuil se trouvaient au coeur des « Souvenirs de Ferdinand Taupe » et des « Carnets de Cornélius Renard », le volume 3 n'est pas en reste qui aborde avec une sensibilité émouvante des motifs graves voire tristes.
Étrange de dire qu'une magie fonctionne quand elle tire des larmes et pourtant…
J'ai eu la gorge serrée à plusieurs reprises, les sanglots dans la gorge quelque fois et pour autant, j'ai aussi retrouvé dans l'ouvrage cette douceur, ce confort douillet qui console du chagrin, peut-être parce que «Mémoires de la Forêt» ont tout d'un grand récit : elles savent dire l'indicible sous couvert d'une belle histoire. C'est précieux et fragile à la fois, ça émerveille et ça attriste.
Et quelle poésie, quelle fantaisie même dans la langue, les jeux de mots et les découvertes. Peut-être aussi que c'est cela qui adoucit l'insupportable, les mots, le langage et l'anthropomorphisme réussi des personnages.
Vivement le printemps.

J'ai retrouvé avec grand plaisir, et ce pour la troisième fois Archibald Renard et les autres personnages. J'ai lu les trois tomes les uns après les autres, et j'ai passé à chaque fois un excellent moment. L'auteur a découpé son histoire selon les saisons de la nature. Cela commence en été avec le premier, le second se passe en automne, et ce troisième en hiver. J'avais hâte de retrouver cet univers qui fait briller les lecteurs de toute âge.

J'ai donc retrouvé la forêt de Bellécorce et ses habitants. Nous sommes en hiver, les habitants se préparent pour la fête de Yule, au solstice d'hiver. Il fait froid dehors, la nature est recouverte de son manteau neigeux, les intérieurs eux ont cette chaleur qu'ont les foyers au moment des fêtes. Dans la famille Renard, il en est de même. Archibald a écrit son livre. Tout pourrait aller pour le mieux sauf pour le petit Bartholomé, malade des bronches. Ses parents, Pimprenelle et Séraphin Renard sont partis quelques temps auparavant dans le grand nord pour chercher un cadeau original pour leur fils. Mais ils ne sont toujours pas revenus, causant ainsi une vive inquiétude à leur famille. Archibald, n'aimant pas voir son neveu triste et inquiet sur le sort de sa soeur, décide de partir à leur recherche, en compagnie de Bartholomé. Pour cela, ils vont devoir prendre le très beau et légendaire train à vapeur, "L'étoile de Bellécorce". Légendaire car c'est un train mystérieux, avec un passage et un compartiment secrets. Bartholomé partira à la recherche d'indices, ses parents ont pris également ce train, il fera une rencontre surprenante qui pourrait être liée à ses recherches. Dans ce même train, il y a aussi le couple de tortues qui cherche toujours à empêcher la publication du livre d'Archibald. Ils vont rencontrer à nouveau plein de personnages pendant les différentes étapes du voyage. Vont-ils retrouver les parents du petit renard, je vous laisserais le découvrir en lisant ce livre. 

J'ai été très contente de retrouver Archibald. Mon attachement pour lui est toujours aussi fort. Tout comme pour son neveu. J'ai aimé la petite différence par rapport aux deux autres livres, on se trouve aux côtés de Bartholomé, on voit tout au travers de ses yeux d'enfant. Précédemment, on était plus avec Archibald. J'ai aimé suivre ce petit renard très débrouillard et têtu. J'avais tellement envie de l'aider. de nouveaux personnages sont présents, comme dans chaque tome, des souris, Jean-Rodin Cerf, Picorine Pivert, qui ont à chaque fois des noms qui correspondent à leurs fonctions. J'ai été attendrie devant la famille Ourse, ils sont très attachants. Sur trois tomes, l'auteur a réussi à se renouveler dans ses personnages et je trouve ça vraiment très bien. Il a une imagination débordante pour le plaisir du lecteur. Il n'épargne pas non plus ses personnages, entre la disparition inquiétante des parents du petit Renard, et d'autres dont je ne dirais rien de plus, l'auteur y va fort avec nos émotions. J'ai très vite eu la larme à l'oeil, les mauvaises nouvelles arrivent vite. 

Une fois de plus, je suis sous le charme de la plume de l'auteur. Sa façon de dépeindre le paysage, de rendre les personnages tellement réels et attachants. Il leur fait vivre des situations que nous connaissons dans nos vies humaines. Après la maladie de l'Oublie-tout, l'Orage du cerveau, il nous parle de l'abandon, de l'amour familial, de la gestion du deuil, plein de sujets que l'on rencontre dans nos réalités. Je l'ai déjà dit pour les deux livres précédents, je trouve vraiment très bien que l'auteur aborde ces sujets dans une histoire destiné à un jeune public de lecteurs. Cela aide à banaliser certaines maladies, et surtout ça aide les enfants à parler de leurs soucis ou de ceux des grands. Cette histoire est tout public et de tout âge. Elle est dense, pleine de suspense et très addictive. Elle est magnifiée par les très belles illustrations, très réalistes, dans les tons hivernaux de bleus. Les animaux sont dessinés avec beaucoup de précision, la seule différence est qu'ils sont habillés et sur leurs deux pattes. Les lieux sont également féeriques. J'ai pensé au train de l'Orient-Express ou à celui du Pôle Express avec celui de Bellécorce, il a la même magie, j'aimerais tellement qu'il existe. D'ailleurs, l'auteur a eu la bonne idée de mettre à la fin du livre un plan de ce train, très détaillé et très bien imaginé. Il y a aussi des articles d'une gazette disséminés entre les chapitres qui donnent de petits indices. Bref, c'est vraiment très bien construit, c'est amusant pour les lecteurs.

L'atmosphère est chaleureuse, elle correspond très bien à la période de l'hiver et de Noël. Plein de gourmandises, comme dans chaque livre, on salive, on s'imagine les gâteaux, on sent les odeurs de vin chaud ou de chocolat. Les différentes stations du train font rêver et donnent envie, j'ai particulièrement aimé celle se passant dans un salon de thé particulier. Je ne le dirais jamais assez, ce livre fait rêver et nous fait retrouver notre âme d'enfant.

Les émotions sont encore au rendez-vous. J'ai à nouveau été profondément touchée et émue. J'ai quitté tout ce petit monde à regret, un quatrième livre est prévu, il doit se passer au printemps, mais il va falloir attendre un peu sa parution. J'ai emprunté ces livres à ma médiathèque, mais je vais me les acheter pour les avoir dans ma bibliothèque. Ils sont très beaux visuellement et j'ai très envie de me replonger dedans de temps en temps pour retrouver la magie. Cette série de livres sera une de mes plus belles découvertes de l'année écoulée. Je ne m'attendais pas à aimer autant. Je ne peux que vous les recommander. Pour moi, il est mieux de commencer par le premier, car on suit l'évolution des personnages comme Archibald, et on revient de temps en temps sur certains faits qui se sont déroulés auparavant. Je vais guetter les informations sur la sortie du dernier livre de cette belle série, j'ai déjà hâte de retrouver Archibald et en même temps, j'ai une certaine appréhension de voir disparaître certains personnages que j'affectionne. Mais la hâte est plus forte que le reste.

Si toi lecteur tu ne feuillettes pas un livre avant de le lire, fais le pour une fois s'il te plaît. Tu trouveras vers la fin un plan et une carte qui complètent merveilleusement le voyage à venir
Bien.

C'est le Printemps, si l'air est doux la meteo est déluge, donc l'envie de se blottir au coin du feu avec un brandy à la main et des amis autour de soi se fait sentir. A défaut de tout cela il y a lire un bon bouquin doudou, par exemple l'hiver dans les mémoires de la forêt. Lire l'hiver quand les températures sont douces ça me va. L'hiver quand il est encore loin semble toujours plus supportable.
Cette série a toujours bénéficié d'un écrin magnifique mais là c'est juste sublime. le récit en plus des illustrations est accompagné de petits extraits de gazettes, anecdotes morcelées qui nous immergent dans l'univers.
Et l'histoire... Je crois que c'est ma préférée pour l'instant. Une quête pour retrouver des parents perdus, une affaire de plagiat et renommée à redorer, et un voyage en train pendant les fêtes de l'avent... La recette idéale pour un récit d'aventures et d'émotions à déguster un thé à portée de main.
Si l'écriture donne parfois des phrases un peu bancales dès qu'on s'y attarde un peu trop, elle célèbre comme depuis le début le plaisir des choses simples, le recours aux réconforts quand à l'extérieur tout ne va pas fort. Ce qui donne au lecteur un petit cocon appréciable le temps de sa lecture.

Et de façon incongrue, dans ma tête une chanson de Brassens dès que je reprenais ou quittais ma lecture, mon marque page improvisé était un extrait de paroles imprimée sur une page que j'avais arrachée.

"Au village, sans prétention, j'ai la mauvaise réputation... "

C'est toujours un véritable plaisir de retrouver les si touchants et tant appréciés animaux peuplant la forêt de Bellécorce ! Pour ces troisièmes mémoires, changement de décor et direction le Grand Nord et les dangereuses vallées de Sombrehiver, où Séraphin et Pimprenelle Renard sont portés disparus depuis qu'ils ont entrepris un périlleux voyage à la recherche du cadeau idéal pour leur fils Bartholomé, à l'approche des festivités de Yule. Laissés sans nouvelles, le jeune renardeau et son oncle Archibald embarquent à bord du légendaire train à vapeur, l'Étoile de Bellécorce, afin de sillonner toute la région et mener l'enquête sur cette inquiétante absence.

J'affiche d'emblée la couleur : c'est mon tome préféré parmi les trois déjà écrits, alors que les deux précédents sont déjà d'un très haut niveau. Je trouve que celui-ci s'imbrique parfaitement à la suite de ses prédécesseurs mais il va un cran plus loin dans l'intrigue : il est plus complexe et est entouré d'encore plus de mystères, ce qui le rend donc un peu moins jeunesse, ou un peu plus adulte (question de point de vue).

Grâce aux fines descriptions de l'auteur et aux très jolies illustrations de Sanoe, l'ambiance hivernale, très immersive, rend l'aventure palpitante pour le lecteur. On grelotte presque aux côtés des personnages. J'ai d'ailleurs apprécié en découvrir de nouveaux, dont les caractères propres à chacun en font des protagonistes uniques et attachants.

Une nouvelle fois : chapeau à l'auteur qui, dans un univers foisonnant, parvient à aborder des thèmes comme la maladie, le deuil, la résilience, l'entraide, l'amour et l'amitié. Il faudra désormais patienter quelque peu avant de découvrir le dénouement de ces mémoires dans un quatrième et dernier volume.